LE SECRETAIRE GENERAL EST PROFONDEMENT PREOCCUPE PAR LES REVERS SUPPLEMENTAIRES ENREGISTRES PAR LE PROCESSUS DE PAIX EN ANGOLA
Communiqué de Presse
SG/SM/6843
LE SECRETAIRE GENERAL EST PROFONDEMENT PREOCCUPE PAR LES REVERS SUPPLEMENTAIRES ENREGISTRES PAR LE PROCESSUS DE PAIX EN ANGOLA
19981217 La déclaration suivante a été faite aujourd'hui par le porte-parole du Secrétaire général, M. Kofi Annan:Le Secrétaire général est profondément préoccupé par le fait que malgré ses nombreux appels, il n'ait pas été possible d'éviter de violents combats dans le centre de l'Angola. Les hostilités actuelles infligent un revers supplémentaire aux efforts déployés par la communauté internationale pour relancer le processus de paix et ont entraîné une crise humanitaire qui s'étend rapidement.
Le Secrétaire général demeure persuadé que seuls la pleine application sans condition du Protocole de Lusaka et un processus réel de dialogue peuvent conduire à une solution durable du conflit qui sévit depuis longtemps en Angola. En attendant, le Secrétaire général demande instamment aux parties au conflit de renoncer à poursuivre la confrontation militaire actuelle et de garantir le respect des droits de l'homme et des principes humanitaires, y compris l'accès aux personnes qui se trouvent dans le besoin.
Dans ce contexte, le Secrétaire général est consterné par les déclarations publiques attribuées à des représentants de haut niveau du Gouvernement angolais selon lesquelles les Nations Unies seraient responsables de l'aggravation récente de la sécurité dans le pays et de l'incapacité de l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA) à démobiliser toutes ses forces. Il est opportun de rappeler aux parties que toutes les décisions importantes relatives à la mise en oeuvre du Protocole de Lusaka, y compris celles sur le désarmement, ont été prises par consensus entre le Gouvernement, l'UNITA, les Nations Unies et la troïka des pays observateurs du processus de paix. Les Nations Unies sont fières d'avoir contribué au cours des quatre dernières années à l'instauration d'une période de paix relative sans précédent et d'avoir offert une occasion unique de parvenir à la réconciliation nationale. Il est regrettable que les parties n'aient pas saisi cette occasion historique. C'est à elles qu'incombait et qu'incombe toujours la responsabilité de relever ce défi vis-à-vis de leur peuple.
- 2 - SG/SM/6843 17 décembre 1998
A la lumière des conditions de sécurité précaires dans le pays, des contraintes importantes imposées aux activités de médiation et de vérification des Nations Unies et des exigences explicites du Gouvernement, la Mission d'observation des Nations Unies en Angola (MONUA) a redéployé son personnel dans des zones plus sûres. Les Nations Unies devront décider prochainement si elles peuvent toujours jouer un rôle de maintien de la paix utile compte tenu de la détérioration rapide des conditions de sécurité et de la réduction de l'espace politique.
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