SG/2055

L'ONU ET LES ENTREPRISES ENCOURAGENT LES INVESTISSEMENTS ETRANGERS EN AFRIQUE

6 juillet 1999


Communiqué de Presse
SG/2055
TAD/1882


L'ONU ET LES ENTREPRISES ENCOURAGENT LES INVESTISSEMENTS ETRANGERS EN AFRIQUE

19990706 Genève, le 5 juillet 1999 - En coopération avec la Chambre de commerce internationale (CCI), l'Organisation des Nations Unies a lancé aujourd'hui une campagne visant à attirer l'attention sur les perspectives qu'offre l'Afrique en matière d'investissements.

Cette campagne s'appuie sur des données factuelles et chiffrées qu'a compilées la conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et a pour but de convaincre les investisseurs étrangers de s'intéresser de plus près à l'Afrique, pays pas pays, secteur par secteur, créneau par créneau. Elle bénéficie du soutien personnel du Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan.

Selon la CNUCED, les données relatives aux filiales africaines de multinationales américaines indiquent que depuis 1990, les taux de rendement des investissements étrangers directs ont été de 29 % en moyenne. "Ces dernières années, leurs filiales ont été plus rentables en Afrique que dans la plupart des autres régions du monde, y compris les pays développés", indique la CNUCED.

Toute une série de questions relatives à la coopération entre l'ONU et les milieux d'affaires ont été abordées lors des entretiens que les chefs d'entreprises ont eus à Genève aujourd'hui avec M. Annan et d'autres hauts fonctionnaires de l'ONU; il a notamment été question d'un projet commun de la CNUCED et de la CCI visant à aider les pays les moins avancés à attirer des investissements étrangers directs.

Le Secrétaire général de la CNUCED, M. Rubens Ricupero, a présenté un rapport sur le projet, qui consiste notamment à établir des manuels à l'intention des entreprises désireuses d'investir en Afrique. C'est la première fois que la communauté internationale des affaires joint ses efforts à ceux des Nations Unies qui, auparavant, travaillaient essentiellement avec les gouvernements. Selon Kofi Annan, il s'agit d'un modèle de coopération entre les secteurs public et privé.

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Dans son rapport, M. Ricupero a souligné que les pays en développement attirent une part croissante du volume total des investissements étrangers directs - 464 millions de dollars en 1997 - mais que la part des pays les moins avancés n'atteint même pas 0,5 % (2,2 milliards).

Le projet a été lancé cette année lors d'un séminaire organisé à Addis-Abeba; un deuxième séminaire a ensuite eu lieu à Bamako, au Mali. Le premier résultat concret est un manuel à l'usage des entreprises désireuses d'investir en Ethiopie. Réalisé par PricewaterhouseCoopers, ce manuel souligne que le processus de libéralisation de l'économie est en cours en Ethiopie et qu'il y a déjà eu un nombre considérable de privatisations. La stabilité fiscale, les mesures d'incitation fiscales et le faible niveau de l'inflation sont également des facteurs encourageants. Parmi les facteurs négatifs figurent l'insuffisance des infrastructures et la faiblesse du pouvoir d'achat des Ethiopiens.

Par ailleurs, la CNUCED a produit une brochure intitulée Foreign Direct Investment in Africa: Performance and Potential, publiée aujourd'hui. Dans sa présentation, Kofi Annan a déclaré que la brochure était "un pas important qui allait contribuer à modifier l'image de l'Afrique et à replacer le continent sur la carte des endroits où investir."

Les principales conclusions présentées dans la brochure ont été publiées sous la forme d'une Fiche d'information sur l'Afrique, distribuée à un très large public par la CNUCED, l'Agence multilatérale de garantie des investissements de la Banque mondiale (AMGI), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la CCI, et disponible sur les sites web suivants:

- www.unctad.org - www.un.org/partners/business - www.iccwbo.org - www.ipanet.net - www.kpmg.de - www.undp.org/tcdc.htm

La fiche d'information distingue sept pays d'Afrique qui ont, mieux que d'autres, réussi à attirer les investisseurs étrangers: le Botswana, le Ghana, la Guinée équatoriale, le Mozambique, la Namibie, l'Ouganda et la Tunisie. Elle précise qu'en termes d'investissements étrangers directs, ces pays arrivent désormais à la hauteur d'autres pays en développement qui enregistrent de bons résultats. Alors qu'ils ne représentent qu'un dixième de la population et du PIB du continent, c'est à eux que sont allés, en 1996, 25 % des investissements étrangers directs en Afrique.

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Dominic Bruynseels, Directeur général de Barclays Africa, est l'un des représentants du monde des affaires à qui la CCI a demandé, dans le cadre du projet, d'évaluer les perspectives qu'offre l'Afrique en matière d'investissements. Sa réponse: "Plusieurs pays d'Afrique importants connaissent une croissance impressionnante, favorisée par une plus grande stabilité politique et une plus grande prudence financière. La libéralisation des échanges et des taux de change est l'une des réformes destinées à favoriser les investissements internationaux et à créer un climat économique favorable au développement des entreprises."

Les Gouvernements chinois, finlandais, français et norvégien, de même que le Fond d'affectation spéciale de la CNUCED pour les pays les moins avancés, participent au financement du projet commun de publication de manuels à l'usage des investisseurs.

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