L'ACCEPTATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME CONSTITUE, MALGRE DES VIOLATIONS REPETEES, L'UNE DES PLUS GRANDES REALISATIONS DU SIECLE
Communiqué de Presse
GA/SM/138
HR/4447
L'ACCEPTATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L'HOMME CONSTITUE, MALGRE DES VIOLATIONS REPETEES, L'UNE DES PLUS GRANDES REALISATIONS DU SIECLE
19991215On trouvera ci-après le texte de lallocution que le Président de l'Assemblée générale, M. Theo-Ben Gurirab (Namibie), a prononcée le 10 décembre 1999 à loccasion de la Journée des droits de l'homme:
Cest un honneur pour moi de madresser aux nations et aux citoyens du monde en cette Journée des droits de lhomme, la dernière du siècle et du millénaire. Je tiens à vous dire quen ce siècle qui s'achève, je suis fier que nous ayons lutté pour faire triompher la dignité, l'égalité et les droits de tous. Par notre action, nous avons propagé dans le monde entier la philosophie des droits de l'homme. Je rends hommage aux associations de défense des droits de l'homme qui, aux niveaux local, national et international, ont participé à cette noble entreprise.
C'est avec fierté que nous pouvons saluer ce siècle qui a vu la naissance de la première organisation mondiale vouée à la liberté, à la paix, à la justice, au progrès économique et social, au respect du droit international, au règlement des conflits entre États par des moyens pacifiques, au respect des idéaux d'autodétermination et de l'égalité des droits entre hommes et femmes. Il s'agit là des objectifs fondamentaux énoncés dans la Charte des Nations Unies et défendus par le droit international.
Le XXe siècle s'achève sur la reconnaissance quasi universelle du principe d'autodétermination, l'achèvement de la décolonisation, la codification et l'adoption de principes de droit international et de conventions protégeant des droits fondamentaux applicables à lensemble des hommes. La primauté du droit, les principes d'égalité, les droits économiques, les droits des peuples, des enfants, des femmes et des handicapés et la défense de l'environnement sont des acquis de ce siècle.
- 2 - GA/SM/138 HR/4447 15 décembre 1999
Le XXe siècle a vu l'émergence du principe, désormais incontestable, selon lequel le reste du monde peut légitimement se préoccuper de la façon dont un État traite ses citoyens. Il a vu foisonner des initiatives et des mécanismes visant à prévenir, dénoncer et faire reculer les violations caractérisées des droits de l'homme et, avec l'établissement de la Cour pénale internationale, à en traduire les responsables en justice.
En cette fin de millénaire, il est désormais bien clair que l'on ne laissera plus impunies les violations caractérisées des droits de l'homme. Il existe un mouvement généralisé visant à défendre sans relâche la dignité humaine, partout dans le monde.
La défense des droits de l'homme est depuis longtemps au coeur des activités du système des Nations Unies. Les Nations Unies considèrent que les droits économiques, sociaux et culturels sont liés de manière indissociable aux droits civils et politiques. Le droit au développement, le droit à la paix, le droit d'être approvisionné en eau potable et le droit de vivre dans un environnement salubre ont tous été proclamés comme étant des droits élémentaires sans lesquels les libertés fondamentales ne sauraient être pleinement exercées.
En cette fin du XXe siècle, les institutions et les normes indispensables ont été établies. Notre tâche, au XXIe siècle sera de tout faire pour qu'elles soient universellement acceptées et respectées par l'ensemble des États.
Malheureusement, les violations des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels sont encore trop fréquentes. Unissons nos efforts pour réaffirmer devant le monde notre volonté commune de mettre fin, une fois pour toutes, à ces violations. N'épargnons aucun effort pour faire reculer la discrimination entre les races, les sexes et les générations. Faisons en sorte que tous les États placent le respect des droits de lenfant parmi leurs priorités. Forts de ces bases solides, nous pourrons assurer l'avenir des générations suivantes.
Ne nous leurrons pas : sans respect des droits de l'homme, il ne peut y avoir de sécurité internationale et nationale ni de paix et de développement. Le rétablissement, le maintien et la consolidation de la paix doivent être fondés sur le respect des droits de l'homme, les idéaux de la démocratie pour tous et la sécurité des populations.
En cette Journée des droits de lhomme, je tiens à féliciter les États et les peuples représentés à l'Organisation des Nations Unies pour les progrès remarquables qu'ils ont accomplis dans la défense des droits de l'homme. Faisons du siècle qui commence celui où les droits fondamentaux s'imposeront de manière tangible et universelle. Donnons à la pratique des droits de l'homme les moyens de s'enraciner, de croître et de s'épanouir dans le monde entier
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