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LA DEUXIEME REUNION DES COORDONNATEURS NATIONAUX POUR LE PASSAGE A L'AN 2000 ENTAME SES TRAVAUX AU SIEGE

22 juin 1999


Communiqué de Presse
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LA DEUXIEME REUNION DES COORDONNATEURS NATIONAUX POUR LE PASSAGE A L'AN 2000 ENTAME SES TRAVAUX AU SIEGE

19990622 La deuxième réunion des coordonnateurs nationaux pour le passage à l'an 2000 a entamé ses travaux ce matin au Siège et a entendu l'Ambassadeur Ahmad Kamal (Pakistan), Président du Groupe de travail sur la question, qui a indiqué que la totalité des Etats Membres de l'ONU ont pris part à la réunion, ce qui indique son importance. Nous nous réunissons aujourd'hui pour travailler sur le dernier casse-tête du XXème siècle et pour nous assurer qu'il ne deviendra pas la première crise du XXIème siècle, a-t-il souligné. C'est un énorme défi, car pour la première fois dans l'histoire, nous affrontons un problème qui surviendra à un moment précis, à la microseconde près. Mais fort heureusement, beaucoup a été fait depuis la première rencontre des Coordonnateurs nationaux pour résoudre le problème du passage à l'an 2000. Le Centre de coopération internationale pour l'an 2000, point de contact international pour résoudre le problème, a été créé pour diriger et superviser la tâche à accomplir, a poursuivi M. Kamal.

La réunion a entendu en outre M. Bruce McConnell, Directeur du centre international de la coopération pour l'an 2000, et M. Calos Braga, Directeur d'InfoDev à la Banque mondiale, qui ont décrit les objectifs de la réunion.

M. Joseph Connor, Secrétaire général adjoint à la gestion, a fait rapport de la préparation des Nations Unies au passage à l'an 2000. Il a déclaré que depuis février dernier, l'ONU conduit, avec l'aide d'un expert, une étude d'évaluation des risques liés au passage à l'an 2000. La première phase de l'étude, la phase d'inventaire, s'est terminée en mars 1999 et la seconde phase, l'évaluation des risques, sera achevée fin juin.

Des instructions sur le passage à l'an 2000 ont été fournies aux bureaux des Nations Unies qui se trouvent loin du Siège. Un réseau de contacts pour l'A2M a été mis en place pour s'assurer que ces bureaux respectent les directives en matière de passage à l'an 2000. Des missions d'évaluation se sont rendues sur place pour évaluer l'état de préparation de ces bureaux.

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Déclaration du Président du Groupe de travail sur l'informatique

M. AHMAD KAMAL (Pakistan) a déclaré que la participation à la réunion d'aujourd'hui sur le problème de conformité informatique posé par le bogue du millénaire est importante puisque la totalité des Etats Membres de l'Organisation y prenne part. Nous nous réunissons aujourd'hui comme nous l'avions fait au mois de décembre dernier, a dit M. Kamal, pour travailler sur le dernier casse-tête du passage au prochain millénaire, et pour nous assurer qu'il ne deviendra pas la première crise du 21ème siècle. Nous allons discuter de cette question en détail; nous partagerons nos expériences sur ce sujet et, espérons-le, aurons plus de raisons d'être optimistes à la fin de cette journée. Il nous reste moins de 200 jours avant l'heure de minuit du 31 décembre 1999, et c'est un énorme défi auquel nous faisons face, car, pour la première fois dans l'histoire, nous affrontons un problème qui se posera à un moment précis, à la microseconde près. Mais fort heureusement, beaucoup a été fait au cours des six derniers mois, c'est-à-dire depuis la première rencontre des Coordinateurs nationaux pour le bogue de l'an 2000.

Nous avons compris, pour commencer, que tous les Coordonnateurs nationaux devront se consacrer à l'examen d'une plate-forme de travail commune pour pouvoir échanger leurs vues et leurs expériences, et pour apprendre les uns des autres. Ceci a été accompli à travers le Listserv, qui a amené chaque Coordonnateur, autrefois isolé, au sein d'une grande famille travaillant sur un seul et même problème. Nous avons aussi appris qu'il était indispensable d'établir internationalement un point focal qui pourrait diriger et superviser la tâche à accomplir dans le domaine qui nous intéresse. Ceci a été rendu possible grâce à la création du Centre de coopération internationale sur le bogue du millénaire, dirigé à plein temps par un Directeur éminent et un Comité directeur constitué sur une large base internationale d'expertise. Nous avons d'autre part, appris qu'il était indispensable de diviser le problème en composantes régionales et sous-régionales, et en éléments sectoriels, qui peuvent être traités séparément. De même nous nous sommes rendus compte que beaucoup de pays en développement et d'économies en transition n'avaient pas l'expertise nécessaire pour faire seuls face au bogue du millénaire. C'est pour cela qu'a été créé un corps de volontaires dévoués appelé "Groupe Yes", qui donnent leurs temps et consacrent leur énergie à l'aide et au soutien des travaux accomplis par les Coordonnateurs nationaux. Enfin, nous avons appris que nous devions conduire une revue à moyen terme de ce qui a été fait au cours des six premiers mois de nos travaux, et c'est la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd'hui.

M. BRUCE Mc CONNELL (Directeur du Centre international de coopération pour l'an 2000) a déclaré que la réunion d'aujourd'hui permettra aux représentants de différentes régions du monde de faire un exposé de ce qui a été accompli dans leurs aires géographiques respectives. Elle permettra aussi de faire le point sur le travail accompli a ce jour par les Coordonnateurs nationaux. Le troisième objectif de cette réunion, qui sera discuté dans l'après-midi sera un échange sur les solutions à mettre en oeuvre au cas où

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les schémas prévus pour faire face au bogue du millénaire ne fonctionneraient pas le moment venu. Dans l'après-midi se tiendront des rencontres avec la presse à l'hôtel UN Regal Plaza. Le Centre international de coopération, a rappelé M. Mc Connell, est un instrument au service des Coordonnateurs nationaux qui ne doivent pas hésiter à y faire appel en cas de nécessité.

M. CARLOS BRAGA (Directeur d'InfoDev à la Banque mondiale) a dit que InfoDev travaille assidûment sur le bogue de l'an 2000. En janvier 1998, a-t-il dit, nous avons identifié moins de 10 pays en développement qui avaient réellement mis en route des programmes pour faire face au problème informatique posé par le passage à l'an 2000. Des progrès encourageants ont été faits, toutefois nous ne pouvons pas crier victoire, car il reste encore à faire. Nous avons en ce moment à InfoDev plus de 500 demandes de soutien financier et d'assistance technique. Le programme informatique que nous avons élaboré pour faire face à l'A2M a été quant à lui déjà testé et sera prêt en septembre. D'un autre coté nous avons, en ce moment, plus de 1600 projets testés à travers le monde, et à chaque fois que des défaillances et risques ont été observées dans le cadre de ces programmes, des mesures ont été étudiées pour pouvoir y faire face. Sur un autre plan, dans le cas des stratégies négociées avec chaque pays, nous avons accordé plusieurs centaines de millions de dollars á des pays comme le Sri Lanka, l'Argentine et d'autres. En ce moment 89 prêts InfoDev ont été accordés pour soutenir les gouvernements dans la lutte contre le bogue du millénaire. InfoDev contribue aussi financièrement au fonctionnement du Centre international de coopération pour le bogue de l'an 2000. Mais nous sommes cependant limités sur le plan des ressources, et ne pouvons faire face à toutes les demandes qui nous parviennent. Il faut désormais travailler sur de nouvelles initiatives qui permettent de mieux cerner les besoins des pays en voie de développement et de ceux en transition, et nous encourageons à ce sujet vivement les Etats à se grouper sur le plan régional et sous-régional pour exprimer les demandes concernant leurs besoins sur le plan de la résolution du problème auquel nous faisons face. Le bogue de l'an 2000 est la première épidémie mondiale dans le domaine informatique et nous ne pouvons lui trouver une solution qu'ensemble.

M. JOSEPH CONNOR, Secrétaire général adjoint pour la gestion, a déclaré que les Nations Unies, comme d'autres gouvernements et sociétés dans le monde, doivent résoudre les problèmes liés à l'A2M. Bien que l'essentiel ait été fait en 1998, notamment en termes d'infrastructure et d'équipement, il faut encore valider, tester et préparer des plans d'urgence pour que toutes les activités essentielles puissent continuer à fonctionner même en cas de difficultés technologiques. A moins de 200 jours du passage à l'an 2000, il est clair que tous les problèmes liés à l'A2M n'ont pas été encore identifiés ni résolus, a poursuivi M. Connor. La priorité est donnée aux opérations critiques pour l'Organisation pour qu'elles puissent être opérationnelles après le 1er janvier 2000, en dépit des contraintes extérieures.

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M. Connor a indiqué que depuis février dernier, l'ONU conduit, avec l'aide d'un expert, une étude d'évaluation des risques liés au passage à l'an 2000. La première phase de l'étude, la phase d'inventaire, s'est terminée en mars 1999 et la seconde phase, l'évaluation des risques, sera achevée fin juin. En outre, l'ONU a demandé à ses fournisseurs informatiques de lui donner des certificats de conformité de leurs produits au passage à l'an 2000. A l'heure actuelle, environ la moitié de nos fournisseurs nous ont répondu. Des plans d'urgence ont été finalisés fin mai. Des tests auront lieu entre le 15 juin et le 31 juillet 1999. Il a par ailleurs été demandé au personnel concerné d'éviter, autant que possible, de prendre des vacances entre le 20 décembre 1999 et le 7 janvier 2000.

Des instructions sur le passage à l'an 2000 ont été fournies aux bureaux des Nations Unies qui se trouvent loin du Siège. Un réseau de contacts pour l'A2M a été mis en place pour s'assurer que les bureaux loin du Siège respectent les directives en matière de passage à l'an 2000. Des missions d'évaluation se sont rendues sur place pour évaluer l'état de préparation de ces bureaux. Afin de résoudre les problèmes complexes liés aux opérations de maintien de la paix, le Département des opérations de maintien de la paix a par ailleurs mis en place un Groupe de travail chargé de tous les aspects techniques et logistiques sur le terrain et au Siège de l'ONU. Des actions similaires ont été conduites par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires et par d'autres bureaux.

Afin d'assurer une préparation opérationnelle continue des Nations Unies, des fonctions essentielles ont été identifiées. Le minimum requis pour que chaque fonction puisse fonctionner a été spécifié au cas, hautement improbable, où les services ne fonctionneraient plus après le 1er janvier 2000. M. Connor a ajouté que les Nations Unies s'assurent que les communications à l'intérieur de l'ONU et entre l'Organisation et les Etats membres seront maintenus.

Au niveau inter-agences, les Nations Unies se sont conformées à la résolution 52/233 de l'Assemblée générale sur les implications mondiales de la conversion des ordinateurs au passage à l'an 2000. Le Secrétaire général a par ailleurs inscrit le problème de l'A2M sur l'agenda de la réunion de haut niveau du Comité consultatif pour les questions administratives de mars 1999. Lors de cette réunion, l'état de préparation des membres du système des Nations Unies a été passé en revue et il fut décidé qu'une coordination au niveau du système onusien était nécessaire. L'ONU a également pris des mesures de bon sens. Ainsi, une circulaire expliquant les problèmes potentiels liés au passage à l'an 2000 a été distribué au personnel de l'ONU.

Depuis la réunion des coordonnateurs nationaux de décembre 1998, l'ONU a énormément progressé dans la préparation au passage à l'an 2000, a déclaré M. Connor. Beaucoup reste à faire, "mais je sais que l'ONU sera prête à temps", a-t-il poursuivi. Le fait que beaucoup d'entre vous soient venus de loin prouve que nous travaillons tous ensemble pour résoudre le problème lié à l'A2M. Il n'est donc pas trop tôt pour vous souhaiter une bonne année exempte de tout problème informatique.

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