LES EXPERTES SE DECLARENT ENCOURAGEES PAR LA MOBILISATION DES FEMMES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO EN FAVEUR DE LA PAIX
Communiqué de Presse
FEM/1114
LES EXPERTES SE DECLARENT ENCOURAGEES PAR LA MOBILISATION DES FEMMES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO EN FAVEUR DE LA PAIX
20000131"L'instabilité institutionnelle qui a régné dans le pays de 1990 à 1997 et l'état de guerre actuel expliquent la lenteur enregistrée dans la réforme des textes qui comportent encore des dispositions discriminatoires envers les femmes", a déclaré, cet après-midi, devant le Comité sur l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes, Mme Anastasie Moleko Moliwa, Ministre des affaires sociales et de la famille de la République démocratique du Congo. Elle répondait ainsi aux questions formulées par les expertes, mardi dernier, lors de la présentation des rapports de son pays. La crise que traverse le pays a aussi eu pour conséquence de limiter considérablement les ressources financières que l'Etat peut allouer aux activités de promotion de la femme. C'est ainsi que le Conseil national de la femme ne reçoit que 0,8% du budget national. La part du budget consacrée à l'éducation est passée, quant à elle, de 3,6% en 1980 à 1% en 1999, alors que le taux d'abandon scolaire des petites filles est très élevé et que 60% des femmes vivant en milieu rural sont analphabètes. A cet égard, la délégation congolaise a souligné le rôle actif joué par les églises et un nombre croissant d'organisations non gouvernementales.
Le Gouvernement de la République démocratique du Congo encourage également la contribution des femmes aux efforts de paix, et c'est pourquoi il a institué un programme pour le rétablissement de la paix au sein du Comité "Femme et paix", a indiqué également Mme Moleko. Concernant la situation des femmes réfugiées, qui avait suscité de nombreuses questions de la part des expertes, elle a déclaré que leur nombre était estimé en 1998 à 150 000 et qu'elles sont traitées conformément aux conventions sur les réfugiés. Des vivres, ainsi que des outils et des semences leurs sont distribués dans les camps, où des postes sanitaires sont également installés. Par ailleurs, la question des femmes réfugiées est désormais prise en compte dans le Programme national pour les femmes.
"Il n'y a pas de meilleur défenseur des femmes que les femmes elles-mêmes", ont insisté les expertes dans leurs remarques de conclusion. A cet égard, elles se sont dites encouragées par la mobilisation dont les Congolaises font preuve en faveur de la paix et contre les violences systématiques dont elles sont victimes dans le cadre de la guerre qui sévit sur une partie du territoire.
Demain, à partir de 10 heures 30, le Comité examinera les deuxième et troisième rapports combinés, ainsi que le quatrième rapport périodique de l'Allemagne.
SUITE DE L'EXAMEN DU RAPPORT INITIAL ET DES DEUXIEME ET TROISIEME RAPPORTS PERIODIQUES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
La première partie de l'examen des rapports de la République démocratique du Congo figure dans nos communiqués FEM/1105 et FEM/1106, en date du 25 janvier 2000.
Réponses de l'Etat partie aux questions des expertes
Répondant aux inquiétudes des expertes au sujet de la faible utilisation des statistiques, Mme ANASTASIE MOLEKO MOLIWA, Ministre des affaires sociales et de la famille de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué que l'Etat congolais est conscient du problème et avec l'appui des agences du Système des Nations Unies, une importante institution de collecte des statistiques est en train d'être mise sur pied. De plus, le Programme national pour la promotion de la femme, adopté en septembre 1999, prévoit un sous-programme intitulé "Banque de données". Pour ce qui est des dispositions discriminatoires toujours rencontrées dans de nombreux textes de loi, la Ministre a fait valoir l'instabilité institutionnelle connue par le pays de 1990 à 1997 et l'état de guerre actuel pour expliquer la lenteur enregistrée dans la réforme des textes. Mme Moleko a ensuite qualifié de "malentendu" la relation faite par les expertes entre l'existence du Ministère des droits humains et le silence des organisations non gouvernementales. Les ONG existent et uvrent bel et bien en RDC, a-t-elle affirmé, citant plusieurs noms d'ONG et ajoutant que c'est grâce à la présence et aux activités de ces ONG que la situation dramatique des populations et surtout des femmes dans les territoires occupés est connue. "Seuls deux animateurs des questions de droits de l'homme ont été interpellés parce qu'ils faisaient de la désinformation et déformaient la vérité", a-t-elle reconnu, avant d'indiquer qu'ils avaient ensuite été relâchés.
S'agissant de la contribution que les femmes pourraient apporter aux efforts de paix, Mme Moleko a indiqué qu'un programme pour le rétablissement de la paix au sein du Comité "Femme et paix" a été mis en place. Elle a ajouté que la RDC s'est engagée de manière solennelle à amorcer le processus de démobilisation et de réinsertion des enfants soldats, et ce, lors d'un forum tenu à Kinshasa en décembre 1999. Le Programme triennal actualisé (1999-2001) prévoit les objectifs suivants, a ensuite expliqué la Ministre: assurer la promotion économique de la femme par l'entreprenariat féminin et la promotion juridique et culturelle de la femme par l'information sur les droits de la femme; assurer en outre la promotion sociale de la femme par la formation, la valorisation du capital humain féminin et prendre en charge la santé de la femme et de l'enfant par le développement des programmes de soins de santé primaire, l'amélioration de la nutrition et l'allègement des travaux journaliers des femmes; de plus, assister techniquement, matériellement et financièrement les femmes en milieu rural. Les programmes de développement adoptent désormais une approche sexospécifique et tous les membres des Conseils nationaux et provinciaux sont formés à cette approche et chargés de la diffuser largement.
Reconnaissant les contradictions qui existent encore entre un certain nombre de lois nationales et les instruments internationaux qui prônent l'égalité entre l'homme et la femme, Mme BOLIE NONKWA, juriste et directrice au Ministère des affaires sociales de la famille, a cependant essayé d'apporter des éclaircissements quant aux raisons de ces contradictions. Les mentalités qui infériorisent les femmes sont, en effet, encore très présentes en République démocratique du Congo et la transition difficile que vit le pays a conduit à plusieurs reprises à la suspension du Parlement. La directrice a également indiqué que l'obtention d'un passeport par la femme mariée reste soumise à l'autorisation maritale. Cette condition figure dans l'article 448 du Code de la famille qui requiert l'autorisation maritale pour une femme mariée qui souhaite voyager, ester en justice ou encore ouvrir un compte bancaire. A cet égard, Mme Nonkwa a indiqué que le Ministère des affaires sociales a toujours cherché à supprimer l'article 448 du Code de la famille et qu'il poursuivra ses efforts à cette fin.
S'agissant de la situation de la femme congolaise sur le plan du travail, peu d'évolutions sont à noter, a fait remarquer Mme Nonkwa. La femme en congé de maternité, par exemple, perd le tiers de son salaire. En ce qui concerne la protection des femmes dans le secteur informel, celle-ci est assurée par la COPEMECO, la Confédération des petites et moyennes entreprises à caractère économique qui les aident par le biais notamment de microcrédits. Répondant à la question de savoir d'où provient l'idée de l'autorisation maritale, Mme Nonkwa a indiqué que ce principe date de la période coloniale belge, lorsque ce principe était inscrit dans le Code belge. Il faut cependant ajouter que le principe a rencontré en RDC un terrain favorable par la forte présence de mentalités rétrogrades qui continuent à considérer la femme comme inférieure à l'homme. Indiquant que dans de nombreux pays africains, cette disposition a déjà été modifiée, la directrice a assuré le Comité de la nécessité pour la République démocratique du Congo d'uvrer, lui aussi, dans cette voie.
Apportant des éclaircissements sur le mécanisme national chargé de la promotion de la femme en RDC, Mme MAVUELA MAYISA, Secrétaire générale à la famille au Ministère des affaires sociales et de la famille, a souligné que ce mécanisme est tantôt placé sous la tutelle du Ministère de la santé publique et tantôt sous celle du Ministère des affaires sociales. Indiquant que les ressources financières dont dispose ce mécanisme sont de l'ordre de 0,8% du budget national, Mme Mavuela a reconnu que les activités de promotion de la femme congolaise nécessitent sans aucun doute une enveloppe budgétaire plus conséquente. Elle a en outre donné des précisions quant au programme national pour la promotion de la femme congolaise mis en place récemment par le Gouvernement congolais. Ce programme, qui ne pourra être appliqué effectivement qu'au mois de mars 2000 en raison de la guerre qui sévit dans le pays, a pour objectifs principaux le renforcement du pouvoir économique de la femme par l'organisation de l'entreprenariat féminin, l'éducation de la petite fille, ainsi que l'élimination des mentalités et des coutumes rétrogrades sur la femme. Les ressources allouées à ce programme proviennent pour 60% du Gouvernement et pour 40% d'apports extérieurs, parmi lesquels ceux du PNUD. S'agissant des mesures prises pour lutter contre la violence, il convient de relever la Plate-forme "Réseau-Action-Femme" qui organise depuis trois ans, durant tout le mois de décembre, des campagnes de sensibilisation auprès de la population sur le sujet de la violence faite aux femmes. Cette Plate-forme dynamique a, par ailleurs, déjà élaboré un projet de loi sur la violence.
Répondant ensuite aux questions des expertes sur l'article 5, Mme ANTOINETTE KINGWAYA, Experte du Ministère des affaires sociales et de la famille et Présidente de la Commission socioculturelle du Conseil national de la femme, a indiqué qu'afin de modifier les stéréotypes et pratiques sexistes, un renouvellement des manuels scolaires est envisagé. Par ailleurs, les femmes commencent à prendre conscience de l'image négative découlant de ces stéréotypes et elles organisent des campagnes d'éducation sur les valeurs morales. Pour améliorer la participation publique et politique des femmes, une Plate-forme rassemblant 30 ONG féminines et dénommée "Cause commune" a été formée en octobre 1997. Elle sert de lobby auprès des autorités pour le placement de femmes aux postes politiques et organise des campagnes de sensibilisation pour inciter les femmes à voter pour d'autres femmes.
La situation des femmes rurales est encore précaire du fait de leur manque d'autonomie dans la gestion des produits et des terres cultivables et du fait de leur faible niveau d'instruction, puisque 60% des femmes analphabètes vivent en milieu rural. Le Gouvernement développe donc en premier lieu des programmes d'alphabétisation. Pour améliorer l'accès de ces femmes aux services de santé, 306 zones de santé ont été définies, permettant de toucher les femmes vivant dans les villages les plus enclavés. Afin de permettre aux femmes d'accéder aux nouvelles techniques agricoles, l'Etat a créé le Service national de vulgarisation agricole. Toutefois, les femmes rurales ne sont pas propriétaires de terres et pour leur donner malgré tout un accès au crédit, un sous-programme "Accès des femmes aux ressources économiques" octroyant des microcrédits a été créé. L'objectif principal est de réduire de 30% le nombre des femmes souffrant de la pauvreté d'ici 5 ans. Par un autre programme intitulé "Femme, agriculture et sécurité alimentaire", on s'attache à augmenter de 50% la production agroalimentaire des femmes d'ici 5 ans, a également indiqué Mme Kingwaya.
Abordant le domaine de l'éducation, M. FITA BIAVANGA, deuxième Vice- Président du Conseil national de la femme, a rappelé que la crise profonde qui frappe la société congolaise n'a pas épargné le système éducatif national. Les conséquences en ont été notamment une tendance croissante à la déperdition scolaire chez les filles, la dévalorisation de la fonction enseignante provoquée par un barème salarial peu élevé ainsi que la modicité des crédits alloués au système éducatif, avec comme corollaire la prise en charge des salaires des enseignants et du fonctionnement des établissements par les parents. Répondant à la question de savoir sil existe en RDC deux systèmes scolaires, l'un privé et l'autre d'Etat, M. Biavanga a répondu que, tout en assumant ses devoirs d'organisation et de formation des enfants par le biais des établissements d'enseignement dits non conventionnés ou officiels, l'Etat libéralise le système d'enseignement au profit des confessions religieuses avec lesquelles il signe des conventions. Répondant aux demandes de précisions quant à la lutte contre l'analphabétisme, M. Biavanga a rappelé que l'analphabétisme féminin en milieu rural a atteint une proportion de 60% en 1995 alors que, pour la même année, seuls 23,8% des hommes étaient touchés par ce phénomène. Fort de ce constat, le Gouvernement congolais a mis en place des programmes d'alphabétisation traditionnelle s'adressant en particulier aux femmes par le biais de la Direction de l'alphabétisation et de l'éducation des adultes, rattachée au Ministère des affaires sociales et de la famille. Ces programmes s'articulent autour de plusieurs modules, tel que celui intitulé "Lecture et santé" qui vise l'apprentissage de la lecture et de l'écriture
tout en dispensant des notions élémentaires d'hygiène. Il convient également de souligner le rôle actif joué par les églises dans la lutte contre l'analphabétisme en milieu rural pour la promotion religieuse, sociale et culturelle de leurs membres. Ainsi par exemple, l'Eglise du Christ au Congo, communément appelée "Eglise protestante" qui comptait 625 centres d'alphabétisation en 1985, année de ratification de la Convention par l'Etat congolais, disposait en 1996 de 1240 centres qui sont fréquentés à 80% par des femmes. De même, l'Eglise Kimbaguiste, l'Eglise catholique et les églises indépendantes organisent des activités d'alphabétisation au sein de leurs paroisses. Cependant, les efforts en matière d'alphabétisme rencontrent encore de nombreux obstacles en raison de l'insuffisance du matériel d'alphabétisation et de l'inadéquation entre les programmes d'alphabétisation et les besoins économiques et socioculturels du pays.
La part du budget national allouée à l'éducation est passée de 3,6% en 1980 à 1% en 1999 en raison de la crise économique et des troubles socio- politiques connus par le pays et a eu des effets importants sur l'enseignement, a reconnu M. Biavanga. Le fort taux d'abandon scolaire des petites filles s'explique par la prévalence des préjugés traditionnels sur l'éducation des filles; les mariages et les grossesses précoces; la pauvreté généralisée des parents; et l'inadéquation du système d'enseignement aux besoins des bénéficiaires. Parmi les programmes visant à remédier à ce phénomène, on peut noter la création du Service national pour la récupération des jeunes marginalisés, y compris les femmes, qui leur donne une formation en matière d'alphabétisation, de santé, d'agriculture et d'élevage, et d'éducation à la vie familiale. Les ONG sont aussi très actives pour lutter contre la déperdition scolaire des jeunes filles. Elles se sont d'ailleurs regroupées pour former le "Club Amis de la petite fille" qui joue un rôle catalyseur dans les programmes de formation et d'alphabétisation. Une série d'émissions a en outre été diffusée dans les médias pour sensibiliser les parents, les élèves et les enseignants. Enfin, une enquête réalisée en novembre 1998 sur la faible scolarisation des jeunes filles dans deux provinces du pays a permis d'élaborer des programmes mieux adaptés aux besoins. Leur application et leurs résultats seront évalués dans le prochain rapport.
En matière de santé, M. Biavanga a précisé que 67,2% des femmes bénéficient de soins prénataux et que 69,7% des accouchements sont assistés par un agent de santé formé. En revanche, le taux d'utilisation des méthodes contraceptives est extrêmement bas; la moyenne nationale est de 4,6% (3,9% en milieu rural contre 6,9% en milieu urbain). Cette faible utilisation s'explique par l'impact des us et coutumes, les mentalités et autres considérations religieuses hostiles aux méthodes contraceptives ainsi que par la soumission de la femme à son mari. Bien que depuis 1982 le pays soit doté d'un programme de planification familiale, le bilan est largement négatif, d'autant qu'il ne bénéficie pas d'un soutien financier suffisant de la part du Gouvernement et des partenaires du développement, a reconnu Mme INNOCENTE BAKANSEKA, Assistante chargée de la femme et de la famille au Cabinet du Ministre des affaires sociales et de la famille. On estime que 10% de la population féminine est victime de mutilations génitales. En fait, seules quelques provinces sont concernées. Un Comité national de lutte contre les mutilations génitales a été mis en place et a élaboré un plan d'action qui prévoit l'intensification de l'éducation et des activités pour l'élimination de ces pratiques.
Les femmes réfugiées sont traitées conformément aux conventions sur les réfugiés, a déclaré M. JEAN-CLAUDE KAMANDE, Expert du Ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale, chargé des problèmes de la femme. Selon un rapport du HCR pour l'année 1998, le nombre de femmes réfugiées, toutes nationalités confondues, s'élevait à 150 000. Pour faciliter leur intégration psychosociale, le Gouvernement congolais crée des infrastructures sociales, à savoir des postes de santé, et des adductions d'eau potable, avec l'appui de partenaires extérieurs comme le HCR et l'UNICEF. Pour les femmes enceintes, un kit, composé d'une trousse pour bébé et d'un équipement de base, a été distribué dans la province du Bas-Congo. Les populations réfugiées se voient également distribuer des vivres. Elles bénéficient aussi d'une assistance technique sous forme de petit outillage et de semences. Enfin, une collecte de fonds a été organisée par le Commissariat général à la réinsertion. La question de la situation des femmes réfugiées a, en outre, été prise en compte dans le Programme national pour les femmes, a précisé M. KAMANDE.
Formulant des observations générales, Mme AWA OUEDRAOGO, experte du Burkina Faso, a remercié l'Etat partie d'avoir eu la franchise de reconnaître dans ses réponses la persistance de dispositions discriminatoires dans les textes de loi de la RDC. Elle a recommandé à la délégation de mettre au point une bonne organisation du Conseil qui sera chargé de procéder aux révisions de ces dispositions, ajoutant à ce sujet "qu'il n'y a pas de meilleur défenseur que la femme elle-même". Par ailleurs, les femmes doivent, par leur mobilisation, être réellement intégrées dans les missions de paix. L'experte a en outre recommandé à l'Etat partie de mettre l'accent sur la préservation des valeurs positives, telles que la sagesse et la fidélité de la femme, dans les programmes d'éducation à la vie familiale.
Dans ses observations de conclusion, Mme AIDA GONZALEZ NARTINES, Présidente du Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes, experte du Mexique, a remercié l'Etat partie pour les réponses très franches données en réponse aux questions posées par les expertes sur la situation des femmes, notamment dans les domaines de l'éducation et de la santé. La Présidente a également su gré à la délégation d'avoir diffusé pendant la séance un film montrant avec beaucoup d'émotion la réaction des femmes congolaises face à la violence constante à laquelle elles sont soumises dans leur pays.
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