En cours au Siège de l'ONU

SOC/4489

POUR DE NOMBREUX PAYS, LE DEVELOPPEMENT RURAL DOIT ETRE PLACE AU CENTRE DU DEVELOPPEMENT SOCIAL

18 mai 1999


Communiqué de Presse
SOC/4489


POUR DE NOMBREUX PAYS, LE DEVELOPPEMENT RURAL DOIT ETRE PLACE AU CENTRE DU DEVELOPPEMENT SOCIAL

19990518 Le Comité préparatoire de la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à la mise en oeuvre des résultats du Sommet mondial pour le développement social et à l'examen de nouvelles initiatives a conclu, cet après-midi, son débat général sur l'examen et l'évaluation préliminaires des progrès réalisés depuis le Sommet de Copenhague.

Dans ce cadre, le Comité préparatoire a entendu les représentants des pays suivants : Afrique du Sud, Ukraine, Croatie, Turquie, Philippines, îles Marshall, Iran, Bélarus, Arménie, Indonésie, Mongolie, Tanzanie, Chine, Mexique, Fédération de Russie, Viet Nam, Kenya, Burkina Faso, Ethiopie, Norvège, Sénégal, Bénin, Maroc, Malaisie, Cuba, Niger, Thaïlande, Inde, Argentine, Soudan, Colombie et Jamaïque. Le représentant de l'ONUSIDA, ainsi que l'Observateur de l'Union interparlementaire ont fait une déclaration.

De nombreux intervenants ont insisté sur la nécessité de placer le développement rural au centre du développement social. Ils ont notamment préconisé d'augmenter le budget national consacré au développement des zones rurales pour améliorer les conditions de vie dans les domaines de la santé, de l'éducation et du travail. Plusieurs ont insisté sur l'importance de l'accès aux crédits pour financer le matériel agricole et pour rendre, par ce biais, la population rurale plus active dans le processus de développement. Par ailleurs, les délégations ont souligné que le renforcement des capacités nationales des pays en développement est essentiel pour leur permettre d'être plus compétitifs dans l'économie mondiale et de tirer des bénéfices de la mondialisation. Plusieurs délégués ont suggéré le renforcement de normes éthiques pour contribuer à améliorer l'efficacité et la qualité des programmes visant l'élimination de la pauvreté.

Le Comité préparatoire reprendra ses travaux, demain mercredi 19 mai à 10 heures. Il devra entamer l'examen de l'engagement 2 du Sommet de Copenhague, relatif à l'éradication de la pauvreté.

Examen et évaluation préliminaires de la mise en oeuvre des résultats du Sommet mondial pour le développement social

Suite du débat général

M. DUMISANI KUMALO (Afrique du Sud) a constaté qu'il reste beaucoup à faire pour parvenir à mettre en oeuvre les engagements pris à Copenhague. Dans ce contexte, les chefs d'Etat et de gouvernement du Mouvement des pays non-alignés ont renouvelé leur engagement en faveur de l'accélération de l'application de ces principes, lors du Sommet de Durban. La mise en oeuvre de plans nationaux, régionaux et internationaux a été encouragée dans ce cadre, y compris les plans de développement social national intégré. Le représentant a estimé que les différents aspects de la pauvreté doivent être pris en compte pour parvenir à son élimination. Il a également évoqué l'importance d'introduire une perspective sexospécifique dans les mises en oeuvre des politiques de promotion du développement social. De plus, les chiffres de la pauvreté et de la croissance économique sont étroitement liés. Le représentant a donc appelé à un accroissement de l'aide internationale afin d'intégrer les pays en développement dans l'économie mondiale et à assurer que leur voix se fasse entendre dans les processus de décision au niveau mondial.

Le représentant a souligné que, pour les pays en voie de développement, le développement rural doit être placé au centre des stratégies de lutte contre la pauvreté. Cette approche devrait inclure la réforme agraire, des investissements dans les infrastructures, la sécurité alimentaire, une meilleure éducation et une meilleure utilisation des technologies appropriées, des prix permettant d'inciter les producteurs à investir, et une meilleure productivité du secteur informel. Pour l' Afrique australe, le représentant a en outre appelé à la mise en place d'un nouvel ordre mondial humain. Dans ce contexte, il a exprimé l'espoir que l'Assemblée du Millénaire portera une attention particulière au développement en général, et à l'éradication de la pauvreté en particulier.

M. IVAN SAHKAN, Ministre du travail et des affaires sociales de l'Ukraine, a réaffirmé l'attachement de son pays aux engagements pris dans le cadre du Sommet de Copenhague. La délégation ukrainienne place au centre de ses priorités l'élimination de la pauvreté. Le Gouvernement estime que pour y parvenir, il faudrait améliorer les conditions de travail et accroître le rendement des entreprises. En Ukraine, les prestations de retraite reposent sur un système d'assurance qui offre une protection particulière aux groupes les plus vulnérables. D'autre part, le Gouvernement envisage la mise en oeuvre d'un programme de privatisation visant à créer de nouveaux emplois. Toutes ces mesures s'accompagnent malheureusement de difficultés. L'Ukraine connaît une situation écologique grave, causée essentiellement par la catastrophe de Chernobyl. L'Ukraine a été seule à faire face aux conséquences de cette catastrophe. Il est essentiel que la communauté internationale poursuive ses efforts en vue de renforcer la coopération. A cet égard, le Ministre a appuyé les efforts visant à lancer de nouvelles initiatives.

( suivre)

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M. IVAN SIMONOVIC (Croatie) a insisté sur l'importance politique de la Déclaration et du Programme d'action adoptés à l'issue du Sommet mondial sur le développement social de Copenhague en 1995. Le représentant a souhaité que la mise en oeuvre des engagements pris lors du Sommet fasse l'objet d'une évaluation sérieuse. Il ne fait aucun doute, a-t-il précisé, que la communauté internationale doit faire davantage pour aller plus avant dans la réalisation des objectifs de Copenhague, et notamment explorer de nouvelles voies. Le représentant a souligné la nécessité de renforcer les actions aux niveaux international, régional et national afin de s'attaquer aux graves problèmes que sont la pauvreté ou le chômage et qui frappent tant les pays en développement que développés. Il a fait remarquer que la pauvreté a augmenté depuis le Sommet de Copenhague, et il a regretté que seuls quatre pays consacrent 0,7% ou plus de leur PNB à l'aide publique au développement. Poursuivant, il s'est dit profondément préoccupé par le déclin général de cette aide.

Abordant la question de la mondialisation, le représentant a affirmé que la réponse aux effets néfastes de ce phénomène sur les pays pauvres passe par une coopération internationale accrue dans les domaines du développement économique et social. A cet égard, il a souligné l'importance de l'accès de ces pays aux institutions financières internationales et s'est félicité du renforcement du rôle du Conseil économique et social comme pont entre les institutions de Bretton Woods et le système des Nations Unies. Le représentant a ensuite déclaré que la Croatie a mis en oeuvre de multiples mesures pour poursuivre les objectifs de Copenhague, avec notamment, la définition d'une Politique nationale de l'emploi dont l'objet est de réduire le chômage et le sous-emploi, ainsi que le coût du travail. Il a par ailleurs affirmé que la réconciliation et l'intégration sociale dans les territoires qui ont souffert de destructions pendant la guerre, figurent au rang des priorités de son Gouvernement qui met en oeuvre à cet effet un Programme de Reconstruction. Revenant aux engagements de Copenhague, le représentant a indiqué que son Gouvernement a établi une politique nationale de promotion de la femme afin d'améliorer sa place dans la vie économique et sa participation à la vie politique. En conclusion, il a réitéré son appel au renforcement de la solidarité internationale.

M. YUSUF ISIK (Turquie) a fait observer que la pauvreté croissante est le corollaire des faibles progrès économiques et des structures sociales fragiles. Toutefois, en dépit de ces insuffisances, les efforts déployés aux niveaux national, régional et international pour la mise en oeuvre des résultats du Sommet de Copenhague, ont engendré un développement social substantiel. Au niveau conceptuel, l'égalité des chances, en particulier dans le domaine de l'éducation, constitue un facteur important à un moment où la compétition est de plus en plus fondée sur les connaissances. Il faudrait par ailleurs renforcer les mécanismes qui protègent les services sociaux de base des effets négatifs engendrés par les cycles économiques. Il s'agit en l'occurrence d'un domaine très pertinent pour l'aide internationale et la notion des garanties sociales internationales.

( suivre)

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L'exclusion des pays en développement des échanges de données continue d'être un sujet de grave préoccupation. L'Organisation internationale du Travail (OIT), dont les activités liées aux engagements pris lors du Sommet de Copenhague ont augmenté, a acquis un rôle très décisif dans le domaine de l'emploi, grâce notamment à l'adoption de la Déclaration sur les principes et droits fondamentaux au travail.

Mme MARIA LOURDES RAMIRO LOPEZ (Philippines) a expliqué que son Gouvernement avait adopté un programme d'action en 10 points visant à accélérer le développement des Philippines et à éliminer la pauvreté. Les efforts continus de développement ont contribué à amortir l'impact négatif de la crise financière, a-t-elle dit, soulignant que le produit intérieur brut des Philippines a continué de croître modérément à un taux moyen de 4,4% au cours de la période 1995-1998. Un Comité multisectoriel, créé en 1996 au sein du Conseil national d'autorité pour l'économie et le développement, a été chargé d'assurer le suivi des engagements pris lors du Sommet social et des autres grandes conférences internationales. En 1994, le Gouvernement a lancé un programme de réduction de la pauvreté qui prévoit des interventions gouvernementales en faveur des groupes les plus marginalisés de la société. La pauvreté, qui touchait de 35,5% de la population en 1994, est en diminution, le taux étant passé à 32,1%. Conformément à l'objectif d'élimination totale de la pauvreté d'ici à 2010, le Gouvernement a adopté en 1997 la loi de réforme sociale et de réduction de la pauvreté qui fixe les responsabilités aux niveaux national et local, ainsi que le rôle des organisations non gouvernementales. L'indicateur annuel de la pauvreté, lancé en 1998, constitue un autre instrument permettant d'identifier les besoins des pauvres. Résultat de ces mesures, l'accès aux services sociaux de base des 40% de citoyens les plus pauvres a été amélioré et leurs besoins non satisfaits ont diminué de 67% en 1998.

La promotion d'emplois productifs demeure une priorité des Philippines, a poursuivi la représentante, expliquant que des mesures ont été prises en faveur des travailleurs des secteurs formel et informel, ainsi que des travailleurs migrants. Pour faire face aux défis posés par le développement, les Philippines ont lancé des programmes en faveur de la jeunesse, des femmes, des enfants et des personnes âgées, notamment. Dans le cadre du suivi du Sommet de Copenhague, le pays a accueilli, en 1997, la 5éme Conférence régionale sur le développement social qui a permis d'évaluer les progrès réalisés et d'identifier les défis qu'il reste à relever. La Conférence a convenu de surveiller l'impact de la crise financière afin d'assurer que les objectifs du développement social ne seront pas affectés négativement par les mesures économiques correctives qui sont prises ou planifiées. La représentante a encore indiqué que la part du budget national consacrée aux programmes de développement social était passée de 15,7% à 16,4% entre 1995 et 1997, en faveur, surtout, de l'éducation de base.

( suivre)

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La part du budget national consacrée aux services sociaux de base est passée, au cours de la même période, de 26,9% à 32,3%. En 1995-1997, la part de l'aide publique au développement destinée aux programmes de développement humain a été de 14,2%. Les Philippines poursuivront leurs efforts en vue de se conformer aux objectifs fixés dans le cadre de l'Initiative 20/20, a assuré la représentante, qui a préconisé l'octroi par les bailleurs de fonds internationaux de taux d'intérêt préférentiels pour les prêts en faveur de projets de développement social.

M. IROSHI YAMAMURA, Ministre de l'intérieur et des affaires sociales des Iles Marshall, a fait savoir que, dans le but de mieux répondre aux besoins de sa population, le Gouvernement des Iles Marshall a décidé d'organiser un nouveau Sommet national économique et social, auquel pourront participer citoyens et représentants officiels. Ce rendez-vous permettra de jeter les bases d'un consensus national sur le développement durable, en collaboration avec le secteur privé et les organisations non gouvernementales. M. Yamamura a fait remarquer que les jeunes, qui constituent la majorité de la population, représentent un défi en terme de développement, d'égalité et de progrès. La demande en matière de santé et d'éducation va aller croissant; il faudra aussi trouver des emplois à court et moyen termes. Le représentant a également évoqué la situation des femmes, appelées à jouer un rôle majeur à l'avenir, sachant que les Iles Marshall sont l'une des rares sociétés matrilinéaires du monde.

Les Iles Marshall ont servi de site d'expérimentation nucléaire dans les années 40 et 50, a rappelé M. Yamamura, et de nombreux habitants ont contracté des maladies liées aux radiations, sans comprendre ce qui leur arrivait. Des déplacements de populations ont eu lieu sans qu'aucune explication n'ait été donnée, ce qui a eu des conséquences sociales graves. En coopération avec le Gouvernement, les communautés déplacées cherchent à réhabiliter les régions affectées, mais beaucoup reste encore à faire.

M. HADI NEJAD HOSSEINIAN (Iran) a déclaré qu'en ce qui concerne l'intégration sociale, l'objectif central est de créer une société pour tous au sein de laquelle chaque individu - ayant des droits et des obligations - a un rôle actif à jouer. Des institutions juridiques, politiques et sociales qui fonctionnent efficacement constituent des éléments importants pour la réalisation de cet objectif. A la veille du nouveau millénaire, la participation de groupes organisés transnationaux de trafiquants de drogue a aggravé le problème du trafic illicite des stupéfiants et s'est transformé en un problème social à l'échelle mondiale très complexe. Le processus d'évaluation de la session extraordinaire devrait accorder une attention particulière à ce problème.

M. ALYAKSANDR SYCHOV (Bélarus) a fait état des difficultés rencontrées par son gouvernement dans la mise en oeuvre du Programme d'Action de Copenhague. La mise en oeuvre d'une politique sociale est en effet très difficile dans le cadre d'une transition, a-t-il précisé. De plus, les bouleversements financiers mondiaux se sont répercutés sur les économies des pays se trouvant dans cette situation.

( suivre)

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Le représentant a estimé qu'il serait bon de faire participer des experts internationaux aux expériences tentées dans les pays en économie de transition pour pouvoir ensuite prendre des mesures de prévention. Il a évoqué en outre l'élaboration du concept de plus grande responsabilité sociale. Il a demandé la création d'une base de données internationales, ce qui permettrait l'échange d'informations et d'expériences. En ce qui concerne la participation des organisations non gouvernementales à la session extraordinaire, il a estimé qu'il faudrait leur apporter un appui total car elles ont un rôle primordial à jouer dans la mise en oeuvre des engagements de Copenhague.

M. DAVIT HAKOBIAN (Arménie) a rappelé que son pays subit de grandes difficultés dues au conflit avec l'Azerbaïdjan, le blocus et les conséquences dévastatrices du tremblement de terre qui a frappé le pays. En conséquence, le gouvernement ne pouvait mettre en oeuvre les engagements pris dans le cadre du Sommet de Copenhague. Le chômage, la pauvreté, l'émigration forcée ont entraîné un déséquilibre économique, social et démographique. Le vieillissement de la population alourdit les charges sociales qui pèsent sur l'Etat. Toutefois, le gouvernement s'efforce d'améliorer la condition sociale de ses citoyens, notamment en accordant une aide aux groupes les plus vulnérables de la population. De l'avis de la délégation arménienne, le succès du développement social est subordonné au respect des droits de l'homme. Le rôle des institutions spécialisées des Nations Unies est crucial pour assister les pays en développement et en transition à réaliser les objectifs définis à Copenhague.

M. ARIZAL EFFENDI (Indonésie) a estimé que si la réalisation des objectifs du Sommet social paraît parfois lointaine et incertaine, cela est dû aux défis immenses auxquels font face les pays en développement pour s'intégrer pleinement dans l'économie mondiale. Plutôt que de promouvoir la coopération internationale, comme préconisé à Copenhague, une trop grande importance a été attachée aux flux financiers privés pour le développement et aux forces du marché. En conséquence, les fondements de la stabilité macroéconomique et d'une croissance économique saine et soutenue ont été affaiblis, alors qu'ils sont essentiels pour créer des emplois, lutter contre la pauvreté et assurer la disponibilité et l'accès aux services sociaux de base. L'expérience de l'Asie de l'Est a montré la nécessité de réformer les structures financières internationales afin de réduire les risques d'autres crises financières et d'assurer une croissance économique soutenue. Une telle réforme inclut nécessairement un meilleur contrôle des flux de capitaux et la réduction de leur volatilité. Si nous voulons véritablement progresser dans la mise en oeuvre des engagements du Sommet social, plusieurs problèmes fondamentaux doivent être réglés, dont l'éternelle question des ressources pour le développement, a affirmé le représentant. A cet égard, il a estimé nécessaire que les pays donateurs atteignent les niveaux acceptés de l'aide publique au développement qui ne peut être remplacée par des capitaux privés dont la disponibilité est trop imprévisible. La question de la dette extérieure, particulièrement lourde pour les pays les moins développés, doit également être résolue.

( suivre)

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L'Initiative (du FMI) en faveur des pays les plus endettés est certes bienvenue, mais elle n'a certainement pas été à la hauteur de la tâche jusqu'à présent et doit être mise en oeuvre rapidement, a dit M. Effendi. Il faut aussi assurer la coopération internationale nécessaire pour aider les pays en développement à construire les capacités nationales dont ils ont besoin pour être compétitif dans l'économie mondiale et tirer les bénéfices de la mondialisation.

Il est tout aussi nécessaire de redoubler d'efforts au niveau national, a poursuivi le représentant, insistant sur la nécessité de créer un environnement favorable au développement social. C'est, animée de cet esprit, que l'Indonésie travaille à renforcer son processus démocratique, à améliorer le rôle du Gouvernement, à promouvoir une culture du travail et à renforcer les normes éthiques pour améliorer l'efficacité et la qualité des programmes d'élimination de la pauvreté. L'Indonésie met actuellement en oeuvre son Plan national d'action sur les droits de l'homme qui prévoit la ratification de nombreux instruments relatifs aux droits de l'homme. Elle déploie des efforts vigoureux pour développer une culture des droits de l'homme au sein de l'appareil gouvernemental et de la société qui permettra de promouvoir la justice sociale, la prospérité et le bien-être de la population. Sur le plan économique, le Gouvernement et le Parlement ont accepté d'adopter sans délai la loi sur l'interdiction des pratiques monopolistes et la concurrence déloyale, et d'accorder une attention prioritaire à l'adoption de la Loi sur la protection du consommateur. Le Gouvernement prend également des mesures concrètes en vue d'éliminer la corruption, la collusion et le népotisme dans les activités économiques nationales. Dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, des mesures radicales ont été prises qui incluent des efforts visant à renforcer les filets de sécurité sociale et assurer l'accès aux services sociaux de base. L'Indonésie a adopté une "approche fondée sur les besoins" qui permettra une utilisation plus efficace des ressources disponibles, a encore précisé le représentant.

M. JARGALSAIKHANY ENKHSAIKHAN (Mongolie) a indiqué que son pays fait face depuis huit ans aux défis de la période de transition. Les réformes de marché ont été courageusement accélérées par la libéralisation du commerce et des prix, par une privatisation à grande échelle et par d'autres mesures économiques. Toutefois, le processus de réforme ne se poursuit pas sans difficultés. Les difficultés inhérentes sont liées à un système financier faible, à des entreprises publiques inefficaces et à l'absence de traditions en matière de liberté d'entreprise. Pour répondre de manière efficace à ces problèmes, le Gouvernement de Mongolie a pris une série de mesures visant à réduire la pauvreté et le chômage et à améliorer les conditions de vie des groupes les plus vulnérables. Le représentant a reconnu que les institutions des Nations Unies jouent un rôle actif dans la mise en oeuvre du Programme national pour l'allégement de la pauvreté adopté par la Mongolie. Depuis l'élaboration de ce Programme, le PNUD assiste le Gouvernement de Mongolie à mobiliser les ressources et à adopter une approche coordonnée du système des Nations Unies et de la communauté des donateurs pour réduire la pauvreté dans le pays.

( suivre)

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Pour leur part, le FNUAP, l'OMS, l'UNICEF et l'UNESCO appuient la politique nationale visant à améliorer la santé primaire et la santé génésique, l'immunisation, à garantir une maternité saine et à contrôler les cas de méningite. En février 1999, la Mongolie a tenu une conférence sur le renforcement du rôle des jeunes, de ses citoyens et de ses responsables en vue de contribuer aux efforts visant à éliminer la pauvreté et à garantir le plein emploi et l'intégration sociale.

M. DAUDI N. MWAKAWAGO (Tanzanie) s'est associé à la déclaration prononcée par le représentant du Guyana au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Il a regretté que les trois objectifs principaux définis à Copenhague, à savoir l'élimination de la pauvreté, le plein emploi et l'intégration sociale, n'aient pu être atteints en Tanzanie. En effet, le déclin de l'assistance au développement a conduit à la réduction des services sociaux qu'elle finançait pour la plupart. Si cette tendance se poursuit, a indiqué le représentant, la mise en oeuvre des engagements de Copenhague sera davantage retardée. Le Gouvernement tanzanien a lancé une stratégie d'élimination de la pauvreté, qui rencontre des problèmes dûs à l'insuffisance des fonds. Dans ce contexte, un allégement plus important de la dette est nécessaire. En ce qui concerne les effets négatifs de la mondialisation, le Gouvernement de Tanzanie a mis en place une politique qui comprend la coopération avec d'autres pays en voie de développement, et avec les pays industrialisés, la redéfinition du rôle du secteur privé, le renforcement du pluralisme politique afin d'asseoir la démocratie.

Le représentant a indiqué que, bien que le rôle de l'Etat soit vital dans la promotion du développement social, un environnement international propice est une condition essentielle à la réussite des efforts entrepris. Une approche globale et intégrée incluant les dimensions économique et sociale est nécessaire. Il faut en conséquence porter une plus grande attention aux taux de change, à l'accès des pays en développement aux marchés internationaux, et aux investissements directs dans ces pays.

M. SHEN GUOFANG (Chine), rappelant que le Sommet mondial pour le développement social de 1995 a donné un sérieux élan à ce sujet, a cependant estimé que l'image du développement social est loin d'être parfaite. Parler de développement social alors que dans les Balkans la guerre fait rage et que, dans cette région, survivre est devenu une préoccupation quotidienne, sonne creux, a-t-il ajouté.

( suivre)

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Le représentant chinois a estimé que la Session extraordinaire est à la fois utile et nécessaire pour promouvoir le développement social. Cette Session devrait étudier les questions suivantes: promouvoir un environnement pacifique sur le long terme; appuyer l'amélioration des mécanismes financiers internationaux afin de minimiser l'impact négatif d'une crise financière sur le développement économique et social; formuler des mesures concrètes pour éliminer la pauvreté; explorer des voies pour augmenter la productivité et créer en même temps des emplois; prendre des mesures supplémentaires pour aider les groupes sociaux particuliers et les pauvres à intégrer la société; et renforcer et améliorer le cadre du développement social. Les Nations Unies devraient prendre des mesures efficaces pour mettre en place des mécanismes permettant la promotion du développement social.

Le représentant de la Chine a par ailleurs souligné la nécessité de renforcer la coopération internationale dans ce domaine. L'ONU doit jouer un rôle encore plus actif dans la coordination d'une telle coopération. M. Guofang a indiqué que son pays donne la priorité à la coordination du développement économique et social. La Chine s'est engagée à maintenir une stabilité sociale et à promouvoir le progrès social. Depuis le Sommet mondial pour le développement social, près de 30 millions de Chinois sont sortis de la pauvreté, a ajouté le représentant.

MME ROSALBA CARRASCO, Directrice générale de l'évaluation au Secrétariat pour le développement social du Mexique, a indiqué que son Gouvernement accorde une part importante de son budget au financement de mesures sociales. Le Mexique souhaite faire une évaluation systématique et périodique de ce qui a été accompli dans le domaine social. Le Gouvernement mexicain reste engagé au consensus de Copenhague.

M. NIKOLA SURKOV (Fédération de Russie) a estimé que les aspects négatifs de la mondialisation ne peuvent être surmontés que par la coopération internationale dans le domaine du développement social. Il a évoqué les frappes de l'OTAN en Yougoslavie, qui sapent tous les efforts accomplis en Yougoslavie pour tenir les engagements de Copenhague. Le représentant a en outre attiré l'attention du Comité préparatoire sur les problèmes sociaux spécifiques des pays à économie en transition. Pour ces derniers, le chômage, la pauvreté et l'augmentation du nombre des personnes sans abri constituent les difficultés principales. Bien que des premières mesures aient été prises, pour enrayer l'inflation par exemple, il faut mettre au premier plan le maintien du niveau de vie des populations, a affirmé le représentant. Il a exprimé son soutien à la proposition du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) qui propose la tenue à Moscou en automne de cette année d'une conférence sur les problèmes spécifiques des pays à économies en transition dans le domaine social. Le représentant a conclu en indiquant que la session extraordinaire de l'Assemblée générale devrait porter un nom particulier qui pourrait être "marché, démocratie et justice au XXIème siècle".

( suivre)

- 10 - SOC/4489 18 mai 1999

M. NGO QUANG XUAN (Viet Nam) a rappelé que le Sommet de Copenhague de 1995, a abouti à l'adoption d'engagements significatifs dans le domaine du développement social et d'un Programme d'action pour la mise en oeuvre de ces objectifs. Tout en reconnaissant que nous avons grandement progressé sur la voie de la réalisation de ces objectifs, le représentant a souligné que l'action a été entravé par d'importants obstacles. Il est grand temps, a-t-il déclaré, de dresser le bilan de nos victoires et de nos succès et de décider d'actions et f'initiatives futures pour atteindre les objectifs fixés lors du Sommet. Le représentant a indiqué que la crise financière internationale a ralenti les projets en cours en matière de développement social, allant même jusqu'à remettre en cause certaines avancées. Il a fait remarquer qu'aujourd'hui, un quart de la population mondiale continue de vivre dans la pauvreté.

Le représentant a affirmé que la réalisation des objectifs de Copenhague requiert la mise en oeuvre de politiques appropriées au niveau national et d'actions concrètes au niveau international. A cet égard, il a apporté son soutien tout entier à l'appel lancé par le Groupe des 77 et la Chine en faveur du renforcement de la coopération internationale pour assurer le maintien de la paix et de la sécurité et assister les pays les moins développés. Le représentant a affirmé que son Gouvernement est convaincu de l'interdépendance de la croissance économique et du développement social. En conséquence, il a défendu l'objectif selon lequel toutes les personnes doivent pouvoir accéder aux moyens de production, jouir des services publics essentiels et recevoir une assistance dans les périodes difficiles. Le représentant a déclaré qu'en dépit des catastrophes naturelles qui ont affecté son pays, en dépit des impacts négatifs de la crise financière, son Gouvernement a quand même réussi à maintenir un taux de croissance économique de 6%. Par ailleurs, il a indiqué que 1,3 million d'emplois ont été créés en 1997. Le représentant a souhaité que de nouvelles mesures soient définies pour la mise en oeuvre de l'Initiative 20/20.

M. NJUGUNA M. MAHUGU (Kenya) a indiqué que son Gouvernement a fourni un effort important pour réduire la croissance de la population, et pour faire face au changement de la structure de la population en fonction de l'âge. En ce qui concerne l'éducation, le Gouvernement a augmenté de manière significative l'allocation budgétaire consacrée au secteur de l'éducation élémentaire. Des programmes de réduction de la pauvreté ont été lancés, tels que le Fonds de développement communautaire, qui permet de fournir des services sociaux de base et qui propose des activités génératrices de revenus sur de petites échelles. Cependant, le succès de ces initiatives dépend largement de la participation de partenaires tels que le secteur privé, les organisations non gouvernementales et des organisations communautaires. Dans le domaine de la création d'emplois, le Gouvernement du Kenya travaille à améliorer l'accès au microcrédit, il encourage l'utilisation de méthodes de travail intensif. Il tente en outre d'élargir les possibilités d'emploi pour les femmes, les handicapés et les jeunes. Le représentant a appelé tous les partenaires engagés dans les efforts de développement social à poursuivre leur soutien aux activités initiées par le Gouvernement.

( suivre)

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M. MICHEL KAFANDO (Burkina Faso) a indiqué que son gouvernement a marqué sa nette volonté à mettre en oeuvre les engagements de Copenhague par une série d'actions. Aux nombres des réalisations, le représentant a cité, entre autres, une étude sur le profil de la pauvreté qui a permis de disposer d'outils afin d'appréhender dans sa globalité la problématique de la pauvreté et de catégoriser la population pour des interventions ciblées. Il a également fait part de la décision du gouvernement burkinabé de se proposer comme pays pilote pour l'application de l'Initiative 20/20. Le Gouvernement a également publié une lettre d'intention de politique de développement humain durable couvrant la période 1995-2005, dans laquelle il manifeste sa détermination à améliorer les conditions de vie des populations en général et celles des couches vulnérables en particulier. Le représentant a indiqué que les principaux éléments de la stratégie du Gouvernement du Burkina sont les suivants : une croissance soutenue, un développement optimal des ressources humaines, une bonne gouvernance et une gestion plus rationnelle des ressources. S'agissant plus précisément de la lutte contre la pauvreté, les objectifs du Gouvernement du Burkina sont axés sur l'augmentation de la part des secteurs sociaux dans les secteurs budgétaires, le développement des investissements publics dans les secteurs sociaux et la promotion de l'emploi par la révision du cadre légal et juridique de création et de fonctionnement des entreprises pour favoriser le développement des micro-entreprises. Le représentant a souligné la volonté de son gouvernement de ramener la dimension humaine au centre du développement. Ainsi, la croissance économique et le développement humain se renforcent mutuellement. L'ensemble des activités décrites est supervisé par un comité national de suivi de la mise en oeuvre des conclusions du Sommet mondial sur le développement social, qui est chargé d'établir un bilan partiel des actions réalisées. Cependant, ce travail se heurte aux difficultés rencontrées dans la collecte des données.

M. DURI MOHAMMED (Ethiopie) a indiqué que son Gouvernement s'est engagé à pratiquer une bonne gouvernance dans ses dimensions politique, économique et institutionnelle. A cet égard, l'adoption et la ratification de la constitution éthiopienne en 1995 a contribué à institutionnaliser la souveraineté du peuple en tant que source ultime de pouvoir, à garantir des élections justes et libres et à protéger les droits fondamentaux des citoyens. En outre, la Constitution garantit l'indépendance judiciaire. La réforme des services civils vise à répondre aux objectifs de transparence, d'efficacité et d'une plus grande productivité. Les politiques et stratégies ont également été formulées pour encourager et garantir la participation active du secteur privé, des ONG et des collectivités locales dans le processus de développement du pays. Dans le processus de réforme, l'Ethiopie a créé un système national de données démographiques et un système de collecte des revenus ayant notamment procédé à la restructuration des institutions douanières et d'immigration.

En matière d'emploi, le Gouvernement élabore actuellement une politique pour créer des conditions permettant de placer l'emploi au centre des mesures de développement. Le code des investissements a été amendé pour encourager une participation active du secteur privé à l'édification de l'économie du pays.

( suivre)

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La législation du travail a été également amendée pour créer un marché du travail plus souple compatible avec l'économie de marché. Le taux de scolarisation a augmenté tant au niveau primaire qu'au niveau secondaire. La stratégie de financement des services de santé adoptée récemment offre non seulement des services médicaux efficaces mais également un cadre pour la mobilisation durable de ressources supplémentaires pour le secteur de la santé. La mise en oeuvre d'accords sur l'allégement ou l'annulation de la dette, l'augmentation de l'aide publique au développement, l'appui à l'élaboration de politiques économiques et sociales efficaces, ainsi que le règlement des conflits par des moyens pacifiques figurent parmi les facteurs essentiels au succès du développement social.

M. OLE PETER KOLBY (Norvège) a fait savoir que, depuis le Sommet social, son pays a pris un certain nombre d'initiatives notamment en faveur des handicapés afin que la société, et en particulier le marché du travail, leur soit plus accessible. Par ailleurs, le Gouvernement met actuellement au point un plan d'action visant à intégrer les droits des personnes handicapées dans les politiques de coopération au développement. Pour les pays les plus pauvres, le problème de la dette reste l'un des principaux obstacles au développement. Il est urgent d'agir dans ce domaine et le Gouvernement norvégien a lancé un programme national d'aide à l'allégement de la dette.

La Norvège s'inquiète également de la baisse du montant de l'aide au développement. Pour le représentant, il est honteux de voir que certains pays développés s'éloignent de plus en plus du seuil des 0,7 % de leur PIB devant être consacré à cette aide. Pire encore, le déclin en volume n'a été accompagné d'aucun plan visant à donner la priorité aux services sociaux ou à l'aide aux pays les moins développés. Depuis plusieurs décennies, l'aide de la Norvège va bien au-delà de la barre des 0,7 % et son pays consacre des ressources importantes à l'aide aux pays les plus pauvres et aux secteurs sociaux. Pour le représentant, le respect des décisions prises à Copenhague requiert des efforts de la part des Gouvernements, de la communauté internationale dans son ensemble et des organisations non gouvernementales, et pas seulement du système des Nations Unies.

M. IBRA DEGUENE KA (Sénégal) a déclaré que les objectifs principaux du Sommet de Copenhague n'ont pas encore été atteints. La pauvreté progresse, la question de l'emploi devient très préoccupante et l'intégration sociale demeure encore une ambition à réaliser, a-t-il affirmé. Le représentant a ensuite insisté sur les effets négatifs de la mondialisation sur les politiques sociales, évoqué le poids de la dette des pays du Sud, la crise financière, la difficulté d'accès des produits africains sur le marché mondial pour réaffirmer ensuite la pertinence et l'actualité du Programme d'action de Copenhague. Le représentant a alors suggéré le renforcement de la prise en considération des questions sociales et appelé de ses voeux un soutien accru de l'ECOSOC. Il a affirmé que l'une des questions fondamentales demeure celle du financement du développement social.

( suivre)

- 13 - SOC/4489 18 mai 1999

A cet égard, et compte tenu de l'insuffisance des ressources nationales, il a souligné la nécessité de mobiliser davantage de ressources extérieures dans le cadre d'une stratégie mondiale volontariste, engageant les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux. Le représentant s'est demandé comment faire en sorte qu'un peu des 1,3 trillion de dollars qui circulent chaque jour dans le marché de capitaux soient orientés vers le marché des services sociaux.

Le représentant a indiqué que son pays met en oeuvre en coopération avec ses partenaires, un important Programme national de lutte contre la pauvreté et consacre près d'un tiers de son budget à l'éducation. Il a signalé que ce sont les fonds qui manquent le plus et non pas la volonté politique. Aussi, il a appelé la communauté internationale à définir ou redéfinir des formes concrètes d'appui aux politiques sociales dans les pays en développement et demandé l'accroissement de l'aide publique au développement de même que la réduction sinon l'annulation de la dette des pays pauvres. En conclusion, le représentant a souhaité que les contraintes véritables qui freinent la mise en oeuvre des 10 engagements de Copenhague soient identifiées de façon objective de façon à définir des voies plus appropriées pour réaliser les objectifs définis en 1995.

M. GREGOIRE LAOUROU, Directeur général du budget et du matériel au Ministère des finances du Bénin, a déclaré que depuis 1995, la Déclaration et le Programme d'action de Copenhague sont devenus les repères des actions de son Gouvernement dans le domaine social. Il a précisé les principaux axes du Plan d'Orientation 1998-2000 défini par son Gouvernement qui organise la vie économique et sociale autour de la pauvreté : amélioration de l'environnement macro-économique et consolidation de la croissance, développement du capital humain, renforcement de la bonne gouvernance. Il a ensuite évoqué diverses actions entreprises afin de traduire dans les faits la lutte contre la pauvreté : forage de puits, construction d'écoles et de centres de santé. Toujours au titre des actions entreprises par son pays dans le domaine social, le représentant a indiqué que l'emploi constitue une préoccupation de la politique sociale de son Gouvernement. Dans ce domaine, il a indiqué la création d'un Fonds de Solidarité nationale qui permet de placer les jeunes dans l'administration publique et dans le secteur privé, leur permet de s'auto-employer. Il a précisé que le Programme national de l'emploi permet de créer environ une vingtaine de milliers d'emplois par an. Le représentant a signalé que l'indice de développement humain a progressé dans son pays, passant de 0,090 de 1995 à 0,468 en 1997. Il a précisé que ceci résulte des efforts consentis pour accroître le taux de scolarisation, réduire le taux d'analphabétisme, améliorer le taux de couverture en eau potable. En ce qui concerne l'accessibilité des populations aux différents services sociaux de base, le représentant a indiqué qu'une politique de zone sanitaire est mise en place afin de doter tout le territoire d'infrastructures sanitaires. Il a par ailleurs affirmé que le renforcement de la bonne gouvernance constitue une préoccupation importante de l'action de son Gouvernement.

( suivre)

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Le représentant a déclaré que malgré les efforts accomplis, des milliers de concitoyens continuent d'être privés des services sociaux élémentaires. Aussi, a-t-il émis l'espoir que le Sommet de Genève fera le pas décisif vers l'éradication de la pauvreté, objectif principal du développement social.

MME NAIMA SENHADJI (Maroc) a déclaré que le Gouvernement de son pays s'est engagé à mettre en oeuvre la Déclaration et le Plan d'action de Copenhague à travers une stratégie de développement social et de lutte contre la pauvreté, qui s'articule autour de trois axes: l'extension de l'accès des populations pauvres aux services sociaux de base, la lutte contre le chômage et la réforme des systèmes de protection sociale et des filets sociaux. Cette stratégie cible les populations vivant en dessous du seuil de pauvreté, celles ayant des revenus limités et celles étant marginalisées ou exclues. Cette stratégie est concrétisée par un ensemble de programmes et de mesures sectoriels dont les détails se trouvent dans le rapport national du Maroc sur la suite donnée à la Déclaration et au Plan d'action de Copenhague sur le développement social.

La représentante a indiqué que son pays a été l'hôte, en mars dernier, de la Conférence de suivi du Sommet de Copenhague pour la sous-région de l'Afrique du Nord et que la Déclaration de Marrakech, adoptée lors de cette Conférence, réaffirme l'attachement des pays de la sous-région aux engagements pris à Copenhague. Mme Senhadji a évoqué quelques expériences innovatrices prises par le Maroc en la matière. Elle a également affirmé l'adhésion totale de son pays aux déclarations de l'Administrateur du PNUD et du Directeur général de l'OIT au sujet des conditions préalables au développement social durable.

M. THEIVANDRAN RAJADURAI (Malaisie) a indiqué que malgré les efforts fournis par son Gouvernement pour mettre en oeuvre les engagements de Copenhague, la continuation, voire l'aggravation de la pauvreté est une donnée inquiétante de la situation en Malaisie. Elle est le résultat de la mondialisation, et du manque de ressources financières disponibles pour la mise en oeuvre d'initiatives nationales. Il faut reconnaître qu'il n'y pas d'égalité sociale et politique véritable dans le monde en développement en dépit de plans de développement social et économique bien construits. De nombreux groupes de population restent marginalisés, et n'ont pas accès à la prise de décisions dans leurs pays. Le représentant a estimé nécessaire le renforcement de la collaboration avec les organisations internationales et les membres de la société civile pour faire face à la pauvreté. De plus, il faut renforcer l'action internationale concertée pour développer les capacités des pays en développement à exploiter leurs propres ressources naturelles et leur savoir-faire. Le représentant a noté avec inquiétude que tous les pays développés ne tiennent pas leur engagement de consacrer 0,7% de leur produit national brut à l'assistance au développement.

( suivre)

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M. RAFAEL DAUSA CESPEDES (Cuba) s'est associé à la déclaration faite par le Guyana au nom du Groupe des 77 et de la Chine. La mondialisation, ainsi que la situation économique internationale fragile, freinent la mise en oeuvre des engagements de Copenhague. La mondialisation du chômage et de l'injustice doit être empêchée, au profit de la mondialisation de la fraternité et de l'entraide. L'inégalité de la répartition des richesses qui fait obstacle au développement social doit être prévenue. Le monde n'a jamais été aussi inégal, et la qualité de la vie est confondue avec la quantité des biens disponibles. Le développement social ne deviendra une réalité que si une stratégie de répartition équilibrée et juste des ressources au niveau mondial est mise en place. Or, au contraire, l'aide publique au développement a diminué, a déploré le représentant. Par ailleurs, l'agression contre le territoire yougoslave se poursuit, en même temps que l'on discute de développement social dans cette assemblée, a-t-il relevé.

Le Gouvernement cubain a lancé des initiatives pour promouvoir le développement social, en matière de santé par exemple, en dépit des difficultés dues essentiellement au blocus imposé par les Etats-Unis. Le représentant a estimé qu'en préservant les acquis sociaux, on peut atteindre les objectifs fondamentaux du Sommet de Copenhague. Il a indiqué que le Sommet du Sud en l'an 2000 aura lieu à Cuba, et il visera à préparer les pays en développement à aborder le nouveau millénaire, dans le domaine du développement social notamment.

MME NANA AICHA FOUMAKOYE, Ministre du développement social, de la population, de la promotion de la femme et de la protection de l'enfant du Niger, a indiqué que le programme-cadre de lutte contre la pauvreté compte trois sous-programmes majeurs, à savoir l'amélioration de la sphère économique des pauvres, le développement des secteurs sociaux et le renforcement de la capacité institutionnelle de l'Etat et de la société civile. La politique nationale de développement social vise à renforcer l'intégration sociale et établir la justice sociale et l'équité. Plus concrètement, elle intègre les politiques sectorielles concernant la protection de l'enfant, la promotion sociale, la promotion de la femme et la population. Dans le domaine de la création d'emplois, les actions menées sont essentiellement de type institutionnel. Il s'agit de la révision du code de travail dans le sens d'une grande libéralisation du marché du travail, de la transformation du service de la main d'oeuvre en une agence nigérienne pour la promotion de l'emploi, du programme d'insertion des jeunes diplômés consistant surtout à les placer en stage dans les entreprises semi-publiques et privées. Le Gouvernement nigérien consacre 12% de son budget aux services sociaux essentiels. Les résultats enregistrés à ce jour sont modestes mais très encourageants.

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Au Niger, les progrès réalisés ne peuvent être maintenus et consolidés sans la poursuite d'actions vigoureuses pour une bonne gouvernance et un renforcement continu des capacités de gestion de l'économie nationale. Le Niger qui traverse actuellement une période de transition prenant fin le 31 décembre 1999, s'attelle activement à l'élaboration des textes fondamentaux destinés à assurer la consolidation des institutions démocratiques, convaincus que la démocratie offre le meilleur cadre de lutte contre la pauvreté. Ce processus sera suivi d'un référendum constitutionnel en juin 1999 et d'élections législatives et présidentielles en novembre 1999. L'investiture des nouvelles autorités civiles élues démocratiquement aura lieu le 31 décembre 1999.

La Ministre propose qu'au niveau national, on assure un meilleur suivi de la mise en oeuvre de l'Initiative 20/20 en vue de la mobilisation des ressources nécessaires au financement des secteurs sociaux à travers notamment la restructuration inter et intrasectorielle; la consolidation de la paix et le renforcement de la démocratie et de la bonne gouvernance; la responsabilisation des population à la base par la mise en oeuvre du processus de décentralisation; ainsi que l'organisation de tables rondes sectorielles des bailleurs de fonds des secteurs sociaux. Au niveau international, Mme Foumakoye a proposé que l'aide en faveur des mesures de lutte contre la pauvreté soit augmentée. Elle a également proposé de supprimer la dette ou de la reconvertir en aide pour le développement.

M. VITAVAS SRIVIHOK (Thaïlande) a indiqué que son pays a intégré les objectifs des dix engagements de Copenhague à son huitième Plan quinquennal de développement économique et social pour la période allant de 1997-2001. Ce Plan national a pour objectif de faire bénéficier sa population des avantages tirés du développement. Pour mettre en oeuvre son plan de développement économique et social, le Gouvernement thaïlandais a mis l'accent sur la création d'un climat propice au développement social. Dans ce contexte, il a procédé à la restructuration des cadres institutionnels pour garantir une mise en oeuvre efficace du plan. La Thaïlande a adopté une nouvelle constitution, qui insiste sur la distinction entre la dignité de l'individu et la protection et la promotion des droits des personnes. Elle garantit l'égalité des droits entre les hommes et les femmes. L'éducation gratuite est garantie jusqu'à l'âge de 12 ans. Elle établit également une base ferme pour assurer le respect de l'objectif de développement social. Par essence, la nouvelle constitution sert à renforcer la démocratie et les fondements de la bonne gouvernance, notamment la transparence, la participation populaire et le respect du droit.

Le Gouvernement thaïlandais a adopté de nouvelles mesures et politiques pour alléger l'impact social de la crise financière en Asie. Pour faire face à cette situation, le Plan quinquennal a été amendé. Tout en maintenant la stratégie axée sur une approche globale et sur les ressources humaines, le plan révisé reflètera une distinction claire entre la stabilité économique et les garanties sociales.

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Sur le plan social, l'amendement porte notamment sur la création d'emplois dans les zones rurales, un programme d'assistance au profit des groupes les plus vulnérables et une gestion des ressources humaines à long terme. Bien que la crise crée de nombreux problèmes, elle permet également de faire du développement axé sur les ressources humaines un facteur clé pour le programme de relance du pays.

La délégation thaïlandaise estime que la session extraordinaire de l'an 2000 devrait examiner l'aspect social de la mondialisation qui risque d'avoir des incidences négatives sur les initiatives nationales en matière de développement social. Par ailleurs, le représentant a souligné que les Nations Unies et les institutions de Bretton Woods devraient coopérer étroitement dans le domaine des questions sociales. Il a suggéré qu'un code de conduite devrait être adopté pour protéger à la fois les droits des consommateurs et des travailleurs. Ce code de conduite contribuerait également à lutter contre la corruption qui affaiblit la moralité, le respect du droit et les efforts de développement économique et social d'un pays.

M. SATYABRATA PAL (Inde) a évoqué le courant de pensée qui estime que le développement de l'économie de marché dans le contexte de la mondialisation conduit inévitablement à l'effondrement social. En conséquence, il s'est demandé si les problèmes sociaux sont véritablement des échecs liés à la mondialisation, ou s'ils traduisent au contraire le succès de la globalisation reposant sur l'économie de marché. Les gouvernements démocratiques sont donc placés devant un choix impossible, car ils sont responsables pour un développement économique et social à la fois. Mais la mondialisation laisse aux Etats peu de moyens à consacrer au développement social. De surcroît, les corporations transnationales préfèrent s'installer dans des pays où la réglementation sociale n'est pas contraignante.

Le représentant a indiqué que la coopération et l'assistance internationales sont indispensables à la promotion du développement social dans les pays en développement. Mais un changement d'attitude dans ce domaine doit se faire, a-t-il poursuivi. Une véritable relation doit être établie avec les pays en développement, car il faut reconnaître qu'une variété d'acteurs internationaux sont engagés dans la formation de la politique économique de toutes les nations. La coopération internationale pour le développement social doit donc se faire dans le cadre d'une économie mondiale intégrée permettant la mise en place des conditions favorables à ce développement dans les pays en développement. Des relations de coopération doivent aussi être établies entre les gouvernements, les donateurs, le secteur privé et la société civile si l'on veut véritablement mettre en place des programmes efficaces en faveur du développement social. Le représentant a donc estimé que les discussions de ce Comité préparatoire devraient porter en priorité sur un environnement international propice au développement social, sans lequel les initiatives nationales sont vaines.

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M. FERNANDO PETRELLA (Argentine) a indiqué que la réforme structurelle nationale a permis d'améliorer la situation en matière de logement, de santé et d'éducation. L'ouverture de son marché a permis au pays de devenir plus compétitif sur le plan international. La relance de l'économie a renforcé le rôle des femmes dans le processus de développement social. La réintégration des exclus a été placée au centre des préoccupations du pays. Aujourd'hui, il est toutefois nécessaire de rechercher de nouveaux modes de contrat social pour consolider les institutions publiques et sociales. L'Argentine est un Etat fédéral où le Gouvernement fédéral, les 24 autorités provinciales et des centaines de municipalités assument la responsabilité d'élaborer et de mettre en oeuvre les politiques sociales. Les administrations régionales et locales chargées du développement disposent de ressources financières et techniques.

Le représentant a fait remarquer qu'au niveau international, l'aide publique au développement a diminué, la dette extérieure augmente. De plus, la fragilité du système financier a créé l'instabilité macroéconomique et les produits des pays en voie de développement accèdent difficilement aux marchés mondiaux. En outre, la gestion des ressources humaines n'est pas appropriée et le fossé entre les riches et les pauvres se creuse. La session extraordinaire de l'Assemblée générale doit répondre à ces problèmes lors du processus d'évaluation des résultats du Sommet de Copenhague.

M. ABDELMAGID (Soudan) a estimé que le développement social ne peut être dissocié du développement économique et d'un environnement de paix et de sécurité. Des stratégies et des programmes nationaux sont lancés au Soudan pour permettre l'intégration de toutes les parties de la société. La participation des jeunes et des femmes à la prise de décisions politiques est l'un des thèmes privilégiés de ces programmes, a précisé le représentant. L'emploi est également une préoccupation pour le gouvernement, qui encourage les projets à petite échelle. En matière d'éducation, le représentant a fait état de la création de plusieurs universités dans différents Etats du Soudan et à la généralisation de la lutte contre l'analphabétisme des adultes. Le Soudan a également accompli des progrès notables dans l'installation de la démocratie précisant que le multipartisme et la liberté d'expression existent sans contrainte. Les troubles dans le Sud du pays se poursuivent malheureusement, ce qui entrave la mise en oeuvre des programmes sociaux.

Le représentant a indiqué que les pays en développement connaissent des difficultés spécifiques qui freinent leur capacité à intensifier les efforts dans la mise en oeuvre du Programme d'action de Copenhague. Il a en outre souligné l'urgence que les pays donateurs consacrent enfin 0,7% de leur PNB à l'aide au développement.

M. ALVARO FORERO (Colombie) a déclaré que les politiques sociales adoptées par son Gouvernement ont permis de réduire considérablement le taux de la pauvreté, qui est passé de 70% de la population en 1973 à 27% en 1997. Au cours de cette dernière décennie, la Colombie a adopté une nouvelle constitution. D'autre part, le secteur privé participe maintenant à la fourniture des services sociaux.

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Le Gouvernement colombie souhaite assurer une plus grande intégration sociale, améliorer la protection des droits de l'homme et renforcer les institutions politiques. La paix est le capital le plus important du développement social. Dans le cadre de sa politique sociale, le Gouvernement colombien a formulé un modèle de développement qui intègre la paix aux aspects économiques et sociaux. La Colombie compte sur l'assistance de la communauté internationale pour réaliser ses objectifs de développement social.

Mme FAITH INNERARITY (Jamaïque) s'est associée à la déclaration du Guyana faite au nom du Groupe des 77 et de la Chine. Elle a indiqué que les espoirs placés dans la session extraordinaire de l'Assemblée générale doivent être définis clairement et constituer le moteur des travaux du Comité préparatoire. Elle a estimé qu'il faut faire un bilan des actions déjà menées, mais cela doit se faire sous la forme d'une analyse qui identifiera aussi les lacunes. Des indicateurs statistiques pertinents doivent être utilisés par le Secrétaire général dans son rapport, a-t-elle ajouté, et les données quantitatives doivent être complétées par des études qualitatives des bonnes pratiques. L'analyse de l'impact de la mondialisation, de la crise financière, du poids de la dette, de la taxation internationale et des questions connexes doivent être les éléments centraux du bilan. Un environnement politique propice fondé sur des idéaux démocratiques est nécessaire mais il y a beaucoup d'exemples de pays où des conditions économiques adverses ont conduit à la perte de confiance dans la démocratie. Ainsi, la représentante a estimé que la démocratie n'est pas une fin en soi, mais un moyen de répondre aux besoins de la société. Le processus de démocratisation doit donc s'étendre au fonctionnement de toutes les institutions internationales.

En ce qui concerne le partenariat, la représentante a affirmé qu'il doit être renforcé entre les gouvernements nationaux, le secteur privé et la société civile. La représentante a conclu en insistant sur l'idée de la complémentarité des travaux de la Commission du développement durable et de ceux du Comité préparatoire de la session extraordinaire.

M. JIM CARMICHAEL (ONUSIDA) a fait savoir que le dernier rapport annuel sur la santé indique que le SIDA constitue la maladie infectieuse la plus meurtrière du monde. Il tue désormais plus que la tuberculose et est devenu la principale cause de mortalité en Afrique sub-saharienne, où il est à l'origine de 19% de l'ensemble des décès, et cela ne représente que la partie émergée de l'iceberg, puisque 8% des adultes vivant dans cette partie du monde vivent actuellement avec le virus. D'un point de vue plus positif, il est évident que la communauté internationale est aujourd'hui bien mieux informée sur la gravité du problème et sur ses conséquences en terme de développement. Pour M. Carmichael, des actions décisives pour la lutte contre le SIDA doivent être prises; à défaut, les objectifs en terme de développement proclamés à Copenhague ne seront pas atteints. L'espérance de vie dans certains pays d'Afrique est en passe de reculer de 20 ans à cause de cette maladie, ce qui va de pair avec une hausse du nombre des orphelins.

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La mortalité infantile est également affectée, et on voit mal comment des pays en voie de développement ravagés par le SIDA seront en mesure de lutter efficacement contre la pauvreté. Pour faire face à une crise de cette ampleur, il est nécessaire d'établir des priorités, a poursuivi le représentant. L'ONUSIDA estime que l'Afrique sub-saharienne est l'une d'elles, sachant qu'en 1998, cette région a renfermé 70% des nouveaux cas d'infection par le VIH, et 83% des décès. Parmi les autres priorités d'ONUSIDA, on trouve les jeunes, concernés par la moitié des nouveaux cas d'infection dans le monde, les femmes et les enfants. M. Carmichael a, enfin, insisté sur l'impérieuse nécessité de consacrer plus de moyens à la lutte contre l'épidémie.

M. SANTIAGO ROMERO-PEREZ, Directeur du Bureau de liaison de l'Union Interparlementaire avec les Nations Unies, a indiqué qu'en mars dernier, son organisation a produit, au cours de la seconde réunion tripartite sur le suivi du Sommet mondial pour le développement social, un questionnaire pour recueillir les opinions des parlements nationaux sur les réalisations, les obstacles et les initiatives futures en ce qui concerne la Déclaration et le Programme d'action de Copenhague. Il a estimé que les conclusions de l'UIP pourraient être utiles aux travaux du Comité en tant qu'exemples de propositions de suivi parlementaires. Au niveau national, les parlements proposent par exemple d'établir des mécanismes permettant à chaque parlement d'évaluer constamment et de promouvoir l'action de soutien à la mise en oeuvre du Programme d'action de Copenhague. Au niveau international, des discussions ont été engagées avec la Banque mondiale sur des questions concernant la révision des modèles financiers et économiques actuels, y compris la question de l'allégement de la dette afin d'augmenter les ressources consacrées au développement social. Le représentant a souligné la nécessité d'un partenariat plus large entre tous les secteurs de la société, en particulier les parlements, pour assurer le succès du suivi de la Déclaration de Copenhague.

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