PI/1149

A2M : IL EST POSSIBLE D'ATTEINDRE LES OBJECTIFS DE LA CONFORMITE INFORMATIQUE POUR LE PASSAGE A L'AN 2000

22 juin 1999


Communiqué de Presse
PI/1149


A2M : IL EST POSSIBLE D'ATTEINDRE LES OBJECTIFS DE LA CONFORMITE INFORMATIQUE POUR LE PASSAGE A L'AN 2000

19990622 L'information et la confiance du public sont d'une importance cruciale

La Deuxième réunion mondiale des Coordonnateurs nationaux pour le bogue du millénaire, organisée par le Groupe de travail des Nations Unies sur l'informatique, en collaboration avec le Centre international de coopération pour l'an 2000, s'est poursuivie cet après-midi avec deux tables rondes, la première sur l"Information du public et confiance du public" et la seconde sur la "Préparation au désastre et gestion de l'événement".

Lors de la première table ronde, les intervenants sont tombé d'accord pour dire qu'il faut dédramatiser le bogue de l'an 2000. Les problèmes liés à l'A2M sont souvent exagérés. Or, des mesures ont été prises, les problèmes ont été sériés pour parer à d'éventuels problèmes. Parce qu'il est parfois difficile de saisir la signification technique de la date butoir, il est essentiel de faire passer l'information nécessaire, prévenir le public, lui expliquer le bogue du millénaire et ses conséquences. Il appartient aux médias d'expliquer les choses correctement car beaucoup de sottises ont été publiées sur le sujet.

La confiance du public est d'une importante cruciale. Une information juste et fiable et des renseignements précis doivent être fournis au public de façon fluide et continue, car c'est sur cette base qu'il prendra ses décisions le moment venu, ont estimé les intervenants. La Réserve fédérale américaine, a précisé un participant, pense qu'une bonne information du public devrait faire baisser les comportements de panique susceptibles de se produire au 31 décembre 1999.

Au Japon, la participation du public à la résolution du problème du bogue de l'an 2000 a été encouragée. Mais il faut, pour intéresser le public, lui communiquer des informations sur ce qui l'intéresse réellement. Ainsi, l'électricité et les communications sont un souci permanent du grand public car cela touche à sa vie quotidienne, alors que les investissements et les infrastructures sont plutôt le souci des milieux d'affaires. Il faut que les gouvernements centraux et locaux s'associent pour arriver à une bonne préparation individuelle du public, ceci pour éviter les mouvements de panique

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collective. Mais divulguer des informations trop précises peut aussi donner des idées à des éléments criminels, qui chercheraient à en tirer profit. Il faut donc, malgré tout, assurer un certain contrôle de l'information.

Le coordonnateur national An 2000 pour la Nouvelle-Zélande, indiquant que son pays sera le premier à entrer dans le nouveau millénaire, a estimé qu'en matière de communication, les instances gouvernementales doivent donner l'exemple en expliquant les risques potentiels et comment y remédier. Il a fait part d'une étude sur les attitudes diverses du consommateur qui vont de l'insouciance totale à la panique extrême. Il a précisé que son gouvernement utilisera tous les médias et fera des campagnes de publicité pour informer le public.

Parce que personne à vrai dire, ne peut réellement savoir ce qui se passera le 1er janvier 2000, la préparation de plans d'urgence est essentielle. Ainsi, la Réserve fédérale américaine pense que le public ne cherchera pas à transformer ses avoirs bancaires en argent liquide, mais des précautions doivent quand même être prises pour parer à cette éventualité.

Répondant à une série de questions sur l'état des préparatifs au passage à l'an 2000 à CNN, le représentant de la chaîne de télévision a indiqué que des programmes continus ont été prévus et des reportages ont été organisés pour les journaux télévisés faisant état de la préparation au passage à l'an 2000. Quant aux différents sites Internet de CNN, il faut étudier comment ces sites continueront d'être accessibles en cas de panne du matériel. Le Centre de coopération international pour l'an 2000 est très utile et une coopération avec lui est à rechercher, a-t-il poursuivi. Un participant a estimé que les messages publicitaires pour des marques d'équipement informatiques répondant aux normes pour le passage à l'an 2000 sont parfois alarmistes et que cela peut poser problème.

Certains intervenants se sont demandés comment l'opinion publique évoluait? Quelle est l'attitude du public? Y a-t-il d'autres pays, qui à l'instar de la Nouvelle-Zélande, ont étudié l'attitude du public face au bogue du millénaire? Le représentant de la Réserve fédérale a évoqué une étude commandée par son organisation indiquant qu'environ 31% des personnes interrogées étaient inquiètes. 5 à 6% des personnes interrogées estimaient que les institutions bancaires prendraient les mesures nécessaires pour pallier au problème et que les problèmes éventuels seraient très localisés. Ces chiffres sont en accord avec ce qu'on a repéré de par le monde. Un participant a demandé comment régler le problème des responsabilités juridiques des sociétés en cas d'informations erronées? Le Coordonnateur néo- zélandais a indiqué que dans son pays des législations nouvelles protègent les déclarations de bonne foi, afin que l'information soit moins dangereuse pour ceux qui la font passer. Toutefois, les entreprises sont tenues de communiquer des informations valides. Le coordonnateur japonais a ajouté que les constructeurs automobiles nippons ont prévenu le public que leurs produits

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seront exempts de tout problème pour le passage à l'an 2000. La confiance du public est fondamentale, ainsi que la bonne volonté et l'esprit coopératif, ont conclu les intervenants.

Lors de la deuxième table ronde sur "la préparation au désastre et la gestion de l'événement", le Directeur de l'Agence fédérale américaine des secours d'urgence (FEMA) a insisté sur le fait que toute catastrophe requiert que l'on fasse face à ses conséquences. En ce qui concerne l'A2M, a-t-il fait remarquer, on en connaît la date et le moment. Et si l'on sait ce qu'il y a à faire, il reste cependant à diriger, dans le bon sens, les mesures de protection et de réaction que l'on prépare. Des plans de réaction d'urgence sont prêts aux Etats-Unis pour faire face à toutes sortes d'imprévus et de complications. Par exemple, le Département des transports s'occupera des perturbations qui pourraient survenir dans ce secteur et le Département de l'agriculture veillera à la disponibilité des stocks alimentaires.

Parlant au nom des organisations non gouvernementales, le représentant de Save the Children a parlé de la manière dont elles se préparaient au passage à l'an 2000. La plupart suivent à peu près le même schéma de préparation pour affronter les perturbations dues au bogue informatique qui risquent de se répercuter sur les groupes vulnérables dont la survie dépend souvent des actions des ONG.

Pour sa part, le représentant de la société AEA Technologies a décrit le cheminement de la réaction d'une entreprise en cas d'événements anormaux ainsi que la façon dont un plan de continuité fonctionne. Selon lui, la plus grande menace vient des médias et, notamment, de la manière dont le grand public va réagir. Sa réaction peut être aussi dommageable que les pannes qui peuvent se produire. Il a estimé que le passage à l'an 2000 n'est pas seulement une question technique mais aussi une question de gestion, et notamment de gestion des risques.

Le coordonnateur national des Philippines, rappelant que son pays fait fréquemment face à des catastrophes naturelles, est également intervenu pour indiquer la façon dont son gouvernement et la population de son pays perçoit le bogue du millénaire. Il a fait part du dispositif mis en place par le Gouvernement philippin pour répondre à d'éventuels problèmes qui pourraient survenir lors du passage à l'an 2000.

Le représentant du Coordonnateur des Nations Unies pour les interventions d'urgence a fait remarquer qu'il faut assurer une poursuite des programmes humanitaires existants en place actuellement dans 25 pays. Les agences humanitaires seront responsables chacune d'un plan d'urgence. L'évaluation des risques est faite actuellement pour savoir quels sont les pays et les secteurs qui pourraient connaître des problèmes au 1er janvier 2000. Toutes les équipes de gestion des Nations Unies vont mettre en place leurs plans d'urgence d'ici le 30 septembre. Un système de coordination est en place au Siège de l'ONU.

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Résumant la réunion, l'Ambassadeur Kamal (Pakistan) a estimé que les délégués ont apprécié le rôle du Groupe de travail des Nations Unies sur l'informatique et ont exprimé leur satisfaction sur le travail accompli par le Centre de coopération internationale sur le problème de l'an 2000 et par son Comité directeur qui ont contribuée à coordonner les tâches effectuées sur la question traitée. De même, le soutien de la Banque mondiale, grâce à son programme InfoDev, a été reconnu. Le traitement de la question du bogue de l'an 2000 devrait recevoir la plus haute priorité de la part des gouvernements durant le reste de l'année 1999.

Les besoins spécifiques des pays en développement et à économie en transition, qui n'ont pas les expertises nationales nécessaires pour résoudre eux-mêmes la question du bogue du millénaire, ont été soulignés. Les Etats Membres sont par conséquent encouragés à fournir de l'aide au "Groupe Yes" qui regroupe des volontaires travaillant à aider ces pays. Les participants ont reconnu qu'il est possible d'atteindre les objectifs de la conformité informatique posée par le passage à l'an 2000 à la date du 31 décembre 1999.

Mme Louise Fréchette, Vice-Secrétaire générale, clôturant la deuxième réunion des Coordonnateurs nationaux pour le passage à l'an 2000, a déclaré que le bogue de l'an 2000 va menacer les communications, les échanges commerciaux et financiers, mais aussi la paix et la sécurité internationales. Il s'agit donc de créer une grande confiance dans le public pour dissiper les craintes suscitées par le passage à l'an 2000. Ce serait ironique qu'il y ait un vent de panique en dépit de tous les efforts faits ici même. Elle a souligné la rapidité avec laquelle le Centre de coopération internationale pour l'an 2000 a été créé, après la première réunion des coordonnateurs nationaux en décembre 1998.

Mme Fréchette a salué les efforts et actions du Président sortant du Groupe de travail, M. Ahmad Kamal. Elle a indiqué que la révolution de la communication va se poursuivre. Il faut tirer parti de ce que les nouvelles technologies ont à offrir pour la diplomatie, le développement et l'éducation.

M. Percy Mangoaela (Lesotho) a été nommé Président du Groupe de travail sur l'informatique en remplacement de M. Ahmad Kamal, appelé à d'autres fonctions.

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