SG/SM/6792

L'EQUIPE DE LA RECONSTRUCTION DES SOCIETES DECHIREES PAR LA GUERRE FELICITEE PAR LE SECRETAIRE GENERAL POUR LES RESULTATS DE SES TRAVAUX

17 décembre 1998


Communiqué de Presse
SG/SM/6792


L'EQUIPE DE LA RECONSTRUCTION DES SOCIETES DECHIREES PAR LA GUERRE FELICITEE PAR LE SECRETAIRE GENERAL POUR LES RESULTATS DE SES TRAVAUX

19981217 On trouvera ci-après le texte d'un message du Secrétaire général, M. Kofi Annan, dont le Sous-Secrétaire général, M. Alvaro de Soto, a donné lecture le 11 novembre, lors d'une réunion tenue à Genève à l'occasion de la présentation par le Projet de reconstruction des sociétés déchirées par la guerre de certaines des conclusions auxquelles il est parvenu à l'issue de ses travaux :

J'ai le grand plaisir de vous adresser le présent message à l'occasion de la réunion consacrée au Projet de reconstruction des sociétés déchirées par la guerre. Au cours de cette réunion, le Directeur du Projet et ses collaborateurs vous feront part de leurs conclusions et réflexions à l'issue de quatre années de travail dans des pays se relevant d'un conflit armé. C'est à double titre que je me réjouis. Le succès de ce projet pilote complexe et inédit est en soi un motif de satisfaction, mais il fait aussi apparaître que des initiatives novatrices émanant du système des Nations Unies peuvent améliorer la capacité de l'Organisation de faire face aux problèmes nombreux et complexes que pose la consolidation de la paix.

J'ai récemment eu le plaisir de présider la cérémonie qui marquait le cinquantenaire des opérations de maintien de la paix des Nations Unies. S'il ne fait aucun doute que ces opérations ont joué un rôle essentiel et resteront indispensables à l'avenir, il importe de souligner que la présence militaire et la pression politique ne sauraient à elles seules stabiliser la situation d'un pays se relevant d'un conflit et assurer une paix durable. Pour ce faire, il faut en effet s'attaquer, au moyen d'efforts soutenus et concertés, aux multiples séquelles d'un conflit : destructions matérielles, affaiblissement ou effondrement des institutions sociales et politiques et, surtout, cicatrices invisibles dans l'esprit et le coeur des individus. C'est sur cette période postérieure aux conflits, qui suit le retrait des forces de maintien de la paix et au cours de laquelle les activités de relèvement et de reconstruction sont prioritaires, que le Projet a axé ses travaux, se fixant pour objectif louable d'aider la communauté internationale et les différents acteurs des pays concernés à consolider une paix fragile et à entreprendre une reconstruction durable.

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S'il est vrai que les principaux artisans d'une paix solide sont la population et les autorités des pays qui sortent d'un conflit, il reste que la communauté internationale peut leur apporter une aide non négligeable de diverses manières et il est de son devoir de le faire. L'ONU, par l'intermédiaire de ses nombreux départements, institutions et programmes, joue un rôle de premier plan à cet égard : elle fournit une aide humanitaire, maintient une sécurité minimale et exécute des programmes de relèvement et de développement de grande envergure. Cependant, les résultats obtenus ne sont pas toujours à la hauteur de ses espérances. Bien souvent, les pays font à nouveau parler les armes, montrant ainsi combien il est difficile de briser le cycle de la violence et d'instaurer une paix durable.

C'est parce qu'il nous aide à mieux comprendre ces problèmes complexes et à mieux les aborder que le Projet de reconstruction des sociétés déchirées par la guerre est important. L'expérience qu'il a acquise dans quatre pays nous aide à mieux comprendre la nature des problèmes qui se posent et le rôle que les différents acteurs, notamment la communauté internationale, peuvent jouer pour les régler. Il nous montre aussi à quel point une large collaboration entre les organismes des Nations Unies et d'autres entités de la communauté internationale peut être fructueuse.

La réunion d'aujourd'hui a été convoquée parce que le Projet en est à sa dernière phase. Je lui souhaite plein succès. J'encourage les représentants des organismes des Nations Unies et des autres organismes participant à la réunion à examiner de près le résultat de ses travaux et à réfléchir sérieusement à la manière d'en tenir compte autant que possible à l'avenir. Je vous assure tous de mon plein appui dans cette entreprise.

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