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SG/SM/7242

POUR LE SECRETAIRE GENERAL, L'ESCLAVAGE N'A PAS SA PLACE DANS UN MONDE OU L'ON RESPECTE LES DROITS DE L'HOMME

1 décembre 1999


Communiqué de Presse
SG/SM/7242


POUR LE SECRETAIRE GENERAL, L'ESCLAVAGE N'A PAS SA PLACE DANS UN MONDE OU L'ON RESPECTE LES DROITS DE L'HOMME

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A l'occasion de la Journée internationale pour l'abolition de l'esclavage, il appelle la communauté mondiale à agir et à adopter des lois en ce sens

On trouvera, ci-après, le texte de l'allocution que doit prononcer le Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l'occasion de la Journée internationale pour l'abolition de l'esclavage, le 2 décembre 1999:

Le XXe siècle a été un siècle de progrès dans quasiment tous les domaines liés aux droits de l'homme; la persistance de l'esclavage dans le monde actuel n'en est que plus infâme. Les lois condamnant l'esclavage et l'interdisant ont beau être consacrées par des instruments internationaux, notamment par la Déclaration universelle des droits de l'homme, cette pratique subsiste sous des formes variées : esclavage traditionnel d'êtres humains considérés comme des biens, servitude pour dettes, servage, travail des enfants, travail des migrants, travail domestique, travail forcé et esclavage rituel ou à des fins religieuses.

Loin de relâcher nos efforts dans la lutte contre l'esclavage, nous devons passer à l'action. Les États qui n'ont pas encore ratifié les grandes conventions internationales contre l'esclavage ne doivent pas présumer que toutes les formes d'esclavage ont été abolies et qu'il ne vaut dont pas la peine de faire le nécessaire pour accéder à ces conventions. Quant aux États qui ont ratifié les conventions, ils ne doivent pas considérer qu'il est devenu inutile d'adopter des lois ou des mesures supplémentaires pour en assurer la mise en oeuvre.

En réalité, il est urgent d'agir et d'adopter des lois afin d'empêcher l'apparition de nouvelles formes d'exploitation et d'oppression et d'abolir définitivement les formes anciennes d'esclavage.

La traite des êtres humains et les pratiques liées telles que la servitude pour dettes, la prostitution forcée et le travail forcé constituent des violations des droits les plus fondamentaux de la personne. Le droit à la

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vie, le droit à la dignité et à la sécurité, le droit à des conditions de travail équitables et satisfaisantes, le droit à la santé et le droit à l'égalité : ces droits sont ceux de tous, sans distinction de sexe, de nationalité, de statut social ou de métier.

Les hommes, les femmes et les enfants ne sont pas des biens. Ils sont des êtres humains. La communauté internationale devrait proclamer, plus haut et plus fort que jamais, que tous ses membres appartiennent à la famille humaine. L'esclavage n'a tout simplement pas sa place dans un monde où l'on respecte les droits de l'homme. À l'aube d'un nouveau siècle et d'un nouveau millénaire, l'abolition de l'esclavage est un objectif que nous pouvons et que nous devons atteindre.

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