GA/PKO/160

LES DELEGATIONS PRECONISENT PLUS DE TRANSPARENCE DANS LES PROCEDURES D'ACHATS ET DE RECRUTEMENT DU DEPARTEMENT DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX

25 mars 1999


Communiqué de Presse
GA/PKO/160


LES DELEGATIONS PRECONISENT PLUS DE TRANSPARENCE DANS LES PROCEDURES D'ACHATS ET DE RECRUTEMENT DU DEPARTEMENT DES OPERATIONS DE MAINTIEN DE LA PAIX

19990325 Le Comité des opérations de maintien de la paix a poursuivi, cet après- midi, son débat général sur tous les aspects relatifs aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies.

Il a entendu les déclarations des délégations suivantes: Australie, Kirghizistan, Indonésie, Mexique, Croatie, Brésil, République de Corée et Namibie. L'Observateur de la Suisse a également pris la parole.

Abordant la question des procédures d'achat du Département des opérations de maintien de la paix, la plupart des intervenants ont insisté sur la nécessité d'une plus grande transparence et ont demandé que les contrats d'achats soient en priorité accordés aux sociétés des pays fournisseurs de contingents et de ceux qui se sont acquittés de leurs obligations financières, sans exclure les pays en développement. Par ailleurs, concernant le remplacement du personnel prêté à titre gracieux au Département, les délégations ont mis l'accent sur la nécessité de mettre en place de mécanismes de transition efficaces ayant pour objectif de garantir une meilleure transparence dans les procédures de recrutement et une représentation géographique équitable.

Le Comité reprendra son débat général demain matin, vendredi 26 mars, à 10 heures.

Débat général

Mme PENNY WENSLEY (Australie) a noté que, pour certains critiques des Nations Unies, le déclin du nombre des opérations de maintien de la paix démontre le déclin à l'échelle plus large de la capacité de l'Organisation à s'acquitter de ses responsabilités en vertu de la Charte dans le domaine du maintien de la paix. Pour sa part, Mme Wensley considère qu'un tel constat est prématuré et simpliste et ne tient pas compte de la complexité croissante des conflits d'aujourd'hui et des défis nouveaux à relever par l'Organisation à la fois sur le plan stratégique et sur le plan opérationnel. Rappelant les propos du Secrétaire général selon lesquels l'expérience de l'ONU dans le maintien de la paix est faite d'improvisation et d'évolution, Mme Penny a ajouté qu'il fallait poursuivre ainsi à l'avenir et que l'improvisation et l'évolution pouvaient se faire à plusieurs niveaux.

En ce qui concerne le rôle du Comité des opérations de maintien de la paix, l'Australie regrette que le Comité n'ait pas été aussi efficace que possible et se déclare disposée à proposer des moyens de la revitaliser, notamment en développant une culture d'auto-évaluation plus rigoureuse, évaluant en particulier si les recommandations ont été appliquées. Abordant la question de la réforme du Département des opérations de maintien de la paix, Mme Penny a déclaré que, tout en étant en faveur de la réforme, cette dernière ne doit pas se faire au détriment des capacités pratiques du Département. Elle a évoqué dans ce contexte la question du personnel du Département et en particulier du remplacement efficace du personnel fournis à titre gracieux. Par ailleurs, Mme Penny a déclaré que le Comité devait continuer à veiller à la mise en application des mesures permettant d'améliorer la capacité de réponse rapide de l'ONU. Elle a toutefois ajouté que l'existence d'une capacité de déploiement rapide ne constitue pas une solution universelle en soi. Mme Penny est également d'avis que le renforcement du soutien opérationnel est essentiel au succès des missions de maintien de la paix, en particulier pour ce qui est de la sécurité du personnel de maintien de la paix. L'Australie soutient le rôle joué par la police civile pendant la période de transition du maintien de la paix à la l'instauration de la paix après conflit. En effet, la stabilité et la sécurité ne peuvent être maintenues que si l'on accorde la priorité à la construction d'un environnement post-conflit pacifique.

Mme Penny considère qu'il est essentiel que les missions de maintien de la paix aient un mandat précis et réaliste avec des objectifs clairs, et qu'il est également important que ces missions soient capable de s'adapter aux circonstances changeantes sur le terrain. Par ailleurs, compte tenu de la complexité croissante des conflits et du nombre décroissant du personnel de maintien de la paix, il est essentiel que ce personnel soit formé et puisse s'acquitter de ses tâches multidimensionnelles. Mme Penny a également évoqué la situation financière difficile du Département du fait du non paiement par certains Etats Membres de leurs obligations financières. L'Australie est totalement en faveur des initiatives du secrétariat visant à renforcer la

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coopération avec les organisations régionales à travers un partenariat pratique, en particulier en matière de diplomatie préventive et d'un système d'alerte rapide

Mme ESHMAMBETOVA (Kirghizistan) a fait remarquer que les opérations de maintien ont montré au cours des cinquante années de leur existence qu'elles constituent un instrument vital pour assurer le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Elle a regretté toutefois que des mandats peu clairs et précis n'ont pas toujours permis de répondre avec efficacité à certaines crises. Il incombe en premier lieu au Conseil de sécurité de jouer un rôle crucial dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Les conflits actuels ont parfois des scénarios imprévus et face à ces situations, les Nations Unies n'ont pas toujours un rôle actif. C'est pourquoi, il est indispensable que les organisations régionales ou sous- régionales soient en mesure de gérer ces conflits régionaux. Elles doivent cependant bénéficier de l'appui financier et logistique de la communauté internationale pour leur permettre de s'acquitter efficacement de leur mandat dans ce domaine. La représentante a souhaité que le personnel de maintien de la paix soit formé. A cet égard, elle a souligné la nécessité de mettre en oeuvre dans un délai raisonnable la réforme structurelle proposée par le Secrétaire général.

Préoccupée par la sécurité du personnel des opérations de maintien de la paix sur le terrain, la délégation du Kirghizistan a souligné la nécessité de renforcer les mesures en vigueur. Elle a indiqué que son gouvernement est en voie de devenir Partie à la Convention sur la sécurité du personnel des Nations Unies et personnel associé.

M. PETER MAURER, Observateur de la Suisse, a rappelé qu'au cours de l'année dernière, l'objectif des autorités suisses de contribuer activement aux efforts en matière de la paix des Nations Unies est resté inchangé. Cette contribution prend la forme d'un appui financier et logistique. Elle consiste aussi en la mise à disposition de personnel non armé dans plusieurs opérations de maintien de la paix. La Suisse a également contribué au Fonds d'affectation spéciale pour l'action préventive et au Fonds destiné à financer les activités du Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants dans les conflits armés. Elle a aussi mis en place le Centre international de déminage humanitaire à Genève. La priorité que représente pour la Suisse l'engagement en faveur des efforts de paix pour le Kosovo, avec la mise à disposition d'un contingent de 47 observateurs pour la Mission de vérification de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a réduit les possibilités de mise à disposition de personnel qualifié pour d'autres missions.

La délégation suisse estime que, dans une certaine mesure, la réduction du personnel suisse est un reflet de la réduction du nombre des opérations de maintien de la paix réalisés par l'ONU. Elle estime qu'avec la fin d'opérations ambitieuses comme l'ATNUSO, la FORDEPRENU et la MONUA, l'image du

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maintien de la paix des Nations Unies perd de son éclat. La question se pose de savoir si l'Organisation n'est pas entrée dans une nouvelle phase de repli dans le domaine du maintien de la paix. En Suisse, une nouvelle campagne est engagée en vue de convaincre les citoyens de décider l'adhésion de leur pays à l'Organisation des Nations Unies. Elle donne lieu à des débats et provoque des questions sur le rôle et les capacités de l'ONU. La Suisse, en tant que contributeur important dans le domaine humanitaire, est en faveur de la poursuite des réflexions et des mesures engagées autour de la notion de "sécurité humaine" et souhaite une meilleure prise en compte, dans le respect des procédures et mandats respectifs, des interactions entre l'action humanitaire et le maintien de la paix. Une approche intégrée de l'action en faveur de la paix et de son rétablissement sur une base durable est indispensable. M. Maurer a indiqué que son pays appuie les efforts de lutte contre les mines anti-personnel, par des contributions notamment dans le domaine de la mise en oeuvre du droit international humanitaire, dans le domaine du déminage et des armes légères, ainsi qu'en encourageant des réflexions sur la mise en oeuvre possible de sanctions ciblées.

M. HAZAIRIN POHAN (Indonésie) a rappelé que son pays a toujours appuyé le rôle des opérations de maintien de la paix des Nations Unies et fourni des contingents à ces opérations depuis 1956. Son pays continue d'appuyer sans réserve les travaux du Comité spécial pour les opérations de maintien de la paix. L'année dernière, le Comité spécial s'est félicité des initiatives prises par le Secrétaire général à habiliter ses Représentants spéciaux à déléguer certaines responsabilités aux coordonnateurs résidents afin de réaliser les objectifs des Nations Unies sur le terrain. De l'avis de sa délégation, le Comité spécial devrait axer ses délibérations sur les questions liées aux opérations de maintien de la paix, en maintenant sa crédibilité et sa pertinence ainsi qu'en contribuant à la réalisation de l'unité et de la continuité des efforts des Nations Unies dans le domaine. Dans la mesure où la pauvreté et l'ignorance constituent les causes les plus communes de conflits, il faudrait s'y attaquer en vue de parvenir à une paix et une sécurité durables. Le représentant s'est déclaré convaincu que des mesures efficaces visant à encourager la paix et la sécurité internationales seraient réalisées avec succès par le biais d'une coopération étroite entre l'Assemblée générale, le Conseil de sécurité et le Conseil économique et social. L'Indonésie estime que les principes fondamentaux qui régissent les opérations de maintien de la paix - notamment ceux qui ont été réaffirmés hier par la Jordanie, au nom du Mouvement des pays non alignés - doivent guider les opérations de maintien de la paix gérées par les organisations régionales au nom, ou avec la coopération des Nations Unies.

M. MACEDO (Mexique) a déclaré que l'expérience a montré qu'une opération de maintien de la paix ne connaître le succès que si certains principes fondamentaux sont respectés tel que le consentement des parties. En effet, on ne peut pas exporter la paix, a déclaré M.Macedo. Il considère que le rôle de l'ONU en matière de maintien de la paix consiste essentiellement à créer les conditions nécessaires pour pousser les parties au conflit au dialogue et à la

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consultation. Le Mexique est préoccupé par le recours fréquent aux coalitions d'intérêt car cette pratique voudrait dire que l'Organisation abdique de ses responsabilités et les confie à ces coalitions qui peuvent alors agir sans avoir au préalable l'autorisation du Conseil de sécurité. M. Macedo a rappelé dans ce contexte la situation actuelle au Kosovo.

La délégation mexicaine considère que, au lieu de s'occuper exclusivement au symptômes des conflits, les Nations Unies devraient s'attaquer à leurs causes profondes, ce qui passe inévitablement par des programmes visant à éliminer la pauvreté. Le Mexique reconnait que les organisations régionales peuvent être d'un apport précieux en matière de maintien de la paix. Toutefois la responsabilité première revient aux Nations Unies et toute coopération avec ces organisations régionales doit s'inscrire dans le cadre du Chapitre VIII de la Charte. La complexité croissante des opérations de maintien de la paix se traduit par le fait que la nouvelle génération des opérations de maintien de la paix assume des tâches civiles de plus en plus importantes. Compte tenu de ce constat, le Mexique est d'avis qu'il revient à l'Assemblée générale de prendre les décisions relatives aux aspects civils des opérations de maintien de la paix et non pas au Conseil de sécurité.

M. JELENA GRCIC POLIC (Croatie) a déclaré que, après avoir accueilli cinq opérations de maintien de la paix distinctes au cours de sept dernières années, la Croatie commence lentement à comprendre différemment les questions relatives au maintien de la paix et espère pouvoir mettre son expérience à la disposition d'autres pays qui sont en train de faire face à des difficultés. La Croatie s'apprête en particulier à participer aux arrangements des forces et moyens en attente des Nations Unies. A cet égard, elle soutient pleinement les efforts du Secrétariat et du Département en vue d'encourager le rôle des femmes dans le maintien de la paix. Par ailleurs, elle estime que le recrutement du personnel de maintien de la paix doit se faire sur une base géographique la plus large possible.

Constatant que les opérations de maintien de la paix deviennent de plus en plus complexes, M.Polic a notamment insisté sur le fait que ces opérations ne peuvent plus se limiter au maintien d'un statu quo, mais doivent s'attaquer aux causes profondes des conflits et s'étendre aux activités de reconstruction post-conflit, voire même être préventives. Il a ajouté que les mandat de ces missions doivent être clairs et réalistes et qu'il faut débloquer les ressources financières nécessaires à leur réalisation.

Guidée par sa propre expérience, la Croatie considère que les organisations et les arrangements régionaux sont souvent plus à même de prédire et de réagir face à certaines crises potentielles dans leur domaine de responsabilité. Par conséquent , la délégation croates est en faveur des mesures visant à renforcer la coopération entre les Nations Unies et les organisations régionales dans le cadre du chapitre VIII de la Charte. En même temps, la nature et l'importance du rôle à jouer par ces organisations

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régionales doit dépendre de la gravité des la crise. D'autre part, la Croatie est en faveur des réunions d'information entre les pays fournisseurs de contingents et la Conseil de sécurité, à la fois pour augmenter la transparence des travaux du Conseil, et parceque cela permet de prendre des décisions plus avisées. Ces consultations devraient également associer les pays qui accueillent des opérations de maintien de la paix ce qui pourrait avoir un impact profond sur l'harmonisation et l'amélioration de la coopération entre le personnel de maintien de la paix des Nations Unies et le pays d'accueil, et, partant contribuer au succès de l'opération. FIN

M. CORDIERO (Brésil) a déclaré que les Nations Unies ont établi une expérience impressionnante en matière d'opérations de maintien de la paix pour faire face aux conflits. Elles sont passées des opérations de maintien de la paix classiques, dotées d'un mandat limité à l'observation d'une trêve ou d'un cessez-le-feu entre les deux parties, à des opérations complexes qui combinent les activités humanitaires, la protection des droits de l'homme et les mesures de rétablissement de la paix après les conflits. Ces nouvelles opérations de maintien de la paix représentent un effort de la communauté internationale pour apaiser les tensions et surmonter les obstacles. Cette approche multidisciplinaire est appropriée. Toutefois, il faudrait faire preuve de prudence en distinguant le maintien de la paix de l'assistance humanitaire et de l'instauration de la paix après les conflits.

La délégation brésilienne reconnaît le rôle important des organisations régionales. Il faudrait néanmoins garder à l'esprit que les Nations Unies jouent un rôle primordial dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Cette primauté devrait être reflétée dans le domaine des activités de maintien de la paix. Des progrès considérables ont été accomplis récemment dans la préparation et la gestion du personnel de maintien de la paix. Des institutions comme les centres internationaux de formation, le développement de la notion des arrangements relatifs aux forces et moyens en attente et déploiement rapide et les initiatives africaines concernant le personnel de maintien de la paix constituent des facteurs qui contribuent à cette fin de manière importante. Le Brésil est, depuis 1948, fermement engagé en faveur des opérations de maintien de la paix. La politique brésilienne de défense nationale, adoptée en 1996, a souligné la perception que les opérations de maintien de la paix constituent des instruments essentiels au maintien de la paix et de la sécurité internationales. Convaincu de cet engagement en faveur des Nations Unies, le Brésil a continué à fournir du personnel militaire et des officiers de police dans cinq opérations de maintien de la paix au cours de l'année dernière. Le Brésil maintient une présence en Angola, au cours du processus de liquidation de la Mission d'observation des Nations Unies en Angola (MONUA), avec une unité médicale qui arrivera à Luanda le 26 mars prochain. Concernant le remplacement du personnel prêté à titre gracieux, M. Cordiero a insisté sur la nécessité de tenir compte de la représentation géographique équitable, en accordant une attention particulière aux pays d'Amérique latine et des Caraïbes.

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M. SUH DAE-WON (République de Corée) a déclaré que sa délégation partage la frustration de la communauté internationale à la suite de la décision, en février dernier, du Conseil de sécurité de mettre fin aux mandats de deux opérations de maintien de la paix. Il a ajouté que cette décision pourraient avoir un impact négatif sur la activités de maintien de la paix futures. D'autre part, la délégation coréenne est inquiète face à la nouvelle tendance de reléguer les Nations Unies au second plan dans la gestion de certains conflits et estime que le temps est venu pour réévaluer le rôle des Nations Unies en matière de maintien de la paix, en particulier dans le contexte de la revitalisation du Département des opérations de maintien de la paix.

En ce qui concerne l'élimination progressive du personnel fournis à titre gracieux au Département, la délégation coréenne insiste sur la nécessité de mettre en place des mécanismes de transition efficaces avec pour objectif de minimiser les discontinuités et de faciliter le bon fonctionnement du Département. D'autre part, la délégation coréenne réaffirme la nécessité de renforcer la sécurité du personnel de maintien de la paix sur le terrain et considère que la protection de ce personnel doit être partie intégrante de la planification de ces opérations et qu'il faut renforcer ses capacités de légitime défense. Pour ce qui est de la capacité de réponse rapide des Nations Unies, la délégation coréenne affirme que le système des arrangements des forces et moyens en attente doit être développé en tant qu'instrument principal pour promouvoir une telle capacité et encourage la participation la plus large possible à ce système de la part des Etats Membres de l'Organisation.

La délégation coréenne est d'avis qu'il est important que le Comité spécial des opérations de maintien de la paix se penche sur la question de la sécurité du personnel humanitaire dans les zones de conflit. A cet effet, elle recommande que le Comité prennent en compte les recommandations du Secrétaire général sur ce point présentées dans son rapport au Conseil de sécurité de septembre 1998.

M. GERHARD THERON (Namibie) a souscrit à la position exprimée par le Mouvement des pays non-alignés. Sa délégation estime que pour garantir le succès d'une opération de maintien de la paix, il faudrait observer strictement les principes de l'égalité souveraine et de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. En outre, le consentement des parties au conflit est indispensable pour la création de toute opération de maintien de la paix. Les opérations antérieures ont montré que le respect de ces conditions est nécessaire à leur succès. Il est également essentiel de définir clairement les mandats des différentes composantes des opérations de maintien de la paix. Concernant le recrutement du personnel du Département des opérations de maintien de la paix remplaçant le personnel prêté à titre gracieux, M. Theron a souhaité obtenir des informations détaillées sur la représentation géographique équitable. Pour ce qui est des procédures d'achats, il a souligné que la Division des achats devrait également offrir des contrats aux sociétés de pays en développement. La délégation namibienne,

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tout en reconnaissant les ressources réduites de la Division des achats, souligne la nécessité de présenter des rapports sur chaque transaction commerciale, y compris les services rendus, leurs coûts et les fournisseurs. Il faudrait donner la priorité aux pays qui règlement pleinement et dans les délais impartis leur contribution aux opérations de maintien de la paix, ainsi qu'aux fournisseurs de contingents. La Namibie appuie le renforcement de la coopération entre les Nations Unies et les organisations régionales. A cet égard, M. Theron a souhaité un véritable partenariat et une coopération renforcée entre les Nations Unies et l'Organisation de l'unité africaine (OUA) dans la prévention et le règlement des conflits ainsi que l'instauration de la paix.

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