LE SECRETAIRE GENERAL EXPRIME SA CONSTERNATION FACE A LA DETERIORATION DE LA SITUATION AU KOSOVO

11 août 1998

Communiqué de Presse
SG/SM/6673

LE SECRETAIRE GENERAL EXPRIME SA CONSTERNATION FACE A LA DETERIORATION DE LA SITUATION AU KOSOVO

19980811 La déclaration suivante a été communiquée par le porte-parole du Secrétaire général, M. Kofi Annan :

Le Secrétaire général saisit l'occasion de l'examen de son rapport par le Conseil de sécurité, en application de la résolution 1160 (1998), pour réaffirmer sa consternation quant à la détérioration constante de la situation au Kosovo, avec des conséquences plus lourdes pour la région. Il est particulièrement préoccupé par les informations selon lesquelles les opérations offensives des forces de sécurité de l'ex-République de Yougoslavie continuent sans perdre de leur intensité et qu'une "tactique de la terre brûlée" pourrait être adoptée dans certaines régions du Kosovo. Il condamne ces pratiques et prie instamment le Gouvernement de l'ex-République de Yougoslavie de faire maintenir l'ordre dans ses forces de sécurité pour éviter ces actes de destruction absurdes. Il déteste le recours à la violence et toute souffrance qui pourrait être causée par les unités paramilitaires Kosovar.

Le Secrétaire général s'inquiète que l'évolution de la crise qui, si elle n'est pas contrôlée, donne lieu à une catastrophe humanitaire à plus grande échelle, à l'approche de l'hiver. Il est profondément préoccupé par les informations faisant état d'un nombre considérable de personnes déplacées privées de nourriture et d'abris ainsi que par le nombre croissant des violations de droits de l'homme. Il appelle les organisations internationales de secours et les observateurs des droits de l'homme à renforcer leurs efforts au Kosovo pour empêcher l'aggravation de la situation.

Le Secrétaire général demeure convaincu que le dialogue constitue la seule voie pour un règlement de la crise au Kosovo. A cet égard, il appuie pleinement les efforts du Groupe de contact et réitère son appel aux parties au conflit pour qu'elles entament immédiatement ce dialogue en vue de mettre fin aux hostilités, dont les civils innocents sont les premières victimes.

Le Secrétaire général estime que des efforts internationaux concertés seront nécessaires dans la recherche d'un règlement pacifique, étant donné l'absence évidente de volonté politique des parties en ex-République de Yougoslavie.

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