LE PRÉSIDENT DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DEMANDE LA CESSATION DES PRATIQUES CAUSANT LA DÉGRADATION DES OCÉANS
Communiqué de Presse
GA/SM/44
UNEP/28
LE PRÉSIDENT DE L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DEMANDE LA CESSATION DES PRATIQUES CAUSANT LA DÉGRADATION DES OCÉANS
19980609 On trouvera ci-après le texte du message prononcé par le Président de l'Assemblée générale, Hennadiy Udovenko (Ukraine), à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement (5 juin).Une fois de plus, le 5 juin, date où l'on célèbre traditionnellement la Journée mondiale de l'environnement, nous donne l'occasion d'une utile réflexion sur l'état de notre fragile environnement. C'est une célébration qui appelle l'attention sur certaines des pratiques nocives par lesquelles l'humanité met en péril son propre habitat, et qui souligne combien il est urgent de modifier nos attitudes et nos comportements en adoptant des pratiques responsables et en agissant de concert.
Les océans de la planète sont justement un domaine vital pour la survie de l'humanité qui requiert tout particulièrement cette attention. Il est donc d'autant plus opportun que le thème de la Journée mondiale de l'environnement soit cette année "Protéger la vie sur Terre : Sauvons les mers".
Les océans sont le moteur du système climatique mondial. Poumons du monde, ils sont source de vie. Mais leurs ressources ne sont pas inépuisables, pas plus que ne l'est leur capacité d'absorber indéfiniment les déchets. Avec la modification des schémas d'utilisation des terres provoquée par l'augmentation démographique constante, le développement des industries et l'utilisation massive des produits agrochimiques, les océans ont atteint les limites de leur capacité d'assimiler les déchets produits par l'être humain. L'on a déterminé que 77 % de la pollution des océans était d'origine tellurique.
Mais ce n'est là qu'une des nombreuses menaces qui mettent en péril notre environnement marin. Les industries toujours croissantes des transports maritimes, la surexploitation des stocks de poissons, l'exploitation des minéraux en mer, le débordement massif des activités d'aménagement des côtes et c'est peut-être là la menace la plus grave le changement climatique, viennent constamment lui porter atteinte.
- 2 - GA/SM/44 UNEP/28 9 juin 1998
Tous ces dangers, alliés à l'immensité même des océans qui recouvrent plus de 70 % de la surface de la Terre et à leur caractère planétaire, font qu'il est impossible à un seul pays ou groupe de pays de s'occuper de ce problème et d'en assurer la gestion. Les océans transcendent les frontières artificielles tracées par l'homme. Il nous faut manifestement changer notre vision simpliste d'un océan infini et inépuisable. Qui plus est, nous nous sommes aperçus qu'un développement qui ne tient pas compte de l'environnement va à l'encontre du but recherché. Nous nous sommes aussi aperçus que les questions d'environnement sont inextricablement liées aux questions plus vastes de la paix, de la coopération internationale et du développement économique.
C'est là que le rôle de l'Organisation des Nations Unies revêt une importance particulière. Donc, alors que nous célébrons la Journée mondiale de l'environnement, prenons la résolution de faire tout notre possible pour arrêter la dégradation de nos océans. Réaffirmons notre engagement et notre responsabilité commune de laisser à nos enfants une planète avec toutes ses richesses intactes.
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