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SOC/4486

LE COMITE PREPARATOIRE DEVRAIT TRADUIRE LES PRINCIPES DE LA DECLARATION DE COPENHAGUE EN UNE APPROCHE PRATIQUE ET HUMAINE DU DEVELOPPEMENT SOCIAL

17 mai 1999


Communiqué de Presse
SOC/4486


LE COMITE PREPARATOIRE DEVRAIT TRADUIRE LES PRINCIPES DE LA DECLARATION DE COPENHAGUE EN UNE APPROCHE PRATIQUE ET HUMAINE DU DEVELOPPEMENT SOCIAL

19990517 Le Comité préparatoire de la session extraordinaire de l'Assemblée générale consacrée à la mise en oeuvre des résultats du Sommet mondial pour le développement social et à l'examen de nouvelles initiatives a ouvert, ce matin, les travaux de sa première session de fond, sous la présidence de M. Cristian Maquieira (Chili). Il a adopté son ordre du jour et entendu une série de déclarations liminaires.

Mme Louise Fréchette, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, s'est déclarée convaincue que la session extraordinaire de l'Assemblée générale donnera l'opportunité de proposer des initiatives spécifiques dans les domaines jugés prioritaires. Elle a estimé qu'en matière de développement social il ne peut y avoir que deux camps, celui des généreux donateurs et celui des bénéficiaires reconnaissants: il ne peut y avoir que des citoyens du monde unis dans la conviction que chaque être humain a droit à la dignité. A Genève, en juin 2000, il faudra saisir l'occasion de poser les fondements d'un monde plus juste et plus humain pour le XXIème siècle.

Les personnalités suivantes sont également intervenues: MM. Juan Somavia, Directeur général du Bureau international du travail; Ian Johnson, Vice-Président et Chef du Réseau pour le développement écologiquement et socialement durable de la Banque mondiale; James Gustave Speth, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD); et Aurelio Fernandez (Espagne), Président de la Commission pour le développement social.

Les intervenants ont relevé certaines tendances inquiétantes qui menacent la réalisation d'objectifs clés dans le domaine du développement social. Dans ce contexte, le Comité préparatoire a pour tâche cruciale de traduire les principes de la Déclaration de Copenhague en une approche pratique et humaine du développement social.

Dans le cadre de l'organisation des travaux, une courte discussion a eu lieu sur la participation des organisations non gouvernementales aux travaux du Comité préparatoire, les représentants des pays suivants ont pris la parole: Iran, Inde, France, Pakistan, Canada et Bangladesh.

Le Directeur de la Division des politiques sociales et du développement social au Département des affaires économiques et sociales, M. John Langmore, a présenté la note du Secrétariat sur l'état d'avancement des préparatifs de la session extraordinaire.

Le Comité préparatoire reprendra ses travaux cet après-midi à 15 heures.

Déclarations liminaires

M. CRISTIAN MAQUIEIRA, Président du Comité préparatoire, a déclaré que les situations qui on présidé au Sommet mondial pour le développement social subsistent. A cet égard, il a rappelé que 14 millions d'enfants de moins de cinq ans meurent chaque année par manque de soins, un milliard de personnes sont analphabètes, dont 600 millions de femmes, plus de trois cents millions d'enfants ne sont pas scolarisés. Dans le monde en développement, 1,4 milliard de personnes n'ont pas accès pas aux services sociaux de base. Lorsque la communauté internationale avait décidé de se réunir à Copenhague, elle avait constaté que la pauvreté, le chômage ainsi que la désintégration et la marginalisation constituent les obstacles majeurs au bien-être, à la sécurité et à la paix dans toutes les régions du monde. Elle a alors reconnu la nécessité impérieuse politique et éthique de placer le développement social au centre des priorités internationales. Le Sommet mondial avait pour objectif de répondre à ce défi. Le Sommet ne visait pas à identifier de manière rigide les moyens pour de réaliser le développement social, mais avait plutôt pour objectif de parvenir à un compromis. Le Sommet a réussi à susciter un engagement centré sur l'être humain. Les initiatives nationales sont essentielles pour garantir la mise en oeuvre des engagements pris dans le cadre du Sommet social.

Le Président du Comité préparatoire a souligné la nécessité de définir de nouvelles initiatives. A cet égard, il a salué les efforts déployés par les groupes d'experts. La crise financière a montré la vulnérabilité des économies, en particulier des pays en développement. Il est nécessaire de faire un examen rigoureux de ce qui a déjà été accompli et de réfléchir de manière approfondie à l'élaboration de nouvelles initiatives. L'équilibre établi par la participation de tous les acteurs au processus de développement constitue un des moyens pour de garantir le succès de la mise en oeuvre des engagements pris dans le cadre du Sommet de Copenhague. Le Comité préparatoire doit être en mesure de proposer des mesures concrètes.

Mme LOUISE FRECHETTE, Vice-Secrétaire générale des Nations Unies, a déclaré que depuis le Sommet de Copenhague, 110 pays ont redéfini leurs politiques et leurs stratégies nationales afin d'intégrer les principes établis dans la Déclaration, en vue de respecter les engagements pris à Copenhague. Le système des Nations Unies a lui aussi pris une série d'initiatives dans ce sens. Par exemple, la réduction de la pauvreté a été définie comme une des priorités majeures et divers mécanismes ont été mis en place pour coordonner les efforts des différents organes, fonds et programmes des Nations Unies compétents dans ce domaine.

Mme Fréchette a cependant souligné que le plus difficile reste à faire. Il s'agit maintenant de mettre en pratique les politiques adoptées à Copenhague, et de faire des progrès tangibles dans la lutte contre la pauvreté, le chômage et l'exclusion sociale. Bien que des progrès aient été accomplis, la situation de la majeure partie de la population mondiale s'est en fait aggravée. Les inégalités grandissent à l'intérieur et entre les pays.

( suivre)

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La récession et la restructuration tendent à agrandir le fossé, aggravé également par les difficultés financières. La croissance économique n'est toujours pas synonyme de réduction de la pauvreté, faute d'adoption et de mise en oeuvre des politiques qui apporteraient une plus grande égalité, non seulement en termes de revenus, mais aussi en ce qui concerne l'accès aux services sociaux de base.

Ainsi, beaucoup reste à faire, et la session extraordinaire de l'Assemblée générale donnera l'opportunité de proposer des initiatives spécifiques dans les domaines jugés prioritaires, a poursuivi Mme Fréchette. Dans ce cadre, elle a insisté sur le paramètre essentiel que constitue la volonté politique. Les Etats doivent en effet renforcer leurs systèmes nationaux de sécurité sociale, mais aussi revoir leurs politiques macroéconomiques pour y inclure des objectifs sociaux. Cependant, la réalisation d'objectifs sociaux ne dépend pas seulement des politiques nationales. Dans ce contexte, il est essentiel d'inverser la tendance au déclin du volume de l'aide publique au développement. Investir dans le développement social est la meilleure manière de mettre en valeur les ressources financières et humaines disponibles; favoriser l'appui à des programmes qui renforcent la justice sociale permettrait de compter sur des vrais dividendes en terme de développement durable. Mme Fréchette a évoqué dans ce cadre le système financier international. Il faut tout mettre en oeuvre pour éviter que des crises comme celle que nous avons précédemment connue ne se reproduise, a-t-elle indiqué, et prévoir les moyens d'atténuer les effets sociaux des crises. Enfin, il faut impérativement asseoir le système financier international sur des principes sains et justes.

Mme Fréchette a estimé qu'en matière de développement social il ne peut y avoir que deux camps, celui des généreux donateurs et celui des bénéficiaires reconnaissants: il ne peut y avoir que des citoyens du monde unis dans la conviction que chaque être humain a droit à la dignité. Ainsi les débats de la session extraordinaire devront être sous-tendus par les notions de solidarité et de responsabilité sociale internationales. A Genève, en juin 2000, il faudra saisir l'occasion de poser les fondements d'un monde plus juste et plus humain pour le XXIème siècle.

M. JUAN SOMAVIA, Directeur général du Bureau international du travail, dans une déclaration transmise par satellite, a pleinement appuyé le Comité préparatoire dans l'accomplissement de son mandat. Il a fait remarquer que depuis le Sommet pour le développement social tenu à Copenhague, des progrès considérables ont été réalisés pour comprendre la dimension des crises sociales. Nous sommes aujourd'hui plus sensibles à la nécessité de promouvoir de manière simultanée l'efficacité économique et l'efficacité sociale, en encourageant le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale à accorder une plus grande priorité au développement social. Des progrès modestes ont été accomplis pour améliorer la vie de la majorité des individus. Toutefois, l'évaluation de ces cinq dernières années montre de toute évidence que tant dans les pays en développement que dans les pays développés, l'insécurité des individus, de leurs familles et de leurs communautés n'a pas été éliminée.

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Ce siècle qui a montré une capacité extraordinaire à multiplier la croissance, la productivité et les richesses, n'a toutefois pas été en mesure de trouver des solutions stables et efficaces pour réduire le chômage, la pauvreté et l'exclusion sociale.

Les questions essentielles du Sommet pour le développement social ne peuvent être abordées en des termes exclusivement techniques. Toutes concernent toutes la vie des personnes, enfants, hommes et femmes. M. Somavia a estimé que l'un des points les plus importants qui avait marqué le processus de préparation du Sommet de Copenhague avait été la création du Caucus des valeurs, à savoir un effort multiculturel et multiconfessionnel dans le dialogue sur des thèmes et objectifs communs.

"Copenhague+5" devra répondre à de grands défis. Pour commencer, comment assurer une croissance soutenue et durable de l'économie mondiale en vue d'augmenter les ressources disponibles en faveur du développement social et de relever le niveau de vie. Une vague de crises financières a freiné considérablement la situation économique en Asie orientale et en Asie du Sud- Est, ainsi que dans la Fédération de Russie et dans les pays d'Amérique latine. Moins dramatique que les crises financières, mais néanmoins important, est l'impact social continu de certains aspects de la nouvelle économie mondiale. La restructuration économique cause des inégalités sociales profondes, à tous les niveaux. Dans la plupart des pays en développement, les régimes de protection sociale sont rudimentaires et offrent une assistance dérisoire. Pour traiter de ces problèmes, il est nécessaire de combiner la coopération internationale avec le renforcement des politiques sociales au niveau national. L'action dans le cadre de la coopération internationale est indispensable pour régler les problèmes systémiques dans l'économie mondiale, notamment la gravité et la fréquence des crises financières. Un seul pays ou un seul groupe de pays ne peuvent trouver à eux seuls une solution efficace et équitable aux problèmes posés par la gouvernance économique mondiale qui affectent tous les pays. En ce qui concerne les préoccupations en matière d'emploi et d'autres problèmes sociaux, il est extrêmement important de trouver des moyens pour régler les crises financières à temps sans avoir à passer par la voie traditionnelle de restrictions sévères. Ceci est un défi majeur en termes d'élaboration de nouvelles mesures institutionnelles efficaces et de nouvelles approches aux politiques macroéconomiques et de stabilisation. Mais il faut faire face à ce défi de manière urgente pour éviter des conséquences négatives à l'avenir. Cela exige le renforcement de la coopération entre les institutions financières internationales et les institutions spécialisées dotées d'un mandat social qui ont participé au Sommet de Copenhague. Cela exige également au niveau national une coopération plus étroite entre les ministères chargés des questions économiques et ceux chargés des questions sociales. L'exigence sous-jacente est de mettre en place des mécanismes pour établir un dialogue social plus important sur les politiques économiques aux niveaux national et international.

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A cet égard, a indiqué M. Somavia, la Déclaration sur les principes et droits fondamentaux au travail, adoptée par la Conférence du BIT à sa session de 1998, offre un mécanisme concret et encourageant pour donner effet à l'engagement pris à Copenhague de promouvoir librement le respect des conventions pertinentes de l'OIT, notamment l'interdiction du travail forcé des enfants, la liberté d'association, et le principe de non-discrimination. C'est une contribution importante à la mise en oeuvre de la Déclaration de Copenhague. Des politiques rationnelles et durables pour le plein emploi dans le contexte d'une croissance économique constituent également une bonne base pour garantir une meilleure répartition des avantages résultant des progrès économiques et pour atténuer la pauvreté.

M. IAN JOHNSON, Vice-Président et Chef du réseau Développement socialement et écologiquement durable à la Banque mondiale, a indiqué que la Déclaration de Copenhague constitue un manifeste de base pour les institutions de la Banque mondiale. Dans ce contexte, nous devons nous assurer que les changements importants de l'économie mondiale permettent de réduire la pauvreté, le chômage et l'exclusion, au lieu de les aggraver, a-t-il estimé. Malheureusement, la crise financière de 1997 a freiné les progrès accomplis en matière de lutte contre la pauvreté, les inégalités à l'intérieur des pays s'accroissent, et la distribution des richesses au niveau mondial est de plus en plus inégalitaire. Certaines tendances inquiétantes menacent la réalisation d'objectifs-clés en matière de développement mondial : l'urbanisation tient rarement compte des préoccupations écologiques, l'espérance de vie dans certains pays touchés par le virus du Sida est en baisse depuis 1990, la réduction de la mortalité infantile est trop lente pour que les objectifs fixés pour 2015 soient atteints. De plus, dans les domaines de la mortalité maternelle, de l'analphabétisme des adultes, de la salubrité de l'eau et de la protection de l'environnement, les tendances sont tout aussi inquiétantes. Malgré les efforts fournis par les institutions internationales pour le développement, par les pays eux-mêmes et malgré l'assistance bilatérale, les progrès accomplis en vue de la réalisation des objectifs de développement restent trop lents. La Déclaration et le Programme d'action de Copenhague mettent en valeur le besoin d'une approche plus complète et plus holistique de la réduction de la pauvreté et du développement social durable. Ils appellent à un élargissement des partenariats, une plus grande transparence et une direction placée fermement entre les mains des gouvernements des pays en développement.

Dans le contexte des conséquences sociales de la crise économique mondiale qui s'étend, la Banque mondiale a travaillé, en collaboration avec les organes des Nations Unies, au développement de principes généraux et d'une bonne pratique dans les politiques sociales. Dans ce cadre, la Banque mondiale s'est concentrée sur quatre domaines principaux : développer l'intégration sociale, aider les hommes et les femmes à accéder à des conditions de travail décentes et à un niveau de vie sûr et durable, promouvoir les systèmes de protection sociale, et parvenir à un accès universel au services sociaux de base.

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M. Johnson a en outre évoqué les éléments essentiels à la mise en place d'une action publique visant à promouvoir et rendre opérationnels les principes cités plus haut. Premièrement, les gouvernements doivent s'engager résolument dans la mise en place d'une politique sociale, en mettant la croissance économique au service de la réduction de la pauvreté. Ils doivent donc se concentrer sur la création d'emplois et l'augmentation des revenus des pauvres. Deuxièmement, il est vital de renforcer la capacité institutionnelle, effort dans lequel les organisations non gouvernementales ont un rôle essentiel à jouer. Troisièmement, des ressources adéquates doivent être assurées. Il faut également travailler à améliorer la collecte d'informations sur les conditions sociales et sur les services sociaux. Il faut en outre mieux connaître les organisations et les institutions qui constituent le capital social d'une société. Répondre de manière plus efficace aux besoins des pays en conflit constitue un sixième objectif, afin de les aider à reconstruire non seulement leurs infrastructures, mais aussi leurs institutions, leurs services sociaux et leur sens de la communauté. Septièmement, nous devons utiliser davantage les cultures des pauvres et des groupes marginaux, y compris des populations autochtones, en créant des emplois basés sur leurs traditions. Enfin, la coopération entre les institutions internationales est essentielle.

M. Johnson a réaffirmé le soutien de la Banque mondiale aux engagements de Copenhague. Il a estimé que le travail du Comité préparatoire est de traduire les principes de la Déclaration en une approche pratique et humaine de l'allégement de la pauvreté et du développement social, afin de répondre sur le long terme aux espoirs et aux besoins des populations pauvres et marginalisées.

M. JAMES GUSTAVE SPETH, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a indiqué que le PNUD, dans le cadre de son mandat, a insisté sur les activités liées au renforcement des capacités nationales visant à éliminer la pauvreté. Aujourd'hui un peu plus de la moitié des pays ont développé des plans d'action pour répondre aux engagements pris dans le cadre du Sommet de Copenhague. Les progrès et les échecs sont analysés dans le rapport du PNUD, intitulé "Vaincre la pauvreté humaine", publié en 1998, qui est un instrument d'évaluation important. En même temps, il faudrait reconnaître que la pauvreté s'accentue presque partout dans le monde, de même que le chômage. Il est vrai, les crises financières qui ont frappé l'Asie du Sud-Est, l'Amérique latine et la Fédération de Russie ont largement contribué à aggraver la pauvreté, Nous devons faire face à une crise humaine engendrée par la crise financière. Il s'agit d'une crise sociale et d'une crise de gestion de l'économie mondiale. Environ deux milliards de personnes vivent aujourd'hui avec moins de deux dollars par jour. Cela représente un tiers de la population mondiale. L'impact des crises financières a plongé de nombreux individus dans le chômage. Il est estimé que quelque 100 millions de personnes en Asie du Sud-Est vivront dans la pauvreté d'ici l'année prochaine. La mondialisation rapide crée des risques d'une marginalisation accrue des pays en développement.

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M. Speth a souligné la nécessité d'accélérer l'allégement du fardeau de la dette. L'initiative 20/20 pourrait contribuer en partie à réaliser cet objectif. Les fonds de partenariat constituent une possibilité. Il faudrait mettre fin aux réductions de l'aide publique au développement et revenir à l'appui pour le développement social et le développement humain. Pour ce faire, M. Speth a estimé que cet objectif implique un renforcement du rôle des Nations Unies dans la mondialisation. L'Assemblée générale et l'ECOSOC sont les instances appropriées pour délibérer des questions de développement, de mondialisation et de sa gestion, ainsi que des question de pauvreté et de chômage. L'ECOSOC doit être mandaté pour assurer le suivi des conférences et sommets tenus sous les auspices des Nations Unies au cours de cette dernière décennie.

Le Président de la Commission sur le développement social, M. AURELIO FERNANDEZ (Espagne), a présenté un rapport sur les activités menées au sein de la Commission sur le développement social. Elle s'est employée au suivi du Programme d'Action de Copenhague. Dans ce cadre, elle a reçu une série de tâches qui s'inscrivent dans la préparation de la session de l'année prochaine. Un échange de vues a eu lieu sur les politiques nationales visant à promouvoir le développement social.

La Commission sur le développement social a examiné la question des services sociaux de base pour tous. A ce sujet, M. Fernandez a fait état de conclusions, basées sur des idées novatrices de financement de ces services, qui permettraient de les fournir à ceux qui en sont privés. Il a été reconnu qu'il est nécessaire de renforcer les efforts pour fournir des services sociaux de base, surtout en période de crise. De plus, il a été conclu qu'il faut approfondir les formules de coopération avec le secteur privé et la société civile. La Commission a en outre procédé à l'examen des rapports du Secrétaire général sur l'état d'avancement des engagements de Copenhague. Elle a eu un premier échange de vues sur ces documents. Dans ce cadre, le caractère stratégique des interventions en matière d'éducation a été souligné. M. Fernandez a également énoncé au titre des questions abordées celle du lancement de l'initiative 20/20, l'approfondissement du dialogue social et de la consolidation des institutions. La Commission n'a pas débouché sur un document final négocié mais le débat a permis d'examiner et d'actualiser les rapports du Secrétaire général.

M. Fernandez a rapporté les conclusions suivantes: il faut mobiliser tous les groupes dans le processus de préparation de la session extraordinaire. Par le biais d'un dialogue, il faut débattre de la façon de mettre en oeuvre les engagements de Copenhague. Il faut centrer ce dialogue sur certains domaines spécifiques. L'intervenant a noté que les progrès concrets accomplis sont très modestes. Il a estimé que la récente crise financière met en évidence l'importance de donner vraiment suite au Programme adopté à Copenhague. Dans ce contexte, il a souligné la responsabilité historique du Comité préparatoire.

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Questions d'organisation

Participation des organisations non gouvernementales

M. ESMAEIL AFSHARI (Iran) a émis de fortes réserves à l'égard de l'accréditation de "Kazem Rajavi International Association for the Defence of Human Rights", organisation non gouvernementale qui a porté des accusations sur des prétendues activités terroristes par son pays.

M. GAUTAM MUKHOPADHAYA (Inde) a pour sa part estimé qu'il n'est pas approprié d'admettre la participation de l'organisation "Foundation for research on international environment, development and security (FRIENDS)".

MME MARINE DE CARNE DE TRECESSON (France) a demandé de préciser les modalités concernant l'examen de cette question, soulignant l'importance de ne pas s'éloigner des critères déjà établis.

M. MUNAWAR BHATTI (Pakistan) a fait remarquer que la liste des ONG dont le Comité préparatoire est saisi, figure au document A/AC.253/10.

M. ROSS HYNES (Canada) a estimé que les observations formulées par l'Iran sont très graves. Il a donc suggéré que le Comité préparatoire se prononce ultérieurement sur cette question. Il en est de même pour l'organisation que l'Inde souhaite exclure de la liste.

M. JOHN LANGMORE, Directeur de la Division des politiques sociales et du développement social au Département des affaires économiques et sociales, a rappelé qu'en 1996, l'ECOSOC avait décidé d'accréditer certaines organisations à participer aux travaux de grandes conférences. A ce jour, 67 organisations non gouvernementales ont été accréditées.

M. ANWARUL CHOWDHURY (Bangladesh) a fait sienne la proposition du Président du Comité préparatoire.

M. MAQUIEIRA, Président du Comité préparatoire, a indiqué que le Comité préparatoire entend suspendre la décision sur les ONG qui ont fait l'objet de contestations.

Etats d'avancement des préparatifs de la session extraordinaire

M. LANGMORE, Directeur de la Division des politiques sociales et du développement social au Département des affaires économiques et sociales, a présenté la note du Secrétariat sur l'état d'avancement des préparatifs de la session extraordinaire (A/AC.253/6). Il a rappelé les demandes structurées de rapports envoyées aux gouvernements en octobre 1998, les réponses des gouvernements étant demandées pour juin 1999, afin de faire le point de l'état d'avancement et d'établir un rapport qui pourrait être soumis au Comité préparatoire lors de sa deuxième session. Seulement dix gouvernements ont à ce jour donné les coordonnées des organes chargés de la question. M. Langmore a rappelé l'importance de ces rapports qui doivent être envoyés à temps pour que le travail du Secrétariat soit possible. Ils constituent une élément primordial de la préparation de la session extraordinaire.

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