LA CHINE OPPOSE SON VETO A LA PROROGATION DU MANDAT DE LA FORCE DE DEPLOIEMENT PREVENTIF EN EX-REPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACEDOINE
Communiqué de Presse
CS/1029
LA CHINE OPPOSE SON VETO A LA PROROGATION DU MANDAT DE LA FORCE DE DEPLOIEMENT PREVENTIF EN EX-REPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACEDOINE
19990225 La Fédération de Russie s'abstientEn raison du vote négatif de la Chine, le Conseil de sécurité n'a pas été en mesure d'adopter cet après-midi un projet de résolution par lequel il aurait décidé de proroger le mandat de la Force de déploiement préventif des Nations Unies (FORDEPRENU) dans l'ex-République yougoslave de Macédoine pour une nouvelle période de six mois jusqu'au 31 août 1999. Rejeté par 13 voix pour, une contre (Chine) et une abstention (Fédération de Russie), le projet demandait le maintien de la Force pour qu'elle continue à servir de moyen de dissuasion et de prévention des affrontements, à surveiller la situation dans les zones frontalières et à signaler tout fait nouveau susceptible de constituer une menace pour l'ex-République yougoslave de Macédoine, en s'employant notamment à surveiller les mouvements d'armes illicites. Dans son rapport sur la question, le Secrétaire général a mis en garde contre les répercussions que la poursuite de la violence au Kosovo pourrait avoir sur la sécurité de l'ex-République yougoslave de Macédoine qui compte une importante minorité de souche albanaise.
Le représentant de la Chine, expliquant son vote négatif, a évoqué la stabilisation de la situation en ex-République yougoslave de Macédoine et le fait que la paix et la sécurité dans ce pays n'ont pas été affectées négativement par les développements dans la région. L'objectif initial du Conseil de sécurité, lorsqu'il a créé la mission préventive, a été réalisé, a-t-il expliqué, citant à l'appui les rapports récents du Secrétaire général. Il n'est donc pas nécessaire de proroger plus avant le mandat de la FORDEPRENU, a-t-il dit, estimant que les maigres ressources de l'ONU devraient être utilisées là où on en a le plus besoin, comme en Afrique et dans d'autres régions qui continuent d'être touchées par des conflits.
Le représentant de l'Argentine a fait une déclaration. La Fédération de Russie, les Etats-Unis, la Slovénie, la Chine et le Canada, également membres du Conseil ont expliqué leur vote. Les représentants de l'ex-République yougoslave de Macédoine, de l'Allemagne (au nom de l'Union européenne et des pays associés) et de la Bulgarie sont intervenus. Le représentant de la Chine a fait des observations complémentaires en fin de séance.
(à suivre - 1a)
- 1a - CS/1029 25 février 1999
C'est la cinquième fois que la Chine exerce son droit de veto. Elle ne l'avait plus utilisé depuis le 10 janvier 1997 lorsqu'elle s'était opposée au renforcement militaire de la MINUGUA parce que le Gouvernement du Guatemala avait invité les autorités de Taïwan à participer à la cérémonie de signature de l'Accord de paix. Elle était revenue sur son refus deux semaines plus tard, après avoir reçu la promesse des autorités guatémaltèques qu'elles n'apporteraient plus leur soutien à la demande de Taïwan de devenir membre de l'ONU.
La FORDEPRENU a été déployée en mars 1995, lorsque le Conseil de sécurité a remplacé la Force de protection des Nations Unies (FORPRONU), en place depuis mars 1992 sur le territoire de l'ex-Yougoslavie, par trois opérations distinctes, en Bosnie-Herzégovine (MINUBH), en Croatie (ATNUSO, qui a pris fin en janvier 1998) et dans l'ex-République yougoslave de Macédoine.
Texte du projet de résolution (S/1999/201)
Le Conseil de sécurité,
Rappelant toutes ses résolutions précédentes concernant les conflits dans l'ex-Yougoslavie, en particulier sa résolution 795 (1992) du 11 décembre 1992, dans laquelle il a évoqué la possibilité que l'évolution de la situation ne compromette la confiance et la stabilité dans l'ex-République yougoslave de Macédoine ou ne fasse peser une menace sur son territoire, et ses résolutions 1142 (1997) du 4 décembre 1997 et 1186 (1998) du 21 juillet 1998,
Rappelant également sa résolution 1160 (1998) du 31 mars 1998, dans laquelle il a décidé que tous les Etats interdiraient la vente ou la fourniture à la République fédérale de Yougoslavie, y compris le Kosovo, d'armements et de matériel connexe de tous types et s'opposeraient à l'armement et à l'instruction d'éléments appelés à y mener des activités terroristes, et ses résolutions 1199 (1998) du 23 septembre 1998 et 1203 (1998) du 24 octobre 1998, dans lesquelles il s'est déclaré préoccupé par la situation au Kosovo (République fédérale de Yougoslavie),
Soulignant l'importance du rôle que continue de jouer la Force de déploiement préventif des Nations Unies (FORDEPRENU) en surveillant la situation dans les zones frontalières et en signalant au Secrétaire général tout fait nouveau susceptible de constituer une menace pour l'ex-République yougoslave de Macédoine, ainsi qu'en servant, par sa présence, de moyen de dissuasion et de prévention des affrontements, y compris grâce à la surveillance qu'elle exerce et aux rapports qu'elle présente sur les mouvements d'armes illicites dans la zone relevant de sa responsabilité,
Saluant le dévouement dont fait preuve le personnel de la FORDEPRENU en continuant de s'acquitter de sa mission, ainsi que sa contribution au maintien de la paix et de la stabilité dans l'ex-République yougoslave de Macédoine et dans la région,
Rappelant l'appel qu'il a lancé aux Gouvernements de l'ex-République yougoslave de Macédoine et de la République fédérale de Yougoslavie pour qu'ils appliquent intégralement leur accord du 8 avril 1996 (S/1996/291, annexe), en particulier en ce qui concerne la démarcation de leur frontière commune,
Prenant note de la lettre datée du 29 janvier 1999 que le Ministre des affaires étrangères de l'ex-République yougoslave de Macédoine a adressée au Secrétaire général au sujet de la prorogation du mandat de la FORDEPRENU (S/1999/108),
Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 12 février 1999 (S/1999/161),
( suivre)
- 3 - CS/1029 25 fvrier 1999
Réaffirmant son attachement à l'indépendance, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'ex-République yougoslave de Macédoine,
1. Décide de proroger le mandat de la FORDEPRENU pour une période de six mois, soit jusqu'au 31 août 1999, de façon qu'elle puisse con