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SG/SM/6679

L'ONU APPELLE LES PARTIES AU CONFLIT DU CONGO (KINSHASA) A CESSER DE VIOLER LES NORMES DU DROIT HUMANITAIRE INTERNATIONAL ET CELLES DES DROITS DE L'HOMME

21 août 1998


Communiqué de Presse
SG/SM/6679
IHA/661


L'ONU APPELLE LES PARTIES AU CONFLIT DU CONGO (KINSHASA) A CESSER DE VIOLER LES NORMES DU DROIT HUMANITAIRE INTERNATIONAL ET CELLES DES DROITS DE L'HOMME

19980821 La déclaration suivante a été communiquée aujourd'hui par le porte-parole du Secrétaire général, M. Kofi Annan :

La Haute Commissaire aux droits de l'homme, Mme Mary Robinson et le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, M. Sergio Vieira de Mello, souhaitent exprimer au Secrétaire général leur grande préoccupation face à la détérioration de la situation humanitaire et celle des droits de l'homme dans la République démocratique du Congo.

Depuis le début du conflit au début de ce mois, la communauté internationale n'a cessé de recevoir des informations alarmantes faisant état de cas d'exécution, de torture, de harcèlement et de détention de civils selon les appartenances ethniques. Les allégations de violations des droits de l'homme commises par le Gouvernement et les forces de l'opposition armée sont signalées en provenance du pays.

Les informations selon lesquelles les cas de violence sexuelle et de recrutement d'enfants soldats dans les deux camps sont devenus une caractéristique du conflit et constituent une autre source de préoccupation. Dans le même temps, des informations faisant état d'une propagande de haine diffusée à travers les médias sont une triste réminiscence d'autres événements tragiques survenus dans la région dans un passé récent.

Il est préoccupant que la situation humanitaire sur le terrain se détériore progressivement, en particulier à Kinshasa où l'électricité et l'approvisionnement en eau ont été interrompus, de manière sporadique, au cours des derniers jours. Selon des sources gouvernementales, cette situation a conduit à l'effondrement des services de santé et des services sanitaires et médicaux déjà précaires, contribuant ainsi à une augmentation du taux de mortalité parmi les personnes hospitalisées et la population civile en général. Les Nations Unies et leurs institutions spécialisées lancent un appel à ceux qui ont commandité ces actes de rétablir immédiatement dans

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la capitale tous les services vitaux de base, en particulier l'électricité et l'eau potable et de s'abstenir de mettre volontairement en danger la vie de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants innocents.

Au nom du Secrétaire général, la Haute Commissaire aux droits de l'homme et le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires appellent toutes les parties à respecter les droits de l'homme et la dignité de tous les civils quelle que soit leur origine ethnique ou nationale. Les parties ont la responsabilité de protéger tous les non combattants - elles doivent respecter les normes et les principes du droit humanitaire international et permettre au personnel de secours l'accès aux groupes vulnérables et aux autres catégories de personnes dans le besoin -. Les Nations Unies et les autres personnels humanitaires doivent également être en mesure de travailler librement et en sécurité.

Le Secrétaire général formule l'espoir que le dialogue prévaudra et qu'un bain de sang et des souffrances supplémentaires pourront être évités.

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