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SG/SM/7050

LE SECRETAIRE GENERAL SOUHAITE RESSERRER DAVANTAGE LES LIENS QUI UNISSENT L'ONU A L'ORGANISATION DE LA CONFERENCE ISLAMIQUE

28 juin 1999


Communiqué de Presse
SG/SM/7050


LE SECRETAIRE GENERAL SOUHAITE RESSERRER DAVANTAGE LES LIENS QUI UNISSENT L'ONU A L'ORGANISATION DE LA CONFERENCE ISLAMIQUE

19990628 On trouvera ci-après, le message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, adressé à l'occasion de la vingt-sixième session des Ministres des affaires étrangères de l'Organisation de la Conférence islamique, et prononcé en son nom par M. Ibrahima Fall, Sous-Secrétaire général aux affaires politiques, le 28 mai 1999 à Ouagadougou:

Permettez-moi tout d'abord d'exprimer ma profonde gratitude à S. E. le Président Blaise Compaoré, au Gouvernement et au peuple du Burkina Faso pour avoir accueilli cette conférence et pour leur hospitalité; de féliciter chaleureusement M. Youssouf Ouedraogo pour son élection en tant que Président de la vingt-sixième session de la Conférence des ministres des affaires étrangères de l'Organisation de la Conférence islamique; de rendre hommage à S. E. M. Azeddine Laraki, Secrétaire général de l'Organisation de la Conférence islamique, pour la sagesse et le dévouement dont il a fait preuve en renforçant le rôle de l'Organisation de la Conférence islamique sur la scène internationale et pour les efforts inlassables qu'il a déployés pour consolider le partenariat entre l'Organisation des Nations Unies et l'Organisation de la Conférence islamique.

Nos organisations respectives collaborent étroitement depuis près d'un quart de siècle. Cette coopération s'est intensifiée au cours des dernières années, non seulement dans les domaines de la diplomatie préventive, du rétablissement et du maintien de la paix, mais aussi dans tous les domaines d'activité des institutions, programmes et fonds du système des Nations Unies. Je compte, pour ma part, resserrer davantage ces liens.

La présente session se tient dans une période marquée par les souffrances et les troubles au Kosovo. J'attache une grande importance au dialogue que j'ai établi avec l'OCI depuis le début de la crise et durant les activités diplomatiques menées au cours des dernières semaines. Je sais également que les réfugiés ont grandement bénéficié de l'aide humanitaire fournie par plusieurs pays membres de l'OCI. Au moment où commence le difficile travail de consolidation de la paix et de reconstruction, je compte poursuivre ma coopération avec l'OCI pour aider le peuple du Kosovo à instaurer une société pacifique, démocratique et multiethnique où régnera la sécurité et la tranquillité pour tous.

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Notre coopération dans le domaine politique s'étend à de nombreuses autres zones de conflit, notamment en Afghanistan, en Somalie, au Tadjikistan, en Arménie, en Azerbaïdjan et en Iraq. Aux plans économique et social, nos deux organisations continuent d'axer leurs efforts sur les 10 domaines prioritaires définis par la réunion de l'année dernière à Genève. Ces priorités, qui vont du commerce et des ressources humaines à la protection de l'environnement et l'élimination de l'analphabétisme, peuvent servir de modèle pour l'élargissement de la coopération dans tous les domaines. Ainsi, les perspectives de progrès sont prometteuses pourvu que nous continuions à renforcer les mécanismes pratiques de notre collaboration.

En septembre dernier, le Président iranien Khatami, Président en exercice de l'OCI, a prononcé un discours mémorable devant l'Assemblée générale des Nations Unies en appelant à substituer le "dialogue entre les civilisations et les cultures à l'affrontement". L'Assemblée a, depuis lors, décidé de faire de l'an 2001 l'Année des Nations Unies pour le dialogue entre les civilisations.

Ce dialogue doit être pacifique. Il doit avoir lieu non seulement entre les sociétés mais au sein des sociétés. Il doit être fondé sur le respect mutuel et une série de valeurs communes, comme celles qui sont proclamées par la Charte des Nations Unies, notamment l'égalité, la justice et la dignité, dans le cadre desquelles des traditions diverses peuvent coexister. Un tel dialogue peut servir d'exemple pour toute l'humanité. Il peut nous aider à apprendre les uns des autres. Il peut nous aider à dépasser l'intolérance et les conflits qui ont terni notre histoire et compromis le progrès de l'humanité.

Je compte développer davantage ce sujet dans un discours que je prononcerai aujourd'hui au Centre d'études islamiques de l'Université d'Oxford et dont le texte sera disponible dans les six langues de l'Organisation des Nations Unies. J'espère engager avec vous tous un dialogue sur le dialogue. Il m'est agréable de noter, à cet égard, la déclaration adoptée par l'OCI lors du colloque qui s'est tenu il y a quelques mois à Téhéran sur cette question ainsi que la décision qu'elle a pris récemment de créer sa propre union interparlementaire, qui permettra, sans nul doute, à la fois de renforcer le dialogue et de mieux faire entendre votre voix sur la scène internationale.

En conclusion, je tiens à vous souhaiter le succès dans vos travaux et réitérer la volonté de l'Organisation des Nations Unies de coopérer plus activement avec l'Organisation de la Conférence islamique.

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