En cours au Siège de l'ONU

SG/SM/6630

LORS D'UNE CÉRÉMONIE ORGANISÉE AU SIÈGE DE L'ONU, LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL REND HOMMAGE AUX MEMBRES DE LA MONUA VICTIMES DE L'ACCIDENT D'AVION SURVENU LE 25 JUIN

9 juillet 1998


Communiqué de Presse
SG/SM/6630


LORS D'UNE CÉRÉMONIE ORGANISÉE AU SIÈGE DE L'ONU, LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL REND HOMMAGE AUX MEMBRES DE LA MONUA VICTIMES DE L'ACCIDENT D'AVION SURVENU LE 25 JUIN

19980709 Il y a cinquante ans que tombaient les premières victimes parmi les soldats chargés de la surveillance de la trêve, note aussi le Secrétaire général

Voici le texte de l'allocution prononcée, le 6 juillet, par le Secrétaire général, lors d'une cérémonie organisée au Siège pour rendre hommage aux membres de la Mission d'observation des Nations Unies en Angola (MONUA) victimes de l'accident d'avion survenu le 25 juin et pour marquer le cinquantième anniversaire de la disparition des premiers soldats de la paix :

Nous nous sommes réunis aujourd'hui pour rendre hommage à nos collègues tombés pour la cause de la paix. Le 25 juin, Alioune Blondin Beye et sept membres de son équipe ont sacrifié leur vie à la quête pour la paix en Angola. Maître Beye, originaire du Mali, Koffi Adjoyi, du Togo, Beandegar Dessande, du Tchad, Amadou Moctar Gueye, du Sénégal, Ibikunle Williams, du Nigéria, Alvaro Costa, du Portugal, et leurs pilotes Jason Hunter et Andrew McCurrach, originaires d'Afrique du Sud — nous ne les oublierons jamais.

Tragiquement, la boucle de l'histoire a été fermée. Car nous sommes aussi ici pour nous souvenir de ceux qui, les premiers, ont donné leur vie au service de l'ONU, au nom de la paix. Il y a cinquante ans aujourd'hui, René de Labarrière, membre de l'Organisation des Nations Unies chargée de la surveillance de la trêve, a été tué en Palestine et son collègue Ole Bakke trouvait la mort une semaine plus tard.

Peut-être est-ce là l'occasion pour nous de prendre le temps de réfléchir à notre action. Dire qu'elle consiste à faire la guerre pour gagner la paix serait mélodramatique, mais nous sommes en droit de dire que nous essayons de construire des remparts contre la violence, la pauvreté, l'injustice et la destruction. Il serait prétentieux d'affirmer que notre action change le cours de l'histoire, mais il serait faux — et tout aussi dangereux — de ne pas reconnaître qu'elle est importante et laisse sa marque.

Nous devons donc poursuivre cette action — en Angola, comme ailleurs dans le monde, nous pouvons faire bouger les choses — si grands que soient les risques, si petite la récompense immédiate.

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Nos pensées et nos prières sont aujourd'hui pour les amis et les familles des victimes. Elles sont pour les hommes et les femmes qui continuent, jour après jour, de risquer leur vie sur le terrain. Mais elles vont aussi au peuple angolais. Au nom de Maître Beye, de son équipe et de tous ceux qui ont péri à cause du conflit en Angola, et au nom des générations angolaises à venir, je formule une prière toute particulière : que cette nation qui n'est pas encore unie puisse un jour récolter les fruits de la paix. Que ceux dont nous pleurons aujourd'hui la disparition sachent, où qu'ils soient, que ce qu'ils ont fait pour l'ONU n'a pas été vain. Je vous remercie.

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