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SG/SM/6938

LE SECRETAIRE GENERAL, DANS UNE DECLARATION SUR L'ACTION MILITAIRE DE L'OTAN CONTRE LA YOUGOSLAVIE, RECONNAIT QUE LE RECOURS A LA FORCE PEUT PARFOIS ETRE LEGITIME DANS LA POURSUITE DE LA PAIX, MAIS INSISTE SUR LE FAIT QUE LE CONSEIL DE SECURITE DEVRA

24 mars 1999


Communiqué de Presse
SG/SM/6938


LE SECRETAIRE GENERAL, DANS UNE DECLARATION SUR L'ACTION MILITAIRE DE L'OTAN CONTRE LA YOUGOSLAVIE, RECONNAIT QUE LE RECOURS A LA FORCE PEUT PARFOIS ETRE LEGITIME DANS LA POURSUITE DE LA PAIX, MAIS INSISTE SUR LE FAIT QUE LE CONSEIL DE SECURITE DEVRAIT Y ETRE ASSOCIE

19990324

On trouvera ci-après la déclaration faite à la presse aujourd'hui par le Secrétaire général des Nations Unies, M. Kofi Annan, sur l'action militaire de l'OTAN contre la Yougoslavie :

C'est à un moment grave pour la communauté internationale que je m'adresse à vous. Tout au long de l'année dernière j'ai, à de multiples reprises, appelé les autorités yougoslaves et les Kosovars albanais à rechercher la paix plutôt que la guerre, et le compromis plutôt que l'affrontement. Je regrette profondément, qu'en dépit de tous les efforts déployés par la communauté internationale, les autorités yougoslaves aient continué de refuser tout règlement politique, ce qui aurait mis un terme au bain de sang au Kosovo et aurait permis de garantir une paix équitable pour l'ensemble de la population sur place. Il est en vérité tragique que la diplomatie ait échoué, mais il arrive un moment où le recours à la force peut être légitime dans la poursuite de la paix.

En matière de contribution au maintien de la paix et de la sécurité internationales, le Chapitre VIII de la Charte des Nations Unies confère un rôle important aux organisations régionales. Toutefois, en ma qualité de Secrétaire général j'ai à plusieurs reprises souligné, et pas seulement en relation avec la situation au Kosovo, qu'aux termes de la Charte, c'est au Conseil de sécurité que revient la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales; ce qui a d'ailleurs été explicitement reconnu par le Traité de l'Atlantique nord. C'est pourquoi le Conseil de sécurité devrait être associé à toute décision de recourir à la force.

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