LE SECRETAIRE GENERAL APPELLE LES GOUVERNEMENTS ET LES CITOYENS A AGIR POUR FAIRE DES VILLES ET DES COMMUNAUTES URBAINES DES LIEUX PLUS SURS

28 septembre 1998

Communiqué de Presse
SG/SM/6718
OBV/58

LE SECRETAIRE GENERAL APPELLE LES GOUVERNEMENTS ET LES CITOYENS A AGIR POUR FAIRE DES VILLES ET DES COMMUNAUTES URBAINES DES LIEUX PLUS SURS

19980928 A l'occasion de la Journée mondiale de l'Habitat, M. Kofi Annan souligne que la prévention du crime incombe à tous

On trouvera ci-après le texte de la déclaration du Secrétaire général, M. Kofi Annan, à l'occasion de la Journée mondiale de l'Habitat, le 5 octobre prochain :

Partout dans le monde, les administrations centrales et locales se trouvent aujourd'hui devant une tâche de plus en plus ardue : comment préserver les villes de la criminalité et de la violence? Les statistiques générales indiquent que la violence urbaine a presque doublé au cours des 20 dernières années. Il est donc tout à fait à propos de consacrer cette Journée de l'habitat 1998 aux moyens de rendre les villes plus sûres.

Si le milieu urbain ne crée pas par lui-même le phénomène de la violence, que bien des villes ont d'ailleurs réussi à maîtriser de même que le fléau de la délinquance, il paraît effectivement être la toile de fond de toutes sortes de comportements en marge de la loi. Il y a beaucoup de raisons à cela, mais il est incontestable que certains facteurs jouent un grand rôle, que ce soit le chômage, l'omniprésence d'armes à feu faciles à obtenir, la dégradation des structures et de l'organisation matérielles, l'inexistence de services indispensables, la dissolution de la cohésion sociale dans les couches de la population qui ont migré des campagnes et se trouvaient ainsi déracinées, les inégalités entre riches et pauvres, les carences de la police et de la justice, l'effondrement des valeurs traditionnelles, et plus généralement l'anonymat et l'individualisme forcené qu'engendre toujours la concentration d'une multitude dans un espace restreint.

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On peut espérer beaucoup des stratégies de prévention qui ont été adoptées pour remédier aux causes profondes de la criminalité urbaine. Elles reposent le plus souvent sur des alliances entre les pouvoirs publics, les municipalités, les associations civiles et la population citadine elle-même. Des villes dont tous les habitants se sentent en sûreté contribueront à l'instauration de meilleures conditions dans l'ensemble du monde, car lorsque les gens appréhendent de se faire attaquer, ils s'enferment chez eux, deviennent prisonniers de la peur, se replient sur eux-mêmes, et l'exercice de tous les autres droits fondamentaux s'en ressent. Il appartient à chacun de faire en sorte que la criminalité n'ait pas sa place dans la collectivité. J'engage les gouvernements, les autorités locales et les habitants des villes partout dans le monde à marquer cette Journée de l'habitat 1998 en entreprenant de faire de la cité, cet établissement humain, un lieu où il fait bon vivre.

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