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SOC/4482

LA COMMISSION TERMINE SON DEBAT SUR LA MISE EN ROUTE DE L'EXAMEN GLOBAL DE LA SUITE DONNEE AU SOMMET MONDIAL POUR LE DEVELOPPEMENT SOCIAL

18 février 1999


Communiqué de Presse
SOC/4482


LA COMMISSION TERMINE SON DEBAT SUR LA MISE EN ROUTE DE L'EXAMEN GLOBAL DE LA SUITE DONNEE AU SOMMET MONDIAL POUR LE DEVELOPPEMENT SOCIAL

19990218 Elle est saisie de deux projets de résolution sur l'Année internationale des personnes âgées et les politiques et programmes mobilisant les jeunes

La Commission du développement social a terminé ce matin son débat sur le thème prioritaire : "Mise en route de l'examen global de la suite donnée au Sommet mondial sur le développement social (Copenhague, 1995)". Ce faisant, elle a entendu les représentants du Pérou, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et de l'ONG, Fédération internationale des centres sociaux et communautaires.

La Commission a également été saisie de deux projets de résolution relatifs à l'Année internationale des personnes âgées (1999) et aux politiques et programmes mobilisant les jeunes. La Commission a, par ailleurs, invité le Directeur de la Division des politiques sociales et du développement, M. John Langmore, à présenter le projet de programme de travail de la Division pour l'exercice biennal 2000-2001 (voir notre communiqué de presse du 9 février). Celui-ci a ensuite répondu aux observations et aux questions des délégations.

La Commission a réélu cinq membres du Conseil d'administration de l'Institut de recherche des Nations Unies pour le développement social pour une période de deux ans allant jusqu'au 30 juin 2001. Il s'agit de MM. Harris Mutio Mule (Kenya), Valery Tishkov (Fédération de Russie), Björn Hettne (Suède), Jonathan More (Etats-Unis) et de Mme Frances Stewart (Royaume-Uni). La Commission a en outre nommé M. Jacques Roger Baudot (France) pour une période de quatre ans allant jusqu'au 30 juin 2003, en remplacement de Mme Herfskens (Pays-Bas). Ces nominations doivent être confirmées par le Conseil économique et social. Le Directeur de l'Institut, M. Thandika Mkandawire a fait une présentation orale du rapport du Conseil d'administration (voir notre communiqué de presse du 9 février). Le Président de la Commission, M. Aurelio Fernandez a indiqué que la Commission continuerait au cours de cette année d'explorer les moyens de renforcer sa collaboration avec l'Institut.

La Commission reprendra ses travaux demain vendredi 19 février à 10 heures.

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SUIVI DU SOMMET MONDIAL POUR LE DEVELOPPEMENT SOCIAL

Thème prioritaire : mise en route de l'examen global de la suite donnée au Sommet

Fin du débat général

Mme EIMI WATANABE, Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), s'est déclarée encouragée par les efforts déployés par certains pays pour lutter contre la pauvreté. Aujourd'hui 80% des programmes par pays du PNUD comportent des éléments de lutte contre la pauvreté et 60% des pays dans le monde ont élaboré des projets spécifiques de lutte contre la pauvreté. Pour la représentante, il s'agit à présent d'assurer le suivi de ces engagements. Elle a toutefois constaté qu'en dépit des progrès, certains échecs ont été enregistrés depuis 1995, année du Sommet de Copenhague. La représentante a exprimé une certaine préoccupation face aux conséquences de la crise financière qui compromet aujourd'hui l'avenir de millions de personnes. La mondialisation et la libération des échanges financiers se sont accompagnées de difficultés qui font que des millions de personnes sont les victimes impuissantes d'opérations visant des gains à court terme. De nouveaux défis sont nés qui réduisent encore la possibilité des familles de surmonter leur condition de pauvreté. Si la tendance actuelle n'est pas renversée, de nombreux pays en développement risquent de perdre à jamais leurs acquis économiques et sociaux. La représentante a mis l'accent sur l'importance des questions de l'éducation, de la santé, de la création d'emplois, de la gestion de la dette extérieure, du développement des zones rurales ou encore du renforcement des programmes sociaux. Le PNUD entend coopérer étroitement avec les institutions appropriées pour renforcer les programmes dans ces domaines. Les progrès dans la mise en oeuvre des recommandations du Sommet de Copenhague, a estimé la représentante, exigent un examen approfondi de l'ensemble des dix engagements du Programme d'action.

M. DAUL MATUTE (Pérou) a indiqué qu'en dépit des efforts nationaux, l'ensemble des indicateurs montrent une augmentation de la pauvreté dans le monde. Les centaines de milliers de personnes vivant dans la pauvreté et la diminution des taux de croissance confirment cette tendance qui s'accompagne d'une baisse de l'Aide publique au développement. Le représentant a affirmé que l'objectif de son gouvernement est de promouvoir l'égalité des chances de tous les péruviens. Le Pérou est convaincu de la nécessité de faire porter les efforts sur l'accès universel aux services sociaux de base; l'objectif étant d'éliminer la pauvreté de 50% d'ici à l'an 2000. Donnant le détail de la stratégie péruvienne pour lutter contre la pauvreté, le représentant a indiqué qu'elle prévoit aussi une participation accrue des organisations non gouvernementales.

Mme ADELAM RODRIGUEZ, représentante de l'organisation non gouvernementale "Fédération internationale des centres sociaux et communautaires", a indiqué que son organisation qui a participé à la troisième session du Forum mondial de la jeunesse du système des Nations Unies qui s'est

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tenue à Braga (Portugal) en août dernier, avait l'intention d'intégrer les propositions présentées à cette occasion dans ses activités. La Fédération estime qu'il faut prendre des mesures urgentes en faveur de la jeunesse en vue, de la faire participer à la mise en oeuvre du Plan d'action de Braga. Les propositions présentées à Braga, notamment en ce qui concerne la participation des jeunes et l'élimination de la pauvreté des jeunes, devraient être davantage prises en compte dans les politiques des gouvernements.

Examen des plans et programmes d'action pertinents des organismes des Nations Unies concernant la situation des groupes sociaux

Présentation de projets de résolution

Aux termes du projet de résolution sur l'Année internationale des personnes âgées, 1999 : vers une société pour tous les âges (E/CN.5/1999/L.5), présenté par la République dominicaine, en son nom et celui de la Croatie et de l'Espagne, la Commission du développement social prierait instamment les Etats de présenter à l'Assemblée générale, à sa cinquante-quatrième session, lors des quatre séances plénières consacrées au suivi de l'Année, leurs rapports nationaux sur les mesures prises pour célébrer l'Année, les politiques adoptées à l'égard du vieillissement et les pratiques propres à favoriser l'instauration d'une société pour tous les âges. Elle prierait le Secrétariat de l'ONU d'intégrer, dans la mesure du possible, ces expériences, ces politiques et ces pratiques dans une stratégie à long terme sur le vieillissement, pour que l'Assemblée générale l'examine à sa cinquante-sixième session, en 2001. La Commission inviterait les commissions régionales à participer à l'examen et à l'évaluation de l'application du Plan d'action international sur le vieillissement et à contribuer à l'élaboration d'une stratégie à long terme sur le vieillissement. Elle prierait instamment les Etats intéressés, les organismes et organes des Nations Unies, les organisations non gouvernementales, les centres de recherche et le secteur privé à continuer d'appuyer le Programme des Nations Unies sur le vieillissement en vue d'établir un programme de recherche à long terme orienté vers l'action et de faciliter les activités de promotion et de coordination pour 1999 et au-delà. La Commission prierait le Secrétaire général de solliciter les vues des Etats, des ONG et du secteur privé sur la mise à jour du Plan d'action international sur le vieillissement et sur l'opportunité et la possibilité de convoquer en l'an 2002 une réunion pour examiner les résultats de l'Assemblée mondiale sur le vieillissement, et notamment du rapport qui existe entre le vieillissement et le développement.

Aux termes du projet de résolution sur les politiques et programmes mobilisant les jeunes (E/CN.5/1999/L.6), présenté par le Portugal, que la Commission du développement social recommanderait au Conseil économique et social d'adopter pour recommandation à l'Assemblée générale, l'Assemblée inviterait tous les Etats, tous les organismes de l'ONU, les institutions spécialisées, les commissions régionales et les organisations intergouvernementales et non gouvernementales concernées, en particulier les organisations de jeunes, à ne ménager aucun effort pour mettre en oeuvre le

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Programme d'action mondial pour la jeunesse à l'horizon 2000 et au-delà et à chercher les moyens appropriés d'assurer le suivi de la Déclaration de Lisbonne adoptée par la Conférence mondiale des ministres de la jeunesse (Lisbonne, 8-12 août 1998), en tenant également compte des rapports des deuxième et troisième sessions du Forum mondial de la jeunesse du système des Nations Unies. L'Assemblée inviterait tous les programmes de l'ONU, fonds, institutions spécialisées et autres organes du système de l'ONU concernés ainsi que les autres organisations intergouvernementales et institutions financières régionales à prêter un plus large appui aux politiques et programmes nationaux en faveur de la jeunesse. Elle accueillerait avec satisfaction les propositions faites par le Secrétaire général de renforcer le groupe de la jeunesse du Secrétariat et demanderait que des mesures analogues soient prises pour renforcer les autres groupes et centres responsables des politiques en faveur des jeunes dans tout le système des Nations Unies et pour associer directement les jeunes à la planification, la mise en oeuvre et l'évaluation de ces activités.

L'Assemblée approuverait la recommandation de la Conférence mondiale des ministres de la jeunesse tendant à faire du 12 août la Journée internationale de la jeunesse et recommanderait d'organiser des activités d'information au public dans ce cadre. Elle inviterait les Etats à envisager d'accueillir la deuxième Conférence mondiale des ministres de la jeunesse et à prendre à cette fin les mesures nécessaires au sein des organismes des Nations Unies compétents. Enfin, l'Assemblée engagerait tous les Etats, tous les organismes des Nations Unies, les institutions spécialisées, les commissions régionales et les organisations intergouvernementales et non gouvernementales à échanger leurs connaissances et leurs compétences sur les questions intéressant les jeunes, en se dotant des moyens nécessaires pour ce faire.

QUESTIONS RELATIVES AU PROGRAMME ET QUESTIONS DIVERSES

Projet de programme de travail pour l'exercice biennal 2000-2001

Répondant aux observations et questions des délégations sur le projet de programme de travail de la Division des politiques sociales et du développement social pour l'exercice biennal 2000-2001, M. JOHN LANGMORE, Directeur de la Division des politiques sociales et du développement, a indiqué que les ressources de la Division tant financières qu'humaine étaient extrêmement limitées alors qu'une vaste gamme d'activités pourraient être menées. La capacité de la Division de faire ce que demandent les Etats est donc extrêmement réduite. M. Langmore a rappelé que les résultats des réunions d'experts sont présentés dans des documents qui sont mis à la disposition des délégations. Il a précisé qu'au cours de cet exercice biennal, il y a eu 24 réunions d'experts contre 31 pour l'exercice prochain, et a expliqué que la pénurie de personnel et la compétence des experts faisaient de ces réunions un moyen rentable de maintenir un débat ouvert et aussi large que possible.

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La Division ne dispose que d'un nombre restreint de personnes pour assurer le suivi de la Déclaration de Lisbonne et sa capacité de donner suite à ce que demande la résolution présentée par le Portugal est extrêmement limitée, a dit M. Langmore. Il a expliqué que le statut du Plan d'action en faveur de la jeunesse de Braga dépendrait de l'accord qui surgira des négociations en cours. La réunion de Braga n'était pas une réunion intergouvernementale et les décisions qui ont été prises n'ont donc pas le statut d'un texte négocié au sens de ceux qui émanent des réunions officielles des Nations Unies. Cela ne signifie pas que le texte n'a pas de valeur mais que son caractère exécutoire n'est que relatif en ce qui concerne le Secrétariat, a-t-il précisé. Il a indiqué que le groupe d'experts disposait d'une certaine latitude lui permettant de tenir compte des décisions de la Commission en vue des préparatifs de la session extraordinaire de suivi du Sommet de Copenhague. S'agissant du financement des réunions d'experts, il a expliqué que certains pays offrent un appui à telle ou telle réunion en offrant des ressources extrabudgétaires ou en organisant eux-mêmes de telles réunions. La Division dispose également de ressources limitées tant en personnel que financière pour ce qui est de la coopération technique. Toutefois, le fonds d'affectation spéciale permet de financer certaines activités. M. Langmore a encore précisé que la Division s'efforçait d'avoir des consultations régulières, officielles et officieuses, avec les délégations en vue de la session extraordinaire de suivi de Copenhague. La tâche essentielle de la Division est d'appuyer les délégations, a-t-il rappelé.

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