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SG/SM/6926

MESSAGE DU SECRETAIRE GENERAL A L'OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DE L'EAU

22 mars 1999


Communiqué de Presse
SG/SM/6926
OBV/88


MESSAGE DU SECRETAIRE GENERAL A L'OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DE L'EAU

19990322

Pouvoir accéder à des sources d'eau douce sûres et suffisantes est indispensable à la survie, au bien-être et au développement socioéconomique de l'humanité tout entière. Nous continuons pourtant à nous comporter comme si l'eau douce était inépuisable, alors que ce n'est pas le cas. L'eau douce est précieuse car on ne peut vivre sans elle. Elle est irremplaçable car rien ne peut s'y substituer. Et elle est fragile car elle dépend pour beaucoup des activités humaines en termes de qualité et de quantité. C'est nous en effet qui déterminons la quantité d'eau douce utilisée dans une région donnée et ses modes d'utilisation.

L'exploitation des terres par l'homme est la cause principale aussi bien des pénuries d'eau que de la pollution de l'eau. L'agriculture, l'urbanisation et l'industrialisation sont les plus dommageables à cet égard et c'est sur ces domaines qu'il nous faut centrer notre gestion de l'eau douce. L'eau est, au sens propre comme au sens figuré, une ressource fluide : les activités menées en un endroit d'un bassin versant peuvent avoir de profondes incidences sur la quantité d'eau disponible en d'autres endroits de ce bassin. Il faut que nous apprenions que "tout le monde vit en aval".

Gérer les ressources en eau est encore plus difficile quand elles sont internationales car il n'est pas toujours aisé pour les pays concernés de se mettre d'accord sur le partage d'un bassin versant sur lequel ils ont tous des droits. Tous ont cependant intérêt à éviter un conflit et à préserver une ressource qui leur est indispensable. L'équité et la durabilité doivent donc être leurs préoccupations premières.

Les pressions exercées sur les ressources mondiales d'eau douce ne feront que croître à l'avenir, en particulier dans les pays en développement, où la pénurie d'eau n'est généralement que l'un des multiples problèmes socioéconomiques qui se posent.

Actuellement, nous avons trop tendance à considérer l'eau comme une ressource illimitée. Ceux d'entre nous qui avons encore la chance de pouvoir capter l'eau au robinet ou à la pompe sans avoir à la mesurer doivent apprendre la véritable valeur de cette ressource précieuse entre toutes. Sinon, la pénurie nous contraindra à faire avec elle ce que nous faisons avec tant d'autres ressources naturelles, la tarifer comme une marchandise. * *** *

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