PI/1142

DANS UNE LETTRE AU G8, LE SECRETAIRE GENERAL DEMANDE DES POLITIQUES POUR AMELIORER LA CROISSANCE ET REPONDRE AUX BESOINS DES PAUVRES

26 mai 1999


Communiqué de Presse
PI/1142


DANS UNE LETTRE AU G8, LE SECRETAIRE GENERAL DEMANDE DES POLITIQUES POUR AMELIORER LA CROISSANCE ET REPONDRE AUX BESOINS DES PAUVRES

19990526 Le Secrétaire général des Nations Unies a demandé aux Chefs d'Etat et de gouvernement du groupe des sept pays les plus industrialisés du monde et de la Fédération de Russie -le Groupe des 8- d'adopter des politiques favorisant des modèles plus équilibrés et de meilleurs niveaux de la croissance. Il leur a demandé de considérer la prise de mesures supplémentaires pour protéger le système financier international de l'instabilité et d'agir promptement pour réduire la dette des pays les plus pauvres et accroître l'aide au développement.

Le Secrétaire général se fait l'avocat de telles mesures dans une lettre envoyée au Chancelier allemand Gerhard Schroder, Président du Groupe des 8, en prévision du Sommet que le G8 doit tenir le 20 juin prochain.

De telles mesures sont urgentes, affirme le Secrétaire général, car les crises financières récentes ont en quelques mois annulé les progrès économiques et sociaux de plusieurs décennies, condamnant de larges parties de la population mondiale à l'appauvrissement et menaçant de vouer des milliards de personnes à la misère, durant une période de faible croissance économique.

"Les objectifs d'élimination de la pauvreté et de progrès social dans les pays en voie de développement définis internationalement ne sont tout simplement pas réalisables, tant que la production mondiale continue à croître de manière aussi lente", indique le Secrétaire général dans sa lettre. De plus, le ralentissement "accentue les déséquilibres dans les échanges commerciaux entre les principales puissances industrielles, ce qui menace la stabilité du système financier international."

Le Secrétaire général estime que les propositions faites par les Nations Unies en vue du renforcement du système financier international "méritent un examen sérieux". Il demande instamment que des mesures supplémentaires soient prises "pour prévenir la répétition de crises dévastatrices telles que celles de 1997-1998." La note d'information des Nations Unies sur l'architecture financière publiée en janvier appelle à l'augmentation des liquidités disponibles afin de combattre les contagions financières, à la création de fonds de réserve régionaux, et à la mise en place de mécanismes de suspension de dette et de surveillance plus étroite des marchés de capitaux. En même temps, la note défend le droit des pays en développement à assumer leur propre contrôle des capitaux et leurs politiques en matière de cours des changes.

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Les positions du Secrétaire général sur la réforme financière, l'allégement de la dette et l'assistance au développement, sont soutenues par les Ministres des finances et du développement africains, qui se sont réunis du 6 au 8 mai à Addis Abeba, sous les auspices de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique. La déclaration de ces Ministres a été envoyée à l'Organisation pour la coopération et le développement économiques, afin qu'elle soit communiquée au Chancelier Schroder et au Groupe des 8.

Dans sa lettre, le Secrétaire général accueille avec satisfaction l'émergence d'un consensus concernant des mesures vigoureuses qui devraient être rapidement prises en vue d'alléger le poids de la dette des pays les plus pauvres. Mais il indique qu'il est nécessaire de faire plus et prévient que cet allégement ne doit pas se faire aux dépens de l'aide publique au développement (APD). M. Annan demande également un engagement en faveur du renversement de la tendance à la baisse de l'APD et de la recherche de nouvelles voies de mobilisation de ressources supplémentaires pour le développement.

"Il existe un risque important que la majeure partie de la population mondiale soit laissée en marge de l'actuelle économie mondiale libérale, et vive dans une abjecte pauvreté", prévient le Secrétaire général. "Il est de notre responsabilité à tous de redoubler d'efforts afin que ceci ne se produise pas".

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