En cours au Siège de l'ONU

SG/T/2165

EN VISITE A GENEVE LE SECRETAIRE GENERAL DEFEND LES DROITS DE L'HOMME ET DEPLORE LES ATTAQUES CONTRE LE PERSONNEL HUMANITAIRE

2 février 1999


Communiqué de Presse
SG/T/2165


EN VISITE A GENEVE LE SECRETAIRE GENERAL DEFEND LES DROITS DE L'HOMME ET DEPLORE LES ATTAQUES CONTRE LE PERSONNEL HUMANITAIRE

19990202 (Transmis par le porte-parole du Secrétaire général qui l'accompagne dans son voyage)

Le Secrétaire général est arrivé à Genève, en provenance de Dublin (Irlande), le samedi 23 janvier dans l'après-midi. Dimanche, à la suite de la décision prise lors du Sommet régional d'Arusha par les pays voisins du Burundi de suspendre les sanctions économiques imposées à ce pays, le Secrétaire général a fait une déclaration dans laquelle il se félicitait de cette initiative. (Cette déclaration est contenue dans le communiqué de presse SG/SM/6871).

Le lundi 25 février, le Secrétaire général a rendu une visite officielle au siège du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Genève, où il a été accueilli par le Président, M. Cornelio Somaruga. Dans une allocution au CICR, le Secrétaire général a déclaré que les Nations Unies et le CICR étaient de bons et efficaces partenaires, indépendants l'un de l'autre, mais proches d'esprit et compagnons sur le terrain. Leur objectif commun est de prévenir et de soulager les souffrances causées par les guerres. Le Secrétaire général a dit qu'il s'efforce de réorganiser les Nations Unies de telle façon que la famille de toutes les organisations membres de l'ONU, travaille pour des buts communs, comme la promotion de l'état de droit, le respect des droits de l'homme et l'encouragement à la résolution pacifique des différends. Il s'efforce en outre de renforcer les liens entre les Nations Unies et les organisations régionales, le secteur privé et les organisations non gouvernementales et le reste de la société civile, car il est un fait que les défis communs auxquels il faut faire face aujourd'hui, sont trop grands pour la seule ONU. (Le texte de cette allocution peut être consulté dans le communiqué de presse SG/SM/6872).

Après avoir signé le livre d'or des visiteurs du CICR, le Secrétaire général a eu une réunion avec M. Somaruga, au cours de laquelle ils ont discuté d'un nombre de sujets d'intérêts communs tels que la situation en Sierra Leone, en Angola, dans d'autres pays africains et, au Kosovo. Ils ont aussi discuté de la sécurité des travailleurs humanitaires sur le terrain. M. Somuraga a offert un déjeuner en l'honneur du Secrétaire général, et avant de quitter le siège du CICR, M. Kofi Annan a visité le "Jardin des souvenirs", un jardin à la mémoire des hommes et femmes qui ont donné leur vie pour des causes humanitaires.

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Dans l'après-midi, le Secrétaire général a visité le Bureau de la Haute Commissaire pour les droits de l'homme au Palais Wilson, où il a été accueilli par la Haute Commissaire, Mme Mary Robinson, par l'Adjoint au Haut Commissaire, M. Bertie Ramcharan, et par M. Bacre Waly Ndiaye, Directeur du Bureau du Haut Commissaire à New York. Le Secrétaire général a eu une session de travail avec la Haute Commissaire et son Adjoint, suivie d'une réunion avec le personnel. Mme Robinson a souhaité la bienvenue au Secrétaire général, qui, a-t-elle dit, a donné une priorité soutenue à la défense sans fard des droits universels de la personne humaine, et à la défense des victimes d'agression et d'abus. L'intégration des valeurs des droits de l'homme aux activités des programmes et agences de la famille des Nations Unies est une donnée centrale de la réforme et du renouveau de l'ONU menés par M. Kofi Annan, a déclaré Mme Robinson. Elle a noté que cette visite était la première du Secrétaire général au Palais Wilson, nouveau siège du Bureau du Haut Commissaire pour les droits de l'homme, dénommé aussi "la Maison des droits de l'homme". Puis elle a rendu hommage à la loyauté et au dévouement du personnel du Bureau qui travaille sous pression, aussi bien à Genève que sur le terrain.

Les membres du personnel ont parlé au Secrétaire général d'un certain nombre de questions concernant le travail du Bureau. En réponse, M. Kofi Annan a dit que ce compte-rendu lui avait donné une bonne idée du sens vers lequel se développait le Bureau, et a ajouté que les droits de l'homme étaient un domaine auquel il attachait la plus haute priorité. Il a dit qu'il appréciait le travail effectué par Mme Mary Robinson et ce qu'elle faisait pour améliorer le professionnalisme et la qualité du travail du Bureau.

Le Secrétaire général a déclaré que les plus grandes richesses des Nations Unies résidaient dans la qualité de ses idées, le professionnalisme de ses tâches, la qualité de son rendement, la compétence technique de ses documents, et l'intégrité ainsi démontrée. Il a dit qu'il était conscient des pressions budgétaires que subissait le Bureau, et qu'il travaillait avec la Haute Commissaire pour résoudre les problèmes administratifs qui y sont liés. Il a ajouté que les membres du Bureau étaient déjà très productifs, et qu'ils le seraient encore plus, une fois les questions de personnel réglées. M. Kofi Annan a commenté sur l'importance à accorder à la concentration sur les besoins et les droits de tous les enfants, spécialement au cours de cette année qui marque le dixième anniversaire de la Convention sur les droits de l'enfant, et l'entrée du monde dans le vingt-et-unième siècle. Après avoir quitté le Palais Wilson, le Secrétaire général a rencontré M. Vladimir Petrovsky, à la fois en tant que Directeur général du Bureau des Nations Unies à Genève et en tant que Secrétaire général de la Conférence du désarmement.

Dans la matinée du mardi 26 janvier, le Secrétaire général a eu une série de rencontres avec les principaux officiels des Nations Unies à Genève. A 8 heures 45, il a rencontré l'Ambassadeur Mohamed Sahnoun, son Envoyé spécial pour l'Afrique. Inquiet du niveau des tensions entre l'Ethiopie et l'Erythrée, le Secrétaire général a demandé à l'Ambassadeur Sahnoun de se rendre en Afrique pour mener des consultations avec les deux parties. M. Sahnoun devait commencer sa mission après cette réunion.

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A 9 heures 30, le Secrétaire général a rencontré M. Petrovsky au Palais des Nations. Puis il a rencontré M. Jean-Claude Aimé, Secrétaire exécutif de la Commission d'indemnisations de l'ONU. Il s'est adressé à la réunion plénière de la Conférence du désarmement, et a rencontré l'Ambassadeur Robert Grey, des Etats-Unis, Président de la Conférence. (Voir communiqué de presse SG/SM/6874). Le Secrétaire général a aussi rencontré M. Yves Berthelot, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Europe, et M. Ismat Kittani, Secrétaire général-adjoint et Conseiller spécial auprès du Secrétaire général.

A midi, le Secrétaire général a donné une conférence de presse d'une heure devant la presse de Genève (voir communiqué de presse SG/SM/6875), qui a été suivie par un déjeuner offert par M. Vladimir Petrovsky. Les membres du Comité diplomatique, actuellement présidé par l'Ambassadeur Absa Claude Diallo du Sénégal, ont aussi pris part à ce déjeuner. Le Comité diplomatique s'occupe de promouvoir les relations avec le pays-hôte. Dans l'après-midi, le Secrétaire général a rencontré Mme Astrid Heiberg, Présidente de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et M. George Weber, Secrétaire général de la Fédération internationale.

Le Secrétaire général a visité, après cela, les bureaux du Haut Commissaire aux réfugiés. Dans une déclaration au Haut Commissaire, Mme Sadako Ogata, et à son personnel, M. Kofi Annan a dit combien il était heureux d'être au siège du HCR, qui est, selon ses termes, une visite "à la maison". M. Kofi Annan a dit au personnel que, sur le mur de son bureau au 38ème étage du Siège des Nations Unies à New York, il avait une affiche sur laquelle on pouvait lire :"un réfugié aimerait avoir vos problèmes". Il a dit qu'il aime rappeler aux visiteurs que, pendant qu'ils sont au Siège, il y a de nombreux défis difficiles sur le terrain. Ces défis sont même devenus plus grands, plus complexes et dangereux au cours des dernières années, là où les Nations Unies se sont trouvées dans des situations de guerres civiles, là où des populations civiles sont devenues des cibles délibérées, et là où le travail du Haut Commissariat aux réfugiés a été empêché et utilisé comme part de tactiques d'agressions militaires. L'an dernier, l'ONU a perdu de nombreux collaborateurs, dont, pour la première fois, plus de civils que d'hommes en uniformes, a poursuivi le Secrétaire général, qui a dit que chaque perte de vie humaine était à déplorer. Personne ne pouvait s'attendre à ce que des civils qui s'engagent dans des situations d'actions humanitaires pour assister des gens dans le besoin, soient attaqués et harcelés. Mais malgré cela, la tâche doit aller de l'avant.

Dans la soirée, le Secrétaire général a quitté Genève, la première étape de son voyage pour se rendre en visite officielle en Belgique.

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