SG/SM/6707

LES LIENS EXISTANT ENTRE LA PAIX ET LA SECURITE ECONOMIQUE DOIVENT ETRE REDECOUVERTS, A DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL

28 septembre 1998


Communiqué de Presse
SG/SM/6707
GA/9445


LES LIENS EXISTANT ENTRE LA PAIX ET LA SECURITE ECONOMIQUE DOIVENT ETRE REDECOUVERTS, A DECLARE LE SECRETAIRE GENERAL

19980928 On trouvera ci-après l'allocution que le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, M. Kofi Annan, a prononcée devant l'Assemblée générale à l'ouverture de son débat général, le 21 septembre.

J'ai la grande joie et l'insigne privilège de vous souhaiter à tous la bienvenue à la cinquante-troisième session de l'Assemblée générale. J'ai le sentiment que cette session ouvrira des perspectives particulièrement stimulantes pour l'avenir. En effet, elle pourrait élargir l'horizon de l'Organisation, voire même du reste du monde, si nous avons le courage d'affronter les problèmes qui nous attendent sans se les dissimuler.

Lorsque j'ai pris la parole devant vous à cette tribune l'an dernier, j'ai mis l'accent sur la réforme interne de l'ONU. Cette réforme était alors et demeure indispensable si nous voulons jouer le rôle qui nous incombe en cette ère nouvelle. Aujourd'hui, je puis affirmer avec quelque satisfaction que la "révolution tranquille" est en bonne voie. Les organismes des Nations Unies oeuvrent de façon plus cohérente et concertée qu'ils ne le faisaient il y a un an. Il en va notamment ainsi pour le Secrétariat, et pour son interaction avec les programmes et les fonds.

Nous ne devons pas pour autant nous endormir sur nos lauriers. La réforme est un processus permanent, et je continuerai de chercher les moyens d'améliorer notre fonctionnement. Pendant cette nouvelle session, j'espère que les États Membres feront avancer ce processus, en adoptant de nouvelles mesures propres à perfectionner ou à corriger ceux des aspects de l'Organisation que vous avez seuls le pouvoir de modifier.

Or, le plus gros obstacle au bon fonctionnement de l'ONU, c'est, selon toute probabilité, la rigueur financière imposée à notre action. L'austérité financière est l'une des caractéristiques du monde d'aujourd'hui; elle a contribué à ce que nous nous efforcions de mieux rentabiliser les ressources

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disponibles. Mais sans ressources, on ne peut même plus parler de rentabilité. L'austérité est une chose, la pénurie en est une autre. Je fais de nouveau appel aux quelques États Membres qui sont très en retard dans le paiement de leurs quotes-parts afin qu'ils suivent le bon exemple donné par d'autres pays. Rien ne pourra surseoir au paiement intégral et ponctuel des contributions en souffrance.

La réforme rend progressivement l'ONU plus fonctionnelle, c'est-à-dire mieux à même de remplir les tâches que ses Membres lui ont assignées. Nous devons maintenant définir les nouveaux défis à relever, et les moyens les plus efficaces de le faire.

En 1945, la fin de la seconde guerre mondiale a donné à nos fondateurs l'occasion et l'obligation de refondre l'ordre mondial, en créant l'Organisation afin que les générations suivantes ne subissent pas à leur tour l'épreuve atroce qu'ils venaient de traverser. Or, comme eux, nous connaissons une ère de profondes mutations.

À certains égards, notre tâche est encore plus ardue que celle des fondateurs de l'Organisation car ils partaient de zéro alors que nous devons respecter les procédures établies et vaincre des réflexes bien ancrés. Ils ont dû faire face au défi immense mais nettement circonscrit de la guerre froide, alors que nous nous heurtons à de nouvelles incertitudes politiques et à des forces de changement économique qui sont très difficiles à cerner.

Les hasards du calendrier nous donnent une échéance évidente, unique, comme repère : l'avènement du troisième millénaire. Vous avez accepté de désigner la cinquante-cinquième session de l'Assemblée générale, qui tombe en l'an 2000, l'Assemblée du millénaire. Je me suis proposé de vous présenter à cette occasion un rapport contenant une série d’objectifs réalisables pour l'Organisation à son entrée dans une ère nouvelle, et précisant les moyens institutionnels dont elle a besoin pour les atteindre.

Deux ans exactement nous séparent de l'ouverture de cette Assemblée du millénaire. Je propose que nous consacrions ces deux années à une réflexion approfondie sur l'action qui doit être menée. Nous n'allons pas déchirer la Charte et en écrire une nouvelle, ni tirer des plans sur la comète. Nous devons plutôt identifier quelques-uns des problèmes les plus urgents auxquels le monde ait à faire face et nous fixer un programme précis et réalisable afin de les résoudre. La plus grande partie de ce programme, si ce n'est pas sa totalité, tiendra dans une seule rubrique qui a la vedette à l'heure actuelle : la mondialisation.

À mon sens, d'une manière générale, et à long terme, la mondialisation aura un effet positif. Elle rapproche les populations et offre à beaucoup d'entre nous des possibilités dont nos aïeuls n'auraient même pas pu rêver. Elle nous donne les moyens de produire plus efficacement et permet d'améliorer la qualité de la vie d'au moins une partie d'entre nous.

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Hélas, ces avantages sont loin d'être équitablement distribués. Pour des millions d'êtres humains, la possibilité de changements positifs à long terme est bien trop éloignée pour avoir le moindre sens. Des millions d'êtres vivent encore en marge de l'économie mondiale. Des millions d’autres voient dans la mondialisation, non pas une perspective nouvelle, mais un vecteur de déstabilisation et de destruction et une atteinte à leur niveau de vie ou à leurs modes de vie traditionnels. Et le nombre de ceux qui se sentent ainsi marginalisés ne fait que s'accroître.

La récession asiatique a déclenché une crise économique mondiale dont les conséquences sociales sont catastrophiques. Certaines des économies les plus dynamiques ont plongé dans la crise à une vitesse qui a pris par surprise la communauté internationale tout entière. Comme toujours, ce sont les groupes les plus vulnérables qui sont les plus touchés. Et les pays dont les économies n'ont fait que quelques pas hésitants sur la voie de la reprise sont ceux qui se retrouvent maintenant le plus en danger.

La crise s'est étendue à la Russie. Même les marchés d'Amérique du Nord et d'Europe n'en sont pas à l'abri. Le Président Clinton a lui-même récemment reconnu la menace que constitue cette traînée de poudre, même pour la plus grande économie du monde.

Nous devons nous réunir pour trouver des solutions, mais qui viendra s'asseoir autour de la table? Le temps est révolu où les sept plus gros pays industrialisés pouvaient se lancer dans cette entreprise seuls, ou se devaient de le faire. Cette crise ne doit pas davantage être laissée entre les mains des ministres des finances et des responsables des banques centrales, bien que leur contribution soit capitale. Loin de moi l'idée de minimiser le rôle de ces institutions lorsqu'elles unissent leurs efforts, comme la Banque des règlements internationaux, l'Organisation mondiale du commerce ou nos organismes apparentés à Washington, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international. Comme beaucoup d'entre vous le savent, j'ai fait tout mon possible pour forger des liens plus étroits entre l'ONU et ces organismes, et j'ai eu le plaisir de constater qu'ils réagissaient très favorablement. Ils veulent travailler avec nous et nous devons être prêts à travailler avec eux. Tous les acteurs du système international doivent se rassembler pour trouver des solutions mondiales à cette crise véritablement internationale.

Car les problèmes que cette crise soulève ne sont pas seulement financiers ou économiques, ni uniquement sociaux ou politiques d'ailleurs. Ils sont un peu tout à la fois. Ils doivent être attaqués sous tous ces fronts, à l'échelle locale comme à l'échelle mondiale. C'est pourquoi j'estime que notre institution, l'Organisation des Nations Unies, qui est l'institution internationale par excellence, ne saurait se dérober à son devoir d'intervention. J'attends donc avec un vif intérêt la participation de l'ONU aux débats sur la nouvelle "architecture mondiale", comme ceux qu'a proposés le Président Clinton.

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Certes, il est indispensable de mettre en place des stratégies économiques et financières d'ordre technique. Mais nous devons aussi définir le cadre politique dans lequel elles peuvent s'appliquer et nous assurer que les intérêts de ceux qui, jusqu'ici, ont été laissés de côté par la mondialisation, ne soient pas oubliés. Il nous incombe en particulier de rendre au développement la place qui lui revient de droit au coeur de la stratégie économique mondiale.

À la veille du nouveau millénaire, les besoins et les aspirations de la grande majorité de la population mondiale s'expriment toujours dans leur brutale simplicité : approvisionnement en eau salubre; protection contre la violence, celle de la nature et celle des hommes; satisfaction des besoins alimentaires de la famille; emploi; scolarisation des enfants et régime gouvernemental qui n'opprime pas les citoyens du pays mais gère la vie publique avec l'accord de la population.

Nous ne devons pas oublier que la crise actuelle est due en partie au fait que les facteurs politiques ont été négligés pendant les années où d'aucuns croyaient que les marchés à eux seuls pouvaient apporter la prospérité mondiale. On a parfois oublié, dans l'ivresse de cette abondance croissante, qu'à long terme, une économie saine exige une politique saine, à savoir la bonne gestion des affaires publiques, la justice sociale et la primauté du droit.

Je ne veux pas dire par là qu'un modèle politique unique est la panacée pour tous les problèmes de la mondialisation. Ce serait répéter l'erreur de la politique économique unique qui a mal tourné dans beaucoup de pays. On doit tenir compte des traditions et des contextes locaux, en politique comme en économie. Mais certains principes sont applicables partout, comme l'exigence d'un gouvernement légitime, efficace et honnête, sous quelque forme que ce soit; la liberté d'expression; le droit à un procès équitable. Si ces principes de base à caractère universel sont négligés, la structure de l'État comme celle de l'économie est défectueuse et a plus de chances de s'effondrer lorsque vient la tempête. De sorte que le plus gros problème soulevé par la mondialisation est celui de la bonne gestion des affaires publiques au sens le plus large.

Je vais maintenant faire un bilan rapide des travaux de l'Organisation pendant l'année écoulée. Je vous épargnerai la récapitulation de mon rapport annuel, que vous avez sans nul doute lu de la première à la dernière page. Mais permettez-moi d'appeler votre attention sur certaines de nos réussites et de vous signaler en toute franchise les domaines où j'estime que nous connaissons actuellement des échecs.

Ce n'est pas ce que nous accomplissons seuls dont je me réjouis le plus, mais de ce que l'Organisation fait dans le cadre de sa fructueuse collaboration avec les acteurs non gouvernementaux qui, ensemble, constituent

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l'embryon d'une société civile mondiale. On peut citer deux remarquables exemples datant de l'année écoulée, la Campagne internationale pour l'interdiction des mines terrestres et la coalition d'organisations non gouvernementales qui a milité en faveur d'une cour pénale internationale.

La Campagne a été le moteur de la Convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnel, qui, à ma grande satisfaction, est entrée en vigueur à la suite de la quarantième ratification la semaine dernière. Et, bien entendu, la deuxième initiative nous a aidés à établir le Statut de Rome de la Cour pénale internationale dont j'ai eu l'honneur d'assister à l'adoption en juillet. Ce statut pourvoit enfin à ce qui était considéré depuis longtemps comme le chaînon manquant dans le système juridique international, à savoir une juridiction permanente chargée de juger les crimes qui intéressent le plus gravement l'ensemble de la communauté internationale, le génocide, les crimes contre l'humanité et les crimes de guerre.

Ce mois-ci, le premier jugement motivé par le crime de génocide qu'ait rendu une juridiction internationale, qui a été prononcé par le Tribunal pénal international pour le Rwanda, nous a montrés que les institutions du système juridique international sont loin d'être impuissantes. Il nous donne aussi l'espoir que la Cour pénale internationale puisse remplir sa mission sans tarder, qui est de mettre fin à l'époque scandaleuse où il est plus facile de juger un individu coupable d'avoir tué une personne que d'en avoir tué 100 000. Peu à peu, avec l'aide de la société civile, l'ONU et ses Membres renforcent l'ordre juridique international. Le cinquantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme nous rappelle cette année plus que jamais nos responsabilités dans ce domaine.

L'aide que nous apporte la société civile dans l'établissement de normes juridiques et le renforcement des droits de l'homme est l'un des aspects positifs de la mondialisation. Mais là aussi, il y a un revers. Les acteurs non gouvernementaux qui exploitent le nouveau climat d'ouverture et les techniques de communication modernes ne sont pas tous aussi bien intentionnés. En parallèle à la société civile, il y a ce que j'appelle la société "incivile", les réseaux du terrorisme, le trafic, notamment d'êtres humains et de substances illicites, et le crime organisé.

L'une des occasions sans doute les plus effrayantes qu'il nous ait été donné d'entrevoir cette société incivile remonte à il y a quelques semaines, avec les attentats à la bombe de Nairobi et de Dar es-Salaam. Le terrorisme constitue une menace mondiale, qui appelle manifestement une action mondiale. Les initiatives individuelles prises par des États Membres, qu'elles visent des agents gouvernementaux ou non gouvernementaux, ne constituent pas à elles seules une solution. Nous devons faire face à cette menace ensemble.

Ce qui choque au sujet du terrorisme, c'est son caractère aveugle. Malheureusement, nous devons aussi nous préoccuper de la violence ciblée avec

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plus de précision. J'ai le regret de vous dire que cette année, le nombre d'attaques subies par le personnel des Nations Unies et le personnel associé a nettement augmenté. Cela nous amène à réfléchir sur les conditions dans lesquelles nous envoyons du personnel civil dans des zones de guerre où, trop souvent, les combattants semblent de moins en moins disposés à respecter leur statut de neutralité.

J'ai le regret de dire aussi que les auteurs de ces attaques ne sont presque jamais traduits en justice. Espérons que les choses vont commencer à changer maintenant avec le Statut de Rome, qui considère comme un crime de guerre le fait de diriger des attaques délibérées contre le personnel humanitaire et le personnel de maintien de la paix.

J'insiste sur ce point car je suis responsable de mon personnel et de la capacité qu'a l'Organisation des Nations Unies à remplir son mandat. Mais, malheureusement, l'humanité tout entière doit faire face à des menaces beaucoup plus inquiétantes.

Pendant l'année écoulée, l'ONU est intervenue dans de nombreuses régions du monde, souvent dans des conditions difficiles et dangereuses, en ayant recours à la diplomatie délicate du rétablissement de la paix. Je me suis rendu en Iraq pour essayer d'obtenir le respect intégral des résolutions du Conseil de sécurité, malheureusement, sans succès jusqu'ici.

Dans d'autres domaines, j'estime que nous avons remporté un certain nombre de succès dans la prévention des conflits, bien que rien ne puisse absolument prouver que sans nos efforts, le conflit aurait éclaté. Lorsque nous échouons, au contraire, les résultats ne sont que très visibles. En vérité, nous sommes loin encore d'avoir rempli la mission fondamentale qu'a définie nos fondateurs, "préserver les générations futures du fléau de la guerre".

Deux exemples ont particulièrement hanté mon esprit ces jours derniers, la poursuite du conflit en Afghanistan, avec ses violations atroces des droits de l’homme, est près de s'étendre aux pays voisins; et au Kosovo, la communauté internationale semble assister impuissante aux mêmes actes barbares et aveugles qu'elle avait observés en Bosnie, alors même qu'elle s'était jurée que cela ne se reproduirait plus jamais.

Une fois encore, nous déployons des efforts humanitaires désespérés pour faire face aux conséquences du conflit alors que nous devrions nous attaquer à ses racines. Je sais que le Conseil de sécurité a inscrit ces deux conflits à son ordre du jour. Je ne peux qu'espérer qu'il trouvera des moyens efficaces de rappeler les parties à leurs obligations en vertu de la Charte. Dans le même temps, le spectre de la destruction nucléaire continue de nous hanter. Comme vous le savez, deux nouveaux pays ont décidé cette année de mener leurs premiers essais nucléaires.

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Enfin, Monsieur le Président, je dirai quelques mots de mon propre continent, l'Afrique.

Là aussi, l'ONU a remporté des succès, notamment le rétablissement du gouvernement démocratiquement élu en Sierra Leone. En avril, à la demande du Conseil de sécurité, j'ai soumis un rapport sur les causes de conflit en Afrique, qui a été bien reçu. Un travail utile de suivi a été effectué depuis. Non seulement les conflits se sont poursuivis dans de nombreux pays, mais d'autres ont éclaté dans plusieurs autres, notamment entre deux États Membres.

Je suis particulièrement inquiet de l'effritement apparent du processus de paix en Angola, un pays où l'ONU a fait d'énormes efforts en faveur de la paix, en particulier sous la direction de Maître Alioune Blondin Beye, dont le décès en juin nous a tous profondément bouleversés.

Pire encore, à mon sens, est le nouveau conflit en République démocratique du Congo, où les forces d'au moins cinq autres États africains sont maintenant engagées, et qui vient ajouter un nouvel épisode au martyre interminable de la région des Grands Lacs. Je me préoccupe vivement du sort des populations de cette région qui ont tant souffert ces dernières années, notamment de par le fléau des haines raciales délibérément attisées. La communauté internationale doit faire un nouvel effort si elle veut stabiliser la région et mettre fin aux souffrances de sa population.

Je ne m'excuserai pas de terminer sur une note aussi sombre. Non qu'il soit dans mon intention de vous réduire au désespoir. Au contraire, si tous ceux qui se trouvent dans cette salle prennent réellement la décision de mettre leurs ressources en commun, de faire taire leurs divergences, et de travailler de concert, pratiquement rien ne nous sera impossible.

Nous devons en particulier redécouvrir les liens qui existent entre la paix et la sécurité économique, le principe unificateur sur lequel repose l'Organisation. Nous devons réapprendre la leçon que l'un de nos fondateurs, Franklin D. Roosevelt, a évoquée l'année de sa mort et de la création de l'ONU, à savoir que "nous ne pouvons pas, seuls, vivre en paix; notre bien- être dépend de celui des autres nations, même lointaines".

Nous avons appris", a-t-il déclaré, "que nous devons vivre comme des hommes et non pas faire l'autruche ou le chien du jardinier. Nous avons appris à être des citoyens du monde, des membres de la communauté humaine". Nous avons compris, en d'autres termes, que s'il n'y avait pas de développement, pas d'espoir pour les plus pauvres, même les populations les plus riches de notre planète ne seraient pas en sécurité. Notre Assemblée, Monsieur le Président, a beaucoup à faire. Je vous ai déjà retenu trop longtemps, et je vous remercie de votre patience. Mettons-nous sans tarder à l'ouvrage.

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