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CTPD/30

POUR LE PNUD, LA COOPERATION TECHNIQUE ENTRE PAYS EN DEVELOPPEMENT EST UNE INITIATIVE SUD-SUD QUI DOIT SUSCITER L'INTERET DU NORD

1 juin 1999


Communiqué de Presse
CTPD/30


POUR LE PNUD, LA COOPERATION TECHNIQUE ENTRE PAYS EN DEVELOPPEMENT EST UNE INITIATIVE SUD-SUD QUI DOIT SUSCITER L'INTERET DU NORD

19990601 Le Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération technique entre pays en développement entame les travaux de sa onzième session

La coopération technique entre pays en développement (CTPD) est une initiative du sud pour le sud qui requiert l'appui de la communauté internationale dans son ensemble, a déclaré l'Administrateur adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), M. Zephrin Diabre, en ouvrant la onzième session du Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération entre pays en développement, organisé tous les deux ans par le PNUD. Depuis l'adoption du Plan d'action de Buenos Aires en 1978 et des nouvelles orientations en 1994, des progrès remarquables ont été enregistrés en matière de CTPD a affirmé l'Administrateur adjoint. Les pays en développement ont dépassé le stade de la seule participation aux activités de CTPD, ils prennent aussi des initiatives et financent eux-mêmes des projets dans le cadre de leurs budgets nationaux. De plus, ces pays ont mis en place des formes d'échanges plus complexes et sont passés des cadres de coopération bilatérales ou intrarégionales à des cadres de coopération interrégionaux et internationaux.

L'Administrateur adjoint a également noté que l'appui institutionnel dans les pays en développement cède de plus en plus la place à des activités orientées vers le secteur privé et que les interventions spontanées qui caractérisaient jusque récemment, la CTPD ont disparu au profit d'interventions à long terme. En outre, la forme de CTPD "de partenaire à partenaire" est de plus en plus remplacée par des cercles concentriques. Enfin, la coopération horizontale conventionnelle se voit aujourd'hui enrichie par des accords de coopération triangulaire Sud-Nord-Sud. A cet égard, le représentant du Guyana, au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a réitéré l'attachement du Groupe aux initiatives lancées dans le cadre de la coopération triangulaire. Il a néanmoins souhaité qu'elle demeure distincte de la coopération Sud-Sud et qu'elle soit plutôt un complément.

Le représentant de l'Allemagne, au nom de l'Union européenne et des pays associés, a abondé dans ce sens, en soulignant que la coopération triangulaire ne doit pas porter atteinte aux initiatives des pays en développement. Pour l'Administrateur adjoint du PNUD, la CTPD n'est pas une fin en soi ni un concept. C'est un moyen important de libérer le sud de la pauvreté, de le marginalisation, de la famine, de l'endettement, du chômage et de la dégradation de l'environnement. La CTPD exige l'effort de tous et un appui systématique et prévisible.

Outre l'Administrateur adjoint du PNUD, M. Zephrin Diabre, la Présidente du Comité de haut niveau, Mme Patricia Durrant (Jamaïque), les représentants du Guyana (au nom du Groupe des 77 et de la Chine) et de l'Allemagne (au nom de l'Union européenne), les représentants des pays suivants ont pris la parole : Jamaïque, Bangladesh, Inde, Brésil, Tunisie, Cuba et Japon. L'Administrateur du PNUD, M. Gustave Speth a également pris la parole.

Le Bureau du Comité de haut niveau se compose des personnalités suivantes : Mme Patricia Durrant (Jamaïque), Présidente; MM. Mohammad Ali Zarie Zare (Iran), Ole Peter Kolby (Norvège); Vice-Présidents; et M. Naceur Gharbi (Rapporteur). Le Comité doit élire un troisième Vice-Président.

Le Comité de haut niveau poursuivra son débat cet après-midi à 15 heures.

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Documentation

Examen des progrès réalisés dans l'application du Plan d'action de Buenos Aires, des décisions prises par le Comité de haut niveau et des recommandations de la Commission Sud pour la période 1997-1999 (TCDC/11/1)

Pour élaborer ce rapport, le Groupe spécial de la coopération technique entre pays en développement (CTPD) du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) s'est appuyé sur trois sources principales, à savoir, les informations reçues des 60 pays en développement, 4 pays développés, 23 organismes et institutions des Nations Unies et 19 organisations intergouvernementales et non gouvernementales, qui ont répondu aux questionnaires biennaux qu'il avait envoyés. Dans ce rapport, le Groupe spécial du PNUD indique d'abord que depuis la dernière réunion du Comité de haut niveau, un noyau de pays actifs dans le domaine de la CTPD s'est déclaré prêt à servir de "pays pivots" - pays capables, du fait de leurs capacités, de jouer un rôle de "chef de file" dans la promotion et l'application de la CTPD" - . Ces pays, actuellement au nombre de 24, se sont réunis au Chili en novembre 1997 pour définir des directives générales leur permettant de jouer un rôle décisif en matière de CTPD.

Donnant ensuite le détail des initiatives nationales et bilatérales menées en faveur de la CTPD en Asie et Pacifique, en Amérique latine et aux Caraïbes, en Afrique, dans les Etats arabes, ainsi qu'en Europe centrale et dans la Communauté d'Etats indépendants (CEI), le Groupe spécial du PNUD fait observer que c'est dans la région d'Asie et du Pacifique que l'on a mené le plus d'activités bilatérales auto-engendrées. Pour leur part, l'Argentine et le Brésil ont fourni un énorme soutien aux projets de coopération technique alors que plusieurs autres pays de cette région ont commencé à jouer un rôle plus actif dans la promotion de la coopération Sud-Sud. Le Groupe spécial indique aussi que plusieurs pays de la CEI se sont lancés dans diverses formes de coopération horizontale non seulement entre eux mais également avec d'autres pays, en particulier ceux d'Amérique latine. Le Groupe spécial souligne enfin que si les activités entre Etats arabes augmentent, les activités de CTPD "bilatérales, spontanées et autofinancées" entre pays africains demeurent faibles, du fait de leurs difficultés économiques et autres.

En ce qui concerne les pays développés, le Groupe spécial du PNUD souligne que sans aller jusqu'à participer directement aux projets ou fournir une aide technique, certains d'entre eux fournissent une aide financière en qualité de tiers ou dans le cadre d'une relation "triangulaire". D'ailleurs, les mécanismes de financement triangulaire sont en outre utilisés aux fins de la réalisation de projets CTPD. Citant parmi d'autres l'exemple du Japon, le Groupe spécial du PNUD, fait par ailleurs remarquer, qu'outre sa participation

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au mécanisme de financement triangulaire, le Gouvernement japonais dispose d'un Fonds pour la mise en valeur des ressources humaines qui, depuis 1996, aura versé quelque 13 millions de dollars de contributions au Fonds pour la coopération Sud-Sud du PNUD.

Le Groupe spécial poursuit son rapport par un aperçu de l'appui des organisations internationales, des organisations non gouvernementales et d'autres institutions en faveur de la CTPD en prenant pour cas de figure les activités du Centre arabe d'étude des terres arides et non irriguées ainsi que du Centre international pour la gestion des ressources aquatiques vivantes et du Centre international de la mise en valeur des petites centrales hydroélectriques de la Chine. En ce qui concerne l'appui du système des Nations Unies, le Groupe spécial du PNUD donne le détail des activités de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO); de l'Organisation mondiale de la santé (OMS); du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP); de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED); du Centre du commerce international (CCI); du Centre des Nations Unies pour les établissements humains (HABITAT); et de l'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI).

Dans ce cadre, le Groupe spécial souligne que le PNUD reste l'organe du système des Nations Unies qui finance le plus généreusement les activités de CTPD. Le Programme fournit à lui seul plus de 50% des dépenses chiffrées à 100 millions de dollars annuels que les organisations et institutions de l'ONU consacrent en moyenne aux activités de CTPD. De plus, le Conseil d'administration du PNUD a décidé d'affecter 0,5% de l'ensemble des ressources de base du Programme pour la période 1997-1999, aux activités devant lui permettre de s'acquitter des fonctions qu'il doit assumer en sa qualité de coordonnateur chargé, à l'échelle du système, des questions touchant la CTPD. Le Groupe spécial termine son rapport par des recommandations dans lesquelles il estime, par exemple, que compte tenu de la diminution des ressources octroyées au titre de l'aide publique au développement, la coopération triangulaire doit aller en se développant.

Le Groupe spécial juge également important de mettre au point, en collaboration avec les organismes du système des Nations Unies, des indicateurs communs permettant de mesurer de manière plus systématique les progrès accomplis en matière de CTPD. Il recommande aussi une plus grande implication du système des coordonnateurs résidents de l'ONU dans l'application des directives révisées, à l'échelle du système, pour l'examen des politiques et des procédures concernant la CTPD et des recommandations du Secrétaire général relatives au renforcement de l'intégration des modalités de coopération économique et technique entre pays en développement dans les activités opérationnelles du système des Nations Unies.

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Examen des progrès accomplis dans l'application de la stratégie des nouvelles orientations de la coopération technique entre pays en développement (TCDC/11/2)

Le présent rapport analyse les progrès accomplis dans l'application de la stratégie des nouvelles orientations de la coopération technique entre pays en développement pendant la période 1997-1998.

Il rappelle qu'en 1994 l'Assemblée générale a demandé au Comité de haut niveau d'entreprendre la préparation d'un rapport (TCDC/9/3) sur les nouvelles orientations de la coopération technique entre pays en développement dans lequel il formulerait des recommandations visant à ce qu'elle continue de représenter pour ces pays une stratégie viable de développement. Le présent rapport rappelle que cette stratégie comprend 20 recommandations spécifiques qui reposent sur une approche plus stratégique de la CTPD. Celle-ci est réorientée fondamentalement, l'accent étant mis sur un certain nombre de domaines (commerce, endettement, lutte contre la pauvreté, emploi, environnement) susceptibles d'avoir une incidence majeure dans de nombreux pays en développement.

Le rapport se penche ensuite sur les lignes de force de la stratégie des nouvelles orientations énoncées dans le rapport de 1995. En ce qui concerne l'orientation stratégique de la CTPD, il précise que de grands progrès ont été réalisés en la matière. Il indique qu'un des principaux objectifs de la stratégie des nouvelles orientations consiste à encourager les acteurs intervenant dans la CTPD à privilégier des actions soutenues et élargies, impliquant de préférence des groupes de pays dont les besoins sont similaires, au lieu d'activités séparées et ponctuelles visant tel ou tel pays en particulier. S'agissant de la capacité nationale de gestion de la CTPD, le rapport constate dans les pays bénéficiaires, une progression encourageante des niveaux d'acceptation et d'application des modalités de la CTPD, tout en notant que certains pays, parce qu'ils n'ont pas de centres de liaison efficaces, n'y participent pas encore activement.

Le rapport insiste ensuite sur la notion de "pays pivot" et sa mise en pratique et fait remarquer qu'un nombre croissant de pays en développement, du fait de leur capacité et leur expérience, sont en mesure de jouer un rôle de chef de file dans la promotion et l'application de la CTPD. En ce qui concerne la coopération triangulaire, le rapport indique que ce fait relativement nouveau apparaît comme un facteur extrêmement prometteur d'enrichissement de la coopération Sud-Sud pourvu que les pays en développement relèvent en la matière un certain nombre de défis. S'agissant de la constitution de partenariats en faveur de la CTPD, le rapport souligne que la solution la plus utile pour les pays en développement consiste à adopter une approche thématique qui précise expressément les rôles et les responsabilités des différents partenaires regroupés en vue d'objectifs communs.

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Pour ce qui est du partage des informations et de données d'expériences réussies, élément important de la stratégie des nouvelles orientations, le rapport insiste sur la nécessité d'intensifier de tels échanges et note que la création de sites Web CTPD nationaux dans trente pays dans un premier temps, et le rattachement de ces sites à la banque élargie CTPD/SOI, contribue à améliorer les échanges d'informations sur les meilleures pratiques de CTPD.

Dans ses observations et conclusions, le rapport note que la viabilité et les atouts de la coopération Sud-Sud s'imposent avec plus de force que jamais en tant que mode de développement global. Il souligne que la coopération technique entre pays en développement a continué d'être largement utilisée et qu'elle est de plus en plus acceptée et appliquée parmi les pays en développement. Le rapport indique que l'affinement de la CTPD par la stratégie des nouvelles orientations, mise en place il y a quatre ans, a eu un impact positif sur son utilité et son applicabilité. Le rapport note ensuite que les données tirées des rapports biennaux successifs adressés au Comité de haut niveau concernant l'application du Plan de Buenos Aires, font état d'une progression constante du nombre de pays en développement membres qui déclarent réunir les conditions internes nécessaires à la gestion et à l'application pratique de programmes de CTPD. Il précise que l'étude des réponses données par les pays aux questionnaires envoyés par le Groupe spécial a montré que les opérations de CTPD ne peuvent être efficaces que si les gouvernements des pays remplissent trois conditions fondamentales : l'existence d'un centre de liaison national appelé à jouer le rôle d'organisateur et de coordonnateur des programmes et des possibilités de CTPD, la définition d'une politique nationale fixant clairement les méthodes et les moyens de fournir à d'autres pays en développement ou de recevoir de ces derniers une assistance technique, et, enfin, la mise en oeuvre d'une approche de base concernant le financement des activités de CTPD au moyen de crédits spécifiques ou par le biais de filières capables de recevoir des financements apportés par des partenaires bilatéraux ou par l'intermédiaire du système multilatéral.

Le rapport fait remarquer qu'une des évolutions les plus encourageantes constatées au cours de la période considérée est l'apparition de pays développés en tant que tierces parties ou donateurs triangulaires dans le processus de la CTPD. Il note que six pays donateurs apparus au cours des deux dernières années - Japon en tête - ont joué un rôle dans divers projets de CTPD tout en restant indépendants, ce qui garantit que les projets restent de véritables exemples de coopération Sud-Sud. Le fait, nouveau, que des partenaires des pays du Nord cautionnent le mode de coopération Sud-Sud représente un progrès important sur le plan du financement et donnera au cours des années à venir à la CTPD une stature et une légitimité accrues.

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Examen des rapports de l'Administrateur du programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) TCDC/11/3

Dans sa première partie, le présent rapport traite de l'application des directives pour l'étude des politiques et des modes d'opérations suivis par les organismes du système des Nations Unies pour le développement en matière de coopération technique entre pays en développement. Il rappelle que dans sa décision 10/2 le Comité de haut niveau a prié l'Administrateur du PNUD de tenir des consultations sur les directives et de présenter des recommandations à ce sujet en tenant compte de la stratégie des nouvelles orientations de la CTPD. Des directives révisées, adaptées aux objectifs des nouvelles orientations de la CTPD, ont ainsi été définies. Le système des Nations Unies a été invité à les mettre en application.

Ces directives révisées ont pour objectif de faciliter le recours à la CTPD comme option prioritaire dans la conception, la formulation, l'exécution et l'évaluation des programmes et projets appuyés ou mis en oeuvre par les organismes et institutions du système des Nations Unies. Les directives révisées insistent sur la nécessité de mettre l'accent sur les initiatives stratégiques (questions hautement prioritaires) susceptibles d'avoir des effets substantiels sur le développement, de mettre au point une politique à l'échelle du système pour renforcer l'intégration opérationnelle entre la CTPD et la coopération économique entre pays en développement de sorte que la CTPD serve d'instrument stratégique au service de projets de plus grande envergure entre pays en développement. Les directives rappellent en outre que les "pays pivots" doivent jouer un rôle de catalyseur pour la promotion de la CTPD et que, toujours dans le but d'une meilleure promotion de la CTPD, les programmes doivent permettre d'établir des liens avec les organisations non gouvernementales et le secteur privé. D'autre part, ces directives suggèrent que toutes les parties concernées par les activités de développement envisagent des modalités de financement novatrices comme les arrangements de coopération triangulaires pour soutenir les activités de CTPD. Elles invitent en outre le système des Nations Unies à redoubler d'efforts pour mettre au point des systèmes d'information et des banques de données sur la CTPD ainsi qu'à intensifier les activités de formation pour renforcer la prise de conscience des avantages comparatifs de la CTPD.

Le présent rapport note que de manière générale, les organismes et institutions de développement du système des Nations Unies ont accueilli favorablement les directives révisées et ont reconnu qu'elles permettront de renforcer les activités liées à la CTPD dans le cadre de leurs programmes et projets. Le rapport fait remarquer que les organismes et institutions du système des Nations Unies ont fait état d'importants progrès dans l'intégration opérationnelle entre la CTPD et la coopération économique entre pays en développement. Il souligne que les publications des organismes du système des Nations Unies sur la CTPD jouent un rôle essentiel dans sa promotion.

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Dans une deuxième partie, le rapport aborde la question des dispositions organisationnelles et logistiques pour la coopération technique entre pays en développement, notamment les dispositions administratives, juridiques, financières et relatives à l'information. A cet égard, le rapport précise que le Groupe spécial, au cours de l'exercice biennal 1997-1998, a fonctionné avec les effectifs supplémentaires inscrits au budget, soit sept postes d'administrateur et neuf postes d'agent des services généraux. Il précise que dans le cadre des nouvelles orientations le Groupe spécial a adopté une démarche mieux ciblée, mettant l'accent sur des partenariats à long terme; qu'il a continué de développer l'utilisation des techniques d'information comme moyen de contribuer à généraliser la modalité de la CTPD. D'autre part, il précise que le système d'orientation pour l'information (INRES) connu désormais sous le nom de INRES-WIDE a été organisé pour faciliter l'accès aux données d'expérience, aux techniques et au savoir-faire disponibles dans les pays en développement. Les ressources allouées au Groupe spécial lui ont permis de mettre au point un programme axé sur le renforcement des capacités des pays en développement à intensifier la coopération entre eux dans les domaines stratégiques à travers l'échange de connaissances et la mise en place de réseaux entre les institutions du Sud. Les dépenses effectives ont atteint 4.530.000 dollars en 1997 et les dépenses prévues pour 1998 et les années suivantes du cycle devraient suivre cette tendance.

Débat

Mme Patricia Durrant (Jamaïque) a déclaré que la présente session du Comité de haut niveau pour l'examen de la coopération technique entre pays en développement sera l'occasion de partager les expériences des deux dernières années et de dessiner les contours de la coopération technique entre pays en développement (CTPD) pour les deux années à venir. Nous devons continuer de promouvoir la CTPD sur la base du Plan d'action de Buenos Aires, a-t-elle déclaré. Rappelant que l'Assemblée générale a réaffirmé l'année dernière l'actualité et la pertinence du Plan d'action, Mme Durrant a insisté sur la nécessité de développer le recours à la CTPD, forme de coopération qui permet aux pays en développement de poursuivre leur intégration et leur participation à l'économie mondiale. Face au phénomène de la mondialisation, il est impératif que les pays en développement réalisent des efforts concertés. Evoquant les nouvelles orientations de la CTPD, Mme Durrant a déclaré qu'elles ont servi d'aiguillon à l'utilisation de la modalité CTPD. Le Groupe spécial pour la CTPD doit continuer de recevoir un financement approprié. Ce n'est que par une augmentation des ressources actuelles qu'il sera en mesure de favoriser le développement de partenariats Sud-Sud et de renforcer le rôle des Nations Unies dans ce domaine. Faisant remarquer que la CTPD constitue la seule entité par laquelle les Nations Unies oeuvrent en faveur de la promotion de la coopération Sud-Sud, Mme Durrant a insisté sur l'importance de son financement.

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La déléguée a souligné l'importance des partenariats qui ont vu le jour ces deux dernières années. Il est clair que la CTPD a été utilisée pour renforcer les échanges entre pays en développement et approfondir le dialogue politique Sud-Sud. Toutes ces expériences menées ces deux dernières années ont prouvé l'utilité de la modalité CTPD. Le Sommet du Sud qui se tiendra l'année prochaine permettra de définir un contexte propice au renforcement et à l'application de la CTPD.

Mme Durrant a émis l'espoir que les mesures prises par le Bureau, visant à assurer le respect des décisions prises par le Comité de haut niveau, permettront de renforcer leur efficacité et de favoriser un débat interactif.

M. ZEPHRIN DIABRE, Administrateur adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a déclaré qu'en l'état actuel des choses, on peut dire sans risque de se tromper que les espoirs nés de la mondialisation ne se sont pas encore réalisés. Aujourd'hui, le flux des courants de capitaux privés, qui avaient contribué au développement du Sud, s'est presque arrêté alors même que l'Aide publique au développement (APD) continue son déclin. Ces faits montrent, si besoin est, l'importance de la CTPD. C'est pourquoi le PNUD considère que le débat de la onzième session du Comité de haut niveau doit notamment permettre de réfléchir à la manière dont les pays en développement peuvent bénéficier de la mondialisation et minimiser ses conséquences négatives. L'Administrateur adjoint du PNUD s'est dit encouragé que la CTPD ait accompli des progrès remarquables au cours des deux dernières années. Pour lui, un nombre croissant de pays en développement commencent à prendre l'initiative de lancer des activités de CTPD dans le cadre des budgets nationaux. La CTPD passe à des formes d'échanges plus sophistiqués et prend aussi la forme d'une coopération plus interrégionale. Dans les pays, l'appui institutionnel diminue au profit des initiatives des secteurs privés en même temps que l'on observe une intensification de la coopération triangulaire et l'émergence d'initiatives à plus long terme. Ces tendances montrent clairement la pertinence continue des objectifs du Plan d'action de Buenos Aires et de ses nouvelles orientations. Pour leur part, la majorité des 23 institutions du système des Nations Unies en tiennent compte dans leur politiques et programmes ordinaires. Le PNUD étant la source de financement la plus importante, l'Administrateur du PNUD a perfectionné la stratégie du Programme pour faire en sorte que la CTPD soit prise en compte dans la mise en oeuvre de tous les programmes et assurer ultérieurement son intégration effective.

Le Groupe spécial du PNUD chargé des questions de la CTPD a contribué de manière remarquable à son succès. Les rapports pertinents montrent la manière dont il prodigue des conseils, promeut le partenariat entre pays du Sud et encourage l'établissement de réseaux. Par ailleurs, 23 pays pivots ont été identifiés qui assument une responsabilité croissante dans la CTPD.

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Beaucoup reste à faire pour libérer l'énorme potentiel du Sud, a convenu l'Administrateur adjoint du PNUD. Il a ainsi appelé à la mobilisation de ressources supplémentaires, au renforcement des partenariats avec des acteurs traditionnels et non traditionnels, et à un usage plus pratique de la CTPD. Le PNUD, a-t-il dit, reste attaché à son rôle directeur en matière de CTPD. Pour lui, la CTPD n'est pas un concept ni un moyen en soi, c'est, au contraire, un moyen de libérer les peuples du sud des difficultés qu'ils rencontrent. Le succès de la CTPD dépend en fin de compte des efforts déployés par tous les pays en développement et tous les partenaires. Le PNUD considère, à cet égard, que l'appui mondial est sans valeur à moins qu'il ne soit systématique et prévisible et qu'il se fonde sur un sentiment d'interdépendance.

M. SAMUEL INSANALLY (Guyana), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a souligné l'importance particulière de la onzième session du Comité de haut niveau qui intervient pendant les préparatifs du premier Sommet du Sud prévu pour avril prochain à La Havane. A cet égard, le représentant a déclaré que la coopération technique et économique entre pays en développement (CTPD et CEPD) reflètent l'engagement constant des pays en développement à renforcer leur solidarité dans un double objectif : appuyer les efforts de développement nationaux et assurer la participation effective des pays en développement dans le système économique international. Tout en reconnaissant que la responsabilité première de la promotion de la CTPD et de la CEPD revient aux pays en développement eux-mêmes, M. Insanally a souligné que ces pays accueillent néanmoins avec satisfaction tout appui provenant du système des Nations Unies et des pays développés concernés. Dans ce contexte, le Groupe des 77 et de la Chine attachent une grande importance aux initiatives lancées dans le cadre de la coopération triangulaire dans lequel les pays développés fournissent, sur une base bilatérale et multilatérale, un financement qui devrait faciliter la coopération entre pays en développement. Naturellement, la coopération triangulaire n'implique en aucun cas que les pays développés participent à la CTPD sur la même base que les pays en développement puisque cela pervertirait le sens même de la coopération Sud-Sud, celle-ci devant rester distincte de la coopération Nord-Sud complémentaire.

Abordant les activités du Groupe spécial du PNUD sur la CTPD, M. Insanally a jugé important qu'il respecte davantage les souhaits des pays en développement et que ses activités reflètent leurs objectifs et leurs priorités conformément au cadre général des décisions du Comité de haut niveau et de l'Assemblée générale des Nations Unies. Le représentant s'est d'autre part félicité des mesures adoptées par l'Assemblée générale au cours de la cinquante-troisième session, dans le but de parvenir à une plus grande intégration de la CTPD et de la CEPD dans les activités opérationnelles du système des Nations Unies. Au sujet des rapports présentés à la présente session du Comité de haut niveau, le représentant a appelé l'Administrateur du PNUD et le Groupe spécial de la CTPD à collecter, de manière plus systématique, les informations sur les activités de CTPD entreprises

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à l'initiative des pays en développement eux-mêmes. Conscient que la promotion de la CTPD dépend de la disponibilité des ressources, le représentant a lancé un appel urgent aux gouvernements pour qu'ils augmentent leurs contributions aussi bien au Fonds d'affectation pour la coopération Sud-Sud créé par l'Administrateur du PNUD qu'au Fonds d'affectation Perez Guerrero créé pour financer des projets de petite taille dans le cadre de la promotion de la coopération Sud-Sud.

M. MARTIN LUTZ (Allemagne), au nom de l'Union européenne et des pays d'Europe centrale et orientale associés, a souligné l'importance de la CTPD et de la coopération économique entre pays en développement (CEPD), modalités essentielles de développement de la coopération Sud-Sud. Estimant qu'il est important d'appuyer la coopération régionale, le représentant a déclaré que la meilleure façon d'optimiser la CTPD est d'en faire une partie intégrante des stratégies nationales et internationales en matière de développement. Il a ajouté que dans cette tâche, les pays en développement ont une reponsabilté particulière. Les progrès de la CTPD dépendent de l'engagement des gouvernements concernés et de leur volonté de faire de cette modalité leur priorité, a-t-il affirmé. A cet égard, il a fait remarquer que l'assistance bilatérale et multilatérale peut jouer un rôle utile. Le représentant a encouragé la mise en oeuvre de partenariats avec le secteur privé et les ONG.

Le représentant a déclaré que le but de la coopération technique doit être de promouvoir et de renforcer les potentialités et les capacités locales. Il a indiqué que l'Union européenne soutient le recours à la CTPD et à la CEPD en appuyant les institutions intergouvernementales dans les pays en développement ou, par exemple, en finançant les travaux des experts des pays en développement. Il s'est dit satisfait de la mise en oeuvre d'accords de coopération triangulaire, tout en soulignant que cela ne devait pas porter atteinte aux initiatives entreprises au sein des pays en développement. Il a ensuite rappelé que l'Union européenne continue de soutenir les institutions du système des Nations Unies en matière de CTPD et a encouragé ces institutions à poursuivre leurs efforts pour permettre aux pays en développement d'accéder notamment aux technologies de l'information telles que l'Internet, moyen efficace d'échanger les informations sur la CTPD. Le représentant a affirné que la coopération Sud-Sud au moyen de la CTPD et de la CEPD est une question essentielle pour promouvoir les progrès économiques dans les pays en développement et leur permnettre de participer au processus de la mondialisation.

Mme DIANE QUARLESS (Jamaïque) a indiqué que la Jamaïque a encouragé les échanges d'expérience, facilité des contacts directs entre les points focaux nationaux et cherché à initier des programmes de coopération au développement avec d'autres pays en développement. Tout en se félicitant des activités du Groupe spécial de la CTPD du PNUD, la représentante a souhaité que les pays en développement s'impliquent davantage dans les activités de CTPD et

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en deviennent les véritables propriétaires. A cet égard, la représentante a jugé que l'incapacité de ces pays à mobiliser des ressources financières aux fins de la CTPD ne peut être passée sous silence. Elle a conclu en remerciant le Groupe spécial pour l'appui qu'il a fourni aux petits Etats insulaires en développement. Elle a ainsi cité l'aide apportée par le Groupe pour préparer un programme d'assistance technique, évaluer les besoins en matière de coopération technique ou encore lancer un réseau pilote d'information.

M. S.T. DEVARE (Inde) a caractérisé le monde d'aujourd'hui par l'accélération du processus d'intégration des pays en développement dans l'économie mondiale. La déréglementation, a dit le représentant, a déclenché d'énormes mouvements de capitaux à travers la planète ajoutant ainsi une nouvelle dimension à la notion d'interdépendance entre Etats. Toutefois, a souligné le représentant, le système ne fonctionne pas partout, même s'il a produit un environnement favorable à la prospérité économique. Pour remédier à cette situation, il faudrait que les pays en développement accroissent leur collaboration, ce qui diminuerait leur vulnérabilité et leur permettrait de tirer profit des avantages de la mondialisation. A cet égard, l'Inde réaffirme son désir d'être à l'avant-plan des efforts visant à revitaliser la coopération Sud-Sud.

Depuis son indépendance, le pays a accordé un montant de plus de 2 milliards de dollars à la coopération avec des pays en développement. L'année dernière, il a consacré 130 millions de dollars au titre des différents programmes de coopération technique. Le programme indien de CTPD ne cesse de s'élargir. M. Devare a fait observer par ailleurs qu'au cours des 20 dernières années, la compétence accrue des ressources humaines a créé une plus grande complémentarité entre pays du sud. Il ne manque, a-t-il affirmé, que la volonté de traduire cette complémentarité en véritable coopération. Donnant le détail des programmes de coopération lancés par son pays, le représentant a regretté que la CTPD n'ait pas toujours été complètement intégrée dans les activités opérationnelles du système des Nations Unies. Il a ainsi souhaité que les services d'information du PNUD soient mieux utilisés et fassent mieux connaître les programmes de coopération entre pays en développement. Le représentant a également souhaité que les institutions financières internationales utilisent les modalités de la CTPD dans l'exécution des projets à grande échelle ou pour les activités consultatives. Enfin, il a invité les pays développés à adopter la CTPD pour l'exécution de l'aide bilatérale et multilatérale.

M. LUIZ TUPY CALDAS DE MOURA (Brésil) a déclaré que la CTPD joue un rôle essentiel pour son pays. Pour nous la CTPD est un moyen de promouvoir le développement économique et social. Elle offre de bons moyens de coopération Sud-Sud. L'agence de développement brésilienne développe des programmes de CTPD avec des pays d'Amérique du Sud, d'Amérique centrale et des Caraïbes ainsi qu'avec des pays d'Asie et d'Europe de l'Est. Ces programmes couvrent des domaines tels que la santé, l'agriculture, l'environnement ou encore,

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l'énergie, les finances ou l'administration publique. Le représentant a précisé que ces programmes sont financés par des ressources provenant d'institutions nationales et internationales telles que l'Organisation des Etats Américains et la Banque de développement interaméricaine.

Le représentant a fait remarquer que les activités de CTPD devraient être intégrées à des projets de coopération multilatérale. D'autre part, il a appelé de ses voeux de meilleures synergies dans la planification et l'application des initiatives bilatérales et multilatérales afin d'optimiser l'utilisation des ressources et de limiter le gaspillage et le double emploi. Il a ensuite souligné l'importance de diffuser, via l'Internet, les expériences en matière de CTPD.

Se déclarant préoccupé par le déclin de l'aide au développement, le représentant a souhaité que des efforts soient déployés pour identifier de nouvelles sources de financement pour le développement.

M. NACEUR GHARBI (Tunisie) a donné le détail des activités de CTPD réalisés par son pays durant les deux dernières années. Il a signalé, dans ce contexte, que tout en étant un pays donateur, la Tunisie continue néanmoins à avoir besoin d'assistance technique pour maîtriser la haute technologie nécessaire à son développement scientifique et économique. Ce qui confirme, a dit le représentant, la nécessité de la coopération Nord-Sud en tant que complément de valeur à la coopération Sud-Sud. Les résultats enregistrés en matière de CTPD, a poursuivi le représentant, ont valu à la Tunisie d'être désignée pays pivot. Le pays a donc organisé à l'intention des pays d'Afrique francophone, une conférence régionale à Tunis en 1998. Cette conférence a été axée sur le thème du développement humain durable. Afin de donner une impulsion à cette coopération régionale, trois projets régionaux ont été retenus. Ils portent sur les questions de la population et de la santé de reproduction; de la promotion des petites et moyennes entreprises; et du développement des énergies renouvelables en Afrique sub-saharienne. S'agissant de la coopération triangulaire, la Tunisie a renforcé cette coopération notamment en direction des pays africains. C'est à ce titre, qu'elle a signé avec la Banque islamique de développement (BID), l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO) et le Japon des accords portant sur la réalisation de programmes de coopération triangulaire.

M. RAFAEL DAUSA CESPEDES (Cuba) a souligné l'importance de la CTPD pour les pays en développement. Les progrès réalisés en matière de coopération technique depuis le Sommet de Buenos Aires ont démontré l'utilité de la CTPD, même si les résultats peuvent être améliorés. Le représentant a regretté le manque d'appui de la part des "bailleurs de fonds" en ce qui concerne la promotion de la coopération Sud-Sud. Le représentant de Cuba a déclaré que les activités de la CTPD et de la CEPD ont un potentiel énorme et

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il a souligné l'importance de la coopération Sud-Sud en tant que modalité de développement. Il a affirmé que son pays a défini une politique à cet effet et créé une institution qui fait office de point focal. Le représentant a ensuite précisé que de nombreux Cubains offrent leur coopération dans les domaines de la santé de l'éducation, de façon bilatérale ou multilatérale.

Venant aux activité du Groupe spécial pour la CTPD, le représentant a insisté sur la nécessité pour cette institution de perfectionner son système d'information, afin d'améliorer le partage des expériences. D'autre part, le représentant a salué les efforts accomplis par certaines institutions des Nations Unies qui, a-t-il déclaré, ont réalisé un travail important du point de vue de la promotion de la CTPD. Il a ajouté que les progrès réalisés dans les Caraïbes peuvent servir d'exemple.

Le représentant a déclaré que la coopération technique et économique entre pays en développement est, plus que jamais, pour ces pays, un impératif. Il a assuré que son pays prépare activement le Sommet du Sud qui se tiendra en avril 2000 à Cuba.

M. ZEPHRIN DIABRE, Administrateur adjoint du PNUD, a commenté les remarques faites par les délégations en convenant d'abord avec le représentant de l'Allemagne de la nécessité d'intégrer davantage les activités de la CTPD dans toutes les activités opérationnelles du système des Nations Unies. Il a indiqué à cet égard, que le rapport pertinent présenté au Comité de haut niveau indique d'ailleurs qu'il reste beaucoup à faire en la matière. La priorité en ce sens, sera de mettre en place au sein des pays en développement des mécanismes d'intégration de CTPD. La CTPD et de la CEPD, a dit l'Administrateur adjoint, constituent des données essentielles du développement. Il a souligné, comme le représentant de l'Allemagne, la nécessité pour les pays en développement eux-mêmes de prendre en mains la coopération triangulaire. Abordant la question d'une meilleure transmission de l'information en matière de CTPD, l'Administrateur adjoint a fait part des efforts déployés pour faire usage des nouvelles technologies de l'information. Il a ainsi mis l'accent sur des activités au Brésil qui se sont effectuées en coopération étroite avec le Ministère brésilien pour la science et la technologie.

D'autre part, l'Administrateur a salué les suggestions faites par les délégations visant à établir un réseau des points focaux ou des mécanismes solides de discussion. Répondant au Bangladesh sur les priorités à établir dans les programmes de CTPD, l'Administrateur adjoint a fait part d'un projet sur la mortalité infantile et maternelle qui avait été initialement lancé au Ghana et qui couvre désormais un grand nombre de pays. Il s'agit, a souligné l'orateur, d'un effort de coopération remarquable qui regroupe des acteurs comme la Banque mondiale et l'Université de Colombia. Le projet a même pu mobiliser des fonds propres en sollicitant, par exemple, la fondation Turner.

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En ce qui concerne la demande des délégations de disposer de plus de données d'expériences sur la CTPD, l'Administrateur adjoint a attiré l'attention sur les activités d'une mission d'évaluation composée d'experts qui s'est notamment rendue en Chine et qui devrait remettre son rapport dans les prochains mois.

M. RAMADHAR, Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'Agriculture (FAO), a souligné, pour sa part, que la FAO a pu faire de l'utilisation d'experts de CTPD une priorité. Ainsi plus de 400 experts ont ainsi été utilisés conformément aux accords signés. Il a toutefois estimé que la véritable intégration de la CTPD dans les efforts de développement ne se fera que quand tous les partenaires joindront leurs forces et adhéreront à ce concept. Intervenant à son tour, M. ANWARUL KARIM CHOWDHURY (Bangladesh) a souhaité savoir de quelle manière les nouvelles orientations du Plan d'action de Buenos Aires ont été intégrées dans le système des Nations Unies.

M. SPETH, Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), s'est demandé s'il pouvait beaucoup ajouter à la sagesse des propos qui s'est exprimée ce matin. Il s'est déclaré profondément attaché à la coopération Sud-Sud et à la CTPD. Dans le monde en développement et dans certains pays en transition, a-t-il fait remarquer. Il existe des exemples extraordinaires sur la façon dont on peut surmonter les problèmes en matière de coopération. De l'avis de M. Speth, il faudrait s'inspirer de ces exemples et des projets pilotes. A cet égard, l'ONU peut jouer un rôle important en facilitant les échanges d'expériences et en faisant circuler les informations. Par ailleurs, il a précisé que la communauté des donateurs peut aussi jouer un rôle en matière d'information. Il s'est félicité que des pays tels que l'Autriche, le Japon, la Finlande, l'Irlande, l'Allemagne ou encore la France jouent un rôle croissant dans les arrangements bilatéraux de coopération Sud-Sud. M. Speth a souhaité qu'un appui soit apporté à la lettre du Secrétaire général au G8 au sujet de l'allégement du fardeau de la Dette. Il a demandé que des efforts soient déployés pour consolider la base financière qui permettra aux Nations Unies de réaliser pleinement leur tâche. Il a émis l'espoir que les pays maintiendront leurs contributions financières au PNUD.

M. INSANALLY (Guyana), au nom du Groupe des 77 et de la Chine, a déclaré qu'au cours de ses six années à la direction du PNUD, M. Speth a été, à tous égards, un porte-parole éloquent en faveur de la CTPD. Alors que les ressources étaient au minimum, a rappelé le représentant, M. Speth n'a jamais manqué de mettre en garde contre leur déclin alarmant. Aujourd'hui, a poursuivi le représentant, le rapport sur le développement humain du PNUD est devenu l'étalon mesure de l'économique et du social. Le Groupe des 77 et la Chine souscrivent donc aux principes qu'a toujours défendus M. Speth et le PNUD. Avec un financement de l'ordre de 72 millions de dollars par an, le Programme demeure le plus grand fournisseur d'assistance technique multilatérale dans 130 pays. Le PNUD, a dit le représentant, a répondu aux attentes et c'est la raison pour laquelle le Groupe des 77 et de la Chine

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remercient M. Speth pour sa coopération avec le Groupe de la CTPD du PNUD qui a non seulement encouragé la coopération Sud-Sud mais renforcé la capacité de négociation des pays en développement face aux partenaires des pays développés.

M. HANATANI (Japon) a déclaré que la CTPD est une modalité de développement plus importante que jamais. La nouvelle stratégie de développement appelle la définition d'un cadre nouveau où les questions qui s'y rapportent soient abordées dans un esprit de partenariat. Le représentant a affirmé que son pays a toujours été partisan de la CTPD, car elle représente le moyen le plus efficace de répondre aux besoins des pays en développement. A preuve, a-t-il précisé, le Japon a mis en oeuvre des actions bilatérales et multilatérales et s'est notamment engagé au Cambodge, au Ghana et en Tanzanie. Le représentant a insisté sur l'importance de la coopération entre l'Asie et l'Afrique que le Japon entend approfondir en mettant l'accent sur les ressources humaines. D'autre part, il a indiqué que le Japon entend organiser un forum en Malaisie pour encourager le commerce et l'investissement entre l'Asie et l'Afrique. Il a d'ailleurs appelé de ses voeux l'organisation régulière de forums de ce type. Le représentant a affirmé que les pays en développement assurent une grande responsabilité pour leur propre développement. Mon pays fera tout son possible pour mieux développer la coopération Sud-Sud, a-t-il conclu.

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