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SG/SM/7197

LE SECRETAIRE GENERAL PRESENTE SON PROJET DE BUDGET-PROGRAMME POUR L'EXERCICE BIENNAL 2000-2001

27 octobre 1999


Communiqué de Presse
SG/SM/7197
GA/AB/3323


LE SECRETAIRE GENERAL PRESENTE SON PROJET DE BUDGET-PROGRAMME POUR L'EXERCICE BIENNAL 2000-2001

19991027

On trouvera ci-dessous le texte de l'allocution du Secrétaire général, aujourd'hui, à la Cinquième Commission:

En ma qualité de Secrétaire général et de plus haut fonctionnaire de l'Organisation des Nations Unies, j'ai le plaisir de vous présenter mon projet de budget-programme pour l'exercice biennal 2000-2001.

Le budget que je propose s'élève au total à 2 milliards 535 millions de dollars, soit, en valeur réelle, pratiquement le même montant que pour l'exercice biennal précédent. Bien sûr, d'autres procédures doivent intervenir avant que le budget puisse être adopté sous sa forme définitive.

Mes propositions prévoient de modestes augmentations, qui ont néanmoins leur importance, dans certains domaines prioritaires : nos efforts de paix et de développement en Afrique; notre assistance humanitaire d'urgence; notre action de promotion et de protection des droits de l'homme; notre lutte contre le trafic des drogues et la criminalité organisée; et nos programmes de formation, qui doivent donner aux fonctionnaires de l'Organisation les qualifications et les connaissances nécessaires à l'exercice de leurs fonctions.

Les services de contrôle interne et les dépenses d'équipement bénéficieront aussi de légères augmentations. Par ailleurs, nous avons prévu des crédits pour des missions politiques spéciales dont le mandat doit normalement s'achever en 1999, mais qui pourraient être reconduites pour tout ou partie du prochain exercice biennal. Pour compenser ces augmentations, des économies seront réalisées dans les domaines de l'administration et des services communs d'appui, ainsi que grâce à d'autres gains de productivité.

Toujours conformément aux priorités que vous-mêmes, les États Membres, avez établies, je propose le transfert de plus de 500 postes entre les différents programmes et sous-programmes. Notre action est en constante évolution : elle nous réserve des surprises et ses exigences changent fréquemment. Il est donc essentiel que l'Organisation soit en mesure de placer la personne qui convient là où il le faut, quand il le faut, et d'utiliser ses ressources là où elles sont le plus nécessaires.

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Ce budget reflète également les réformes en cours. Je me félicite de la résolution que la Commission a adoptée la semaine dernière au sujet des modalités d'utilisation du compte pour le développement. Elle nous permettra d'alimenter ce compte; de quantifier nos gains de productivité et d'affecter les économies ainsi réalisées à des activités de développement. La première série de projets financés sur des fonds de l'exercice en cours a débuté, et je sais que vous partagez mon espoir quant à ce que ce nouveau mécanisme nous permettra d’accomplir.

Un autre aspect crucial du programme de réforme est le passage à la budgétisation axée sur les résultats. Mon budget représente un premier pas dans ce sens et comprend un énoncé des réalisations escomptées pour tous les domaines d'activité. Ainsi, dans le domaine du désarmement, nous précisons nos attentes en ce qui concerne les processus de négociation, les publications et les programmes d'information, et même certaines mesures concernant telle ou telle région.

Mais il ne s'agit là que d'une première étape. Des propositions distinctes vous ont été présentées en vue d’avancer sur la voie que nous nous sommes tracée et d’achever le processus de budgétisation axée sur les résultats grâce à l'utilisation généralisée d'indicateurs de résultats. Avec votre appui au cours de la présente session de l'Assemblée générale, et avec votre approbation, nous pourrions nous rapprocher du jour où le budget de l’Organisation sera intégralement axé sur les résultats.

Depuis cinq ans, le budget de l'Organisation des Nations Unies n'a absolument pas augmenté, même en valeur nominale. Pendant chacune de ces cinq années, l'Organisation a réduit ses dépenses pour compenser l'inflation, le montant total de ces réductions atteignant 350 millions de dollars depuis 1994. Au cours de cette période, nous avons également absorbé des dépenses de plus de 100 millions de dollars au titre de missions spéciales. Et cela, nous l'avons fait avec un budget global qui est inférieur aujourd'hui à ce qu'il était en 1994-1995.

Malgré cette rigoureuse discipline budgétaire, l'Organisation a poursuivi sa tâche. Dans tous les domaines de notre action, nous avons maintenu notre effort, faisant plus avec moins, déplorant les contraintes malheureuses qui nous étaient imposées mais toujours aussi déterminés à servir les peuples du monde.

Nous avons toutefois atteint le point où de nouvelles réductions de ressources compromettraient gravement notre capacité d'assurer les services que les États Membres nous ont demandés de fournir et qu'ils attendent du Secrétariat. La rigueur dans la discipline budgétaire est une chose; un régime de privations constantes, poursuivi d'année en année, en est une autre, en particulier lorsqu’il est demandé à l'Organisation d’en faire toujours davantage.

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Lorsqu'il a examiné le présent projet de budget, le CCQAB lui-même n'a rien trouvé qui justifie une modification du niveau global des ressources. Il a également réaffirmé sa crainte que de nouvelles réductions n'en viennent à compromettre la qualité et la ponctualité des services, et n'entraînent la suppression ou le report de certains programmes. Certains sacrifices vont devenir inévitables.

Si vous regardez autour de vous, du Timor oriental à la Sierra Leone; si vous réécoutez les discours qui ont été prononcés à l'Assemblée générale le mois dernier sur le désarmement, le développement, la discrimination et d'autres questions urgentes; si vous vous remémorez pour un instant les effusions de sang qui ont marqué le XXe siècle, alors vous verrez, vous entendrez et vous comprendrez pourquoi la communauté internationale continue de compter sur l'Organisation des Nations Unies et les services uniques et universels qu’elle lui rend.

La liste de nos travaux est longue; les demandes affluent; les attentes sont nombreuses. Il nous faut y répondre. C'est ce que mon budget devrait permettre de faire. Je soumets ces propositions à votre attention. Elles sont bien étayées, raisonnables et rationnelles. Elles représentent une bonne utilisation des ressources. Elles nous aideront à créer une ONU forte et à édifier un monde pacifique et plus humain à l'aube du XXIe siècle. Je vous remercie de votre attention.

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