En cours au Siège de l'ONU

PI/1133

LE SECRETAIRE GENERAL ADJOINT AUX COMMUNICATIONS ET A L'INFORMATION DONNE DES PRECISIONS SUPPLEMENTAIRES SUR LES ACTIVITES DE SON DEPARTEMENT

10 mai 1999


Communiqué de Presse
PI/1133


LE SECRETAIRE GENERAL ADJOINT AUX COMMUNICATIONS ET A L'INFORMATION DONNE DES PRECISIONS SUPPLEMENTAIRES SUR LES ACTIVITES DE SON DEPARTEMENT

19990510 Le Comité de l'information a tenu, cet après-midi, une séance officielle pour permettre au Secrétaire général adjoint aux communications et à l'information, M. Kensaku Hogen, de répondre aux questions soulevées par les délégations lors du débat général qui s'est tenu du 3 au 6 mai. M. Hogen a notamment apporté des précisions sur l'enrichissement et la mise à jour des sites Web des Nations Unies. Il a annoncé, à cet égard, que grâce à son partenariat avec l'Organisation internationale de la Francophonie, le Département de l'information organisera un séminaire sur le thème "L'Internet, instrument du développement" au mois de juin à Abidjan en Côte d'Ivoire. L'objectif du séminaire, a expliqué M. Hogen, est d'apprendre aux participants à développer leur site Web et à passer à d'autres leur connaissance des ressources des sites Web des Nations Unies et des autres pages francophones du Web. Quelque 20 spécialistes des communications institutionnelles participeront au séminaire, représentant des ministères de l'information, de l'éducation et du développement des pays francophones d'Afrique de l'Ouest. Le programme de 10 jours comprendra une présentation de documents et d'informations disponibles en français sur les sites Web des Nations Unies ainsi que sur le site de l'Organisation internationale de la Francophonie. Le programme prévoit également des cours de formation à l'utilisation d'Internet.

Le Secrétaire général adjoint aux communications et à l'information a en outre abordé les questions de la structure organisationnelle de l'ONU en ce qui concerne ses activités d'information; du transfert des technologies de l'information vers les pays en développement; de la place des médias traditionnels; des relations du Département avec l'Association des journalistes accrédités aux Nations Unies (UNCA); de l'intégration des centres d'information aux bureaux extérieurs du PNUD; de la participation du Département de l'information à la promotion des questions économiques et sociales et au suivi de la catastrophe de Tchernobyl; et des services offerts par la Bibliothèque Dag Hammarskjöld.

Le Comité de l'information se réunit, depuis le 7 mai, en Groupe de travail à composition non limitée pour établir les recommandations qu'il soumettra à l'Assemblée générale lors de sa cinquante-quatrième session. Ces recommandations découlent des rapports du Secrétaire général dont le Comité a été saisi et les plus attendues d'entre elles concernent la réorientation des activités d'information des Nations Unies, l'évolution des sites Web des Nations Unies et l'instauration de la parité linguistique, et la question de la création d'une radio internationale des Nations Unies.

Le Comité de l'information devrait achever ses travaux le 14 mai au plus tard.

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Déclaration

M. KENSAKU HOGEN, Secrétaire général adjoint à la communication et à l'information, s'est félicité de la qualité des débats qui se sont déroulés la semaine passée. Ayant écouté avec le plus grand intérêt les discours qui ont été prononcés, il s'est penché sur un certain nombre de questions qui ont été soulevées par les délégations. Revenant sur les critiques relatives à la communication tardive des rapports à l'ordre du jour du Comité, M. Hogen a déclaré que des efforts avaient été accomplis pour remédier à la situation. Il a présenté ses excuses pour ces inconvénients et assuré qu'une telle situation ne se reproduirait plus à l'avenir.

Il s'est ensuite félicité du soutien apporté par de nombreuses délégations aux mesures de réorientation adoptées par le Département de l'information afin de donner un sens à l'appel du Secrétaire général en faveur de la création d'une "culture de communication" et d'un rôle central de l'information dans les activités de l'Organisation. M. Hogen a donné des informations supplémentaires en ce qui concerne les activités du Groupe de la communication au sein du Cabinet du Secrétaire général et du Groupe de planification de la stratégie de la communication qui, lui, se trouve au sein du Département de l'information et qui est dirigé par le Secrétaire général adjoint. Il a précisé que toutes les questions relatives à la stratégie de communication, priorités et actions dans ce domaine, font l'objet de décisions prises au sein de ce Groupe. Ces discussions ont considérablement renforcé la cohérence et la coordination des activités d'information de l'Organisation. Ce Groupe est composé de 13 directeurs et chefs de service qui couvrent toutes les activités de l'Organisation. M. Hogen a précisé que ce Groupe se réunit de façon hebdomadaire, voire plus fréquemment si nécessaire.

A propos de la nécessité de promouvoir l'accès des pays en développement aux technologies de l'information. M. Hogen a indiqué avoir écouté avec beaucoup d'attention les commentaires et préoccupations, assurant que les activités de réorientation en la matière se feraient en tenant pleinement compte des vues qui se sont exprimées. Dans le même contexte, le Secrétaire général adjoint s'est dit en accord avec les délégations qui ont insisté sur le rôle toujours important des médias traditionnels et sur la nécessité d'introduire les progrès technologiques dans ce secteur afin d'améliorer leur qualité et leur portée. Il a réitéré qu'il partage l'idée selon laquelle la radio, la télévision et l'écrit restent des vecteurs privilégiés de la diffusion des informations des Nations Unies. Dans ce contexte, il a indiqué que des innovations importantes ont été apportées à la radio des Nations Unies. Il a précisé que des recherches sont actuellement en cours dans le domaine technologique afin d'améliorer encore qualité et portée de la radiodiffusion.

S'agissant du développement d'une capacité des Nations Unies en matière de radiodiffusion internationale, M. Hogen a affirmé que le Département de l'information soutient pleinement un tel projet et a souligné que les questions d'ordre financier seront déterminantes pour sa mise en oeuvre.

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Rappelant que l'Assemblée générale a déclaré que le développement de cette capacité ne pourrait se faire que sur la base de ressources extrabudgétaires. Il a précisé que 7 mois après que le Secrétaire général a demandé aux Etats Membres de contribuer financièrement au développement de cette capacité, aucune offre n'a été faite. M. Hogen a indiqué qu'un questionnaire sur la question serait distribué à tous les Etats Membres. Il a rappelé que le projet pilote est, en lui même, complexe et coûteux et a souligné qu'il aura un impact important sur la structure et la programmation actuelles du Service radio des Nations Unies. Il a déclaré qu'il ne serait pas bon de lancer un tel projet avant que des propositions concrètes soient faites par les Etats Membres et permettent de mobiliser au moins les 8 millions de dollars nécessaires au fonctionnement du projet pour ses deux premières années. M. Hogen a souhaité que les Etats indiquent clairement le niveau de leur engagement, dans le questionnaire qui leur sera envoyé. Il s'est félicité de la volonté du Gouvernement égyptien de coopérer avec la Département de l'information pour assurer le succès du projet pilote.

Le Secrétaire général adjoint a ensuite assuré que les activités du service de radiodiffusion en direction de l'Afrique sont, non pas restreintes, mais au contraire, accrues. Il a rappelé que le continent africain demeure le premier usager du Service de radiodiffusion des Nations Unies. Venant aux questions des délégations relatives aux innovations en matière de télévision, M. Hogen a affirmé que le projet de télévision numérique suit son cours et sera achevé en 2006. Il a précisé qu'une attention particulière serait accordée au niveau d'acceptation mondiale des nouveaux standards avant que les changements ne soient effectivement réalisés. Répondant ensuite aux demandes formulées par certaines délégations à l'égard de l'expansion des Programmes de formation des diffuseurs et journalistes des pays en développement, M. Hogen a déclaré qu'il se féliciterait de l'allocation de ressources extrabudgétaires supplémentaires en vue d'accroître le nombre de cours.

En ce qui concerne l'amélioration des locaux des membres de l'Association des correspondants des Nations Unies (UNCA), le Secrétaire général adjoint a précisé qu'un dialogue est en cours avec l'association. Il a insisté sur le fait que les progrès en matière de conditions de travail des représentants de l'UNCA ne pourront être accomplis que dans la limite des ressources budgétaires et de l'espace disponible. Il a ajouté que le Département a travaillé en étroite collaboration avec le Service de sécurité des Nations Unies pour faciliter l'accès des correspondants au Siège.

M. Hogen a ensuite dit avoir pris bonne note des commentaires de la quasi-totalité des délégations sur les sites Web de l'Organisation et le soutien exprimé par certaines d'entre elles sur la nécessité de concilier la mise en oeuvre de la parité linguistique avec les impératifs d'ordre financier. Il a déclaré que les suggestions visant à rendre les pages Web plus attractives seraient prises en considération. Il a annoncé qu'avec le soutien de l'Organisation internationale de la Francophonie, le Département de l'information organisera un séminaire sur le thème "L'Internet, instrument du développement" qui se tiendra au mois de juin à Abidjan, Côte d'Ivoire.

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En ce qui concerne la demande de certaines délégations de placer sur le site Web des Nations Unies les résolutions et autres documents officiels de l'ONU, M. Hogen a rappelé que tous les documents officiels sont déjà disponibles dans toutes les langues officielles et gratuitement, par le biais du système du disque optique. M. Hogen a en outre indiqué que leur présence sur le site Web des Nations Unies aurait un impact négatif sur les bénéfices que rapporte ce service générateur de revenus. M. Hogen a également répondu sur la nécessité de prévenir les inconvénients liés au bogue de l'an 2000 en soulignant que le Département de la gestion assume la principale responsabilité en la matière. Il a néanmoins ajouté que ce Département travaille en étroite collaboration avec le Département de l'information pour s'assurer que tous les systèmes correspondent aux normes exigées. S'agissant de l'implication du Département de l'information, voulue par certaines délégations, dans les questions sociales et économiques, M. Hogen a indiqué que le Département fait tout son possible pour s'assurer que ces questions continuent d'avoir la priorité dans son travail. Le Département produit une variété de produits d'information parmi lesquels la publication "Development Update" joue un rôle important. Le Département a déjà commencé à travailler à la promotion d'une série de conférences internationales et de sessions extraordinaires de l'Assemblée générale, en collaboration avec les gouvernements et la société civile. Au niveau national, les centres d'information des Nations Unies ont entrepris de nombreuses activités de coopération avec les bureaux gouvernementaux.

Pour ce qui est de la promotion d'une prise de conscience mondiale sur la catastrophe de Tchernobyl, M. Hogen a assuré les délégations concernées que le Département continuera de travailler avec les ONG à la promotion d'une meilleure publicité de cette question importante. Evoquant la question de l'intégration des centres d'information aux bureaux extérieurs du PNUD, M. Hogen a rappelé son attachement aux principes énoncés par les délégations au cours du débat général. Il a réitéré le fait que toutes les intégrations se font au cas par cas en prenant en compte des points de vue des pays hôtes. Il a également dit que tous les centres d'information sont suivis de près et font l'objet d'une évaluation continue. Il a ajouté qu'il serait heureux de mener les consultations formelles que le Comité de l'information souhaiterait tenir avec les gouvernements hôtes pour autant qu'un calendrier raisonnable soit établi. Il a souligné qu'en ce moment, le Département de l'information travaille avec le PNUD pour examiner les problèmes identifiés dans les intégrations. A propos de la nécessité, soulignée par certaines délégations, d'augmenter le nombre des livres et des journaux de la Bibliothèque Dag Hammarskjöld, en particulier les publications des pays en développement, M. Hogen a indiqué qu'au cours de cet exercice biennal, la Bibliothèque a redéployé près de 25% de ses ressources des publications imprimées aux services "on line" plus facilement accessibles. La Bibliothèque reconnaît toutefois que les publications imprimées sont encore nécessaires.

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La Bibliothèque, a poursuivi M. Hogen, dépense plus de 500 000 dollars par exercice biennal pour des abonnements aux journaux et aux magazines. Depuis 1999, elle a augmenté ses commandes en livres. M. Hogen a ajouté que la Bibliothèque a été en mesure de fournir un des meilleurs accès aux journaux et magazines des pays en développement par le biais de ProQuest et de NewsEdge. La Bibliothèque est en outre abonnée à World News Connection qui donne un accès complet aux textes anglais d'articles de journaux et de magazines de la presse des pays en développement. Pour ce qui est des livres, M. Hogen a indiqué que 12% des titres commandés, cette année, proviennent des pays en développement. Répondant à une autre question sur le sujet, M. Hogen a déclaré que le personnel des missions a la priorité quant aux inscriptions aux cours de formation qu'offre la Bibliothèque sur la recherche de documents et d'informations et sur Internet.

A la suite de cette intervention, le représentant de l'Egypte a demandé une version écrite de la déclaration du Secrétaire général adjoint aux communications et à l'information pour, a-t-il dit, que le Comité de l'information puisse s'y référer dans ses délibérations.

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