LE CONSEIL DE SECURITE DEPLORE LES ESSAIS NUCLEAIRES EFFECTUES PAR L'INDE
Communiqué de Presse
CS/926
LE CONSEIL DE SECURITE DEPLORE LES ESSAIS NUCLEAIRES EFFECTUES PAR L'INDE
19980514 A l'issue de consultations officieuses sur la question des essais nucléaires souterrains auxquels l'Inde a procédé les 11 et 13 mai derniers (responsabilité du Conseil de sécurité en ce qui concerne le maintien de la paix et de la sécurité internationales), le Président du Conseil de sécurité, M. Njuguna M. Mahugu (Kenya) a fait ce matin, au nom des membres du Conseil, la déclaration suivante :Le Conseil de sécurité déplore vivement les trois essais nucléaires souterrains auxquels l'Inde a procédé le 11 mai 1998, ainsi que les deux essais qui ont suivi le 13 mai 1998 en dépit des inquiétudes et protestations de l'écrasante majorité de la communauté internationale. Il prie très instamment l'Inde de s'abstenir de procéder à de nouveaux essais. Il est d'avis que les essais déjà effectués vont à l'encontre du moratoire de fait imposé sur les essais d'armes nucléaires ou autres dispositifs nucléaires explosifs, ainsi que des efforts déployés à l'échelle mondiale pour parvenir à la non-prolifération des armes nucléaires et au désarmement nucléaire. Il se déclare en outre préoccupé par les effets de cette entreprise sur la paix et la stabilité dans la région.
Le Conseil affirme l'importance cruciale du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires. Il exhorte l'Inde, ainsi que tous les autres États qui ne l'ont pas encore fait, à devenir parties à ces deux instruments sans retard et sans conditions. Il encourage en outre l'Inde à participer, dans un esprit de conciliation, aux négociations relatives à la conclusion d'un traité sur l'arrêt de la production de matières fissiles qu'il est envisagé de tenir avec d'autres États à Genève, afin que celles-ci aboutissent dès que possible.
En vue de prévenir une escalade de la course aux armements, en particulier pour ce qui est des armes nucléaires et de leurs vecteurs, ainsi que de préserver la paix dans la région, le Conseil prie instamment les États d'user de la plus grande modération. Il souligne que les sources de tension en Asie du Sud doivent être éliminées par le dialogue, et non par l'accroissement du potentiel militaire.
Le Conseil réaffirme la déclaration de son Président en date du 31 janvier 1992 (S/23500) dans laquelle il était dit, notamment, que la prolifération des armes de destruction massive constitue une menace contre la paix et la sécurité internationales.
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