SG/SM/7190

FELICITANT LE PRESIDENT PATASSE DE SON INVESTITURE, LE SECRETAIRE GENERAL DECLARE QUE L'ONU CONTINUERA A AIDER LA CENTRAFRIQUE A RELEVER LES DEFIS

22 octobre 1999


Communiqué de Presse
SG/SM/7190


FELICITANT LE PRESIDENT PATASSE DE SON INVESTITURE, LE SECRETAIRE GENERAL DECLARE QUE L'ONU CONTINUERA A AIDER LA CENTRAFRIQUE A RELEVER LES DEFIS

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On trouvera ci-après, le texte du message lu, à l'occasion de l'investiture du Président de la République centrafrique, M. Ange-Félix Patassé, par M. Hédi Annabi, Sous-Secrétaire général au Département des opérations de maintien de la paix, au nom du Secrétaire général, M. Kofi Annan:

Permettez-moi, au nom de l'Organisation des Nations Unies, de vous féliciter à l'occasion de votre investiture, qui fait suite à votre réélection à la présidence de la République centrafricaine lorsque vous avez remporté, le 19 septembre, la majorité absolue au premier tour des élections.

Permettez-moi de féliciter aussi le peuple centrafricain, pour le calme et la patience dont il a fait preuve en participant au scrutin, montrant ainsi l'importance qu'il attache à la paix, à la réconciliation nationale et au développement.

Ces élections n'auraient pas été possibles sans un ferme appui de la part de la communauté internationale. À cet égard, je tiens à remercier les Gouvernements canadien, chinois, égyptien, français, gabonais, japonais et nigérian et celui des États-Unis, ainsi que l'Union européenne et le PNUD. Je remercie également mon Représentant spécial, M. Oluyemi Adeniji, du rôle extrêmement utile qu'il a joué, ainsi que tout le personnel civil et militaire de la MINURCA, qui, en collaboration étroite avec la Commission électorale mixte et indépendante (CEMI), a travaillé sans relâche pour parvenir à ce que les élections soient organisées et se déroulent le mieux possible. Je suis heureux de constater que le scrutin a été jugé pacifique, crédible et transparent par les observateurs de l'ONU comme par les observateurs étrangers et centrafricains.

Grâce à cela, la République centrafricaine rejoint la liste de plus en plus longue des pays du continent africain où la démocratie et la stabilité sont en train de prendre racine. Il reste maintenant au Gouvernement et à l'opposition de collaborer, dans l'esprit des Accords de Bangui et dans un esprit de réconciliation nationale, afin d'assurer les progrès accomplis sur le chemin de la démocratie et de prendre les mesures qui s'imposent pour avancer vers de grandes réformes et vers le développement durable.

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Par le moyen de l'assistance bilatérale et grâce à la Mission interafricaine de surveillance des Accords de Bangui et à l'ONU, la communauté internationale a offert à la République centrafricaine une occasion exceptionnelle de mener à bien des réformes dont le besoin se fait grandement sentir. À cet égard, je tiens aussi à rappeler le rôle joué par les responsables politiques de la région pour maintenir le processus sur ses rails. Le moment est cependant venu, pour les forces de maintien de la paix des Nations Unies, de remettre progressivement leurs responsabilités entre les mains des autorités centrafricaines. Il est donc temps pour les Centrafricains de tourner la page des élections, des différends et des discours, et de tourner leur regard vers l'avenir, où s'ouvre un nouveau chapitre important de leur histoire.

De toute évidence, il reste beaucoup à faire : restructurer les forces armées, démobiliser des soldats et assurer leur réinsertion, éliminer des armes, mettre en place des réformes économiques et sociales, regagner la confiance des investisseurs étrangers et confier aux forces locales de sécurité et de maintien de l'ordre les responsabilités assumées par la MINURCA, à Bangui, en matière de sécurité. Il faut s'atteler sans tarder à tous ces problèmes, et on compte sur le Gouvernement et sur l'Assemblée nationale pour le faire.

Néanmoins, je tiens à insister sur le fait que l'ONU n'abandonnera pas la République centrafricaine au moment où elle doit faire face à ces défis. J'ai proposé que le mandat de la MINURCA soit prorogé pour une nouvelle période de trois mois, pour s'achever définitivement en février 2000. D'autre part, l'Organisation continuera de s'occuper très activement, en étroite collaboration avec les institutions de Bretton Woods, d'aider la République centrafricaine pendant la phase de reconstruction après le conflit. Il est également envisagé de présenter bientôt des propositions concernant la création en République centrafricaine d'un bureau politique qui aiderait le Gouvernement à promouvoir la réconciliation nationale et à exécuter les réformes nécessaires.

Permettez-moi, Monsieur le Président, de vous renouveler mes félicitations les plus sincères pour votre réélection et de vous présenter, ainsi qu'au peuple centrafricain, mes meilleurs voeux de réussite au moment où votre pays attaque une nouvelle étape. Je vous remercie.

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