En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/6795

MESSAGE PRONONCE PAR LE SECRETAIRE GENERAL A L'OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LA TOLERANCE

17 novembre 1998


Communiqué de Presse
SG/SM/6795


MESSAGE PRONONCE PAR LE SECRETAIRE GENERAL A L'OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LA TOLERANCE

19981117 On trouvera ci-après le texte de l'allocution que le Secrétaire général, M. Kofi Annan, a prononcée le 16 novembre, à l'occasion de la Journée mondiale de la tolérance :

En ce 16 novembre, Journée mondiale de la tolérance, nous célébrons une vertu particulièrement importante pour les relations entre tous les êtres humains, quels que soient leur race, leur religion, leur sexe ou leur appartenance nationale. Si l'on se rappelle que nous célébrons aussi le cinquantième anniversaire de la Déclaration des droits de l'homme, alors 1998 est véritablement une année de commémoration et d'engagement — en faveur de la justice, de l'égalité, de la liberté d'expression et de l'idée selon laquelle les droits de l'homme sont universels et indivisibles.

Tolérer ceux qui sont différents — tolérer leurs opinions, leur culture, leurs croyances et leur mode de vie —, c'est respecter les droits de l'homme. Dans son combat pour la tolérance, l'Organisation des Nations Unies est guidée par la conviction que l'humanité puise sa richesse et son devenir dans sa diversité. Aucune union de pays, aucune assemblée de peuples, aucune communauté ne peut prospérer sans tolérance. Sans cette marque élémentaire de respect entre les êtres humains, l'homme est condamné à un sort cruel et l'ONU, en tant qu'idée et en tant que réalité, n'accomplira jamais sa destinée.

La bataille pour la tolérance et contre l'intolérance est loin d'être gagnée. Nul ne contestera que tous les conflits de l'après-guerre froide, de la Bosnie au Rwanda, avaient leurs racines dans l'absence de tolérance et la diabolisation de groupes et d'ethnies. À cause de leur appartenance ethnique, et uniquement à cause de cela, des hommes, des femmes et des enfants innocents et sans défense ont été persécutés et exterminés, victimes, au bout du compte, de l'intolérance.

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Pour l'emporter sur l'intolérance, il faut lui opposer avec force et persistance l'éducation et le savoir. Les guerres qui ont marqué la dernière décennie nous ont appris que les va-t-en-guerre comptent sur l'ignorance des masses pour instiller la peur et faire naître la haine. Si seulement la moitié des efforts consentis avaient consisté à enseigner aux populations entraînées dans ces guerres non ce qui les divisait, mais ce qui les rapprochait, des crimes sans nom auraient pu être évités.

L'ONU a fait de l'enseignement de la tolérance l'une de ses priorités pour le XXIe siècle. Elle favorisera ainsi l'application de tous les éléments de son programme d'action — qui vont du développement au respect des droits de l'homme, en passant par la paix —, car elle sait qu'aucun progrès ne saurait être définitif là où subsistent l'intolérance et le fanatisme. Je me réjouis de voir que, dans le cadre de cette initiative, l'Assemblée générale a décidé de faire de 2001 l'année du dialogue entre les civilisations, plaçant ainsi l'Organisation au coeur du processus de compréhension mutuelle et de coopération qui contribuera à faire du XXIe siècle un siècle de paix, de prospérité et de tolérance.

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