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SAG/15

QUATRE ORGANISATIONS INTERNATIONALES CONJUGUENT LEURS EFFORTS POUR FAIRE RECULER LE PALUDISME

29 octobre 1998


Communiqué de Presse
SAG/15


QUATRE ORGANISATIONS INTERNATIONALES CONJUGUENT LEURS EFFORTS POUR FAIRE RECULER LE PALUDISME

19981029 Le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la Banque mondiale et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont uni leurs efforts pour lancer une nouvelle campagne de lutte contre le paludisme, une maladie qui provoque plus d'un million de décès annuels.

Le projet "Faire reculer le paludisme" vise à réduire sensiblement les souffrances et les pertes économiques imputables à l'une des maladies les plus coûteuses que le monde connaisse. On estime que le nombre annuel des épisodes palustres aigus se situe entre 300 et 500 millions et la plupart des décès touchent des enfants en Afrique - on compte près de 3 000 décès par jour. On évalue que le paludisme est à lui seul responsable de 10 % environ de la morbidité totale en Afrique.

Comme l'a souligné le Directeur général de l'OMS, le Dr Gro Harlem Brundtland, "le paludisme représente la priorité absolue de la population et des dirigeants dans les communautés et les pays touchés, mais leur voix n'a pas été entendue". Le projet a été lancé en mai dernier au moment de l'élection du Dr Brundtland. "La souffrance liée au paludisme est inacceptable", a-t-elle ajouté. "Il en va de même des conséquences économiques du fléau et de l'obstacle au progrès qu'il représente. L'Afrique et les autres régions impaludées sont en train de riposter et nous devons entendre leur appel".

Faire reculer le paludisme apporte une différence par rapport aux efforts de lutte antérieurs. Il s'agit non seulement de se prévaloir des nouveaux outils disponibles, mais de renforcer les services de santé offerts aux populations touchées. Il faut établir des partenariats avec les organisations internationales, les gouvernements des pays d'endémie et des pays épargnés par la maladie, les établissements universitaires, le secteur privé et les organisations non gouvernementales. Il s'agit surtout de

concrétiser un effort commun des quatre organismes du système des Nations Unies qui s'occupent du paludisme et de ses effets sur la santé et le développement économique.

Le paludisme affecte avant tout les jeunes et les groupes défavorisés. Il frappe souvent des enfants qui vivent dans des zones reculées mal desservies par les services de santé. Or l'emploi de méthodes simples de prévention et de lutte donne des résultats surprenants. Des essais effectués en Gambie, au Burkina Faso, au Kenya et au Ghana montrent par exemple que des moustiquaires imprégnées d'un pyréthrinoïde insecticide biodégradable permettent de protéger efficacement l'enfant qui dort des piqûres d'anophèles, en entraînant une réduction spectaculaire - d'un quart en moyenne dans ces essais de très grande envergure - des décès d'enfants de moins de cinq ans.

Faire reculer le paludisme aura pour objectif principal :

- de renforcer les systèmes de santé pour améliorer la fourniture de soins, surtout au niveau du district et au niveau communautaire; de veiller à ce que les moustiquaires imprégnées d'insecticide soient utilisées convenablement et plus largement;

- de garantir un accès approprié aux soins de santé de base et à la formation des agents de santé;

- d'encourager la mise au point de moyens plus simples et plus efficaces d'administrer les médicaments - par exemple la formation des agents de santé des villages, des mères et des petits revendeurs au traitement précoce du paludisme, surtout chez l'enfant;

- d'encourager la mise au point de médicaments et de vaccins antipaludiques nouveaux et plus efficaces.

Comme l'a souligné Carol Bellamy, Directeur général de l'UNICEF, "S'il est indispensable de renforcer le secteur de la santé pour faire reculer le paludisme, la nouvelle stratégie atteindra un maximum d'efficacité lorsque les familles, les communautés, les dirigeants locaux et d'autres encore comme les enseignants et les commerçants s'associeront à l'effort consenti en s'engageant pleinement. Dans tous les pays gravement touchés par le paludisme, les communautés ont déjà démontré que des améliorations rapides de la santé de l'enfant sont possibles moyennant un appui et un encouragement suffisants et nous sommes persuadés que la nouvelle initiative sera en mesure de les apporter."

A la différence de la plupart des autres grandes maladies, le paludisme continue de progresser. Des routes sont construites, des forêts abattues, de nouvelles zones minières exploitées et les habitats favorables à la prolifération des moustiques s'étendent: il arrive souvent que des efforts de développement économique conduisent involontairement à une dégradation de

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l'état de santé de la population active qui devient incapable de donner le meilleur d'elle-même.

Pour l'Administrateur du PNUD, James Gustave Speth, "Ce sont les pauvres qui souffrent le plus du paludisme. La communauté internationale doit clairement s'engager en faveur de ce nouveau partenariat et d'actions intégrées, axées aussi bien contre le paludisme que contre ce qui constitue son terrain de prédilection, à savoir la pauvreté. Le PNUD envisage avec plaisir de collaborer avec ses partenaires à l'intérieur et à l'extérieur du système des Nations Unies dans cette campagne mondiale contre le paludisme."

Pour sa part, le Président de la Banque mondiale, James D Wolfensohn a estimé que "Des percées significatives et durables dans la lutte contre le paludisme supposent qu'une initiative coordonnée et ciblée soit lancée d'urgence. Les gouvernements, les organisations internationales, la communauté des chercheurs et l'industrie pharmaceutique doivent tous jouer un rôle majeur. La Banque mondiale s'est engagée à assumer sa part de responsabilités dans la mobilisation des ressources nécessaires pour le déclenchement de cette riposte coordonnée".

Paludisme et développement économique

Faire reculer le paludisme est lancé au moment même où se manifeste un intérêt scientifique croissant pour la lutte, où les investissements augmentent tout en restant encore nettement insuffisants.

Comme le souligne Jeffrey Sachs, Professeur à Harvard, "Nous nous efforçons, en compagnie d'autres groupes d'économistes chercheurs de déterminer les conséquences du paludisme pour le développement économique et nos constatations font apparaître le paludisme comme un obstacle majeur au développement économique."

Les problèmes de santé et l'incapacité consécutive aux maladies comme le paludisme sont à l'origine d'une réduction du revenu allant jusqu'à 12 % selon certaines études, un facteur particulièrement important dans les pays en développement où l'agriculture et d'autres formes de travail manuel occupent une part significative de la population active.

Il apparaît aussi que les effets d'une amélioration de la santé profiteraient surtout aux groupes les plus vulnérables, c'est-à-dire les plus pauvres et les moins alphabétisés.

Nouveaux outils

Moustiquaires : Des essais de terrain à grande échelle ont démontré de manière concluante que l'emploi de moustiquaires traitées au moyen d'un pyréthrinoïde insecticide biodégradable peut éviter des décès d'enfants par

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paludisme. L'imprégnation des moustiquaires peut désormais se faire par les familles elles-mêmes.

Cartographie : Sur la base de la cartographie et de l'information climatique par satellite, il est maintenant possible de déterminer la répartition du paludisme au niveau communautaire.

Pour les pays participant au projet, l'information nationale sera intégrée à l'information régionale pour obtenir une carte nationale complète de lutte contre le paludisme dans le cadre d'une cartographie internationale de la maladie.

L'information permettra de mieux estimer la morbidité par paludisme et la population à risque et par conséquent d'obtenir une meilleure évaluation aux fins du projet. On disposera aussi de données plus fiables concernant des zones plus précises aux fins des activités nationales et internationales de plaidoyer en faveur de la lutte antipaludique. Là où les opérations du projet ont commencé, l'information sur la disponibilité et la qualité des services de santé et les résultats de la surveillance et de l'évaluation s'ajouteront à la base de données.

Apporter le traitement aux personnes qui en ont besoin : En Afrique, le projet mettra sur pied un réseau d'équipes qui devront aller dans les villages pour analyser les pratiques de traitement et de prévention dans les familles et la communauté, la disponibilité et la qualité des soins de santé fournis par le secteur public et le secteur privé et l'existence de partenaires locaux potentiels. Le projet fournira l'appui technique et financier pour l'analyse au niveau du district par l'intermédiaire du réseau.

Le traitement à domicile peut être grandement facilité par un conditionnement simple des médicaments; des suppositoires à action rapide peuvent sauver la vie à de nombreux enfants.

La plupart des victimes du paludisme meurent uniquement parce qu'elles n'ont pas accès aux soins de santé ou que le paludisme n'est pas diagnostiqué. En outre, les médicaments permettant de sauver des vies font souvent défaut.

"Ces outils contribueront beaucoup à affronter la maladie là où il le faut" a déclaré le Dr David Nabarro qui vient d'être nommé responsable du noyau central du projet Faire reculer le paludisme dont le Siège est à l'OMS à Genève.

Percées en matière de recherche

Malgré les ressources nettement insuffisantes dont disposent les chercheurs pour approfondir toute une série de travaux sur le paludisme, la situation commence à s'améliorer grâce à la nouvelle Initiative multilatérale

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contre le paludisme. Parmi les nouvelles techniques à l'étude figurent les moyens d'éviter l'infection du moustique par le parasite.

"Plusieurs chercheurs s'efforcent de rendre le moustique résistant au parasite", déclare Fotis Kafatos, Chef des Laboratoires européens de Biologie moléculaire à Heidelberg (Allemagne). "En utilisant les techniques les plus perfectionnées de la génétique moléculaire, nous découvrons tout un éventail de possibilités nouvelles."

Plusieurs vaccins prototypes qui utilisent les dernières percées technologiques font l'objet d'essais de terrain en Asie et en Afrique et chez des volontaires aux Etats-Unis d'Amérique alors que le séquençage du génome complet (l'ensemble des facteurs héréditaires) du parasite est en cours.

Pour le Dr Harold Varmus, Directeur des National Institutes of Health (NIH) des Etats-Unis qui constituent l'un des principaux partenaires de l'Initiative multilatérale, "on parviendra ainsi à offrir des perspectives entièrement nouvelles. Le paludisme est un problème mondial et nous renforçons notre soutien à la recherche aussi bien ici qu'à l'étranger."

Les nouvelles découvertes ont conduit à de nombreuses approches différentes en vue d'un vaccin antipaludique et, dans de nombreux cas, les essais humains sont déjà en cours. Les chercheurs estiment toutefois qu'il faudra encore compter 7 à 15 ans avant de disposer d'un vaccin efficace.

Les plus prometteurs sont sans doute les vaccins issus de la recherche sur l'ADN. Un prototype est mis au point par le Naval Medical Research Institute des Etats-Unis, l'Agency for International Development des Etats- Unis et des partenaires aux Ghana, en Australie, en France et dans le secteur privé aux Etats-Unis.

Le Dr Stephen Hoffman, du Naval Medical Research Institute, précise que "nos efforts en ce qui concerne les objectifs de l'OMS sont centrés sur la production de vaccins à ADN multigéniques visant à réduire la morbidité et la mortalité par paludisme chez le jeune enfant en Afrique subsaharienne". Le projet le plus important est intitulé "MuStDO 15.1 (un acronyme de multi-Stage DNA vaccine operation) qui est un vaccin antipaludique à ADN portant sur 15 gènes.

Les chercheurs espèrent entreprendre des essais cliniques sur ce nouveau vaccin dans les 18 mois. Le Dr Hoffman vient de publier pour la première fois un article prouvant l'immunogénicité des vaccins à ADN chez l'homme en bonne santé.

Des essais de terrain viennent de commencer sur un autre vaccin prototype prometteur en Gambie. Ce nouveau vaccin utilisant une protéine recombinante RTS,S, mis au point par SmithKline Biologicals, empêcherait les plasmodies au stade infectieux de pénétrer et de se développer à l'intérieur

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des hépatocytes de l'homme. Ces vaccins éviteraient les conséquences graves et potentiellement mortelles du paludisme chez les sujets non immunisés.

Une autre approche consiste à mettre au point un vaccin qui évite la transmission du parasite d'un sujet infecté à un autre. Ce type de vaccin bloquerait l'évolution du parasite chez le moustique, empêchant ainsi que d'autres personnes soient infectées par le parasite. Ce vaccin qui bloque la transmission est en train d'être mis au point par des chercheurs des NIH des Etats-Unis en collaboration avec l'OMS/TDR. Les NIH ont récemment lancé un important programme de mise au point de vaccins antipaludiques visant à produire des matériels de qualité clinique aux fins d'être utilisés dans des essais cliniques.

Un autre type de vaccin contre les stades sanguins asexués est fondé sur un mélange d'antigènes. Un de ces vaccins utilisant un peptide de synthèse, le Spf66, mis au point par Manuel Pattaroyo, à l'Instituto de Inmunologia de Bogota en Colombie a fait l'objet d'essais de terrain en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie du Sud-Est. Les résultats n'ont été que partiellement concluants jusqu'ici. Le Dr Pattaroyo utilise des méthodes biochimiques sophistiquées pour en améliorer l'efficacité.

La prestigieuse revue scientifique Nature a publié cette semaine les résultats de recherches entreprises au Kenya, en Thaïlande et au Malawi qui montrent que des femmes enceintes vivant dans des zones impaludées acquièrent une immunité particulière qui les protège du paludisme. Pour le Professeur Bernard Brabin de la Liverpool School of Tropical Medicine, coauteur de l'article, qui travaille depuis 20 ans sur le paludisme chez la femme enceinte, il s'agit là de la découverte scientifique la plus passionnante dans ce domaine depuis des décennies qui pourrait ouvrir la voie à un vaccin capable de protéger la femme enceinte du paludisme.

Collaboration entre le secteur public et le secteur privé

Comme le paludisme frappe avant tout les groupes défavorisés dans les pays pauvres, le secteur privé ne peut s'engager pleinement dans les activités de recherche et développement. Une initiative associant le secteur public et le secteur privé est donc en train d'être mise au point pour surmonter ce problème. L'initiative MMV pour de nouveaux médicaments contre le paludisme sera financée par le secteur public et des associations philanthropiques. Le secteur privé fournira avant tout ses installations et son personnel. L'industrie s'est engagée à faire en sorte que l'initiative aboutisse a déclaré Harvey Bale, Directeur exécutif de la Fédération internationale de l'Industrie du Médicament.

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Les quatre organisations du système des Nations Unies apportent chacune une contribution particulière

Le PNUD s'est engagé à prendre les mesures suivantes.

Au niveau des pays, le PNUD :

- Créera une capacité d'intégrer l'action liée au paludisme aux politiques, stratégies et programmes d'éradication de la pauvreté.

- Renforcera, par l'intermédiaire des activités de développement durable, la répartition des mesures prises entre l'Etat, le secteur privé, la société civile et les communautés pour que les gens aient accès aux services sociaux de base et aux moyens de production.

- S'attachera par l'intermédiaire du système des coordonnateurs résidents des Nations Unies à encourager la programmation collective à l'appui de l'action intersectorielle et de la mobilisation des ressources.

Aux niveaux régional et sous-régional, le PNUD :

- Appuiera les liens entre les équipements sous-régionaux en fournissant des services d'orientation technique aux bureaux de pays ainsi qu'aux réseaux d'appui du projet Faire reculer le paludisme.

- Collaborera avec les bureaux régionaux de l'OMS pour renforcer les capacités des organisations intergouvernementales régionales pertinentes à l'appui du projet Faire reculer le paludisme.

Au niveau mondial, le PNUD continue d'appuyer le Programme spécial PNUD/Banque mondiale/OMS de recherche et de formation concernant les maladies tropicales (TDR) dont l'un des principaux objectifs est de mettre au point des médicaments et des outils de lutte contre le paludisme et d'adapter la recherche à la situation locale.

L'UNICEF :

- Appuiera les efforts intensifiés de lutte antipaludique par l'intermédiaire de ses programmes de pays.

- Collaborera avec les gouvernements et les ONG pour :

- vouer une attention spéciale à la réduction du terrible bilan du paludisme chez la femme enceinte et le jeune enfant;

- renforcer encore l'appui aux mesures à base communautaire et locale visant à améliorer la santé et la nutrition;

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- s'attacher à fournir des moustiquaires imprégnées d'insecticide à toutes les familles qui en ont besoin et à faire en sorte que chaque enfant souffrant du paludisme ait accès à un traitement rapide et efficace;

- mobiliser les dirigeants (aux niveaux de la communauté, du district et du pays) pour faire de la lutte antipaludique une priorité.

Au niveau international, récoltera des fonds supplémentaires pour les activités de pays et mettra l'accent sur dix des pays les plus gravement touchés au cours des deux prochaines années.

Se chargera de la mise sur pied d'un réseau de moyens techniques concernant les moustiquaires imprégnées d'insecticide.

Le groupe de la Banque mondiale appuie résolument le partenariat mondial pour faire reculer le paludisme. Le paludisme a des répercussions majeures sur le développement social et économique. La Banque s'est donc engagée :

- A accroître ses investissements en faveur de la lutte antipaludique et de la recherche concernant le paludisme.

- A faciliter la mobilisation de ressources à l'appui du projet.

- A favoriser un engagement plus efficace des ministères des finances, de l'économie, de l'infrastructure, de l'agriculture et d'autres ministères pour qu'ils deviennent des partenaires à part entière pour combattre le paludisme en tant que facteur économique.

- A envisager des moyens financiers novateurs pour contribuer à la lutte.

- A appuyer la recherche sur les aspects économiques du paludisme.

- A contribuer à établir des partenariats entre le secteur public et le secteur privé en vue de la production de nouveaux moyens antipaludiques.

En compagnie de ses partenaires du projet Faire reculer le paludisme, la Banque s'attachera activement à promouvoir ces activités dans le cadre de ses programmes de pays et de ses programmes de recherche. Le paludisme doit être combattu en raison de ses répercussions négatives sur la croissance macroéconomique.

Le projet Faire reculer le paludisme sera coordonné par l'OMS. Les pays associés au projet et les populations touchées ont défini le paludisme comme une question prioritaire pour la santé. Les activités intéressant l'ensemble des programmes et des régions de l'OMS viseront à :

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Aider les gouvernements et les partenaires :

- à renforcer le secteur sanitaire pour qu'il lutte mieux contre le paludisme;

- à surveiller la propagation géographique du paludisme;

- à mesurer les résultats accomplis.

Améliorer l'efficacité et les capacités techniques :

- mettre en place et appuyer des réseaux d'appui technique aux niveaux régional et local;

- investir en faveur de la mise au point de méthodes, d'outils et de moyens de renforcement de la capacité nouveaux par des réseaux et des programmes de recherche.

- Améliorer l'affectation, l'utilisation et la mobilisation de ressources :

aux niveaux local et national : promouvoir une action concertée des partenaires; au niveau régional : mettre en place des réseaux de moyens techniques; au niveau mondial : aider les partenaires à entreprendre une action commune et échanger des informations sur le paludisme, les programmes et les ressources.

Le paludisme dans le monde*

REGION NOMBRE DE CAS CLINIQUES

AFRIQUE (au sud du Sahara) 270-480 millions (estimation)**

AMERIQUES (Y compris le Brésil) 2,2-5,6 millions (estimation) (Brésil seul) 1,1-2,8 millions (nombre de cas signalés) PARTIE CENTRALE DE L'ASIE DU SUD (Y compris l'Inde) 2,6 millions (nombre de cas signalés) (Inde seule) 2,1 millions (nombre de cas signalés)

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ASIE A L'OUEST DE L'INDE (Y compris l'Afghanistan) 0,5 million (nombre de cas signalés) (Afghanistan seul) 0,3 million (nombre de cas signalés)

ASIE ORIENTALE ET OCEANIE (Y compris la Thaïlande, le Viet Nam, les Iles Salomon)1,0 million (nombre de cas signalés) (Thaïlande, Viet Nam et Iles Salomon seuls) 0,5 million (nombre de cas signalés) EUROPE (Y compris la Turquie et l'ex-URSS) 12 000 cas signalés

*On estime à 1 million le nombre de décès annuels par paludisme dans le monde, la plus grande partie étant constituée d'enfants africains de moins de cinq ans.

**Ce total comprend 140 à 280 millions de cas estimés de paludisme chez les enfants de moins de cinq ans.

Source : OMS 1998

Pour de plus amples renseignements, les journalistes peuvent s'adresser à Gregory Hartl, Communication pour la santé et relations publiques, OMS, Genève. Téléphone : (41 22) 791 4458. Télécopie : (41 22) 791 4858. Email : hartlg@who.ch.

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