En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/6980

TRANSCRIPTION DE LA CONFERENCE DE PRESSE TENUE PAR LE SECRETAIRE GENERAL DE L'ONU, M. KOFI ANNAN, AU SIEGE DES NATIONS UNIES A NEW YORK, LE 5 MAI 1999

6 mai 1999


Communiqué de Presse
SG/SM/6980


TRANSCRIPTION DE LA CONFERENCE DE PRESSE TENUE PAR LE SECRETAIRE GENERAL DE L'ONU, M. KOFI ANNAN, AU SIEGE DES NATIONS UNIES A NEW YORK, LE 5 MAI 1999

19990506

- 2 - SG/SM/6980 6 mai 1999

Le Secrétaire général (parle en anglais) : Mesdames, Messieurs, bonsoir. Je constate que nous sommes très nombreux cet après-midi.

Il s'agit d'un moment historique, et je suis heureux de vous dire que nous venons de signer les trois accords sur le Timor oriental entre la République d'Indonésie et la République du Portugal. Il existe un accord de base et deux accords additionnels : un sur les arrangements en matière de sécurité pour la mise en oeuvre pacifique de la consultation populaire et l'autre sur les modalités de cette consultation.

Comme ils l'ont fait au cours des négociations, mes chers amis Ali Alatas et Jaime Gama ont fait preuve d'un esprit exemplaire de coopération et de direction. Je leur suis très reconnaissant comme devrait l'être, à mon avis, toute la communauté internationale, notamment le peuple du Timor oriental lui-même.

Nous passons, maintenant, immédiatement à la phase suivante. Le personnel des Nations Unies est sur le point de rejoindre la région pour commencer la préparation de la consultation populaire. Nous sommes tous déterminés à faire en sorte qu'elle soit libre, juste et complète. Pour la réalisation de cet engagement, les Nations Unies doivent pouvoir travailler librement et dans une atmosphère de sécurité. La sécurité au Timor oriental relève de la responsabilité du Gouvernement indonésien. Je me félicite des assurances données par le Président Habibie que son gouvernement assumera effectivement sa responsabilité dans le maintien de l'ordre public et la protection de tous les civils.

Je suis vivement préoccupé par la récente augmentation des violences au Timor oriental. J'exhorte tous les éléments et tendances politiques au Timor oriental à s'abstenir de tout recours à la force et à coopérer avec l'ONU dans la réalisation de ses tâches vitales. J'insiste sur le fait que le succès du processus que nous venons de lancer dépend de la capacité de l'ONU à réaliser sa mission dans une atmosphère de calme et de sécurité. J'espère – et je suis convaincu – que l'ONU pourra compter sur la pleine coopération de toutes les parties concernées.

Je voudrais à nouveau remercier les deux Ministres des affaires étrangères, et à travers eux, leurs gouvernements, pour le rôle remarquable et constructif qu'ils ont joué dans l'aboutissement de cette négociation longue et prolongée. J'espère vivement que les signatures d'aujourd'hui ouvriront une page nouvelle et plus pacifique dans l'histoire de ce territoire troublé.

M. Alatas (parle en anglais) : Monsieur le Secrétaire général, je voudrais simplement me faire l'écho de vos paroles et souligner l'importance de l'événement d'aujourd'hui. Maintenant que nous avons signé les trois accords sur le Timor oriental, je pense que nous pouvons avancer dans le règlement d'une question de longue date – une question qui a provoqué tant de chagrin et de souffrances au peuple du Timor oriental, mais qui, nous l'espérons, d'ici le 8 août, trouvera une solution – d'une façon ou d'une autre – où nous offrirons alors au peuple du Timor oriental un choix : disposer d'un statut spécial au sein de la République d'Indonésie, avec une large autonomie, ou ne pas accepter cette proposition, auquel cas nous prendrions les mesures constitutionnelles nécessaires pour prendre chacun sa voie de façon honorable et pacifique.

- 3 - SG/SM/6980 6 mai 1999

Donc, d'une façon ou d'une autre, nous espérons que ce problème sera réglé d'ici là. Cet accord ouvre la voie en vue de cette solution. Nous attendons avec intérêt de pouvoir travailler étroitement avec l'ONU à la mise en oeuvre de ces accords. Comme vous l'avez bien dit, Monsieur le Secrétaire général, une première équipe est déjà sur place et sera bientôt suivie du reste de l'équipe, qui s'occupera des actions nécessaires à la préparation du processus de consultation.

Une fois de plus, Monsieur le Secrétaire général, je souhaite vous exprimer la reconnaissance et la profonde admiration de mon Gouvernement, ainsi qu'à l'admirable équipe de collaborateurs qui vous ont appuyé tout au long de ces négociations. Je crois qu'il est tout à fait approprié pour moi de dire que, sans votre intervention et sans votre aide, nous n'aurions pas atteint la phase actuelle de nos négociations. Monsieur le Secrétaire général, je vous remercie donc une nouvelle fois de tous vos efforts.

M. Gama (Portugal) (parle en anglais) : Je vous remercie, Monsieur le Secrétaire général, et je remercie l'Ambassadeur Jamsheed Marker et ses collaborateurs dont le travail nous a permis de mener à terme de longues négociations qui ont commencé en 1983. J'ai eu à l'époque l'occasion d'engager des négociations sur cette question particulière en compagnie du Secrétaire général de l'époque, M. Pérez de Cuéllar, et de l'ancien Ministre des affaires étrangères de l'Indonésie, M. Mochtar.

Nous arrivons maintenant à une conclusion, et ces accords sont très importants car ils expriment des principes solides. Premièrement, la question du Timor oriental ne peut être réglée que par le biais d'un vote libre des Timorais. Deuxièmement, ce scrutin sera organisé par l'ONU. Troisièmement, les Nations Unies seront désormais présentes au Timor oriental par le biais d'une mission appropriée.

J'aimerais souligner ceci en rappelant ce qu'un dirigeant timorais, le symbole du peuple timorais, M. Xanana Gusmao, a dit à propos de cette journée. Il a dit que cela signifie que la voie est ouverte pour un mécanisme international qui mettra fin à une situation illégitime, qui a duré 23 années et demie, dans le territoire du Timor oriental.

Il s'agit d'un jalon, d'un événement historique. Je m'adresserai tout particulièrement à mon collègue indonésien en disant que nous nous sommes tous maintenant engagés à donner force de loi à cet accord et à appliquer la lettre et l'esprit de ce que nous avons convenu.

Je remercie également la communauté internationale de l'appui qu'elle apporte à cette mission des Nations Unies, en participant et en contribuant à ce mécanisme de consultations. Au nom du Gouvernement portugais, je remets au Secrétaire général, en guise de première contribution à ce mécanisme de consultations, un chèque de 10 millions de dollars.

- 4 - SG/SM/6980 6 mai 1999

Le Ministre des affaires étrangères remet un chèque au Secrétaire général.

Le Secrétaire général (parle en portugais) : Je vous remercie beaucoup.

(Il poursuit en anglais)

Venez, Jamsheed. Je crois que vous connaissez tous le principal négociateur Jamsheed. Il a fait un travail remarquable.

Question (parle en anglais) : Monsieur le Secrétaire général, Mesdames et Messieurs, au nom de l'Association des correspondants des Nations Unies, nous vous souhaitons la bienvenue à cette cérémonie. Monsieur le Secrétaire général, pourquoi, à votre avis, la question a-t-elle été réglée de façon aussi pacifique?

Le Secrétaire général (parle en anglais) : Ecoutez, comme vous pouvez le constater, nous sommes tous souriants aujourd'hui. Nous sommes tous très heureux d'avoir permis à ce processus d'aboutir, comme vous le dites, de façon très pacifique. Mais nous entamons aujourd'hui une phase cruciale et importante, et j'espère que cette deuxième phase pourra également se faire de façon constructive, sans trop de violence et que le peuple du Timor oriental pourra s'exprimer librement, ouvertement et de manière juste lors de ce scrutin.

Question (parle en anglais) : Ma question s'adresse à M. Alatas. Nous n'avons pas pu prendre connaissance de l'intégralité du texte de cet accord, mais d'après ce que vous avez dit, vous allez vous efforcer de désarmer toutes les parties. Pouvez-vous garantir que votre Gouvernement est disposé à faire plus que des «efforts» – qu'il va complètement et totalement désarmer à temps toutes les factions civiles, de quelque côté qu'elles soient? J'aimerais avoir la réaction du Ministre Gama ainsi que l'opinion du Secrétaire général à ce sujet.

M. Alatas (Indonésie) (parle en anglais) : Nous avons convenu de prendre les mesures nécessaires pour parvenir au désarmement, en dehors de ce que nous avons déjà réalisé, c'est-à-dire, faire taire les armes et parvenir à la cessation des hostilités. Cela a déjà été fait.

La réalisation du désarmement exigera cependant quelques mesures, quelques efforts ou tentatives supplémentaires, et c'est précisément l'esprit et la lettre de cet accord. En d'autres termes, nous sommes d'avis qu'il nous faut poursuivre nos efforts pour parvenir au désarmement, mais nous sommes suffisamment réalistes pour savoir que plusieurs mesures doivent encore être prises, que quelques efforts sont encore nécessaires pour parvenir au désarmement. Et tels sont certainement le désir et la détermination de mon Gouvernement.

Mais, comme je vous l'ai dit ce matin, dehors, avant d'entrer dans la salle, le désarmement exige la coopération de tous les groupes. Il ne s'agit pas simplement du désarmement du groupe favorable à l'intégration, mais également du désarmement du groupe favorable à l'indépendance, y compris le Falintil, et cela va exiger quelques efforts.

- 5 - SG/SM/6980 6 mai 1999

M. Gama (Portugal) (parle en anglais) : C'est un point essentiel de cet accord, des principes convenus, et maintenant il importe que les Nations Unies accomplissent leur mission, qui consiste à garantir le respect du climat de sécurité et les libertés dans le territoire. Car un scrutin libre ne saurait avoir lieu dans un climat de pression, d'intimidation, de crainte, de peur ou d'assassinats.

Nous allons strictement respecter ce que nous avons signé. Les Nations Unies aussi. Et nous espérons que toutes les situations néfastes qui existaient jusqu'à présent n'existeront plus, afin d'assurer la crédibilité de l'objectif des Nations Unies.

Question (parle en anglais) : Monsieur le Secrétaire général, que prévoit le mémorandum, que vous remettrez aux Indonésiens et aux Portugais, au sujet des exigences des Nations Unies pour un scrutin libre et juste, le désarmement des milices, la liberté d'organiser des rassemblements et de tenir des réunions, etc.?

Le Secrétaire général (parle en anglais) : Le mémorandum essaye en fait d'indiquer ce qui doit être fait pour qu'il y ait un climat propice à l'organisation du scrutin dans la sécurité et dans la paix. Il énonce également certaines suggestions et exigences pour nous permettre de travailler. Rien de plus, rien de moins.

Question (parle en anglais) : Quelles sont les modalités précises?

Le Secrétaire général (parle en anglais) : La liste est très longue, et je ne voudrais pas être exhaustif.

Question (parle en anglais) : Deux sénateurs américains viennent d'introduire un projet de loi à Washington pour visant à mettre fin à l'aide militaire à l'Indonésie car ce pays parraine les groupes qui sèment la mort actuellement au Timor oriental. La question que je vais poser s'adresse à chacun d'entre vous, en commençant par le Secrétaire général. Premièrement, comment pouvez-vous dire que l'Indonésie sera responsable de la sécurité alors qu'elle a perpétré la violence au Timor oriental pendant 23 ans et qu'elle a tué près de 200 000 Timorais? Et deuxièmement, qu'est-ce qui sera fait pour maintenir les militaires indonésiens loin des Timorais lors du scrutin? Et combien y aura-t-il d'agents des Nations Unies pour protéger les Timorais contre les militaires indonésiens?

Le Secrétaire général (parle en anglais) : J'aimerais être tout à fait clair. Nous participons à ce genre d'opération et à des opérations de maintien de la paix depuis très longtemps. Aujourd'hui même, nous connaissons ce genre de situation au Kosovo. Dans chacune de ces situations, dans chacune des opérations auxquelles nous participons, qu'il s'agisse d'élections en Namibie ou ailleurs, nous traitons avec les autorités. Nous traitons avec ceux qui maîtrisent la situation. Nous traitons avec ceux qui sont responsables des territoires. Si nous ne traitons pas avec les autorités indonésiennes et si nous ne leur demandons pas d'assumer leur responsabilité en matière d'ordre public, à qui voulez-vous qu'on le demande? Est-ce que les Nations Unies peuvent envoyer une force pour le faire à ce stade, sans l'accord des autorités indonésiennes? Il nous faut être réalistes.

- 6 - SG/SM/6980 6 mai 1999

Question : [inaudible]

M. Marker (parle en anglais) : Nous sommes en train d'y travailler. Nous avons réalisé un certain nombre d'exercices. Il faut trouver le personnel à temps. C'est un problème logistique d'une très grande ampleur et nous y travaillons d'arrache-pied, dans l'espoir que nous réussirons et que nous finirons par avoir une sorte de manuel pour de telles situations. Mais en ce moment, il m'est impossible de vous donner des chiffres.

Question (parle en anglais) : J'aimerais revenir en arrière et essayer de clarifier certaines de ces questions relatives au désarmement. Dites-vous que l'Indonésie sera seule responsable du désarmement? Ou est-ce que les Nations Unies auront un rôle à jouer? Une fois que vous aurez rassemblé ces armes, qu'est-ce que vous allez en faire? Allez-vous les stocker ou pouvez- vous les détruire? Il est étrange que cela ne serait que la responsabilité du Gouvernement indonésien. Est-ce que les Nations Unies ont aussi un rôle à y jouer?

M. Marker (parle en anglais) : Les Nations Unies vont aider les autorités dans cet exercice et collaborer avec elles. Nous nous attendons à avoir suffisamment de personnel formé pour le faire. En ce moment, nous n'avons pas de plan pour rassembler ces armes et les stocker ou quoi que ce soit. Ce qui nous préoccupe plus, c'est le maintien de l'ordre public. Si les armes ne sont pas utilisées, comme je crois le comprendre, elles ne sont pas vraiment aussi menaçantes qu'elles ne le seraient autrement. L'essentiel, comme l'ont dit le Secrétaire général et les deux ministres, c'est de créer une situation de calme et nous préférerions y travailler au moyen de la persuasion, de pourparlers, de rencontres, et par le biais de la commission. Je suis convaincu que le peuple du Timor oriental en a assez de ce conflit. Je suis convaincu que, sous l'autorité du Secrétaire général, une présence des Nations Unies aura un effet d'apaisement et garantira surtout l'impartialité, ce qui contribuera beaucoup à éliminer tout soupçon, et peut-être même à atténuer les tensions.

Le Secrétaire général (parle en anglais) : Je pense qu'il nous faut souligner que le maintien de l'ordre public incombe au Gouvernement indonésien. J'en ai également discuté avec le Président Habibie et le Gouvernement a promis qu'il ferait tout son possible pour assurer l'ordre public. La présence des Nations Unies va surveiller, elle aidera, mais nous n'en serons pas responsables.

Deuxièmement, il faut comprendre que lorsque vous parlez de désarmement, vous en parlez comme s'il s'agit d'un processus facile. Non, c'est un des exercices les plus ardus à réaliser dans n'importe quelle situation. On devrait donc parler de ces questions avec réalisme pour voir ce qui peut être fait. Nous allons insister pour qu'il y ait un climat de sécurité et le Gouvernement a indiqué qu'il travaillerait avec nous dans ce sens.

Question (parle en anglais) : Avez-vous reçu des engagements ou des indications de la part de pays qui seraient disposés à participer à la force et, dans l'affirmative, est-ce que ces pays vont également disposer d'armes légères juste au cas où la violence se poursuivrait?

- 7 - SG/SM/6980 6 mai 1999

Le Secrétaire général (parle en anglais) : Certains gouvernements nous ont indiqué qu'ils souhaitaient y participer et qu'ils voudraient envoyer des observateurs électoraux et, à un moment donné, il nous faudra également des contrôleurs de police. Les contrôleurs de police des Nations Unies normalement ne portent pas d'armes. Je ne pense pas que vous ayez parlé de les autoriser à porter l'arme. Nous appliquerons les normes des Nations Unies.

Question (parle en anglais) : Pour en revenir à l'Indonésie qui sera responsable de l'ordre public, n'est-ce pas contraire aux décisions des Nations Unies concernant l'occupation du Timor oriental? Je peux comprendre qu'il s'agisse d'un acte de réalisme, mais n'est-ce pas plutôt un acte de foi plutôt qu'un acte de réalisme?

Le Secrétaire général (parle en anglais) : Que suggérez-vous que l'on fasse? Moi, je suis prêt à entendre vos suggestions. Comment suggérez-vous que nous réglions la question que vous avez soulevée si nous ne l'abordons pas de la manière que nous avons suggérée? Je suis ouvert à toute suggestion, allez-y.

Question (parle en anglais) : On pourrait commencer par libérer Xanana.

Le Secrétaire général (parle en anglais) : C'est une question dont nous avons parlé et je pense qu'elle sera bientôt réglée et j'espère très bientôt.

Question (parle en anglais) : Puisque le Gouvernement d'Habibie ne sera peut-être plus au pouvoir l'année prochaine, qu'arrivera-t-il si l'Assemblée nouvellement élue n'accepte pas la reformulation de M. Habibie [inaudible]. Deuxièmement, au Timor oriental, il y a 13 districts. Que se passera-t-il si certains districts sont majoritairement pour l'intégration et d'autres contre? Cela ne va-t-il pas poser de problème et mener à la guerre?

M. Gama (parle en anglais) : Pour répondre à la première question, vous savez que les accords internationaux ne lient pas les Gouvernements mais les Etats. Tout gouvernement futur en Indonésie doit respecter cet accord car les accords lient les Etats et non pas les gouvernements. Deuxièmement, le scrutin sera réalisé de façon universelle; cela veut dire que les résultats du scrutin ne vont pas nécessairement montrer les résultats du scrutin pour chaque district, mais de façon générale. Vous ne pourrez donc pas avoir cet effet déstabilisateur dont vous parlez.

Question (parle en anglais) : On a mentionné quelques pays qui seraient prêts à fournir des contrôleurs ou un certain appui : les Etats-Unis, les Philippines, le Royaume-Uni, l'Australie et le Japon. Se sont-ils engagés ou bien ont-ils simplement indiqué qu'ils seraient disposés à fournir une assistance ou des contrôleurs de police à cette opération?

M. Marker (parle en anglais) : Nous avons jusqu'à présent reçu un chèque de 10 millions de dollars. C'est déjà un bon début. L'Australie s'est également engagée et a apporté une contribution. Nous avons également reçu des promesses de contribution d'autres pays.

Question (parle en anglais) : [inaudible]

- 8 - SG/SM/6980 6 mai 1999

M. Marker (parle en anglais) : Nous y travaillons car ils ont leur propre procédure, mais avec l'autorisation du Secrétaire général, j'espère me rendre à Washington pour leur parler et leur demander de verser des contributions au lieu de parler et de prendre des mesures concretes, ce que j'obtiendrai, j'en suis sûr. Connaissant leur point de vue, je sais que nous pourrons rassembler des fonds, car, pour parler sérieusement maintenant, on s'est beaucoup préoccupé du Timor oriental. Tout le monde est d'accord sur ce point; tout le monde est d'accord pour dire que les Nations Unies doivent entreprendre cet exercice. Je n'anticipe donc pas – une des choses que nous devrons faire, c'est faire nos propres évaluations, car on ne peut solliciter les donateurs sans être plus précis quant aux coûts exacts, et nous y travaillons.

M. Alatas (parle en anglais) : Je voulais seulement vous expliquer ce qu'il en était en ce qui concerne les pays mentionnés. Il s'agissait en effet de suggestions que notre Président a faites au Secrétaire général pour qu'il envisage de leur demander d'apporter leur concours dans cette action. Mais, bien entendu, il va sans dire que cela ne doit d'aucune manière mettre le Secrétaire général dans une position qui l'empêcherait d'avoir une liberté de manoeuvre. C'est au Secrétaire général qu'il revient de décider à quel pays il voudrait demander de coopérer ou d'apporter son assistance dans le cadre de cette opération. L'Indonésie serait d'accord mais il ne s'agit là que de quelques suggestions.

Si je comprends bien, c'était la dernière question. Je voudrais donc terminer par quelques mots que j'adresserai personnellement à mon vieil ami l'Ambassadeur Jamsheed Marker pour le remercier tout particulièrement de ce qu'il a fait. Sans sa patience et ses grands talents de négociateur, mais surtout sans sa compréhension à l'égard des deux parties et de leurs arguments, nous n'aurions pas pu progresser comme nous l'avons fait. Je tiens en outre à remercier tout particulièrement l'Ambassadeur Jamsheed Marker.

M. Gama (parle en anglais) : Je réitère mes remerciements à l'adresse de l'équipe de l'ONU – je reconnais dans la salle MM. Samuel et Vendrell. L'Ambassadeur Marker s'est révélé être un excellent négociateur en chef qui a su créer les conditions nécessaires pour aboutir à cette percée diplomatique. Je remercie également le Secrétaire général de l'impulsion qu'il a donnée lui-même personnellement, en respectant le principe concernant le dossier du Timor oriental. Sans sa détermination et son aval pour faire en sorte que l'ONU se voit confier une mission précise dans le monde aujourd'hui, nous n'aurions pas été en mesure de conclure l'accord que nous venons de signer.

* *** *

À l’intention des organes d’information. Document non officiel.