PI/1088

LE COMITE DE L'INFORMATION PREND CONNAISSANCE DU RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL

27 octobre 1998


Communiqué de Presse
PI/1088


LE COMITE DE L'INFORMATION PREND CONNAISSANCE DU RAPPORT DU SECRETAIRE GENERAL

19981027 Réuni sous la présidence de M. Jose Alberto de Sousa (Portugal), le Comité de l'information a entamé cet après-midi le deuxième segment des travaux de sa vingtième session qui avaient été suspendus le 15 mai dernier. Au cours de cette brève réunion, M. Kensaku Hogen, Secrétaire général adjoint à l'information et à la communication, a présenté le rapport du Secrétaire général relatif à la création d'une station de radiodiffusion internationale de l'Organisation des Nations Unies qui résume les conclusions d'une étude de faisabilité menée par la Deutsche Welle. Le Secrétaire général adjoint a présenté les trois options proposées et leurs incidences financières. Il a également indiqué qu'avant la fin de l'année, un projet pilote de radiodiffusion quotidienne en direct sera lancé dans des régions d'Afrique et d'Europe.

La prochaine réunion du Comité de l'information sera annoncée dans le Journal.

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QUESTIONS RELATIVES A L'INFORMATION (POINT 86): CREATION D'UNE STATION DE RADIODIFFUSION INTERNATIONALE DE L'ORGANISATION DES NATIONS UNIES

Rapport du Secrétaire général (A/AC.198/1998/4)

Le rapport présente les principaux résultats et les conclusions de l'étude établie par la Deutsche Welle, à la demande du Département de l'information, sur les possibilités de créer une station de radio des Nations Unies diffusant des émissions en direct et les observations et recommandations du Secrétaire général. Il comporte en annexe un tableau concernant le coût de la radiodiffusion directe sur ondes courtes pour l'exercice biennal 2000-2001. Après avoir examiné l'utilité du projet, le rapport présente les production et diffusion actuelles, l'organisation et les effectifs, les avantages et les inconvénients de la transmission en différé et en direct, les différentes formules de diffusion envisagées et leurs incidences sur les effectifs, la distribution et les capacités techniques.

Parmi ses conclusions, l'étude souligne que la radiodiffusion est considérée comme le moyen de communication le plus direct et le plus économique pour atteindre les auditeurs cibles dans le monde entier, en particulier dans les pays en développement. Pour des raisons d'efficacité, l'ONU devrait envisager de recommencer à émettre sur les ondes courtes. La Radio des Nations Unies devrait adopter un système combinant la rediffusion et la diffusion en direct de programmes quotidiens d'au moins 30 minutes chacun, en anglais et en français. Les émissions consacrées aux opérations de maintien de la paix devraient faire partie intégrante du réseau général de radiodiffusion des Nations Unies. La programmation devrait être fondée sur des régions cibles bien définies et sur les préférences des auditeurs, et devrait être diversifiée afin d'inclure davantage de programmes comprenant des informations en provenance directe des correspondants et des pigistes. Le Service de radio de l'ONU devrait être restructuré et orienté vers la diffusion en direct d'émissions quotidiennes. Dans ce but, il faudrait moderniser ses moyens techniques, augmenter son budget de fonctionnement et de production, et nommer un contrôleur afin de veiller à ce que les ressources soient utilisées efficacement. Après s'être développée et avoir testé avec succès son nouveau programme en direct, la Radio des Nations Unies devra rechercher des partenariats stratégiques avec d'autres chaînes internationales. En ce qui concerne la technologie, plusieurs solutions sont envisageables, la meilleure consistant à louer un système de diffusion sur ondes courtes combinée à la retransmission des programmes, comme celui qu'offre le réseau Merlin.

Le Secrétaire général souscrit aux conclusions de l'étude et invite notamment les Etats Membres intéressés, qui disposent de moyens puissants de diffusion sur ondes moyennes et ondes courtes couvrant diverses régions, à constituer un consortium de diffusion afin de créer une station de radiodiffusion internationale des Nations Unies. Ces moyens seraient mis à la disposition de l'ONU pour un nombre limité d'heures, à titre gratuit ou moyennant une redevance symbolique. Le Secrétaire général invite également

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les Etats Membres intéressés, les établissements publics et privés, les organisations et les entreprises s'occupant de radiodiffusion et d'activités volontaires, à créer un fonds d'affectation spéciale en vue de mettre en place l'infrastructure nécessaire pour renforcer la station de radiodiffusion internationale des Nations Unies. Par ailleurs, le Département de l'information propose de rationaliser et de réduire de 40% la production et la distribution de programmes hebdomadaires préenregistrés, réduction qui serait compensée par un service de diffusion quotidienne sur ondes courtes en anglais et en français, au départ cinq fois par semaine. Il envisage également d'étudier la viabilité technique et la capacité de programmation d'une station de radiodiffusion directe des Nations Unies, ainsi que l'intérêt des auditeurs à cet égard, en lançant avant la fin de l'année un projet pilote d'émissions quotidiennes à destination de certaines régions d'Afrique et d'Europe, les dépenses étant couvertes à l'aide des ressources existantes. Il convient toutefois de noter que le Département sera en mesure de créer une station de radiodiffusion internationale uniquement s'il reçoit un appui extrabudgétaire.

Présentation du rapport du Secrétaire général sur la création d'une station de radiodiffusion internationale de l'Organisation des Nations Unies par le Secrétaire général adjoint à la communication et à l'information

M. KENSAKI HOGEN a rappelé que lors du premier segment de la vingtième session du Comité de l'information, les délégations avaient souligné l'importance de la radio, en particulier pour les pays en développement. Elles avaient également évoqué l'étude de faisabilité en cours d'un service de radiodiffusion international des Nations Unies. La présentation du rapport du Secrétaire général est faite conformément aux recommandations contenues dans la résolution B, paragraphe 30, du projet de résolution que le Comité de l'information avait présenté pour adoption à l'Assemblée générale. Ce rapport résume les conclusions principales de l'étude menée par la Deutsche Welle qui a abordé trois options de diffusion, à savoir le maintien des programmes préenregistrés qui ne permet ni de contrôler ce qui est transmis, ni de savoir à quel moment les émissions passent à l'antenne; une diffusion 24 heures sur 24, ce qui permettraient à l'Organisation de rendre compte de l'actualité et une formule associant le différé et le direct. L'étude en a conclu que l'option la meilleure serait celle associant la diffusion en direct et en différé. Cette formule permettrait aux Nations Unies de mieux équilibrer les coûts et de garantir une plus grande fiabilité. Le Secrétaire général a fait sienne cette approche et s'est associé à la proposition visant à ce que les Nations Unies reprennent leur émission sur ondes courtes qui avait été suspendue en 1985.

Le rapport a pris soin de tenir compte des besoins du système des Nations Unies dans son ensemble ainsi que des opérations de maintien de la paix et d'autres missions sur le terrain dans le but d'assurer une couverture large de toutes les activités de l'Organisation. Le partenariat avec les réseaux de diffusion national et international est un élément important du rapport. Ce partenariat dépasserait le simple partage des moyens de

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transmission et prendrait la forme d'une co-production des programmes et d'une collaboration axée sur de la diffusion des informations. Ceci permettrait de renforcer le rôle des Nations Unies dans le domaine de la coopération internationale et ferait de l'Organisation un catalyseur permettant de favoriser la compréhension entre les pays et les régions. Néanmoins, les implications financières de ces propositions dépassent de loin la capacité d'absorption des Nations Unies à partir de son budget ordinaire. Il a été proposé qu'une petite partie du coût soit couvert à travers le redéploiement d'une partie des ressources du budget ordinaire une fois que le nouveau service de radio sera opérationnel. Le Secrétaire général est d'avis que ce projet ne pourra être réalisé que sur la base de la disponibilité de fonds extrabudgétaires sous la forme de contributions volontaires, aussi bien en nature qu'en espèce. Comme l'a également indiqué le Secrétaire général, le Département de l'information a l'intention de lancer un projet pilote de radiodiffusion quotidienne en direct dans des régions d'Afrique et d'Europe, qui permettra de tester la faisabilité technique d'un tel projet. Le coût de ce projet pilote sera financé dans la limite des ressources existantes. Nous nous attacherons à garantir la mise en oeuvre de ce projet pilote avant la fin de l'année, a conclu le Secrétaire général adjoint.

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