En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/6990

POUR KOFI ANNAN, LE PARTENARIAT FRUCTUEUX ENTRE L'ONU ET ISR'L COMMENCE A PEINE A MONTRER COMBIEN IL PEUT FAIRE POUR ISR'L, LE MOYEN-ORIENT ET LE MONDE

12 mai 1999


Communiqué de Presse
SG/SM/6990


POUR KOFI ANNAN, LE PARTENARIAT FRUCTUEUX ENTRE L'ONU ET ISRAEL COMMENCE A PEINE A MONTRER COMBIEN IL PEUT FAIRE POUR ISRAEL, LE MOYEN-ORIENT ET LE MONDE

19990512 A l'occasion du dîner organisé au Siège, pour célébrer le cinquantième anniversaire de l'admission d'Israël aux Nations Unies, le Secrétaire général a prononcé l'allocution suivante :

C'est un honneur et un plaisir pour moi de me joindre à vous ce soir pour cette célébration. Au peuple d'Israël et au peuple Juif du monde entier pour lequel il s'agit aussi d'un anniversaire à retenir, je dis : "félicitations" de la part de vos amis de la communauté internationale.

Chaque Etat Membre des Nations Unies a une histoire à raconter, une chronique émouvante vêcue sur le chemin vers l'indépendance et la naissance de l'Etat. L'histoire d'Israël est particulièrement poignante. Son désir ardent de se créer était ancien, sa douleur profonde et son succès est devenu une inspiration pour tous les peuples.

Le désir du peuple Juif de trouver un abri sûr dans la famille des nations est profondément ancré en lui. David Ben Gourion a parlé un jour de la "poussière humaine" qui a été rassemblée de tous les coins de la planète et s'est transformée en un Etat souverain pour occuper une "place honorable dans la famille des nations".

Aucun Secrétaire général des Nations Unies ne peut oublier que l'Organisation des Nations Unies est née de la lutte contre le fascisme et l'intolérance. Notre Charte a été élaborée alors que le monde apprenait l'horreur totale de l'Holocauste. Quand Israël s'est joint aux Nations Unies, il y a aujourd'hui 50 ans, ce fut un grand moment rappelant en même temps que la dignité, les droits de l'homme et la paix constituent les fondements de la mission des Nations Unies.

Depuis lors, l'histoire d'Israël et l'histoire des Nations Unies sont étroitement liées, comme en témoignent les nombreuses résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité. A certaines occasions et cela me fait souffrir de le dire, les décisions des Nations Unies ont suscité une colère intense tant à l'intérieur qu'à l'extérieur d'Israël. Même vous, M. Eban, avez écrit à un certain moment "le monde semblait appartenir à nos ennemis."

Ce sont là des signes bien connus de la relation entre les Nations Unies et Israël. Mais aux Nations Unies, il existe un autre Israël peu connu du public et même de nombreux représentants.

C'est cet Israël qui protège l'environnement du monde en offrant à d'autres son expertise en matière d'énergie solaire et d'écologie du désert. Cet Israël qui lutte contre le trafic des drogues en formant des agents des forces de l'ordre; cet Israël qui oeuvre en faveur de la démocratie en participant aux opérations d'observation des élections; cet Israël qui fournit une aide d'urgence aux populations dans le besoin, par exemple, au moment où nous parlons, notamment au Kosovo.

Cet Israël pourrait faire beaucoup plus pour les Nations Unies s'il n'y avait pas un obstacle majeur : son statut de seul Etat Membre ne faisant pas partie d'un groupe régional, ce qui est la base de la participation dans de nombreux organes et activités des Nations Unies.

L'année dernière en Israël, j'ai dit que cette anomalie devait être corrigée et j'espère qu'elle le sera bientôt. Quoi qu'il en soit, je continuerai à encourager toutes les personnes concernées à trouver une solution.

Dans moins d'une semaine, les Israéliens se rendront aux urnes. Quel qu'en soit le résultat, la tâche urgente prioritaire est le processus courageux de prise de décisions en faveur de la paix, une paix assortie de la justice pour tous afin que les aspirations d'un côté ne se réalisent pas au détriment des droits de l'autre côté.

Le processus de paix s'est trop longtemps fait attendre. La peur a trop longtemps empoisonné les relations. Des offenses quotidiennes ont miné les familles et la société dans son ensemble.

Nous ne pouvons plus nous contenter de remettre à plus tard le travail le plus ardu et passer aux générations futures nos aspirations de paix irréalisées. La génération d'aujourd'hui doit connaître la paix et être capable de léguer à ses fils et à ses filles, non pas le rêve de paix mais la paix elle-même.

Il y a de cela deux semaines, j'ai visité la Nouvelle Synagogue de Berlin qui avait été endommagée lors de la nuit de Cristal, détruite par les bombes pendant la guerre et reconstruite récemment après avoir été laissée en l'état pendant des décennies. En observant, arpentant les travaux de restauration, j'ai pu entendre les voix d'enfants jouant dans l'école juive voisine. Alors que j'écoutais ces bruits, mes pensées se sont tournées vers le miracle de la renaissance et du renouveau.

- 3 - SG/SM/6990 12 mai 1999

L'admission d'Israël aux Nations Unies en a été un exemple probant. Aujourd'hui les Nations Unies se renouvellent pour relever les défis du nouveau siècle.

Nous sommes restés ensemble pendant 50 ans mais à bien des égards, ce partenariat fructueux commence à peine à montrer combien il peut faire : pour les Israéliens, pour le Moyen-Orient pour le bien commun du monde.

Alors que nous allons de l'avant, j'attends avec impatience de travailler encore plus étroitement avec vous tous. Merci, félicitations pour cet événement marquant et l'chaim.

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