LES ONG SOUHAITENT PARTICIPER PLUS LARGEMENT A L'EVALUATION DU PROGRAMME D'ACTION DE BEIJING PREVUE EN L'AN 2000
Communiqué de Presse
FEM/1070
LES ONG SOUHAITENT PARTICIPER PLUS LARGEMENT A L'EVALUATION DU PROGRAMME D'ACTION DE BEIJING PREVUE EN L'AN 2000
19990318 Le Comité préparatoire de la session extraordinaire de l'Assemblée générale prévue en l'an 2000 et intitulée "les femmes en l'an 2000 : égalité entre les sexes, développement et paix pour XXIe siècle", a tenu cet après-midi une brève réunion au cours de laquelle elle a entendu des représentants d'organisations non gouvernementales. Ceux-ci ont appelé au renforcement de la participation des organisations non gouvernementales au processus d'évaluation des Stratégies prospectives de Nairobi et du Programme d'action ainsi qu'aux sessions de la Commission de la condition de la femme. Ils ont également attiré l'attention des gouvernements sur la nécessité de tenir particulièrement compte, lors de cet examen, des questions de la violence à l'égard des femmes, de la prostitution, du racisme, du travail non salarié, de la situation des femmes autochtones et des handicapées.Les représentants des organisations non gouvernementales suivantes ont pris la parole : International Women Count Network, World Blind Union and Disabled People's International, Caucus des femmes autochtones, Caucus femmes de couleur et Caucus des ONG africaines.
Le Comité achèvera ces travaux ces travaux de cette deuxième session demain après-midi.
Déclarations
Mme PHOBE JONES-SCHELLENBERG, représentante d'International Women Count Network, a indiqué que tout travail des femmes, salarié ou non, doit être pris en compte dans les travaux relatifs à la condition de la femme. Ce travail peut être en effet très lourd, en particulier dans le pays du sud. Beijing plus cinq doit donc reconnaître l'importance de ce travail. A une époque où les programmes sociaux sont réduits, des millions de femmes sont forcées de porter les fardeaux du sexisme et de la discrimination. Les femmes sont très vulnérables à la violence notamment dans l'industrie du sexe. La représentante a regretté la faiblesse des ressources consacrées à l'amélioration des conditions sanitaires, alors que les dépenses militaires ne font qu'augmenter.
Mme NICKI NORDSTROM, World Blind Union and Disabled People's International, a estimé que dans la communauté des personnes handicapées, les textes qui ont été adoptés concernant les femmes frappées d'infirmités, ont fourni une référence permettant d'unir les forces existantes, d'établir des nouvelle priorités et de mobiliser les partenaires masculins. Nous devons déployer des efforts pour renforcer le rôle de la femme dans les organisations non gouvernementales pour qu'elle participe aux prises de décisions sur un pied d'égalité. Les organisations non gouvernementales, en effet, ont constitué les fers de lance de la promotion de la condition de la femme.
Mme ESTHER CAMAC, représentante de Caucus des femmes autochtones, au nom des femmes autochtones, a invité les gouvernements à se rappeler des dispositions du Programme d'action de Beijing. Elle a attiré l'attention sur une étude montrant que les femmes autochtones sont souvent dans l'indigence, qu'elles sont marginalisées et donc vulnérables. Or les peuples autochtones représentent environ 30 millions de personnes, dont la moitié sont des femmes. La représentante a invité à oeuvrer pour améliorer la situation de ces femmes notamment en matière d'accès à l'éducation, aux soins de santé, au processus décisionnel et pour enrayer la violence dont elles sont victimes. Elle a en outre exprimé sa préoccupation face aux répercussions de la mondialisation sur les femmes.
M. FLEURETTE OSBORNE, Caucus Femmes de couleur, a estimé qu'il fallait mettre au premier plan la question du racisme lors de l'évaluation des Stratégies prospectives de Nairobi et du Programme d'action. Le racisme doit être un des principaux thèmes intersectoriels en ce qu'il touche aussi bien les pays du nord que du sud. Les femmes les plus pauvres du monde sont les femmes de couleur tandis que l'un des domaines de préoccupation est le secteur informel qui concerne une majorité de femmes du sud comme du nord. Il faut que les gouvernements attachent une attention particulière aux besoins des groupes minoritaires et à leur représentation lors de l'évaluation du Programme d'action. Il faut inclure les représentants de ces groupes dans
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les délégations officielles lors de la session extraordinaire de l'Assemblée générale et des sessions de la Commission de la condition de la femme et préciser dans les rapports nationaux les ressources allouées en faveur de ces groupes. Les statistiques devraient refléter des variables comme la race ethnique et le milieu.
Mme FATOUMATA DIAKITE, représentante du Caucus des ONG africaines, a demandé un renforcement du partenariat au niveau national entre les gouvernements et les organisations non gouvernementales dans le cadre des préparatifs de Beijing plus cinq. Elle a également demandé aux Etats d'inclure des ONG dans les délégations officielles. La représentante a estimé que tous les programmes d'action pour la promotion de la femme africaine servent le bien-être des sociétés africaines. Elle a soutenu le processus d'évaluation de la mise en oeuvre du Programme d'action de Beijing, mais elle a souhaité qu'il n'y ait pas de renégociation de ce Programme.
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