LE SECRETAIRE GENERAL INDIQUE QUE LA QUESTION DU REGLEMENT DES ARRIERES AMERICAINS AUPRES DE L'ONU SE PRESENTE MAL

21 octobre 1998

Communiqué de Presse
SG/SM/6763

LE SECRETAIRE GENERAL INDIQUE QUE LA QUESTION DU REGLEMENT DES ARRIERES AMERICAINS AUPRES DE L'ONU SE PRESENTE MAL

19981021 Avec l'accord intervenu sur le budget américain, les Etats-Unis ne perdront pas leur droit de vote à l'Assemblée générale

On trouvera ci-après la déclaration prononcée par le Secrétaire général, M. Kofi Annan, sur le fait que l'accord sur le budget américain ne prévoit aucune allocation de fonds pour résorber les arriérés américains auprès de l'ONU :

J'aimerais tout d'abord vous faire part de ma satisfaction devant l'accord intervenu sur le financement du Fonds monétaire international (FMI). Reconstituer la capacité de bailleur de fonds du FMI est un premier pas essentiel pour endiguer l'effet de contagion de la crise financière mondiale actuelle, et pour le bien de tous.

Il apparaît aussi que la loi budgétaire allouera pour l'exercice fiscal en cours un montant suffisamment élevé pour éviter aux Etats-Unis de perdre leur droit de vote à l'Assemblée générale, selon les dispositions prévues à l'Article 19 de la Charte.

Malheureusement pour ce qui est du règlement des arriérés, la situation s'annonce mal. Malgré les réformes de fond que nous avons entreprises, d'une ampleur sans précédent depuis nos 53 ans d'existence, et en dépit des nombreuses promesses qui nous ont été faites, le Congrès et l'Administration des Etats-Unis ont une nouvelle fois manqué de satisfaire à leur engagement légal et à leur obligation morale envers l'Organisation des Nations Unies et ses 184 autres Etats Membres, en étant incapables de s'acquitter ne serait-ce que d'une partie de leur dette de longue date.

Cet échec est selon moi véritablement inquiétant : inquiétant aussi bien pour les Nations Unies que pour la position des Etats-Unis au sein de l'Organisation. Nous sommes à un moment de l'histoire où la présence d'un chef de file est vitale. Le manquement des Etats-Unis à honorer leur contrat envers le reste du monde ne facilite en rien ce défi.

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Les Etats-Unis ont besoin d'une Organisation des Nations Unies efficace, et les Nations Unies en retour ont besoin de l'engagement des Etats-Unis. C'est pourquoi, nous espérons que lorsque le Congrès se réunira de nouveau, un compromis approprié pourra être trouvé afin que ce sujet de discorde et de division, dommageable pour tous, appartienne une fois pour toutes au passé, nous permettant d'aller de l'avant dans l'exigeante mission de servir les peuples du monde.

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