SG/SM/7221

LES VICTIMES DE L'ACCIDENT D'AVION AU KOSOVO ONT DONNE TOUT LEUR SENS AUX MOTS "IMPERATIF HUMANITAIRE", A DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL

17 novembre 1999


Communiqué de Presse
SG/SM/7221


LES VICTIMES DE L'ACCIDENT D'AVION AU KOSOVO ONT DONNE TOUT LEUR SENS AUX MOTS "IMPERATIF HUMANITAIRE", A DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL

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On trouvera ci-après le texte d'un message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, dont M. S. Iqbal Riza, le chef de Cabinet du Secrétaire général a donné lecture à la cérémonie commémorative organisée le 17 novembre à Rome à la mémoire de ceux qui ont trouvé la mort dans l'avion du Programme alimentaire mondial (PAM) qui s'est écrasé au Kosovo:

"Nous sommes réunis aujourd'hui pour pleurer la disparition de 24 collègues irremplaçables. Au cours de leur mission, ces hommes et ces femmes ont donné tout leur sens aux mots "impératif humanitaire", auxquels ils ont consacré et sacrifié leur vie. Leur souvenir restera gravé dans nos mémoires.

Nous partageons la douleur de leurs proches, nous qui appartenons à leur autre famille : la communauté internationale humanitaire. Qu'il s'agisse de secourir les déshérités ou d'instaurer la paix, leur mission commune était de tendre la main à ceux qui sont dans le besoin et de les aider à reconstruire leur vie.

Les hommes et les femmes qui composent la famille humanitaire sont des êtres à part. Leur sens du devoir et leur dévouement sont plus forts que le souci de leur propre sécurité. Ils savent que s'ils manquent à leur devoir, des millions d'innocents perdront foi en la communauté internationale et en son rôle de gardienne de la dignité humaine.

Cette foi est ravivée chaque jour par des hommes et des femmes comme les 24 collègues que nous pleurons aujourd'hui; ils ont sacrifié leur vie à la cause humanitaire, comme plus de 50 fonctionnaires du Programme alimentaire mondial, comme trop d'autres qui sont morts dans l'accomplissement de leur mission.

Il y aura toujours des malheureux pour qui ces hommes et ces femmes offrent le seul espoir face à la détresse. Et c'est pourquoi tous les membres de la famille humanitaire poursuivent leur tâche au Kosovo et partout où leur travail peut faire changer les choses, sans se soucier des risques, sans penser aux gains matériels, n'ayant parfois que la foi et l'espoir pour les soutenir.

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Et c'est ce que nos 24 collègues, de 10 nationalités différentes, venaient faire, ensemble, au Kosovo. Comme l'a dit si justement un de leurs collègues à Pristina : tous ceux qui étaient dans cet avion ont bien servi le Kosovo.

Cet hommage était mérité. Qu'il soit à jamais associé à leur mémoire. Puisse leur attachement à l'impératif humanitaire demeurer vivant en nous. Continuons ce qu'ils ont commencé, aidons à reconstruire des vies, à ériger la paix. Puissent-ils reposer en paix.

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