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CS/946

LE CONSEIL CREE LA MISSION D'OBSERVATION DES NATIONS UNIES EN SIERRA LEONE (MONUSIL) POUR UNE PERIODE INITIALE DE SIX MOIS

13 juillet 1998


Communiqué de Presse
CS/946


LE CONSEIL CREE LA MISSION D'OBSERVATION DES NATIONS UNIES EN SIERRA LEONE (MONUSIL) POUR UNE PERIODE INITIALE DE SIX MOIS

19980713 Il souligne la nécessité d'une coopération et d'une coordination entre la MONUSIL et l'ECOMOG dans leurs activités opérationnelles respectives

Examinant la situation en Sierra Leone, le Conseil de sécurité a adopté ce matin, à l'unanimité, la résolution 1181 (1998) aux termes de laquelle il décide d'établir la Mission d'observation des Nations Unies en Sierra Leone (MONUSIL) pour une période initiale de six mois, prenant fin le 13 janvier 1999, et décide en outre que la MONUSIL sera composée d'un maximum de 70 observateurs militaires et d'une petite unité médicale, avec le matériel et le personnel d'appui civil nécessaires. La MONUSIL aura pour mandat de suivre l'évolution de la situation sur le plan militaire et sur le plan de la sécurité dans l'ensemble du pays et d'en informer régulièrement le Représentant spécial du Secrétaire général; de suivre le désarmement et la démobilisation des anciens combattants regroupés dans des zones sûres du pays, en supervisant notamment le rôle joué par le Groupe de contrôle de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (ECOMOG) dans ses actions sécuritaires, de rassemblement et de destruction des armes dans lesdites zones; d'aider à assurer le respect du droit international humanitaire, notamment sur les lieux de désarmement et de démobilisation; et de superviser le désarmement et la démobilisation volontaires des membres des Forces de défense civile.

Le Conseil décide que la MONUSIL sera dirigée par l'Envoyé spécial du Secrétaire général, qui sera nommé Représentant spécial pour la Sierra Leone et qu'elle englobera le bureau de l'Envoyé spécial et son personnel civil. Il souligne la nécessité d'une entière coopération et d'une coordination étroite entre la MONUSIL et l'ECOMOG dans leurs activités opérationnelles respectives. Le Conseil se félicite en outre que le Secrétaire général se propose d'organiser une conférence de haut niveau afin de mobiliser une assistance en faveur des activités de maintien de la paix, des secours d'urgence et des activités humanitaires ainsi que de la reconstruction et du relèvement en Sierra Leone.

Le Conseil demande à nouveau instamment aux États de verser des contributions au Fonds d'affectation spéciale créé pour financer les activités de maintien de la paix et les activités connexes en Sierra Leone, d'apporter un appui technique et logistique à l'ECOMOG afin de l'aider à s'acquitter de son rôle dans le domaine du maintien de la paix, et d'aider d'autres États membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO) à fournir des contingents supplémentaires en vue de renforcer les effectifs déployés par l'ECOMOG en Sierra Leone.

(à suivre -1a)

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Les représentants des Etats Membres suivants ont pris la parole : Autriche, Royaume-Uni, Nigéria, Kenya, Slovénie, Japon, Costa Rica, Chine, Bahreïn, Gabon, Suède, France, Portugal, Brésil, Gambie, Etats-Unis et Fédération de Russie.

Aux fins de l'examen de cette question, le Conseil était saisi du cinquième rapport du Secrétaire général sur la situation en Sierra Leone.

( suivre)

Texte du projet de résolution S/1998/620

Le Conseil de sécurité,

Rappelant ses résolutions antérieures sur la question et les déclarations de son Président,

Se félicitant des efforts que le Gouvernement sierra-léonais poursuit en vue de restaurer la paix et la sécurité dans le pays, de rétablir une administration effective et le processus démocratique et de mettre en train la réconciliation nationale, ainsi que la reconstruction et le relèvement,

Reconnaissant la contribution importante apportée par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à l'appui de ces objectifs,

Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 9 juin 1998 (S/1998/486 et Add.1),

Prenant note des objectifs énoncés par la CEDEAO pour son Groupe d'observateurs militaires (ECOMOG), tels qu'ils sont décrits au paragraphe 17 du rapport du Secrétaire général;

Gravement préoccupé par les pertes en vies humaines et les immenses souffrances causées au peuple sierra-léonais, y compris aux réfugiés et déplacés, par les attaques que continuent de lancer les rebelles, et préoccupé en particulier par la détresse des enfants touchés par le conflit;

1. Condamne la résistance que les éléments restants de la junte chassés du pouvoir et les membres du Front révolutionnaire uni continuent d'opposer à l'autorité du gouvernement légitime, de même que les actes de violence qu'ils infligent à la population civile de la Sierra Leone, et exige qu'ils déposent les armes immédiatement;

2. Souligne qu'il importe de promouvoir la réconciliation nationale en Sierra Leone, encourage toutes les parties dans le pays à oeuvrer ensemble à la réalisation de cet objectif, et se félicite de l'assistance apportée à cet effet par le Secrétaire général et son Envoyé spécial;

3. Accueille favorablement la proposition faite dans le rapport du Secrétaire général en date du 9 juin 1998 concernant la création de la Mission d'observation des Nations Unies en Sierra Leone (MONUSIL);

4. Note que le Gouvernement sierra-léonais a adopté un plan de désarmement, de démobilisation et de réinsertion établi en concertation avec la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, le Programme des Nations Unies pour le développement et d'autres donateurs;

( suivre)

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5. Sait gré à la CEDEAO et à l'ECOMOG des efforts qu'ils déploient en vue d'aider à rétablir la paix, la sécurité et la stabilité dans tout le pays, à la demande du Gouvernement sierra-léonais, et note la contribution que l'ECOMOG apporte à la mise en oeuvre du plan de désarmement, de démobilisation et de réinsertion adopté par le Gouvernement sierra-léonais, s'agissant notamment du maintien de la sécurité ainsi que du rassemblement et de la destruction des armes;

6. Décide d'établir la MONUSIL pour une période initiale de six mois, prenant fin le 13 janvier 1999, et décide en outre que la MONUSIL sera composée d'un maximum de 70 observateurs militaires et d'une petite unité médicale, avec le matériel et le personnel d'appui civil nécessaires, et aura le mandat suivant :

a) Suivre l'évolution de la situation sur le plan militaire et sur le plan de la sécurité dans l'ensemble du pays, pour autant que les conditions de sécurité le permettent, et en informer régulièrement le Représentant spécial du Secrétaire général, en vue notamment de déterminer quand la situation est suffisamment sûre pour permettre le déploiement de nouveaux effectifs d'observateurs militaires, après la première phase décrite au paragraphe 7 ci-après;

b) Suivre le désarmement et la démobilisation des anciens combattants regroupés dans des zones sûres du pays, en supervisant notamment le rôle joué par l'ECOMOG dans ses actions sécuritaires, de rassemblement et de destruction des armes dans lesdites zones;

c) Aider à assurer le respect du droit international humanitaire, notamment sur les lieux de désarmement et de démobilisation lorsque les conditions de sécurité le permettent;

d) Superviser le désarmement et la démobilisation volontaires des membres des Forces de défense civile dans la mesure où les conditions de sécurité le permettent;

7. Décide également qu'il sera procédé au déploiement des éléments de la MONUSIL mentionnés au paragraphe 6 ci-dessus comme le rapport du Secrétaire général l'envisage, avec approximativement une quarantaine d'observateurs militaires déployés au cours de la première phase dans les zones sûres contrôlées par l'ECOMOG, et que les déploiements ultérieurs auront lieu dès que les conditions de sécurité le permettront, sous réserve des progrès qui auront été accomplis dans l'application du plan de désarmement, de démobilisation et de réinsertion, ainsi que de la possibilité de disposer du matériel et des ressources nécessaires;

8. Décide en outre que la MONUSIL sera dirigée par l'Envoyé spécial du Secrétaire général, qui sera nommé Représentant spécial pour la Sierra Leone, qu'elle englobera le bureau de l'Envoyé spécial et son personnel civil,

( suivre)

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et que ce personnel civil renforcé, ainsi que le Secrétaire général le recommande aux paragraphes 74 et 75 de son rapport, s'acquittera des tâches suivantes, entre autres :

a) Conseiller, en coordination avec d'autres entités internationales, le Gouvernement sierra-léonais et les responsables de la police locale au sujet des procédures, de la formation, du rééquipement et du recrutement, en tenant compte en particulier de la nécessité de faire respecter des normes internationalement acceptées de procédures de police dans des sociétés démocratiques, ainsi que de la planification de la réforme et de la restructuration de la force de police sierra-léonaise, et suivre les progrès accomplis en la matière;

b) Faire rapport sur les violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme en Sierra Leone et, en consultation avec les organismes compétents des Nations Unies, aider le Gouvernement sierra-léonais à faire face aux besoins du pays en matière de droits de l'homme;

9. Se félicite de l'engagement d'assurer la sécurité du personnel des Nations Unies, et se félicite également, à cet égard, que le Secrétaire général se propose de prendre, avec le Président de la CEDEAO, des arrangements de sécurité à l'intention du personnel des Nations Unies et de conclure avec le Gouvernement sierra-léonais un accord sur le statut de la mission;

10. Décide que les éléments de la MONUSIL visés au paragraphe 6 ci-dessus seront déployés lorsque le Secrétaire général informera le Conseil que les arrangements en matière de sécurité et l'accord sur le statut de la mission ont été conclus, et décide en outre de garder le déploiement de la MONUSIL sous examen, en prenant en considération les conditions de sécurité du moment;

11. Souligne la nécessité d'une entière coopération et d'une coordination étroite entre la MONUSIL et l'ECOMOG dans leurs activités opérationnelles respectives;

12. Exige que toutes les factions et les forces en Sierra Leone respectent scrupuleusement le statut du personnel de la MONUSIL, ainsi que celui des organisations et institutions acheminant l'aide humanitaire dans toute la Sierra Leone, et qu'elles respectent les droits de l'homme et se conforment aux normes applicables du droit international humanitaire;

13. Se déclare vivement préoccupé par les informations selon lesquelles des armes et un appui d'origine étrangère parviendraient aux rebelles en Sierra Leone, se félicite que le Secrétaire général se propose, comme il l'indique dans son rapport, d'examiner avec toutes les parties en cause les mesures à prendre pour mettre fin à ces activités et, à cet égard,

( suivre)

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réaffirme que tous les États sont tenus de se conformer scrupuleusement aux dispositions de l'embargo sur la vente ou la fourniture d'armes et matériel connexe à la Sierra Leone, imposé par la résolution 1171 (1998) du 5 juin 1998, et de porter à l'attention du Comité créé par la résolution 1132 (1997) du 8 octobre 1997 tous les cas de violations de l'embargo sur les armes;

14. Se félicite des efforts que le Gouvernement sierra-léonais déploie pour coordonner une intervention nationale efficace face aux besoins des enfants touchés par le conflit armé, ainsi que de la recommandation du Représentant spécial du Secrétaire général pour les enfants dans les conflits armés, tendant à ce que la Sierra Leone soit considérée comme l'un des projets pilotes pour une intervention plus concertée et efficace face aux besoins des enfants dans le contexte de la consolidation de la paix après le conflit;

15. Se félicite en outre que le Secrétaire général se propose d'organiser une conférence de haut niveau afin de mobiliser une assistance en faveur des activités de maintien de la paix, des secours d'urgence et des activités humanitaires ainsi que de la reconstruction et du relèvement en Sierra Leone;

16. Demande à nouveau instamment aux États de verser des contributions au Fonds d'affectation spéciale créé pour financer les activités de maintien de la paix et les activités connexes en Sierra Leone, d'apporter un appui technique et logistique à l'ECOMOG afin de l'aider à s'acquitter de son rôle dans le domaine du maintien de la paix, et d'aider d'autres États membres de la CEDEAO à fournir des contingents supplémentaires en vue de renforcer les effectifs déployés par l'ECOMOG en Sierra Leone;

17. Demande instamment à tous les États et à toutes les organisations internationales d'apporter une aide humanitaire d'urgence à la Sierra Leone, en réponse à l'appel global interinstitutions lancé le 24 juin 1998;

18. Encourage tous les États et toutes les organisations internationales à contribuer et à participer aux tâches à plus long terme de reconstruction et de relèvement et développement économique et social en Sierra Leone;

19. Prie le Secrétaire général de lui présenter, dans les 30 jours qui suivront l'adoption de la présente résolution, un rapport initial sur le déploiement de la MONUSIL et sur les progrès réalisés dans l'exécution de son mandat et, par la suite, de lui faire rapport sur la question tous les 60 jours et de l'informer des plans concernant les phases ultérieures de déploiement de la MONUSIL, lorsque les conditions de sécurité permettront d'en asssurer la mise en oeuvre;

20. Décide de demeurer saisi de la question.

( suivre)

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Cinquième rapport du Secrétaire général sur la situation en Sierra Leone (S/1998/486 et Add.1)

Le Conseil de sécurité était saisi du cinquième rapport du Secrétaire général sur la situation en Sierra Leone (S/1998/486 et Add.1). M. Kofi Annan recommande au Conseil de sécurité de constituer une mission d'observation pour la Sierra Leone, qui s'appellerait "Mission d'observation des Nations Unies en Sierra Leone" (MONUSIL).

Le rapport, en date du 9 juin, indique que, depuis son rétablissement, le 10 mars 1998, le Gouvernement a pris rapidement des dispositions pour réaffirmer son autorité sur une grande partie du territoire. L'équipe gouvernementale est solide, composée d'experts reconnus dans leurs domaines de compétence respectifs qui ont tous été confirmés par le Parlement.

Toutefois dans l'est du pays et dans certaines régions du nord, les éléments résiduels de l'ancienne junte continuent de résister aux forces du Groupe de contrôle de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (ECOMOG) et d'attaquer la population civile. Le Secrétaire général s'associe au Conseil pour déplorer la résistance qui continue d'être opposée au Gouvernement légitime et demander à tous les partisans de la junte de déposer les armes. Il appuie l'appel lancé aux Etats Membres pour qu'ils apportent à l'ECOMOG l'appui technique et logistique qui lui est nécessaire pour continuer de renforcer les moyens dont il dispose afin de s'acquitter de sa mission de maintien de la paix.

Il est évident qu'un nombre important de victimes d'atrocités perpétrées par les rebelles sont encore dans la nature ou ne sont pas en mesure de recevoir des soins. En matière d'aide humanitaire, il faut donc faire davantage et agir d'urgence, notamment prévoir des moyens d'intervention supplémentaires sur le plan médical et chirurgical, y compris des lits d'hôpital. A plus long terme, les organismes des Nations Unies et les organisations non gouvernementales concernées devront fournir une aide sous la forme de prothèses pour tous les amputés et de traitements psychosociaux pour les victimes traumatisées et les membres de leur famille.

Le Secrétaire général demande au Gouvernement sierra-léonais de continuer à se montrer résolu à respecter les normes internationales relatives aux droits de l'homme et les traditions judiciaires remarquables de son pays de façon que ceux qui sont accusés des crimes les plus graves contre l'Etat et la nation aient droit à un procès équitable.

Le Secrétaire général fait part de son intention d'organiser bientôt une conférence de haut niveau afin de mobiliser une assistance pour le processus de désarmement, de démobilisation et de réinsertion et pour la reconstruction et le relèvement de la Sierra Leone. La conférence étudierait aussi la nécessité de fournir un appui logistique et autre à l'ECOMOG. Le Secrétaire pense que l'ONU pourrait offrir une assistance immédiate à la Sierra Leone en

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déployant une nombre limité d'observateurs militaires non armés qui seraient chargés de contribuer à des tâches d'importance pressante. Un tel déploiement à ce stade donnerait l'élan nécessaire à un processus fragile mais vital, qui mérite l'appui de la communauté internationale.

En ce qui concerne une mission d'observation, le Secrétaire général présente, dans un premier temps pour un mandat de six mois, un schéma des opérations. la Mission d'observation devra notamment observer la situation sur le plan militaire et sur le plan de la sécurité dans l'ensemble du pays, observer la démobilisation des ex-combattants déjà désarmés par l'ECOMOG et rassemblés dans des zones sûres, aider à veiller à ce que le droit international humanitaire soit respecté aux lieux de désarmement et de démobilisation, observer le désarmement et la démobilisation librement consentis de membres des Forces de défense civiles dans leurs régions d'origine et observer, dans la mesure où les conditions de sécurité le permettent, la situation dans le nord et dans l'est du pays afin d'aider au désarmement et à la démobilisation des anciens membres de la junte qui se rendent. La Mission serait dirigée par M. Francis G. Okelo, actuellement Envoyé spécial, qui serait désigné Représentant spécial pour la Sierra Leone. L'exécution des activités exigerait 70 observateurs au plus et une unité médicale de 15 personnes au maximum, ainsi que le personnel administratif civil nécessaire et le matériel voulu. Etant donné la situation très instable hors de la capitale, le déploiement se ferait par étapes, un premier groupe d'une quarantaine d'observateurs militaires étant déployés à partir du mois de juillet 1998 à Freetown, Hastings et Lungi. La suite du déploiement se ferait en fonction des conditions de sécurité.

Le Secrétaire général appuie la recommandation de son Représentant spécial pour la protection des enfants en période de conflit armé tendant à ce que la Sierra Leone devienne l'un des projets pilotes en vue d'une intervention mieux concertée et plus efficace dans le contexte de la consolidation de la paix après les conflits.

Dans le premier additif à son rapport, datant du 1er juillet 1998, le Secrétaire général souhaite informer le Conseil de sécurité des prévisions de dépenses pour la mise en place de la MONUSIL. On estime que, pour une période initiale de six mois, le coût total atteindrait un montant brut de 18,3 million de dollars, dont environ 1,4 million de dollars pour le renforcement du Bureau de l'Envoyé spécial à Freetown pour la période commençant le 17 avril 1998. Les ressources prévues comprennent environ 5,9 million de dollars au titre des dépenses non renouvelables et des dépenses renouvelables équivalant à un montant mensuel de quelque 2,1 millions de dollars. Les ressources prévues pour la MONUSIL doivent permettre de financer le déploiement d'effectifs militaires et civils comptant 186 personnes au total, comprenant 70 observateurs militaires, une unité médicale de 15 membres, 5 conseillers de police civile, 48 fonctionnaires internationaux et 48 agents locaux. Si le Conseil de sécurité décide créer la MONUSIL, le Secrétaire général recommande à l'Assemblée générale que les dépenses y afférentes soient

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considérées comme des dépenses de l'Organisation à la charge des Etats Membres et que les montants qui seraient mis en recouvrement auprès des Etats Membres soient versés à un compte spécial ouvert à cette fin.

Déclarations

M. HANS PETER MANZ (Autriche), au nom de l'Union européenne, s'est félicité de la décision du Conseil de sécurité de créer une Mission d'observation au Sierra Leone et des mesures prises par le Gouvernement de la Sierra Leone pour rétablir la paix et permettre la réconciliation nationale. Elle encourage la Sierra Leone à maintenir ses efforts et à respecter le droit international. Soulignant que le représentant spécial des Nations Unies a identifié cinq domaines prioritaires qui nécessitent des mesures urgentes, notamment la démobilisation des forces et la remise en place des services médicaux, l'Union européenne est disposée à apporter son soutien dans ces domaines. Elle salue le rôle important joué par la CEDEAO en vue d'une solution pacifique en Sierra Leone et invite l'ECOMOG à coopérer étroitement avec la MONUSIL. En dépit de faits nouveaux, l'Union reste préoccupée par la présence d'une junte en Sierra Leone et condamne fermement les cas de pillage et de mutilations. Elle insiste sur l'importance du respect des dispositions des résolutions pertinentes. L'Union européenne a continué à fournir une aide humanitaire au Sierra Leone à travers des ONG et organisations dans le pays et considère qu'il faut renforcer cette aide. L'Union se félicite de la décision du Secrétaire général d'organiser une conférence de haut niveau à laquelle elle participera activement.

M. STEPHEN GOMERSALL (Royaume-Uni) s'est félicité de la création de la Mission d'observation des Nations Unies en Sierra Leone (MONUSIL). De même que le mandat de la MINURCA, le mandat de la MONUSIL reflète la tendance grandissante des Nations Unies de travailler en coopération avec les groupes régionaux. Le mandant de la MONUSIL demande de surveiller le processus de démobilisation nationale. La présence d'observateurs des Nations Unies pour soutenir les activités de désarmement de l'ECOMOG permettra de garantir l'impartialité dans le processus de désarmement national et dans le plan de démobilisation. La résolution d'aujourd'hui permettra de soutenir la population de la Sierra Leone et son gouvernement légitime. Le Gouvernement de la Sierra Leone a fait d'énormes efforts pour rétablir la paix et la sécurité dans le pays en rétablissant une administration efficace et en renforçant les institutions démocratiques, qui promeuvent le processus de réconciliation nationale. Le Royaume-Uni se félicite des efforts et des réalisations de l'ECOMOG et de la CECEAO. Le Gouvernement de la Sierra Leone, l'ECOMOG et la MONUSIL ont besoin d'un plus grand soutien de la communauté internationale et de plus grandes ressources humaines et financières. Dans ce contexte, le Royaume-Uni se félicite de l'initiative du Secrétaire général d'organiser une conférence spéciale de haut niveau sur la Sierra Leone le 30 juillet pour aider à mobiliser de façon urgente l'aide fournie à l'ECOMOG et au

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Gouvernement de la Sierra Leone. Le Royaume-Uni se félicite de la création du Plan de désarmement et de démobilisation national et du déploiement de la MONUSIL.

M. IBRAHIM A. GAMBARI (Nigéria), a déclaré que l'adoption d'une résolution sur la création d'une Mission d'observation au Sierra Leone constitue une initiative importante de la part de la communauté internationale pour rétablir la paix dans le pays. Les Etats membres de la CECEAO ont contribué à chasser la junte en Sierra Leone et à permettre au Gouvernement légitime de revenir au pouvoir. Un soutien urgent et concret sur le plan des ressources financières et techniques est nécessaire pour que le processus de reconstruction et de réconciliation nationale puisse être accomplis. Il faut également apporter une aide aux autres pays de la région qui ont été touchés par la situation en Sierra Leone. A ce propos, M. Gambari a rappelé les dispositions et recommandation contenues dans le communiqué qui a été publié à l'issue du Sommet d'Abuja et a déclaré qu'elles doivent être mises en oeuvre maintenant. Il faut également fournir une aide humanitaire d'urgence à la Sierra Leone et le Fonds d'affectation spéciale créé à cet effet nécessite des efforts supplémentaires de la part des Etats membres et les membres de la CECEAO doivent s'engager dans ce sens. Par ailleurs, il faut accorder une attention particulière aux enfants soldats au Sierra Leone. Le Nigéria se félicite de l'instauration de la MONUSIL et souligne que le succès de cette Mission dépendra dans une large mesure de la coopération entre la MONUSIL et l'ECOMOG.

M. KHYNE-SAM (Kenya) a déclaré que le projet de résolution réitère l'engagement de la communauté internationale et des Nations Unies au processus de réconciliation nationale et de reconstruction en Sierra Leone. Il reconnait le rôle constructif de l'ECOMOG. Le représentant s'est félicité des réalisations de l'ECOMOG. Il a regretté les atrocités commises par la junte. Ces tueries doivent prendre fin et il faut déposer les armes. Il a lancé un appel à la communauté internationale afin qu'elle procure des ressources financières adéquates et qu'elle facilite le succès de la MONUSIL. Il s'est félicité de la convocation par le Secrétaire général d'une conférence de haut niveau sur la Sierra Leone. Les Etats doivent se conformer à l'embargo sur les armes. Il faut arrêter le commerce des armes qui ne fait qu'augmenter le nombre des victimes. L'aide humanitaire s'en trouve compliquée. Le représentant a évoqué les traumatismes psychologiques dont souffrent les victimes de ce conflit. La Sierra Leone s'engage dans une nouvelle étape qui doit lui permettre de relancer de son économie. Le représentant encourage la Sierra Leone a poursuivre ses efforts afin de permettre la reconstruction et le relèvement du pays.

M. DANILO TURK (Slovénie) a estimé que le projet de résolution présenté aujourd'hui pour adoption constitue une réponse adéquate aux développements en Sierra Leone. Ce texte en effet, prend en compte la dimension complexe du problème que connaît le Gouvernement démocratique restauré du Président Kabbah et complète l'assistance politique et militaire de l'ECOMOG. La Slovénie

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votera donc en faveur du projet de résolution qui établit une Mission d'observation des Nations Unies en Sierra Leone pour une période initiale de six mois. La présence d'observateurs militaires, de membres de la police civile et de personnes chargées de la surveillance des droits de l'homme est une réelle contribution aux efforts de stabilisation de la situation et à la création des conditions propices à la paix durable en Sierra Leone.

L'une des questions prioritaires est le désarmement et la démobilisation des combattants et nous condamnons la résistance que continuer d'opposer la junte déposée et les membres du FUR. Nous leur demandons de déposer leurs armes immédiatement. La question de la réconciliation et de la réintégration est d'égale importance et notamment à la lumière de la situation des enfants qui ont été enrôlés de force par le FUR. Pour s'assurer de leur loyauté, le FUR a souvent forcé les enfants à brutaliser ou à assassiner leur propre famille. Un long processus de réconciliation permettra donc de réintégrer ces enfants dans la société. Nous accueillons avec satisfaction les efforts déployés en vue de faire de la Sierra Leone un des projets pilotes en faveur des enfants victimes des conflits armés. Il est également important de noter que le FUR ne jouit d'aucun appui politique viable, que la violence qu'il a perpétrée n'a pas amenuisé les fondations de la nation et que le peuple de Sierra Leone s'est clairement prononcée en faveur de la démocratie.

M. MASAKI KONISHI (Japon) a félicité la CECEAO et l'ECOMOG d'avoir permis de rétablir la paix et la sécurité en Sierra Leone. Il a fait par de la préoccupation de son Gouvernement des violations du droit humanitaire international dont la junte s'est rendue coupable. Il faut que les soldats déposent les armes et soient réintégrés dans la population. Le Japon appuie le projet de résolution car il estime que la MONUSIL pourra donner l'appui nécessaire au maintien de la paix et de la sécurité de la région. La MONUSIL pourra permettre une normalisation de la situation en Sierra Leone. Le Japon est préoccupé par la situation des réfugiés et espère que les activités humanitaires pourront être menées à bien malgré la période des pluies. Le représentant s'est félicité de l'organisation par le Secrétaire général d'une conférence de haut niveau sur la Sierra Leone qui devrait permettre d'aider le processus de reconstruction engagé dans le pays.

M. NIEHAUS (Costa Rica) considère qu'il est important de créer cette Mission d'observation au Sierra Leone car la longue route parcourue par le peuple de la Sierra Leone, depuis le coup d'état, doit aboutir à la paix et la sécurité dans le pays et il faut pour cela que la communauté internationale apporte son soutien à la Sierra Leone. Le Costa Rica est convaincue de l'importance des organisations régionales et sous-régionales, en particulier la CECEAO, et considère que le Conseil doit renforcer sa coopération avec ces organisations. Le Costa Rica approuve l'institution de la MONUSIL afin de veiller à la sécurité dans tout le pays et de superviser la démobilisation et veiller au respect du droit humanitaire. Les rapports qui font état d'attaques de la population civile sont très inquiétants et il faut s'attacher à faire face à cette situation d'urgence. Le Costa Rica approuve la

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recommandation du Secrétaire général pour augmenter la composante d'aide humanitaire en Sierra Leone. Le représentant a également exprimé l'inquiétude de son pays quant à la situation des réfugiés .

M. SHEN GUOFANG (Chine) a regretté que la situation en Sierra Leone ne soit pas encore stabilisée. Il a espéré que cette question sera examinée par la communauté internationale. La MONUSIL devrait permettre d'aider l'ECOMOG à rétablir la stabilité dans le pays. L'établissement de la MONUSIL pourra permettre d'activer le processus de réconciliation et le début d'un plan de reconstruction. Le représentant a espéré que la MONUSIL tiendra compte des opinions du Gouvernement sierra-leonais, respectera sa souveraineté, et travaillera en coopération avec l'ECOMOG.

M. RASHID AL-DOSARI (Bahreïn) a souligné les nombreux efforts entrepris par le Gouvernement de la Sierra Leone à la suite du retour au pouvoir du Président Kabbah pour rétablir la paix et la sécurité dans le pays. Il reste cependant de nombreux problèmes à régler qui mettent en péril la paix et la stabilité du pays et entrave le processus de réconciliation nationale. Le Bahreïn espère que le déploiement de la Mission d'observation sera de nature à contribuer à la paix et la sécurité dans la région. Le Bahreïn souligne l'importance d'une collaboration étroite entre la MONUSIL et l'ECOMOG afin de garantir son succès. Il se félicite de l'organisation par le Secrétaire général d'une conférence de haut niveau sur la Sierra Leone. Le Bahreïn vote en faveur de la présente résolution.

M. DENIS DANGUE REWAKA (Gabon) s'est félicité des actions menées par le gouvernement de la Sierra Leone afin de rétablir la paix et la sécurité dans le pays. L'envoi de la MONUSIL vient appuyer les objectifs de paix et de reconstruction de la Sierra Leone. Le représentant a estimé qu'il faut un suivi de la situation sur la plan militaire et humanitaire. Le Gabon votera en faveur du projet de résolution établissant la MONUSIL.

M. ANDERS LIDEN (Suède) a estimé que la décision d'établir une mission d'observation en Sierra Leone constitue une importante contribution au processus de paix et de réconciliation nationale d'autant que la Mission bénéficiera en plus des éléments militaires, d'une composante chargée de veiller au respect des droits de l'homme. L'objectif principal maintenant en Sierra Leone est la cessation des hostilités qui doit être suivie par le désarmement et la démobilisation. Il est d'égale importance de réfléchir à la manière dont l'on peux trouver une solution à long terme. Le représentant a félicité le gouvernement de Sierra Leone pour ses initiatives en vue de stabiliser le pays et de renforcer ses institutions démocratiques. L'ECOMOG devrait être encouragé à coordonner ses efforts avec la Mission des Nations Unies. Des efforts conjoints des Nations Unies et de l'ECOMOG, en tant qu'organisation sous-régionale, témoignent bien de l'ambition générale de la communauté internationale de renforcer et de soutenir les capacités de maintien de la paix de l'Afrique.

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Le représentant a condamné les atrocités commises par le Front uni révolutionnaire contre les civils et a demandé instamment à toutes les parties de respecter les droits de l'homme et le droit international. Le représentant a également fait part de sa préoccupation quant à l'instabilité politique de toute la région tout en qualifiant d'étape positive la rencontre entre les Présidents de Sierra Leone et du Libéria. Nous accueillons favorablement, a- t-il ajouté, la coopération constructive dont a fait montre le Gouvernement du Libéria qui a donné son soutien à un déploiement militaire éventuel le long de la frontière des deux pays. Sur le plan humanitaire, le représentant a annoncé que son pays a décider d'allouer 1 million de dollars au Haut Commissariat aux réfugiés pour aider les réfugiés de Sierra Leone en Guinée et au Libéria.

M. ALAIN DEJAMMET (France) s'est félicité des intentions de réforme du Gouvernement de la Sierra Leone. La France se réjouit des initiatives prises par certains membres du Conseil de sécurité pour faire approuver la MONUSIL. La création de la MONUSIL permet de traiter les dimensions militaires et civiles du conflit. La diversité des tâches assignées à la Mission devrait lui permettre de remplir efficacement son mandat. Il s'agira entre autre pour la MONUSIL de suivre le désarmement et la démobilisation des anciens combattants et des membres des Forces de défense civile, de superviser le respect du droit international humanitaire, et d'apporter une assistance technique au Gouvernement de la Sierra Leone. La MONUSIL constitue une expérience importante de coopération entre une opération d'une organisation régionale, l'ECOMOG, et une opération des Nations Unies. Le représentant a salué les efforts de l'ECOMOG qui ont permis d'aider à rétablir la paix et la sécurité dans le pays. La MONUSIL s'inscrit dans le cadre d'un processus de véritable réconciliation nationale. La France espère que la MONUSIL pourra soutenir les initiatives gouvernementales afin d'accélérer la reconstruction et le relèvement de la Sierra Leone.

M. JOSE TADEU SOARES (Portugal) a appuyé la déclaration faite par le représentant de l'Union européenne. La situation en Sierra Leone nécessite, selon lui, une action concertée entre la communauté internationale et le Gouvernement de la Sierra Leone pour rétablir le processus démocratique dans le pays et permettre la réconciliation nationale. Le Portugal insiste sur la nécessité du respect du droit humanitaire par tous les intervenants dans le conflit. Le mandat de la MONUSIL doit être clair et le Portugal se félicite de l'engagement de l'ECOMOG à assurer la sécurité du personnel de l'ONU. Le Portugal appuie le présent projet de résolution.

M. HENRIQUE R. VALLE (Brésil) a regretté que le rétablissement de la démocratie ne soit pas suffisant pour assurer la paix. En effet, la poursuite des actes criminels par les rebelles a continué à entraîner d'importantes souffrances pour la population du pays. Les forces révolutionnaires continuent de causer des ravages. La MONUSIL devrait permettre d'aider la

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Sierra Leone à poursuivre son processus de réconciliation nationale. Le représentant a déclaré que le respect du droit humanitaire constitue un préalable à la démocratie.

M. JAGNE (Gambie) a déclaré que la MONUSIL viendra en complément des efforts faits par l'ECOMOG. Il faut admettre que l'ECOMOG a joué un rôle essentiel pour le maintien de la paix en Sierra Leone ce qui justifie un soutien continu de la communauté internationale à son égard. M. Jagne a rappelé que la MONUSIL ne se déploiera que dans les zones sûres et que l'ECOMOG assurera la sécurité de son personnel. La Gambie se félicite des efforts entrepris par le Gouvernement en vue de consolider la réconciliation nationale. Elle soutient la proposition du Secrétaire général de tenir une conférence de haut niveau sur la situation en Sierra Leone, ce qui enverra un message clair au peuple de la Sierra Leone quant au soutien et à l'intérêt de la communauté internationale à ce pays. Il est satisfaisant de noter que le Nigéria a organisé la réunion d'Abuja afin de saisir les pays de la région de la situation en Sierra Leone. Cette initiative est de bonne augure pour le déploiement de la Mission d'observation des Nations Unies et notamment pour le succès de son mandat.

M. BILL RICHARDSON (Etats-Unis) a exprimé sa profonde préoccupation quant aux combats continus en Sierra Leone, le massacre des civils, le trafic d'armes de l'autre côté de la frontière en direction des rebelles et le nombre important de réfugiés et de personnes déplacées. La situation humanitaire exige de toute urgence notre attention et des ressources en nourriture, médicaments et en abris. Les Etats-Unis alloueront 55 millions de dollars pour aider le pays et les réfugiés qui se trouvent dans les pays voisins; mais la communauté internationale doit faire plus. Le représentant a rendu hommage à l'ECOMOG pour ses efforts en vue de garantir la sécurité du Gouvernement et du peuple de Sierra Leone. Néanmoins, l'ECOMOG a besoin de notre aide et notamment il a besoin de troupes supplémentaires, de meilleurs moyens de transport et d'un meilleur soutien logistique pour protéger les civils des rebelles et de la junte militaire déposée. Nous demandons instamment à tous les amis de la Sierra Leone, a souligné le représentant, d'aider l'ECOMOG dans ses efforts de rétablissement de la sécurité.

La résolution présentée aujourd'hui est un élément central de l'aide dont a besoin le pays. Les observateurs militaires des Nations Unies surveilleront le processus de désarmement et de démobilisation des anciens combattants, évalueront la situation sur le plan de la sécurité, et feront rapport sur les opérations de caractère militaire et humanitaire. Cette présence devrait édifier la confiance dans le cadre du processus de démobilisation. La relation entre l'ECOMOG et les observateurs des Nations Unies sera placée sous le signe de la coopération, comme ce fut le cas au Libéria. Nous espérons que le Secrétaire général des Nations Unies sera en mesure d'établir rapidement le statut des accords de mission avec le Gouvernement de Sierra Leone et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest. Par ailleurs, le représentant a réitéré l'importance de l'embargo

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sur les armes autorisé par le Conseil de sécurité en octobre dernier et la responsabilité qui incombe aux Etats voisins pour sa mise en oeuvre. Le représentant a fait état de réserves au sujet de la proposition visant à mettre en place un dispositif de surveillance des frontières. La réalité est que l'ECOMOG n'a pas la possibilité de mener à bien cette tâche. Nous estimons que la priorité est de rallier un soutien additionnel en faveur de l'ECOMOG dont le rôle central est de garantir la sécurité sur le territoire de la Sierra Leone.

M. SERGEY LAVROV (Fédération de Russie) a souligné l'importance de la création de la MONUSIL. Le déploiement de la MONUSIL illustre un renforcement de la coopération entre l'Organisation des Nations Unies et les organisations régionales et sous-régionales. Le représentant a déclaré qu'il est important que les tâches assignées à la MONUSIL correspondent aux besoins réels de la Sierra Leone afin de lui permettre de garantir la paix et la sécurité de sa population et de poursuivre le processus de réconciliation et de reconstruction nationale qu'elle a engagé.

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