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CS/957

LE CONSEIL PROROGE LE MANDAT DE LA FORCE INTERIMAIRE DES NATIONS UNIES AU LIBAN JUSQU'AU 31 JANVIER 1999

30 juillet 1998


Communiqué de Presse
CS/957


LE CONSEIL PROROGE LE MANDAT DE LA FORCE INTERIMAIRE DES NATIONS UNIES AU LIBAN JUSQU'AU 31 JANVIER 1999

19980730 Il constate avec préoccupation la persistance de la violence au Sud-Liban

Réuni sous la présidence de M. Sergey Lavrov (Fédération de Russie) pour examiner la situation au Liban, le Conseil de sécurité a adopté à l'unanimité, cet après-midi, la résolution 1188 (1998), par laquelle il décide de proroger le mandat de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) pour une nouvelle période de six mois, soit jusqu'au 31 janvier 1999. Il condamne tous les actes de violence, en particulier ceux qui sont commis contre la Force, et demande instamment aux parties d'y mettre fin.

Le Président du Conseil de sécurité, a fait la déclaration suivante au nom des Membres du Conseil :

"Le Conseil de sécurité a pris note avec satisfaction du rapport sur la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) en date du 16 juillet 1998 (S/1998/652) que le Secrétaire général lui a présenté conformément à sa résolution 1151 (1998) du 30 janvier 1998.

Le Conseil réaffirme l'importance qu'il attache à la pleine souveraineté, à l'indépendance politique, à l'intégrité territoriale et à l'unité nationale du Liban à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues. À ce propos, il affirme que tous les États doivent s'abstenir de recourir à la menace ou à l'emploi de la force soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout État, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies.

Alors qu'il proroge le mandat de la FINUL pour une nouvelle période sur la base de la résolution 425 (1978), le Conseil souligne à nouveau la nécessité d'appliquer d'urgence cette résolution dans son intégralité. Il réaffirme son plein appui à l'Accord de Taïf et aux efforts que poursuit le Gouvernement libanais en vue de consolider la paix, l'unité nationale et la sécurité dans le pays, tout en menant à bonne fin le processus de reconstruction. Le Conseil félicite le Gouvernement libanais des efforts fructueux faits pour étendre son autorité dans le sud du pays, en étroite coordination avec la FINUL.

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Le Conseil constate avec préoccupation que la violence persiste dans le sud du Liban, déplore que des civils aient trouvé la mort et demande instamment à toutes les parties de faire preuve de retenue.

Le Conseil saisit cette occasion pour remercier le Secrétaire général et ses collaborateurs des efforts qu'ils poursuivent à cet égard. Il note avec une vive préoccupation le nombre élevé de morts et de blessés enregistrés dans les rangs de la FINUL et rend un hommage particulier à tous ceux qui sont tombés au service de la FINUL. Il félicite les membres de la FINUL et les pays fournissant des contingents pour les sacrifices qu'ils consentent, ainsi que pour l'attachement à la cause de la paix et de la sécurité internationales dont ils font preuve dans des circonstances difficiles."

Pour l'examen de cette question, le Conseil de sécurité était saisi d'un rapport du Secrétaire général sur la Force intérimaire des Nations Unies au Liban.

Texte du projet de résolution S/1998/682

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions 425 (1978) et 426 (1978) du 19 mars 1978, 501 (1982) du 25 février 1982, 508 (1982) du 5 juin 1982, 509 (1982) du 6 juin 1982 et 520 (1982) du 17 septembre 1982, ainsi que toutes ses résolutions relatives à la situation au Liban,

Ayant examiné le rapport du Secrétaire général sur la Force intérimaire des Nations Unies au Liban daté du 16 juillet 1998 (S/1998/652), et prenant note des observations qui y sont formulées et des engagements qui y sont mentionnés,

Prenant note de la lettre datée du 26 juin 1998, adressée au Secrétaire général par le Représentant permanent du Liban auprès de l'Organisation des Nations Unies (S/1998/584),

Répondant à la demande du Gouvernement libanais,

1. Décide de proroger le mandat actuel de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban pour une nouvelle période de six mois, soit jusqu'au 31 janvier 1999;

2. Réaffirme qu'il soutient fermement la cause de l'intégrité territoriale, de la souveraineté et de l'indépendance politique du Liban à l'intérieur de ses frontières internationalement reconnues;

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3. Souligne de nouveau le mandat de la Force et les principes généraux la concernant, tels qu'ils sont énoncés dans le rapport du Secrétaire général en date du 19 mars 1978 (S/12611), approuvé par la résolution 426 (1978), et demande à toutes les parties intéressées de coopérer pleinement avec la Force pour qu'elle puisse accomplir intégralement sa mission;

4. Condamne tous les actes de violence, en particulier ceux qui sont commis contre la Force, et demande instamment aux parties d'y mettre fin;

5. Réaffirme qu'il convient que la Force accomplisse intégralement sa mission, telle qu'elle est définie dans les résolutions 425 (1978) et 426 (1978), ainsi que dans toutes les autres résolutions pertinentes;

6. Encourage de nouvelles mesures visant à accroître l'efficacité et les économies pour autant qu'elles ne compromettent pas la capacité opérationnelle de la Force;

7. Prie le Secrétaire général de poursuivre ses consultations avec le Gouvernement libanais et les autres parties directement concernées par l'application de la présente résolution, et de lui faire rapport à ce sujet.

Rapport du Secrétaire général sur la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) (S/1998/652)

Dans le présent rapport, qui porte sur les faits survenus depuis le 20 janvier 1998, le Secrétaire général recommande au Conseil de sécurité d'accepter la demande du Gouvernement libanais et de proroger le mandat de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) pour une nouvelle période de six mois, soit jusqu'au 31 janvier 1999.

Au cours des six derniers mois, les combats se sont poursuivis au Sud- Liban et les civils ont à nouveau été menacés. Le nombre d'opérations menées par des éléments armés contre les Forces de défense israéliennes (FDI) et les forces de facto, leurs auxiliaires libanais locaux, a considérablement augmenté. La FINUL a enregistré 348 opérations, ce qui représente une augmentation de 40% par rapport à la période précédente. Le nombre de morts a toutefois diminué. Bien que la FINUL ait été empêchée de s'acquitter du mandat figurant dans la résolution 425 (1978), la contribution de la Force à la stabilité dans la région et la protection qu'elle offre à la population demeurent importants. La FINUL continue à chercher à contenir le conflit et à mettre les habitants à l'abri des combats. La situation dans la zone demeure cependant explosive et continue de susciter de vives inquiétudes. Par ailleurs, les cas de harcèlement visant le personnel des Nations Unies ne laissent d'être préoccupants. Dans sa zone d'opération, la FINUL a continué à venir en aide à la population civile de diverses façons: elle a fourni des soins médicaux, évacué les blessés, surveillé les récoltes, distribué du matériel pédagogique et des équipements à des écoles et veillé à

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l'assainissement de l'environnement. En outre, les ressources provenant de pays fournissant des contingents ont permis d'exécuter des projets de distribution d'eau, de fournir du matériel ou des services à des écoles, des orphelinats et de distribuer des fournitures à des services sociaux. Pendant toute la période, la FINUL a coopéré étroitement pour tout ce qui touche aux questions humanitaires avec les autorités libanaises, le Comité international de la Croix-Rouge, les organismes des Nations Unies et les autres institutions opérant au Liban.

Le Secrétaire général rappelle qu'il s'est rendu au Moyen-Orient au courant du mois de mars 1998, et notamment en Israël, en Syrie et au Liban, et qu'il a eu, par la suite, des entretiens avec les Premiers Ministres israélien et libanais au sujet de l'application de la résolution 425 (1978). Il attire une fois de plus l'attention sur le fait que les fonds disponibles pour financer la Force demeurent insuffisants, les contributions non acquittées s'élevant actuellement à 103,5 millions de dollars. Le Secrétaire général demande instamment à tous les Etats Membres d'acquitter ponctuellement et intégralement leur contribution et de régler tous leurs arriérés.

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