En cours au Siège de l'ONU

CT/62

LES ANNONCES DE CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES AU PROGRAMME DU HAUT COMMISSAIRE POUR LES REFUGIES, POUR L'AN 2000, S'ELEVENT A 195 MILLIONS DE DOLLARS

18 novembre 1999


Communiqué de Presse
CT/62


LES ANNONCES DE CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES AU PROGRAMME DU HAUT COMMISSAIRE POUR LES REFUGIES, POUR L'AN 2000, S'ELEVENT A 195 MILLIONS DE DOLLARS

19991118

Des contributions d'un montant de 195 millions de dollars ont été annoncées ce matin, par 19 pays, lors de la réunion de la Commission spéciale de l'Assemblée générale pour les annonces de contributions volontaires au Programme du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés pour l'année 2000 (le montant annoncé l'an passé lors d'une réunion similaire s'élevait à 121 millions de dollars). Cette somme devrait, selon le HCR, permettre de répondre aux besoins des réfugiés pour le premier trimestre de l'an 2000. La Suède, le Royaume-Uni et le Japon ont indiqué qu'ils annonceront le montant de leurs contributions à une date ultérieure.

En l'absence du Haut Commissaire pour les réfugiés, Mme Sadako Ogata, actuellement en mission en Tchétchénie, c'est le Directeur de la Division de la communication et de l'information du Haut Commissariat, M. John Horekens, qui a fait savoir que, pour la première fois en plus de vingt ans, le HCR a soumis à son organe directeur, le Comité exécutif, la totalité de ses besoins pour l'année à venir dans le cadre d'un budget unique présentant les besoins par pays. Ce budget unifié remplace le budget double qui séparait auparavant les activités générales des programmes spéciaux. Cette présentation, plus transparente, permet selon lui plus de souplesse et une meilleure prévisibilité.

A sa cinquantième session, le mois dernier, a-t-il rappelé, le Comité exécutif du Programme du Haut Commissaire a approuvé un objectif budgétaire de 933 millions de dollars des Etats-Unis pour l'an 2000. Cet objectif est sensiblement plus élevé que les besoins initiaux définis pour l'année 1999, mais nettement inférieur au budget révisé pour 1999 qui s'élevait à près de 1,2 milliard de dollars, en raison de la crise au Kosovo. M. Horekens a également fait remarquer que les récents événements survenus au Timor oriental et la possibilité d'un rapatriement à grande échelle en Sierra Leone vont inévitablement conduire à une hausse des besoins.

- 2 - CT/62 18 novembre 1999

Dans une déclaration liminaire, le Président de l'Assemblée générale, M. Théo-Ben Gurirab (Namibie), a rappelé que le Haut Commissariat dépend presque exclusivement du soutien des gouvernements pour son fonctionnement. Il a estimé que les contributions annoncées ce matin aideront non seulement à garantir une assise financière solide aux activités du HCR, mais témoigneront également de la solidarité des Etats Membres envers les efforts d'aide aux victimes de persécutions et de violences dans le monde. M. Gurirab a en outre fait part de sa préoccupation quant au lourd tribut payé par de nombreux pays en développement, qui accueillent un nombre important de réfugiés sans que leurs efforts soient pleinement reconnus. Il s'est aussi inquiété de la faiblesse des ressources allouées à certains réfugiés dont la situation ne recueille pas ou plus l'attention des médias.

Plusieurs délégations, dont celle des Etats-Unis, ont exprimé des réserves quant à l'utilité de la présente réunion, dans la mesure où elle ne permet pas de garantir une base financière solide et où une autre réunion de ce type est prévue dans un mois à Genève. Elles ont estimé qu'il est temps pour l'Assemblée générale et le Comité exécutif du Haut Commissariat d'envisager de nouvelles modalités pour lever les fonds et assurer un financement plus prévisible des activités. La représentante du Danemark a plaidé pour une meilleure répartition du financement du Haut Commissariat en proposant notamment qu'elle se fasse sur la base de la capacité de paiement. D'autres intervenants ont rappelé leur attachement au principe de l'égalité de traitement de tous les réfugiés où qu'ils se trouvent dans le monde.

En réponse à certaines remarques des délégations, M. Horekens a fait savoir que le HCR est résolu à élargir la base de ses donateurs en démarchant non seulement auprès des gouvernements mais aussi auprès du secteur privé. Il se déclare également disposé à se préoccuper des crises "oubliées" et à développer les activités du HCR en Afrique, qui absorbent actuellement 50 % de l'ensemble du budget.

- 3 - CT/62 18 novembre 1999

Déclarations

M. THEO-BEN GURIRAB, Président de l'Assemblée générale, a mis l'accent sur l'importance du soutien des gouvernements puisque le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) dépend presque intégralement des contributions volontaires pour son fonctionnement. L'an 2000 marquera le cinquantième anniversaire du HCR, toutefois le fait qu'une organisation créée au lendemain de la Seconde guerre mondiale, pour une durée initialement limitée, a désormais besoin de près d'un milliard de dollars pour assurer une protection et une assistance de base aux plus de 20 millions de réfugiés et personnes déplacées dans le besoin de par le monde, donne à réfléchir, a fait observer M. Gurirab. On ne peut répondre à ces besoins que par des efforts concertés, a-t-il estimé, avant de rappeler que le choix du thème de la dernière session du HCR "renforcement du partenariat pour assurer la protection et la sécurité" n'était pas lié au hasard.

Dans les pays en développement, nombreux sont les gouvernements qui accueillent un grand nombre de réfugiés ainsi que des rapatriés et font des contributions généreuses en termes d'occupation de leur territoire et d'infrastructures et de services sociaux et économiques. Le lourd tribut payés par ces pays n'est pas toujours pleinement reconnu, a regretté M. Gurirab, qui s'est aussi dit préoccupé par la disparité des ressources allouées pour la protection des réfugiés à certaines situations qui n'attirent pas toujours l'attention des médias. C'est un véritable sujet de préoccupation pour nombre d'entre nous, notamment ceux qui viennent des pays d'Afrique où persistent des crises oubliées et où l'on manque désespérément de ressources qui pourraient contribuer à trouver des solutions, a- t-il expliqué. Pour l'année 2000, les besoins du HCR s'élèvent à 933 millions de dollars, ce qui permettra simplement de satisfaire aux besoins élémentaires de protection et d'assistance aux personnes dont s'occupe l'Organisation. Les contributions qui vous allez annoncer ce matin aideront à établir une assise financière solide à ces activités et témoigneront de votre solidarité envers les efforts pour venir en aide aux victimes de persécutions et de violences dans le monde, a conclu le Président de l'Assemblée générale.

M. JOHN HOREKENS, Directeur de la Division de la Communication et de l'information du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), a déclaré que, pour la première fois en plus de vingt ans, le HCR a soumis à son organe directeur, le Comité exécutif, la totalité de ses besoins pour l'année à venir dans le cadre d'un budget unique présentant les besoins par pays. Ce budget unifié constitue à son avis une façon plus saine et plus transparente de présenter les choses, ce qui permet plus de souplesse et une meilleure prévisibilité. A sa cinquantième session, le mois dernier, a-t-il rappelé, le Comité exécutif du Programme du Haut Commissaire a approuvé un objectif budgétaire de 933 millions de dollars des Etats-Unis pour l'an 2000. Cette somme comprend un montant de 30 millions inclus dans le budget ordinaire pour les experts associés et 903 millions pour le Programme annuel.

- 4 - CT/62 18 novembre 1999

Sur ces 903 millions, 765 millions sont consacrés aux opérations, 56 millions aux dépenses de fonctionnement du Siège du HCR et 82 millions à la réserve opérationnelle (y compris pour les urgences). Cet objectif est sensiblement plus élevé que les besoins initiaux définis pour l'année 1999, mais nettement inférieur au budget révisé pour 1999 qui s'élevait à près de 1,2 milliard de dollars, en raison des besoins massifs résultant de la crise au Kosovo. M. Horekens a également fait remarquer que les récents événements survenus au Timor oriental et la possibilité d'un rapatriement à grande échelle en Sierra Leone vont inévitablement conduire à une hausse des besoins par la création de programmes complémentaires.

Les tentatives de présenter des budgets réduits au fil des années ont été vouées à l'échec à cause de l'apparition de nouvelles crises, a poursuivi M. Horekens, qui a expliqué par ailleurs que les besoins annoncés ne sont pas couverts par l'approvisionnement en ressources. Une institution humanitaire telle que le HCR ne peut être régie uniquement par des considérations financières sans courir le risque de remettre en cause ses obligations envers les réfugiés à qui elle doit, de par son mandat, apporter protection et assistance. Le représentant a lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle soutienne généreusement le Haut Commissariat, afin de lui envoyer un message de soutien clair pour l'année à venir et lui permettre de commencer en janvier 2000 son programme d'activités tel qu'approuvé par son organe directeur. De l'avis du représentant, environ 200 millions de dollars doivent ainsi être disponibles avant la mi-décembre pour permettre au HCR de répondre au besoins des réfugiés dans le monde entier au début de l'année 2000. Le HCR exhorte les Etats Membres à manifester leur soutien en termes financiers. De son côté, le Haut Commissariat fait part de son intention d'intensifier le dialogue avec eux, et ce, avant de définir les besoins. De l'avis de M. Horekens, des financements mieux structurés pourront aider le HCR a faire une meilleure prévisibilité des financements. Alors que le HCR fête son cinquantième anniversaire, il est tristement vrai que ses besoins fondamentaux demeurent élevés et urgents, a-t-il conclu.

Annonces de contributions aux programmes de 1999 du Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés

Danemark

332,5 millions de couronnes danoises, soit environ 48 millions de dollars des Etats-Unis, sous réserve de l'approbation du Parlement danois.

Allemagne

8,1 millions de deutsche mark, soit environ 4,3 millions de dollars des Etats-Unis, sous réserve de l'approbation du Parlement allemand.

- 5 - CT/62 18 novembre 1999

Malaisie

20 000 dollars des Etats-Unis.

Hongrie

30 000 dollars des Etats-Unis, sous réserve de l'approbation parlementaire.

Turquie

150 000 dollars des Etats-Unis.

Thaïlande

15 000 dollars des Etats-Unis.

Algérie

50 000 dollars des Etats-Unis.

Mexique

100 000 dollars des Etats-Unis, sous réserve de l'approbation du Parlement national.

Norvège

170 millions de couronnes norvégiennes, sous réserve d'une approbation par le Parlement national.

Pays-Bas

47,5 millions de florins néerlandais, soit près de 23 millions de dollars des Etats-Unis, sous réserve de l'approbation du Parlement néerlandais.

- 6 - CT/62 18 novembre 1999

Etats-Unis

100 millions de dollars des Etats-Unis, sous réserve de l'approbation du Congrès américain.

Suisse

26 millions de francs suisses, soit près de 17 millions de dollars des Etats-Unis, sous réserve de l'approbation du Parlement suisse.

Le Président de l'Assemblée générale a également indiqué que les pays suivants ont annoncé avant la réunion de ce matin leur intention de contribuer au financement du Haut Commissariat : Bénin (2 500 dollars des Etats-Unis), Chine (250 000 dollars des Etats-Unis), Ghana (5 000 dollars des Etats-Unis), Monaco (10 000 dollars des Etats-Unis), Ouganda (1 000 dollars des Etats-Unis), Emirats arabes unis (54 000 dollars des Etats-Unis) et Yémen (2 160 dollars des Etats-Unis).

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