UN APPEL EST LANCE POUR QU'UNE PLUS GRANDE ATTENTION SOIT ACCORDEE A LA SANTE REPRODUCTIVE DES ADOLESCENTS ET AU PROBLEME DU SIDA
Communiqué de Presse
SOC/4464
UN APPEL EST LANCE POUR QU'UNE PLUS GRANDE ATTENTION SOIT ACCORDEE A LA SANTE REPRODUCTIVE DES ADOLESCENTS ET AU PROBLEME DU SIDA
19980810 M. Mario Soares appelle la Conférence à adopter une recommandation prenant en compte la protection des océans pour les générations futuresLisbonne, 9 août 1998 -- Si l'on ne réussit pas à réduire la vulnérabilité des jeunes au sida, le coût économique et humain risque d'être considérable, en particulier pour les pays en développement, a expliqué cet après-midi Mme Sally Cowal, Directrice des relations extérieures du Programme conjoint des Nations Unies HIV/SIDA, aux participants à la première Conférence mondiale des Ministres de la jeunesse. La majorité des personnes atteintes par ce virus dans le monde sont en effet des jeunes de moins de 24 ans. Selon elle, pour renverser la tendance actuelle, il faut responsabiliser les jeunes et les faire participer au processus de décision. La précocité croissante du premier rapport sexuel a eu pour résultat qu'un adolescent sur 20 est actuellement contaminé par une maladie sexuellement transmissible, a souligné pour sa part la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population, Mme Nafis Sadik, qui a plaidé pour qu'une plus grande attention soit portée à la santé reproductive des adolescents. Evoquant l'obstacle des mentalités, elle a mis en avant les problèmes liés aux avortements réalisés dans de mauvaises conditions, ainsi que les violences et les abus sexuels auxquels les enfants et adolescents vivant des conditions précaires sont particulièrement vulnérables.
Toujours dans le cadre de son débat général sur la mise en oeuvre du Programme mondial d'action pour la jeunesse à l'horizon 2000 et au-delà, la Conférence a entendu les personnalités suivantes : M. Mohamed Aziz Derouaz, Ministre de la jeunesse et des sports de l'Algérie; M. Othman Al-Sa'ad, Secrétaire de la Présidence générale pour le bien-être de la jeunesse de l'Arabie Saoudite; M. Mansoungral Nassingar, Ministre de la culture, de la jeunesse et de la promotion des sports du Tchad; Mme Andrea Willi, Ministre de la culture et de la jeunesse du Liechtenstein; M. S.B. Dissanaike, Ministre de la jeunesse et des sports du Sri Lanka; M. Mofeed Shehab, Ministre de l'enseignement supérieur de l'Egypte; M. Tran Dac Loi, Ministre et Président de la Commission nationale sur la jeunesse du Viet Nam; M. Otto Rivero Torres, Premier secrétaire de l'Association des jeunesses communistes de Cuba; Mme Sylla Koumba Diadité, Ministre de la jeunesse, des sports et de l'éducation de la République de Guinée, Mme Pamela Nicholson, Ministre du sport et de la jeunesse de Trinité-et-Tobago; M. Daw Swedan, Secrétaire général adjoint de la Ligue des Etats arabes; M. Joseph André Tiendrebeogo, Ministre de la jeunesse et des sports du Burkina Faso; et M. Leota Lu II, Ministre de la jeunesse et des sports de Samoa.
Le Directeur de l'enseignement secondaire et de la formation technique de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), M. Armoogum Parsuramen; et l'Administrateur adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), M. Rafeeuddin Ahmed, ont pris la parole. La Conférence a également entendu les interventions des représentants des organisations non gouvernementales suivantes : M. Julio Bango, Forum des jeunes de l'Amérique latine (FIAJ); M. Ali Coura Diop, Mouvement de la jeunesse pan-africaine (MPJ); et M. Thomas Tichelman, Forum de la jeunesse européenne (EYF).
En début de séance, avant la continuation du débat, M. Mario Soares, Président de la Commission indépendante des océans et ancien Président du Portugal, a appelé les ministres à faire une recommandation intégrant la question des océans dont la situation alarmante pourrait remettre en cause le futur des prochaines générations.
La prochaine réunion plénière aura lieu demain, lundi 10 août, à partir de 9 heures 30.
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Déclaration
M. MARIO SOARES, Président de la Commission indépendante des océans et ancien Président du Portugal, a indiqué que les travaux de la Commission indépendante des océans touchaient à leur fin et qu'un rapport sur la situation générale des océans sera présenté lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies. Ce rapport est un cri d'alarme sur la situation des océans, la pollution, les attentats qui remettent en cause les écosystèmes, et la surexploitation des richesses des océans qui pourraient remettre en cause le futur des prochaines générations. C'est pourquoi, il est opportun, dans une conférence sur les jeunes, d'attirer l'attention sur les problèmes des océans. Le rapport que va présenter la Commission tient compte de la question de l'égalité entre les pays. Il importe, en effet, dans ce domaine, d'assurer un partage équilibré des bénéfices que l'on peut tirer de la science et de la technologie entre tous les pays, la mer étant, de par son essence, un bien commun à toute l'humanité qui doit contribuer à l'établissement de bons rapports entre les pays. M. Soares a souhaité que les jeunes soient conscients de l'importance du rapport de la Commission puisqu'il s'agit de traiter de l'avenir. Il a appelé les Ministres à faire une recommandation intégrant la question des océans.
Débat général
M. MOHAMED AZIZ DEROUAZ, Ministre de la jeunesse et des sports de l'Algérie, a rappelé que durant la période coloniale la jeunesse a été à l'avant-garde de la lutte pour l'indépendance. Sur la scène internationale, la jeunesse algérienne a toujours combattu pour la promotion des idéaux de justice, de paix et de défense des droits de l'homme. Dans sa participation à l'édification du pays, de grands travaux ont été entrepris par la jeunesse mobilisée dans des actions de volontariat multiformes et dans le cadre du service national, par la réalisation de grands ouvrages comme le barrage vert, les routes, l'électrification, la transsaharienne... Les changements intervenus au plan mondial cette dernière décennie n'ont pas été sans répercussions sur l'Algérie et plus particulièrement sur sa jeunesse. En effet, les politiques mises en oeuvre jusque-là n'ont pas toutes permis à la jeunesse de s'affirmer et de se développer comme acteur social. Dès lors, la rupture avec les conceptions antérieures s'imposait comme concept-clé pour la redéfinition d'une stratégie d'action en direction de la jeunesse.
Dans son programme d'action approuvé par l'Assemblée populaire nationale, pluraliste, le gouvernement engage une politique qui, nonobstant la problématique de l'emploi, s'appuie sur une large mobilisation de la société visant à réduire le cercle des exclusions. Le plan d'action national prospectif s'inspire pour l'essentiel du Programme mondial pour la jeunesse à l'horizon 2000 et au-delà et privilégie l'action intersectorielle dans tous les domaines et particulièrement ceux liés à l'insertion des jeunes par la mise en place d'un dispositif de soutien à l'emploi des jeunes en 1990 puis en juillet 1996; l'information et la communication en milieu de jeunes à travers un réseau de centres d'information et d'animation jeunesse en 1990; la
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promotion de la santé des jeunes à travers un réseau de Cellules d'écoute et de prévention en 1992; l'animation culturelle, scientifique et sportive étendue aux écoles, campus universitaires, et centres de formation professionnelle.
L'Algérie qui aspire à concrétiser un espace commun de paix, de stabilité et de sécurité, appelle les nations à oeuvrer dans le cadre d'un partenariat multiforme et renforcé dans le domaine de la lutte anti-terroriste car il y va de l'avenir, non pas d'une nation, mais de l'humanité tout entière. Du point de vue de l'Algérie, il est nécessaire que les gouvernements s'engagent plus fermement à faciliter les échanges entre les jeunes et à alléger les procédures administratives. L'Algérie réitère sa disponibilité à favoriser une plus grande coopération avec les nations parce que convaincue qu'une meilleure connaissance de l'autre favorise une meilleure compréhension et une plus grande collaboration pour la construction d'un avenir meilleur pour les jeunes du monde entier.
M. Othman Al-Sa'ad, Secrétaire de la Présidence générale pour le bien- être de la jeunesse, s'exprimant au nom du Prince FAISAL FAHD ABDULAZIZ AL- SAUD, Président de la Présidence générale pour le bien-être de la jeunesse de l'Arabie saoudite, a déclaré qu'il est très important de centrer l'attention sur les aspects sociaux, moraux, sanitaires et économiques de la vie des jeune, car ils constituent les principaux critères de succès de tout programme pour la jeunesse. Il est aussi important de mettre l'accent sur les capacités individuelles tant des personnes saines que des personnes handicapées. Le prochain siècle ne pourra pas se passer de la connaissance et de la communication entre les jeunes, a insisté le Secrétaire. La jeunesse mondiale a aujourd'hui besoin d'une approche commune qui s'exprimerait dans tous les objectifs et slogans internationaux et respecterait les aspirations de chaque pays et de chaque individu. Il faudra du temps et de l'argent pour y parvenir, mais c'est le seul espoir d'un avenir meilleur, a souligné M. Al- Sa'ad, ajoutant que chaque individu a la responsabilité de cet accomplissement.
M. MANSOUNGARAL NASSINGAR, Ministre de la culture, de la jeunesse et de la promotion des sports du Tchad, a cité les maux qui aujourd'hui empêchent le plein épanouissement de la jeunesse tchadienne : chômage, exode rural, analphabétisme, délinquance, toxicomanie, maladies, calamités naturelles. Les problèmes de la jeunesse, qui représente 50% de la population nationale, relèvent de la compétence aussi bien du Gouvernement que de la société civile et des jeunes eux-mêmes. Le Gouvernement a mis en place les structures d'encadrement, les textes organiques devant régir les activités et les organisations de jeunesse. Il a opté pour des stratégies appuyant les objectifs qu'il s'est fixés dans les domaines de lutte contre la pauvreté, contre les stupéfiants, sa politique pharmaceutique aux fins d'une meilleure distribution des médicaments essentiels. Un programme national de lutte
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contre le Sida et les maladies sexuellement transmissibles se consacre à un large éventail d'activités d'enquête et de prévention. Toutes les activités sont rendues possibles grâce à l'intervention synergique des associations de jeunesse et des organisations non gouvernementales.
Les différentes actions du Gouvernement en faveur des jeunes sont en grande partie réalisées grâce à la contribution des partenaires, mais les faiblesses constatées doivent amener l'ensemble de ces partenaires à une redéfinition des objectifs et stratégies permettant d'atteindre un meilleur encadrement de la jeunesse d'ici à l'horizon 2010. Au total 652 associations de jeunesse mènent des activités qui contribuent efficacement au processus de développement national. Le Ministre a appelé à la création d'une Ligue mondiale de la jeunesse pouvant mettre en oeuvre le Programme mondial des Nations Unies en faveur des jeunes. La création d'un réseau mondial de diffusion, d'information et de communication accessible aux jeunes et la relance de l'idée de création d'un observatoire s'inscrivent dans la mise en place de mesures d'accompagnement nécessaires pour rendre opérationnelles les différentes structures préconisées au niveau international, national, régional et local.
Mme ANDREA WILLI, Ministre de la famille et de l'égalité entre les hommes et les femmes du Liechtenstein, a indiqué que les conclusions d'un rapport global sur la situation juridique et sociale des enfants et des jeunes au Liechtenstein, établi en 1996, et du rapport initial établi en 1998 au titre de la Convention relative aux droits de l'enfant avaient montré la nécessité d'évaluer l'impact de toutes les mesures politiques sur la situation des jeunes. Cette approche vise à promouvoir une approche intersectorielle des besoins des jeunes. Au Liechtenstein, la politique concernant les jeunes porte sur trois domaines : les soins, l'assistance et la protection des jeunes. Afin de promouvoir la compréhension de cultures différentes, le Gouvernement encourage la participation des jeunes à des campagnes et des programmes d'échange de jeunes au niveau du Conseil de l'Europe et de l'Union européenne. S'agissant de l'abus des drogues, elle a indiqué que le Liechtenstein privilégie l'éducation plutôt que la punition. Une campagne de prévention a été lancée conformément à cette démarche. Une autre priorité du Liechtenstein est la lutte contre les sévices sexuels. Dans ce cadre, des amendements à la législation actuelle sont prévus en vue notamment de punir les sévices sexuels commis à l'étranger. Mme Willi a plaidé en faveur de l'intensification de la coopération internationale par l'échange d'expériences dans le domaine des politiques en faveur des jeunes afin de paver la voie pour l'avenir.
M. S.B. DISSANAIKE, Ministre de la jeunesse et des sports du Sri Lanka, a estimé qu'il est nécessaire de promouvoir le développement au niveau des jeunes et pour ce faire il faut leur donner des tâches importantes à réaliser. Parallèlement à la promotion de la mondialisation et de la libération, il est essentiel de protéger les pauvres et les groupes vulnérables, dont les jeunes font partie, a-t-il également estimé, ajoutant que c'est ce que le Sri Lanka s'efforce de faire. Le Gouvernement a ainsi lancé des programmes des
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conditions de vie pour les postulations rurales qui constituent la majorité du pays et sont particulièrement vulnérables. L'abus des drogues chez les jeunes est un problème mondial d'une énorme ampleur. De l'avis du Sri Lanka, le sport est un élément très important pour permettre de résoudre ou d'éviter certains problèmes liés à la jeunesse. Ainsi les jeunes hommes et femmes devraient tous avoir la possibilité de participer à des activités sportives, qui peuvent notamment améliorer la santé physique, indispensable au bien-être des jeunes. Les pays en développement insistent sur les activités sportives car pour la grande majorité de leur population, c'est le seul loisir possible, a expliqué le ministre, ajoutant qu'un corps sain permet de renforcer la volonté et la détermination de l'individu.
M. MOFEED SHEHAB, Ministre de l'enseignement supérieur de l'Egypte, a indiqué que l'une des expériences réussies de l'Egypte est la création d'un fonds social d'aide aux jeunes dans le domaine de la formation et de la création d'emplois. Le Ministre a lancé un appel en faveur d'une solution rapide aux souffrances des jeunes palestiniens et arabes sous occupation israélienne et de la création d'une zone exempte d'armes nucléaires au Moyen- Orient afin d'épargner les générations futures de l'héritage amère de la dissension. Nous appelons Israël à honorer ses engagements, à mettre fin aux politiques et pratiques répressives, et à nous tendre la main de bonne foi pour construire une paix juste pour les générations futures, a-t-il déclaré. Le Ministre a aussi demandé la révision des régimes de sanctions qui frappent les populations d'Iraq, de Libye et du Soudan, afin d'épargner des souffrances inutiles à des civils innocents. L'Egypte défend une approche intégrée des problèmes auxquels font face les jeunes, dans le cadre de laquelle l'ONU, les pays donateurs et les ONG doivent jouer un rôle central. Il est aussi important d'épargner les jeunes générations du fléau de l'aliénation qui se nourrit de l'extrémisme et de la violence, a souligné M. Shehab.
M. Tran Dac Loi, Secrétaire pour les affaires internationales, Commission nationale sur la jeunesse du Viet Nam, parlant au nom de M. VU TRONG KIM, Ministre, Président de la Commission nationale sur la jeunesse du Viet Nam, a indiqué que plus de 29% de la population vietnamienne a moins de 35 ans. Le Gouvernement est sur le point de formuler une politique générale sur la jeunesse. Dans ce cadre, il s'efforce de connaître les expériences des pays voisins. Les politiques qui sont élaborées doivent examiner les besoins des jeunes en matière de développement. Ceux-ci doivent être pris en considération de la même manière que les aspects économiques et sociaux du développement. Le Ministre a attiré l'attention sur la nécessité de protéger l'environnement pour les générations futures. Il est fondamental que les jeunes soient impliqués dans tous ces processus, a-t-il souligné. C'est pourquoi, il faut les aider à s'organiser et lancer des initiatives de coordination entre les diverses associations de jeunes. Le Gouvernement vietnamien s'efforce de combattre l'analphabétisme, la pauvreté et le chômage, et compte en outre sur les jeunes pour reconstruire le pays. Le Viet Nam accorde une attention toute particulière aux échanges et à la coopération internationale.
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M. OTTO RIVERO TORRES, membre du Conseil d'Etat de Cuba et Premier Secrétaire de l'Association des jeunesses communistes cubaines, a rappelé qu'il ne reste que 16 mois avant la fin du millénaire et que les "portes de l'espoir et des merveilles" ne sont pas ouvertes pour tous. Cette Conférence permet de mieux connaître les oublis dont certains groupes sont victimes, a fait observer M. Torres. Il faut former des générations de plus en plus conscientes de leurs pouvoirs ainsi que de la nécessité de faire respecter leurs droits. La jeunesse de Cuba a un niveau culturel et d'instruction élevé et elle constitue la force fondamentale du pays. La représentation des jeunes au Parlement cubain est également importante. L'objectif de la politique cubaine en faveur de la jeunesse va au-delà d'un simple programme de services. Le droit à la vie sous-entend que l'on garantisse aux être humains toutes les options indispensables à leur accès à un niveau de vie digne. Il faut donc que des valeurs éthiques accompagnent l'individu pour qu'il ne devienne pas une nuisance pour lui-même. Il ne suffit pas de garantir du pain et un toit, il faut aussi garantir l'amour et la dignité, a insisté M. Torres. Pour ce faire, il faut que les générations présentes donnent l'exemple. Cuba a la conviction qu'une bonne partie des problèmes actuels sont dus à un manque de volonté réelle et que la présente Conférence offre aux gouvernements la possibilité de trouver des voies communes pour assurer, en toute dignité, la pleine intégration des jeunes aux sociétés modernes. Mme NAFIS SADIK, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), a indiqué qu'il y a près de 1,2 milliard de jeunes dans le monde, dont près de 900 millions dans le monde en développement. Un domaine souvent négligé est la santé reproductive des adolescents. Un grand nombre des grossesses des adolescentes sont non souhaitées et se terminent par des avortements, qui lorsqu'ils sont pratiqués dans de mauvaises conditions ils sont une menace à la vie et à la santé de ces jeunes femmes. L'accès à l'information et aux contraceptifs constitue la seule manière de faire baisser le nombre d'avortements. Les jeunes commencent leur vie sexuelle plus tôt, ce qui a pour résultat qu'un adolescent sur 20 est contaminé par une maladie sexuellement transmissible. La violence sexuelle, y compris les mutilations génitales, l'exploitation sexuelle, et la violence domestique, constituent aussi un problème international.
Des obstacles juridiques, religieux et sociaux freinent l'amélioration de la santé reproductive des adolescents. Bien des adolescents n'ont accès ni à l'information ni aux soins dont ils auraient besoin. "Mais le principal obstacle est dans la tête des adultes qui n'ont pas ajusté leur esprit aux changements profonds de la société." Toutefois, les gouvernements et les ONG sont en train de dépasser leurs réticences concernant la santé reproductive des adolescents. Il faut en outre encourager la participation active des jeunes au processus de décision dans tous les secteurs. Pour sa part, le FNUAP travaille avec des organisations de jeunes, les parents, les communautés mais aussi avec les décideurs et les dirigeants politiques à tous les niveaux pour promouvoir la santé reproductive des adolescents et leurs droits à cet égard. Le Forum mondial de la jeunesse du système des Nations Unies et cette Conférence constituent des pas fondamentaux dans ce domaine qui peuvent permettre d'étendre les droits des adolescents.
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Mme SYLLA KOUMBA DIAKITE, Ministre de la jeunesse, des sports et de l'éducation civique de la Guinée, a déclaré que la politique nationale est l'expression de la détermination du gouvernement à favoriser le plein épanouissement des jeunes. Elle est fondée sur la libre entreprise et la liberté d'association. Elle s'appuie sur le mouvement associatif qu'elle impulse pour développer les programmes et projets répondant aux besoins des jeunes, son objectif étant de parvenir à leur insertion socio-professionnelle et économique.
Ainsi, un nombre important d'associations de jeunesse de diverses vocations ont vu le jour et travaillent dans un partenariat véritable avec les institutions gouvernementales dans maints domaines dont notamment : l'éducation; l'information et la formation à l'esprit d'entreprise; la santé reproductive des adolescents; la participation des jeunes à la protection de l'environnement; le développement des infrastructures socio-éducatives et de loisirs; la qualification des personnels d'encadrement; la formation civique et morale. Pour soutenir sa politique d'insertion des jeunes, le gouvernement vient de créer un fonds dénommé Fonds d'insertion des jeunes et de développement du sport. Au niveau intergouvernemental, la Guinée bénéficie de l'appui de la CONFEJES et du soutien de la coopération bilatérale. Aussi, dans le cadre du programme national de développement humain durable (PNDH), les intérêts des jeunes, considérés comme groupe vulnérable au même titre que les femmes, sont largement pris en compte.
En dépit de ces acquis, d'importants défis restent encore à relever. Ainsi, la majorité des jeunes qui représentent pourtant plus de 53% de la population, n'ont pas accès aux services sociaux de base.
Le ministre a estimé qu'en plus des dix domaines prioritaires déjà identifiés, les jeunes et les conflits armés devraient préoccuper la conférence. La Guinée abrite aujourd'hui environ 700 000 réfugiés venus de la Sierra Leone, du Libéria et de la Guinée-Bissau. La gestion de l'impact économique, social, politique et environnemental de la présence de ces réfugiés, en majorité jeunes, pose un problème entier dont la solution requiert l'appui de la communauté internationale. C'est pourquoi, au-delà d'une simple recommandation on devrait faire de cette importante question un point de programme visant tout au moins à mettre un terme à l'utilisation des jeunes dans les conflits armés.
Mme PAMELA NICHOLSON, Ministre du sport et de la jeunesse de Tinité-et- Tobago, a reconnu que les jeunes aspirent à participer pleinement à la vie de leur société et elle a estimé que la présente Conférence revêt une grande importance pour la réalisation de cette aspiration. Pour les 85% des jeunes qui vivent dans des pays en développement, les chances d'éducation et de formation demeurent limitées. Il s'ensuit que les taux de chômage des jeunes sont très élevés dans presque tous les pays, ce qui entraîne un sentiment de désespoir et porte atteinte à tout le tissu social. L'impact des ajustements structurels et de la mondialisation continuent malheureusement de marginaliser les jeunes des pays en développement, alors que parallèlement les services
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publics s'érodent. C'est pourquoi, l'amélioration des possibilités de formation et d'éducation et le renforcement des capacités des jeunes sont une priorité de la politique de Trinité-et-Tobago en faveur des jeunes. Le Gouvernement est en train d'élaborer une nouvelle politique nationale pour la science et la technologie. Les soins de santé sont également essentiels et ils doivent être disponibles et accessibles à tous. La stratégie adoptée par le pays s'articule autour du financement d'un fonds pour le développement communautaire, du soutien aux micro-entreprises et de la promotion de l'estime de soi et d'attitudes positives, par le sport notamment. Un Comité a été créé pour permettre un large dialogue avec les personnes concernées et en premier lieu les jeunes, en vue de définir la politique nationale du pays pour la jeunesse.
M. DAW SWEDAN, Secrétaire général adjoint de la Ligue des Etats arabes, a indiqué que la Ligue des Etats arabes englobe plus de 200 millions de personnes. Les événements qui se déroulent en ce moment au Portugal constituent le meilleur forum pour promouvoir la compréhension entre tous les jeunes du monde. Les pays arabes ont toujours accordé une place particulière aux problèmes de la jeunesse. Depuis l'adoption en 1995 du Programme mondial d'action pour la jeunesse à l'horizon 2000 et au-delà, les programmes en faveur de la jeunesse se sont développés dans les pays arabes avec pour objectif de créer de meilleures possibilités dans les domaines de l'éducation, de la santé et de l'emploi au profit des jeunes générations. Malheureusement, à l'heure actuelle, des jeunes continuent de souffrir de politiques injustes qui les privent de conditions de vie décentes mais aussi de la possibilité de participer à la vie publique et nationale de leur pays. Le représentant de la Ligue des Etats arabes a fait part de son soutien aux jeunes palestiniens et à tous les jeunes qui vivent dans les territoires arabes occupés dans des conditions difficiles. Il a aussi évoqué les souffrances des jeunes qui vivent dans des situations de conflits armés et de ceux subissent l'impact de sanctions.
M. A. PARSURAMEN, Directeur de l'enseignement secondaire et de la formation technique de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), a rappelé que l'objectif de l'UNESCO est de créer une culture de la paix chez les jeunes par le biais de l'éducation et de la culture. Pour ce faire, l'écoute et le renforcement des capacités des jeunes sont deux priorités pour les années à venir. Il est absolument essentiel qu'ils participent aux programmes mis en oeuvre en leur faveur, car ils peuvent permettre notamment de trouver des solutions novatrices. Les générations présentes ont des responsabilités très claires à l'égard des générations futures, ainsi que l'a souligné la déclaration adoptée lors de la dernière conférence générale de l'UNESCO. Les jeunes du monde entier doivent être les ambassadeurs de la paix et M. Parsuramen a rappelé que beaucoup d'entre eux s'insurgent contre les sommes dépensées en faveur de l'armement alors qu'une simple fraction de cet argent pourrait permettre de remédier aux problèmes d'éducation et de malnutrition auxquels les jeunes du monde sont confrontés.
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Au titre de sa contribution au Programme mondial d'action pour la jeunesse à l'horizon 2000 et au-delà, l'UNESCO aide les pays à formuler des politiques et programmes nationaux intégrés et intersectoriels, en mettant l'accent sur l'éducation, les activités culturelles et la communication. Le secrétariat de l'UNESCO examinera le plan d'action et la déclaration de Lisbonne pour mettre en oeuvre les dispositions et assurer le bon suivi des initiatives prises. Il estime que l'éducation est la clef de l'amélioration de la participation des jeunes. Le plein succès des politiques en faveur des jeunes suppose que les compétences puissent être acquises au-delà simplement du monde de l'école. A cet égard, les nouvelles technologies d'information devraient permettre de rendre accessible l'éducation à tous les jeunes où qu'ils se trouvent. M. Parsuramen a en conclusion mis l'accent sur la nécessité pour les jeunes de participer davantage à l'élaboration des outils éducatifs et des structures éducatives. Il a dans ce cadre évoqué trois événements internationaux relatifs à l'éducation que l'UNESCO s'apprête à organiser dans l'année à venir.
M. JOSEPH ANDRE TIENDREBEOGO, Ministre de la jeunesse et des sports du Burkina Faso, a rappelé qu'il ne saurait exister une jeunesse épanouie dans un contexte général de sous-développement et de pauvreté. La solution aux problèmes sectoriels de la jeunesse et celle globale du développement dépassent le cadre d'un seul Etat. Le Burkina Faso compte aujourd'hui plus de dix millions d'habitants dont 60% de jeunes. Les problèmes d'éducation, de santé, d'environnement, d'emploi, de toxicomanie, de pauvreté minent cette jeunesse.
Mais malgré tous ces maux, les jeunes ne se laissent pas abattre et continuent de faire preuve de vivacité, de dynamisme et de nourrir de forts espoirs pour l'avenir en se posant résolument comme les principaux artisans de leur propre devenir et de celui de la société. Le Ministre a fait état de nombreux regroupements dans les mouvements et associations de jeunesse qui s'investissent dans tous les secteurs d'activités. En dépit des conditions économiques difficiles, le Gouvernement assume ses responsabilités vis-à-vis de la jeunesse principalement à travers son action dans l'éducation, l'insertion socio-professionnelle, la participation des jeunes à la production, la lutte contre la délinquance juvénile. Le Burkina Faso a bénéficié du soutien des Institutions Internationales pour la mise en oeuvre des plans d'actions qui s'appuient sur deux grands axes dont le principal, la mobilisation de la jeunesse pour sa participation effective au processus du développement national se traduit par de nombreuses actions contribuant à réduire le chômage. Parmi elles, le Ministre a cité notamment l'installation des jeunes promoteurs en micro-entreprises; le projet de fixation des jeunes dans leur terroir, qui se traduit par une assistance multiforme aux jeunes producteurs ruraux, allant de l'organisation coopérative, au choix des variétés culturelles, de la mécanisation agricole, à l'écoulement des produits; la création des brigades de production, consistant au regroupement de jeunes volontaires dans des sites favorables à la production agro- pastorale; le projet 1000 jeunes filles : il s'agit d'une opération de
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recensement de 1000 jeunes filles de toutes les provinces du Burkina et de leur installation dans un site pour l'apprentissage de métiers divers, d'où après une formation de deux ans, elles retournent dans leur province pour leurs propres entreprises.
Le gouvernement associe pleinement la jeunesse aux grands débats nationaux. Un Parlement des Enfants, chargé de préparer les jeunes de demain à la vie démocratique, a été mis en place. Le Ministre s'est réjoui de la coopération tant multilatérale que bilatérale dont jouit son pays. Il a souhaité que le Département de l'ONU en charge du développement social soit renforcé par la création d'une division de la jeunesse qui, à son tour, travaillerait avec la Commission du Développement Social sur le suivi du Programme d'Action mondial pour la jeunesse d'ici à l'an 2000 et au-delà. A ce souhait réitéré, il a ajouté celui de voir s'instituer effectivement une Journée Mondiale de la Jeunesse à l'instar de celles consacrées aux femmes et aux enfants.
M. RAFEEUDDIN AHMED, Administrateur adjoint du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a déclaré que les jeunes ne sont pas seulement l'avenir des sociétés, ils sont aussi leur présent et à ce titre, il est impératif qu'ils participent à la construction de l'avenir et à la résolution des problèmes qu'ils n'ont pas créés. Pour sa part, le PNUD fonde son action sur quatre piliers : la paix, le développement, les besoins spécifiques et le renforcement des institutions. La paix est le fondement du futur, car sans elle, il ne saurait y avoir de développement durable. Ainsi, au Burundi, le PNUD et les Volontaires des Nations Unies, soutiennent, avec l'aide financière du Japon, un projet visant à éduquer à la paix les jeunes qui ont quitté l'école. Grâce à une formation technique et professionnelle, ce projet aide les jeunes à surmonter les conflits et à s'atteler à la reconstruction des communautés déchirées par la guerre et de leur propre vie.
Pour de nombreux jeunes d'aujourd'hui, le développement est freiné par la difficulté de trouver un emploi. En Argentine, le PNUD soutient un projet en faveur des jeunes qui a permis la formation de 100 000 d'entre eux en 1995- 1996 et d'ici la fin de cette année, 100 000 autres jeunes seront formés. L'approche du PNUD en ce qui concerne le développement humain durable est de se centrer sur les jeunes en tant qu'acteurs, et pas seulement en tant que bénéficiaires des processus de développement. Ainsi, avec la collaboration du Comité olympique international, le PNUD a encouragé des événements sportifs qui insistent sur la santé de personnes handicapées. Le PNUD s'efforce aussi de renforcer les institutions nationales pour que les pays puissent s'aider eux-mêmes sur la voie du développement durable. Il est partenaire d'un certain nombre d'organisations internationales de jeunes dans le cadre de la prochaine "Réunion mondiale des générations : visions et action pour le 21ème siècle" qui rassemblera quelque 2000 jeunes de tous les âges du monde en entier du 13 au 15 janvier 1999 à Washington.
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M. LEOTA LU II, Ministre de la jeunesse et des sports de Samoa, a indiqué que le Gouvernement de Samoa finance des programmes pour la jeunesse en coopération notamment avec l'UNESCO. Les études montrent que les jeunes ont une perception claire de leurs besoins et qu'ils doivent être consultés sur les aspects qui les concernent au premier chef. Les données disponibles à Samoa sur les jeunes représentent un bon point de départ pour mettre en oeuvre la politique nationale en leur faveur. Créé en 1997, le Ministère de la jeunesse et des sports de Samoa s'attache à élaborer cette politique et compte déjà placer l'accent sur les questions du chômage, de la santé ainsi que sur la participation. Une vaste consultation nationale devrait prochainement avoir lieu pour la formulation finale de cette politique nationale et de divers programmes concrets. Pour la mise en oeuvre de la politique nationale, le ministère compte également sur la participation des églises. Il souhaite que chacune à son niveau développe des programmes communautaires.
Mme SALLY COWAL, Directrice des relations extérieures du Programme conjoint des Nations Unies pour le HIV/SIDA, a indiqué que sur les 30 millions de personnes vivantes contaminées, 20 millions sont des jeunes de moins de 24 ans. La plupart des jeunes du monde actuel vivent dans les pays en développement où le sida est le plus présent. Or, les jeunes reçoivent des informations confuses en matière sexuelle et ne bénéficient pas toujours des moyens de protection adéquats. Les enfants des rues, ceux qui sont exploités sexuellement ou victimes d'abus sont particulièrement vulnérables au sida. Le facteur commun à ces situations est le manque de respect de l'enfant, a souligné Mme Cowal. Parmi les mesures de protection contre le sida, elle a cité l'éducation sexuelle à l'école. Si la prévention du HIV ne réussit pas auprès des jeunes, de nombreux pays en développement auront à payer les coûts considérables résultant de la maladie chez les adultes. Un million de jeunes ont leurs premiers rapports sexuels chaque année. Si le premier rapport était remis à un an plus tard, le nombre de contaminations baisserait fortement. Il importe donc de réduire la vulnérabilité des jeunes au sida, car le coût économique et humain risque de devenir considérable. Si on n'apporte pas de solutions aux causes sous-jacentes de cette maladie, y compris les violations des droits de l'homme, on ne pourra pas renverser la tendance. Or, de nombreux jeunes ont montré, par leurs actions, que cette épidémie peut être arrêtée. L'éducation est puissante mais ne peut suffire. Les jeunes doivent être responsables et participer à la prise de décision.
M. JULIO BANGO, Forum de la jeunesse d'Amérique latine (FIAJ), a évoqué les recommandations sur les politiques sociales de la jeunesse adoptées au Forum mondial de la jeunesse de Braga. Le Forum de Braga a clairement mis en lumière que les politiques de la jeunesse bien que publiques et relevant de la responsabilité première des autorités, sont aussi de la responsabilité de tous et notamment des organisations de jeunesse. Il faut soutenir la création d'organisations de jeunesse dans toutes les parties du monde ou les renforcer là où elles existent déjà. De plus, les autorités publiques doivent dialoguer avec ces organisations pour coordonner les activités entreprises. Il est aussi impératif de briser la séparation sectorielle, avec par exemple d'un
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côté la santé, de l'autre l'emploi, qui existe dans les programmes en faveur des jeunes, a insisté M. Bango, ajoutant que des mécanismes permettant aux organisations de jeunesse de participer à l'évaluation des politiques mises en oeuvre doit être instaurés.
Evoquant plus particulièrement la situation en Amérique latine, M. Bango a estimé que des organisations de jeunesse pouvant coordonner les politiques étatiques doivent être créées. En Amérique latine, les associations de jeunesse doivent encore acquérir une certaine légitimité auprès de la société civile. La politique sociale n'est pas un service mais un droit et c'est pourquoi la participation des organisations de jeunesse est si importante, d'autant qu'elle permet d'améliorer sensiblement l'efficacité des actions entreprises du fait de leur connaissance précise des besoins des jeunes, a conclu M. Bango. M. ALI COURA DIOP, représentant de l'Organisation non gouvernementale "Mouvement pan africain pour la jeunesse (MPJ)", a présenté les résultats de la réunion préparatoire à la Conférence mondiale des Ministres de la jeunesse qui s'est tenue à Dakar en mars dernier. Les résultats augurent de la volonté de la jeunesse africaine d'assumer ses responsabilités dans le redressement, le développement social et économique, et la démocratisation de l'Afrique, a- t-il indiqué. La Déclaration de Dakar reflète la profession de foi des jeunes du continent de s'impliquer pleinement dans les idéaux qu'ils défendent. Le Plan d'action trace les grandes lignes des actions que les jeunes comptent entreprendre dans le cadre de leur participation au développement durable du continent, tout en insistant sur les problèmes propres aux jeunes, comme le chômage, la drogue, l'exode rural, les violences politiques. Le représentant a indiqué que ces documents ont été présentés à l'Organisation de l'unité africaine pour examen et adoption. Pour MPJ, c'est à travers l'instauration d'un véritable dialogue entre les pouvoirs publics et les jeunes qu'il faut trouver une solution aux problèmes des jeunes. Il faut donner à la jeunesse la chance de s'expliquer, la mettre en confiance et l'écouter, et lui permettre de faire l'apprentissage des responsabilités, a-t-il déclaré.
M. THOMAS TICHELMAN, Forum de la jeunesse européenne (EYF), a estimé que les politiques nationales pour la jeunesse doivent impérativement être de nature intersectorielle et refléter les besoins et les désirs des jeunes pour réussir. La participation des jeunes aux institutions démocratiques est essentielle. A cet égard, il faut développer des conseils nationaux de jeunesse pour la mise en oeuvre et le suivi des politiques en faveur des jeunes. En Europe, les conseils de jeunesse participent depuis longtemps à l'élaboration de ces politiques et désormais les cadres de coopération doivent être envisagés à un niveau plus large tel celui de l'Union européenne. Les engagements pris lors du Forum de Braga et de la présente Conférence doivent se traduire par des actions concrètes, telle la fixation de dates limites pour les processus de consultation nationale. Il est en effet de l'intérêt de tous
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que la formulation de politiques sur une base consultative devienne une réalité, a-t-il insisté. Il est également essentiel que l'Organisation des Nations Unies jouent pleinement leur rôle, qui d'ailleurs pourrait être élargi afin que tous puissent bénéficier de ses conseils en matière de formulation des politiques. La présente Conférence constitue un progrès significatif dans le processus de partenariat entre les pays et les organisations de jeunesse, a conclu M. Tichelman.
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