CT/60

LES ANNONCES DE CONTRIBUTIONS A L'UNRWA POUR L'ANNEE 1999 S'ELEVENT A 68 MILLIONS DE DOLLARS SOIT LA MOITIE DU CHIFFRE ATTEINT L'ANNEE DERNIERE

3 décembre 1998


Communiqué de Presse
CT/60


LES ANNONCES DE CONTRIBUTIONS A L'UNRWA POUR L'ANNEE 1999 S'ELEVENT A 68 MILLIONS DE DOLLARS SOIT LA MOITIE DU CHIFFRE ATTEINT L'ANNEE DERNIERE

19981203 Des contributions de 68 506 000 millions de dollars pour l'année 1999 ont été annoncées ce matin au cours de la réunion de la Commission spéciale de l'Assemblée générale pour les annonces de contributions volontaires à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Toutes les délégations ont déploré la situation financière "critique" de l'Office qui, pour le Commissaire général de l'UNRWA, ne manquera pas de conduire à une hémorragie lente des programmes essentiels. Depuis cinq ans, la situation de crise financière est devenue chronique et structurelle; le capital s'élevant à 400 000 dollars par mois alors que les besoins se situent entre 20 et 25 millions. Au cours de l'année dernière, l'Office aura fonctionner avec un budget de 252 millions de dollars alors que le budget approuvé s'élevait à 314 millions. Pour les délégations, les mesures de réforme entreprises par l'UNRWA devraient contribuer à améliorer les relations entre l'Office et la communauté des donateurs et ce, pour le bien-être des 3,5 millions de réfugiés palestiniens dont l'UNRWA s'occupe. Ainsi le Président de l'Assemblée générale a annoncé que l'Assemblée renouvellera dans les prochains jours le mandat de l'UNRWA pour une nouvelle période de trois ans, soit jusqu'au 30 juin 2002. Il a demandé à la communauté des donateurs de démontrer aux réfugiés de Palestine que leur foi en cette Organisation n'est pas vaine et de répondre généreusement à l'appel de l'UNRWA.

Les pays suivants ont annoncé leurs contributions : Japon, Luxembourg, Norvège, Turquie, Thaïlande, Emirats arabes unis, Malaisie, Espagne, Belgique, Chine, Danemark, Pays-Bas, Suisse, Autriche, Grèce, Tunisie, Portugal et Suède. L'Egypte, la République tchèque, la Colombie et le Chili ont annoncé leurs contributions par écrit qui totalisent 50 200 dollars. L'Observateur de la Palestine, le représentant de la Jordanie ainsi que le Commissaire général de l'UNRWA ont remercié les délégations pour leurs contributions. Le Canada, le Royaume-Uni, l'Allemagne, les Etats-Unis, la France et la Commission européenne n'ont pas été en mesure d'annoncer leurs contributions en raison des procédures budgétaires.

Déclarations liminaires

M. DIDIER OPERTTI, Président de l'Assemblée générale, a indiqué que dans quelques jours, l'Assemblée générale doit renouveler le mandat de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) pour une nouvelle période de trois ans, soit jusqu'au 30 juin 2002. Ce geste, a-t-il estimé, doit être considéré comme une reconnaissance claire de l'importance continue des activités de l'UNRWA, nonobstant les critiques émises sur sa gestion et son administration. A cet égard, des mesures ont été prises pour corriger la situation. Le Président de l'Assemblée a noté qu'au cours des dernières années, le fossé s'est creusé entre la reconnaissance par la communauté internationale de la responsabilité de l'Office vis-à-vis des réfugiés palestiniens et la volonté de fournir les ressources adéquates. Comme conséquence, l'Office n'a pas été en mesure d'entreprendre l'ensemble de son programme de travail, situation qui a obligé le Commissaire général à prendre des mesures douloureuses pour réduire le niveau des dépenses en vue de les rendre conformes au budget alloué.

Pour le Président de l'Assemblée, ce régime d'austérité a fini par toucher la fourniture des programmes eux-mêmes, empêchant l'Office d'être à la hauteur de l'augmentation naturelle de la population des réfugiés et donc de la hausse des coûts. Il a précisé que les mesures d'austérité prises chaque année depuis cinq ans rendront plus difficile encore la reprise des programmes, une fois qu'une solution sera trouvée à la courbe descendante qu'emprunte la situation financière de l'Office. D'ailleurs consciente de ce fait, la communauté internationale a pris des mesures ponctuelles pour permettre à l'Office de travailler d'une année à l'autre. Etant donné que la valeur cumulative des mesures d'austérité a atteint quelque 60 millions de dollars, les initiatives ponctuelles ne suffisent plus, a prévenu le Président de l'Assemblée. Il faut trouver, a-t-il ajouté, le moyen de traduire les déclarations d'appui que l'on entend chaque année au cours des débats sur l'Office et au cours des conférences d'annonces de contributions, en un niveau d'appui financier permettant à l'Office de remplir ses obligations.

Pour l'année 1999, l'Office a besoin de 322 millions de dollars pour ces programmes d'éducation, de santé, de secours et de services sociaux et il recherche toujours des fonds pour ses projets d'infrastructure lancés en 1993 comme partie des efforts internationaux en appui au processus de paix. Ces efforts se sont d'ailleurs intensifiés cette semaine avec la convocation à Washington de la deuxième Conférence d'appui au processus de paix au Moyen-Orient. Aujourd'hui donc, force est de démontrer aux réfugiés de Palestine que leur foi en cette Organisation et leur croyance en son engagement, ne sont pas vaines. Il faut lancer un appel aux délégations présentes et absentes pour qu'elles répondent généreusement à l'appel de l'UNRWA afin de l'aider à poursuivre ses activités que la communauté internationale elle-même lui a confiées au nom des réfugiés de Palestine, a conclu le Président de l'Assemblée générale.

( suivre)

- 3 - CT/60 3 dcembre 1998

M. PETER HANSEN, Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), a estimé que l'extension prévue du mandat de l'UNRWA pour trois années supplémentaires, jusqu'à juin 2002, aidera à réduire la peur des réfugiés d'être abandonnés par la communauté internationale. Mais un mandat ne peut pas garantir leur survie. Le plus grand risque qu'ils encourent n'est pas l'arrêt inopportun de l'UNRWA mais l'hémorragie lente des programmes essentiels que fournit l'Office. Le Commissaire général a souligné la frustration et la préoccupation à l'égard du fait que, après de nombreuses années d'incertitude, l'UNRWA se trouve encore dans une situation de crise financière, celle-ci étant devenue chronique et structurelle au cours des cinq dernières années. Cette situation de déficit se traduit par une réduction des deux-tiers des dépenses par réfugié depuis le début des années 1970. Le capital de travail dont dispose actuellement l'UNRWA s'élève à environ 400 000 dollars, alors que les besoins de l'Office oscillent entre 20 et 25 millions sur une base mensuelle, uniquement pour faire fonctionner les programmes.

Aussi, le Commissaire général a lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle continue à se montrer généreuse, comme cela a été le cas dans le passé. Lundi dernier, la communauté internationale s'est retrouvée à Washington pour annoncer un soutien supplémentaire à l'Autorité palestinienne. Un tel soutien est essentiel, mais ne suffit pas pour répondre aux besoins des réfugiés. Lors de la première Conférence de soutien à la paix au Moyen-Orient, à Washington en octobre 1993, la communauté internationale, outre l'accroissement des promesses de soutien à l'Autorité palestinienne, a accru son soutien aux efforts multilatéraux, tels que les programmes de mise en oeuvre de la paix de l'UNRWA.

Ce dont l'Office a besoin actuellement, c'est d'un soutien continu qui permette de mettre un terme à l'érosion des services vitaux et qui prouve que la communauté internationale n'a pas oublié les besoins des 3,5 millions de réfugiés palestiniens que l'UNRWA aide.

Annonces de contributions

Japon

10,240 millions de dollars

Luxembourg

8 millions de francs luxembourgeois sous réserve de l'accomplissement des procédures budgétaires

Norvège

100 millions de couronnes norvégiennes sous réserve de l'approbation du Parlement

( suivre)

- 4 - CT/60 3 dcembre 1998

Turquie

200 000 dollars sous réserve de l'approbation du Parlement

Thaïlande

30 000 dollars

Emirats arabes unis

500 000 dollars pour l'UNRWA; 54 000 dollars pour le HCR; 324 000 dollars pour le PNUD; 100 000 dollars pour l'UNICEF

Malaisie

20 000 dollars

Espagne

500 millions de pesetas

Belgique

24 millions de francs belges sous réserve de l'approbation du Parlement

Chine

60 000 dollars

Danemark

60 millions de couronnes danoises

Pays-Bas

11 millions de florins sous réserve de l'approbation du Parlement

Suisse

7,8 millions de francs suisses

Autriche

4,674 millions de schillings sous réserve de l'approbation du Parlement

Grèce

400 000 dollars sous réserve de l'approbation du Parlement

( suivre)

- 5 - CT/60 3 dcembre 1998

Tunisie

12 000 dinars tunisiens

Portugal

25 000 dollars

Suède

150 millions de couronnes suédoises

Déclarations de clôture

Le représentant de la Palestine a salué l'Office pour sa contribution cruciale au bien-être des Palestiniens. Il a également remercié les pays qui ont annoncé aujourd'hui leurs contributions en espérant que les autres pays annonceront les leurs dans un proche avenir et qu'elles augmenteront afin de venir à bout de la crise financière de l'Office.

Le représentant de la Jordanie a également exprimé la gratitude de son pays aux Etats qui ont annoncé des contributions à l'Office. Il a salué les efforts méritoires de l'UNRWA qui, a-t-il précisé, souffre dangereusement d'un budget toujours en baisse. L'Office, a ajouté le représentant, joue le rôle essentiel de tempérer la souffrance des Palestiniens jusqu'à un règlement juste et durable de la situation. A cet égard, il a souligné que le règlement de la question de Palestine est la pierre angulaire d'une telle paix dans la région.

Le Commissaire général de l'UNRWA a exprimé ses sincères remerciements à tous ceux qui ont fait des annonces de contributions aujourd'hui. Les chiffres absolus qui sont obtenus sont plus faibles que prévus parce que certains des grands bailleurs de fonds n'ont pas pu faire d'annonces concrètes. Il est toutefois à espérer que le montant des contributions volontaires atteindra au moins le niveau de l'année dernière. Il serait regrettable que l'UNRWA continue à connaître une érosion et des coupes budgétaires, comme cela a été le cas au cours des cinq dernières années.

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