LE COMITE DE L'INFORMATION SALUE LES EFFORTS DU DPI POUR RELEVER LES DEFIS QUE POSENT LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE LA COMMUNICATION
Communiqué de Presse
PI/1064
LE COMITE DE L'INFORMATION SALUE LES EFFORTS DU DPI POUR RELEVER LES DEFIS QUE POSENT LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE LA COMMUNICATION
19980505 Le Comité de l'information a poursuivi ce matin son débat général qui a permis aux délégations de souligner que l'objectif de la réorientation des activités d'information des Nations Unies doit être d'en accroître l'efficacité et non pas de réduire les ressources humaines et financières. Les délégations ont salué les efforts entrepris par le Département de l'information pour répondre aux défis posés par l'évolution rapide des technologies de l'information et des communications et se sont félicitées du site ONU sur Internet. Toutefois, le représentant du Pakistan, Président du Groupe de travail sur l'informatique, a regretté l'absence d'évolution de ce site et noté le manque de coordination en ce qui concerne le contenu des différentes pages des départements. Les délégations ont particulièrement apprécié les nouveaux services de la Bibliothèque Dag Hammarskjold qui, grâce notamment au système de disque optique, offre un accès élargi et rapide à la documentation. Tout en appelant le Secrétaire général adjoint à l'information à poursuivre les efforts de modernisation des activités d'information, des délégations ont demandé que ces efforts ne compromettent pas le rôle vital des médias traditionnels. Le Département doit, au contraire, continuer d'y recourir tout en aidant les gouvernements à se mettre au fait des nouvelles technologies. C'est dans ce cadre qu'elles se sont félicitées de l'idée de créer une radio internationale des Nations Unies.Le Comité a entendu les représentants des pays suivants : Pakistan, Uruguay, Jamaïque (au nom des pays de la Communauté des Caraïbes, CARICOM), Fédération de Russie, Tanzanie, Philippines, Royaume-Uni (au nom de l'Union européenne et des pays associés), Pays-Bas (au nom du Groupe des Etats d'Europe occidentale et autres Etats), et Japon.
Le Comité reprendra son débat général demain mercredi 6 avril à 10 heures.
Déclarations
M. AHMAD KAMAL (Pakistan) a appuyé le renforcement de la capacité du Département de l'information et son rôle dans le fonctionnement des composantes relatives à la publication ou à la diffusion de l'information au Comité des opérations de maintien de la paix et des autres activités des Nations Unies. Cette initiative ne peut que renforcer la transparence dans le fonctionnement du Département des opérations de maintien de la paix. Ce qui permettra aux Etats Membres d'avoir plus facilement accès aux informations. Si les Nations Unies doivent tout mettre en oeuvre pour tirer parti de la technologie de l'information, il ne faudrait pas non plus que leurs activités compromettent celles des médias traditionnels. Le Département de l'information doit s'efforcer de créer une radio internationale. Le représentant a appuyé le rôle des centres d'information et lancé un appel urgent au Secrétaire général pour qu'il accorde la plus haute priorité aux demandes des Etats Membres d'accueillir un centre d'information dans leur pays.
Sur les activités du Groupe de travail sur l'informatique dont fait partie le Pakistan, le représentant a souligné que ce Groupe attache la plus grande importance aux relations entre les Nations Unies et les Missions permanentes, premiers utilisateurs des informations produites par l'ONU. Le Groupe a réussi à mettre à la disposition des 185 Missions la banque de données des Nations Unies et les programmes de formation destinés au personnel des missions et au Secrétariat. De même, le système du disque optique est devenu accessible aux missions par le biais d'Internet. Le Groupe de travail est à l'origine du système de vidéo-conférence des Nations Unies. Aujourd'hui, la Bibliothèque Dag Hammarskjold offre aux Etats membres un accès électronique aux nouvelles sources d'information dans les divers domaines des affaires internationales.
L'ECOSOC, a rappelé le représentant, vient de charger le Groupe de travail de l'élaboration d'une stratégie d'ensemble de gestion de l'information pour le système des Nations Unies, l'objectif étant d'identifier les domaines de priorité pour le Secrétariat et les autres stations en vue d'élargir les services d'information destinés aux Etats Membres. Le représentant s'est félicité des efforts du Département de l'information pour mettre à jour régulièrement les informations sur la page Internet. Toutefois, a-t-il constaté, très peu de changements sont intervenus sur cette page depuis son lancement. Il a noté l'absence de politique coordonnée en soulignant que ce véhicule important ne dépend uniquement que de la capacité du personnel et de l'intérêt de différents individus du Département de l'information et des autres Départements. La politique relative au contenu de certaines pages doit être révisée tant il est vrai qu'il est nécessaire de faire la distinction entre les mandats et les textes agréés par les Etats Membres et les vues, études et suggestions des fonctionnaires du Secrétariat. Les pages doivent contenir des légendes indiquant l'origine et le statut des documents.
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Le Groupe contribue également aux efforts de l'Organisation d'être proches des habitants des Etats Membres des Nations Unies. Dans ce contexte, M. Kamal a dit avoir personnellement coordonné un projet du Club des Ambassadeurs, en réalité virtuelle, comme part du programme sur l'établissement de relations directes entre les Nations Unies et les universités américaines. Le Club des Ambassadeurs a déjà lancé un projet pilote qui a consisté à dispenser, par vidéo-conférence, un cours sur le droit de l'environnement à l'Université de Chicago. Dans un avenir proche, le Club des Ambassadeurs donnera pendant deux mois un cours sur le commerce international et les Nations Unies. Des contacts sont déjà pris avec d'autres universités pour élargir ce programme.
M. JORGE PEREZ OTERMIN (Uruguay) a déclaré que l'approche du nouveau millénaire donne l'occasion de réfléchir à la réalisation des objectifs que nous nous sommes fixés et ceux qui nous attendent. Plus que jamais, il nous faut défendre la liberté de l'information et de la communication. Il y a déjà une communication de masse qui passe par les autoroutes de l'information alors que nous assistons malheureusement à la disparition graduelle des médias traditionnels, en particulier la presse écrite. Le représentant a souligné la place importante qu'occupe la radio dans les sociétés rurales. Il a proposé de faire une évaluation des modalités de réception des émissions radiophoniques des Nations Unies. Des pas importants ont été franchis pour que les Nations Unies restent à la hauteur des changements au plan mondial, même si des coupures budgétaires ont nui à la réalisation de certaines activités. Nous estimons que les communications sont une partie intégrante du programme de fond des Nations Unies et non une seule fonction d'appui. Le représentant a évoqué le rôle de la radio dans le cadre des opérations de maintien de la paix qui doit informer les populations des pays hôtes des objectifs des missions.
L'Equipe spéciale chargée de la réorientation des activités relatives à l'information aux Nations Unies a proposé un plan efficace et moderne qui, nous l'espérons, revitalisera l'ensemble du système. Il faudra mettre à la disposition des composantes information du système, en particulier les centres d'information, des ressources suffisantes. Le représentant a souligné le rôle important joué par les publications qui devraient être publiées dans toutes le langues officielles. Il faut également que les Nations Unies pallient le manque de couverture médiatique, en particulier dans les pays les moins développés. Le représentant a évoqué l'initiative visant à lever les restrictions imposées aux groupes de visiteurs des Nations Unies et il a rendu hommage aux guides de l'ONU pour leur travail. Evoquant la célébration de la Journée de la presse, le représentant a estimé que la liberté d'information et d'expression est un garant de la démocratie .
Mme PATRICIA DURRANT (Jamaïque, au nom des pays de la Communauté des Caraïbes, CARICOM), a appuyé l'idée d'un renforcement de la coordination entre les départements et les bureaux des Nations Unies au Siège et en dehors du Siège. Une telle coordination est également nécessaire entre les Nations
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Unies et leurs institutions, Fonds et Programmes. Elle s'est félicité que les 185 missions permanentes soient aujourd'hui connectées par Internet aux Nations Unies et qu'un grand nombre d'entre elles disposent de sites sur Internet. Elle a particulièrement apprécié les efforts de la Bibliothèque Dag Hammarskjold dont le cyberschool bus offre une importante contribution à l'éducation. Elle a ajouté que les services online offerts aux missions constituent également un instrument de travail indispensable. Elle a souligné l'importance du système du disque optique qui permet aux délégations d'accéder à de nombreux documents. Venant à la question de la radio, la représentante a réitéré l'importance de l'unité des Caraïbes à laquelle il faut apporter un appui constant. Elle a appelé à un appui à la programmation en français et en créole qui peut satisfaire les besoins du peuple d'Haïti et dit attendre avec impatience l'étude sur les incidences d'une radio internationale des Nations Unies. Il ne faut pas perdre de vue que dans les pays en développement, très peu de personnes jouissent de l'accès aux ondes courtes. Il faut, par conséquent, poursuivre la diffusion AM/FM.
La représentante a estimé qu'il faut déployer tous les efforts pour réduire les publications en support papier tant il est vrai que les nouvelles technologies offrent souvent des alternatives plus rentables. Elle a regretté que le rapport du Secrétaire général passe outre le média important qu'est la télévision. Il faut, a-t-elle dit, une plus grande coopération avec les services de télévision publiques et privées pour présenter des programmes traitant des questions qui intéressent les Nations Unies. Pour ce qui est des efforts tendant à toucher un plus grand nombre de personnes possibles, la représentante a accueilli avec satisfaction les informations sur le programme d'information qui sera entrepris en appui à la session extraordinaire sur les drogues. Elle a dit attendre avec impatience le lancement d'un programme similaire pour la session extraordinaire sur le développement des petits Etats insulaires qui doit se tenir l'année prochaine. S'agissant des relations avec les médias, la représentante a noté que les efforts en ce sens doivent demeurer compatibles avec les intérêts des Etats Membres, en particulier en ce qui concerne les séances d'information sur les faits importants que les délégations doivent reporter à leur gouvernement. Il est également important que les Nations Unies ne limitent pas leurs efforts à leurs activités.
Elle a réitéré son appel pour la nomination d'un fonctionnaire de l'information au Bureau du PNUD de la Jamaïque qui sert le nord des Caraïbes. Elle a souligné l'importance d'un accès élargi aux récentes technologies de l'information afin de réduire le fossé entre pays développés et pays en développement. Le SIDSNET, qui est un site Internet pour les petits pays insulaires en développement, représente un excellent exemple d'une telle coopération. Il faut aussi se souvenir, a-t-elle ajouté, de la célébration cette année du 25ème anniversaire de la Déclaration de Buenos Aires sur la coopération technique entre les pays en développement.
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M. VITALI MAKAROV, Directeur adjoint du Département de l'information au Ministère des affaires étrangère de la Fédération de Russie, a évoqué les changements intervenus dans les domaines économique et politique de la Fédération de Russie. Ce processus exige que de nombreux problèmes soient réglés et que l'on permette, notamment, l'accès de la population à l'information. Il nous faut élaborer un système juridique qui règlemente les médias. L'harmonisation de la législation nationale avec les normes universelles garantissant le développement démocratique des médias est devenu une priorité pour la Fédération de Russie. Nous cherchons en priorité à développer des liens de coopération équilibrés avec les pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI), a indiqué le représentant, ajoutant que les membres de la CEI ont signé près de 20 documents conjoints relatifs à l'information et aux technologies de l'information. Actuellement, onze pays de la CEI travaillent à la création d'un système d'échange d'informations automatique tout en garantissant la protection de la sécurité nationale. L'établissement d'un ordre mondial de l'information a fait partie des discussions des G8. Il est temps de s'attacher à obtenir une véritable coordination des efforts dans ce domaine. A cet effet, nous pensons que le Comité de l'information des Nations Unies peut devenir un lieu d'échange international d'une grande importance. Ceci est d'autant plus important que le Secrétaire général a souligné la nécessité de renforcer la capacité de la diffusion et de la publication de l'information de l'Organisation aux niveaux national et régional.
Nous avons examiné le rapport du Secrétaire général et nous sommes disposés à participer aux discussions au sujet de ses propositions. Les échanges de vues contribueront grandement à la mise en place d'une approche significative. Nous avons noté que les mesures de réorientation des activités d'information des Nations Unies doivent être mises en oeuvre sans porter atteinte aux programmes déjà approuvés. Nous accueillons favorablement l'intention du Secrétaire général de mettre en oeuvre ces mesures grâce à la redistribution des ressources existantes. Le représentant a appuyé les mesures visant à garantir une plus grande transparence et la promotion de la coopération avec les représentants de la société civile. Qualifiant le discours de M. Hogen, Secrétaire général adjoint à la communication et à l'information, d'instructif, le représentant a expliqué que son pays a accueilli favorablement les mesures déjà mises en oeuvre jusqu'à présent. Il a estimé que les mesures visant à renforcer la composante information des opérations de maintien de la paix sont importantes. Il a attiré l'attention du Comité sur la nécessité qu'il y a à accroître la diffusion d'émissions de radio en langue russe ce qui répondrait à un besoin croissant. Cette question est d'autant plus importante qu'un service international de radiodiffusion au sein des Nations Unies est à l'étude. Le représentant s'est félicité de la décision du Secrétaire général de préserver le rôle clé des centres d'information. Nous estimons que les fonctions de publication du Centre d'information de Moscou devraient être renforcées. Au sujet du travail du Comité, le représentant a indiqué qu'en 1996, le principe du consensus s'est imposé. Les contradictions qui se posent entre les différents groupes
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régionaux ne doivent en aucun cas freiner l'obtention de solutions. La Fédération de Russie est consciente du mécontentement des pays en développement mais nous sommes certains que des solutions à ces problèmes complexes seront trouvées par le biais du dialogue. Le représentant a estimé que la catastrophe de Tchernobyl devrait rester au centre des activités du Département de l'information de l'ONU.
Mme CHRISTINE KAPALATA (Tanzanie) a estimé que la nomination d'un Secrétaire général adjoint à la communication et à l'information montre l'importance qu'attache le Secrétaire général au rôle de la communication. Elle a souligné l'importance qu'attache son pays aux centres d'information des Nations Unies qui constituent la source principale d'informations objectives. C'est avec un sentiment de frustration que nous notons le peu de cas qui est fait de l'idée visant à promouvoir l'établissement d'un nouvel ordre de l'information et des communications plus juste et plus transparent, a-t-elle observé. Si nous voulons faire des Nations Unies une institutions plus transparente et plus ouverte, capable d'atteindre ses objectifs en matière de paix, de développement et de défense des droits de l'homme, il faut rééquilibrer les flux d'informations entre le Sud et le Nord, a souligné la représentante.
Nous accueillons favorablement les recommandations de l'Equipe spéciale chargée de la réorientation des activités d'information des Nations Unies. Néanmoins, le processus de rationalisation ne doit pas se faire au détriment de fonctions-clé. Le fait que l'Equipe spéciale ait convenu des problèmes qui se sont manifestés lors du processus d'intégration des centres d'information aux bureaux extérieurs du PNUD, montre l'importance de la flexibilité qui doit reposer sur la prise en compte des vues des pays hôtes. Le représentant a évoqué les activités de formation du personnel des Nations Unies aux nouvelles technologies de l'information tout en soulignant que de pareilles initiatives devraient profiter aux fonctionnaires de l'information sur le terrain. Il est également important d'accorder aux pays en développement les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l'établissement d'un nouvel ordre des communications plus juste. Nous espérons qu'en dépit des restrictions budgétaires, les centres d'information bénéficieront des ressources nécessaires à l'édification de leurs capacités.
M. FELIPE MABILANGAN (Philippines) a estimé qu'étant donné l'évolution de la technologie de l'information et des communications, il est essentiel que les changements dans ce domaine serve à réduire le fossé entre le Nord et le Sud et non à l'élargir. Les fruits de la révolution de l'information ne sont disponibles qu'aux seuls pays qui peuvent s'offrir les coûts des infrastructures nécessaires, les pays en développement risquant d'être davantage marginalisés. Le contenu des reportages des médias, diffusé par la communauté mondiale de l'information, ne doit pas être uniquement déterminé par le profit mais aussi par les besoins de l'humanité tout entière. La réorientation du Département de l'information ne doit donc pas viser à réduire les activités dans les domaines qui intéressent le monde en développement mais
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doit tendre à faire disparaître le fossé entre le Nord et le Sud. Le rapport du Secrétaire général sur la nouvelle stratégie de l'information et de la communication soulève un certain nombre de questions qui doivent être abordées de manière franche et transparente en tenant compte des vues et des préoccupations de tous les Etats Membres.
Il est important que les programmes des Nations Unies dans le monde en développement continuent de recourir aux médias traditionnels tout en aidant les gouvernements à tirer profit des nouvelles technologies. Les Centres d'information des Nations Unies jouent un rôle essentiel dans le développement des pays du Sud et doivent continuer à être le point focal des activités d'information de l'Organisation. C'est dans cette optique que doit être perçue l'intégration planifiée des Centres aux bureaux extérieurs du PNUD. Le représentant a exprimé sa préoccupation face à la réduction, prévue dans le budget 1998-1999, des ressources allouées à l'information. Une telle réduction, a-t-il souligné, ne pourrait qu'avoir des incidences négatives sur la mise en oeuvre des mandats confiés par l'Assemblée générale.
M. ANDREW LOYD (Royaume-Uni, au nom de l'Union européenne et des pays associés) a souligné l'importance qu'attache l'Union européenne au rôle clé des communications et de l'information dans les activités de l'Organisation. Nous tous, membres ou non membres du Comité de l'information, devons dégager une vision et faire preuve de l'engagement nécessaire à la réalisation de l'objectif visant à rallier le soutien du public dans un climat de compétitivité accrue. Les Nations Unies doivent donner une image plus efficace d'elles mêmes si elles veulent continuer à mobiliser l'opinion publique. Elle doit à cet effet adopter une approche qui s'accorde avec le nouvel ordre mondial de l'information et qui reflète la diversité linguistique de ses membres. Notre tâche au sein du Comité de l'information est d'aider l'Organisation dans ce domaine. L'Union européenne a toujours appuyé les efforts de réforme du Secrétaire général et notamment ceux visant à communiquer sur des événements et thèmes particuliers que sont le cinquantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme et des Forces de maintien de la paix, le projet d'une Cour criminelle internationale et la session extraordinaire de l'Assemblée générale sur la prévention des drogues. Le représentant a précisé que l'Union européenne souscrit au cadre conceptuel proposé par le Secrétaire général. Nous approuvons, en particulier, l'approche flexible de la part des Etats Membres que recommande le Secrétaire général et qui permettrait au Département de l'information de remplir son mandat.
L'Organisation doit faire usage des nouvelles technologies de l'information, y compris Internet. Il faut s'efforcer d'exploiter, au maximum, les potentiels des médias traditionnels que sont la radio, la télévision et le support papier. La capacité des Nations Unies de diffuser des émissions radiophoniques au niveau international doit être renforcée tout en tenant compte de la diversité linguistique des Etats Membres. Il est vital que les informations dépassent les murs des Nations Unies. Le représentant a
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estimé que les opérations de maintien de la paix devraient disposer d'une composante information dès les premiers stades de déploiement sur le terrain. Ceci devrait également être valable pour les opérations humanitaires. Au sujet du projet de création d'un service international de radiodiffusion au sein des Nations Unies, le représentant a souligné l'importance de prendre connaissance des résultats de l'étude menée actuellement avant toute prise de décision. Les Nations Unies doivent s'attacher à transmettre leur message aux médias et non pas entrer en compétition avec eux. Dans ce contexte, l'intention du Secrétaire général de renforcer les liens de coopération avec les relayeurs de l'information est positive. Le représentant a appelé à plus d'innovations technologiques en faveur de la Bibliothèque Dag Hammarskjold et à la revitalisation des publications. Au sujet des centres d'information, il a souscrit à la proposition du Secrétaire général de créer des "Maisons des Nations Unies". Les composantes information sur le terrain doivent être intégrées à toute présence des Nations Unies dans les pays.
M. ROB ZAAGMAN (Pays-Bas, au nom du Groupe des Etats d'Europe occidentale et autres Etats) a réitéré certains points qui revêtent une certaine importance dans le contexte de la réorientation des activités d'information des Nations Unies. Il a dit respecter l'indépendance du Secrétaire général en ce qui concerne la structure et le fonctionnement du Secrétariat. L'objectif de la réforme, a-t-il déclaré, doit être de renforcer l'efficacité des activités d'information des Nations Unies et dans ce cadre, l'objectif premier ne peut être la réduction des coûts. La tâche principale du Département de l'information doit, quant à elle, être d'informer le public, le plus large possible, sur les activités des Nations Unies et ce faisant, la diversité linguistique de l'Organisation doit être reflétée, de manière appropriée. L'information doit être une partie intégrante des activités des Nations Unies; une opération de maintien de la paix ne pouvant, par exemple, être pleinement efficace en l'absence d'un service d'information destiné au public local et chargé de répondre à la désinformation. Le Groupe des Etats d'Europe occidentale et autres Etats encouragent, par conséquent, la participation du Secrétaire général adjoint à l'information au processus de prise de décision du Secrétariat, et ce, à un niveau stratégique. Le Groupe encourage aussi l'utilisation des nouvelles technologies et accueille avec satisfaction la création du site des Nations Unies accessible en anglais, en français et en espagnol.
M. YUKIO TAKASU (Japon) a réitéré le soutien de son pays aux efforts du Département de l'information qui visent à réorienter les activités d'information et de communication des Nations Unies. L'influence des médias sur la définition et la diffusion des informations et par conséquent sur les prises de décisions politiques ne doivent pas être sous-estimés. Au sujet du rapport du Secrétaire général, le représentant a appuyé l'idée de définir une stratégie de la communication plus efficace. Pour que les Nations Unies rallient le soutien et la compréhension du public, il est essentiel que les informations relatives aux programmes des Nations Unies soient diffusées de façon efficace et coordonnée sur la base d'objectifs clairement définis. A
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cet effet, une stratégie de communication élaborée par le Département de l'information devra être étendue à tous les programmes avec la pleine participation du Comité directeur du Secrétaire général. Les groupes de coordination des politiques du Secrétariat devraient être pleinement utilisés à cette fin. Il est essentiel que le DPI joue un rôle actif et de premier plan dans le cadre de ce processus. Nous estimons que le Secrétariat des Nations Unies devrait éviter la fragmentation des activités d'information. Pour des raisons de rendement, d'efficacité et de compétences professionnelles, le DPI devra continuer d'être l'organe central responsable des activités d'information et de communication des Nations Unies.
De plus, il est important, au vu des changements qui ont lieu sur la scène internationale, que le Département agisse avec souplesse et ajuste ses orientations et ses ressources en fonction des situations nouvelles. Il est d'égale importance que le DPI soit en mesure de répondre promptement aux réactions du public et dans ce cadre le Secrétaire général adjoint à la communication et à l'information a un rôle de stratège à jouer. En outre, le rôle des Centres d'information dans les pays en développement ne devrait pas être évalué sur la base d'une étude comparative des coûts engendrés par leurs activités. Le représentant a souligné le rôle vital joué par le Centre d'information de Tokyo. Il a estimé que les problèmes causés par le processus d'intégration des centres d'information aux bureaux du PNUD doivent être examinés avec une grande attention. Les activités de ces centres sont extrêmement importantes dans les pays en développement qui n'ont pas accès aux nouvelles technologies de l'information. Dans ce contexte, les médias traditionnels, comme la radio, conserve toute leur importance. La radio demeure un véhicule direct de grande portée et à moindre coût de diffusion de l'information dans toutes les parties du monde.
Le représentant a ajouté que les activités d'information peuvent être également menées par le biais d'une coopération entre les pays développés et les pays en développement. Le Japon par exemple, fournit une assistance aux pays en développement en matière d'infrastructures de communication. Le représentant a estimé qu'il revient au personnel du Département de l'information de développer une culture de la communication. La réforme serait vaine si le personnel lui même ne reconnaissait pas la nécessité d'une telle culture. Ainsi, il a estimé que l'audience-cible de la page d'accueil de l'ONU sur Internet ne doit pas se limiter aux universités et chercheurs mais viser également les étudiants de tous les niveaux d'enseignement. Là aussi, la coopération entre pays développés et pays en développement doit être renforcée. Abordant la question du budget de DPI, le représentant s'est dit convaincu de la nécessité de réduire les ressources consacrées aux projets inefficaces afin d'affecter les fonds aux activités véritablement utiles. Ceci vaut autant pour le DPI que pour les autres départements. Toute activité d'information doit être réexaminée régulièrement en fonction de sa pertinence, de son utilité et de son efficacité. A cet égard, il faut espérer que le DPI examinera soigneusement les moyens d'augmenter la proportion des coûts non fixes dans son budget. Le représentant a conclu en appelant à une plus grande coopération entre le DPI et les services d'information de chaque nation. Le DPI doit saisir l'occasion qu'offrent des événements comme le cinquantième anniversaire de la Déclaration des droits de l'homme ou l'Assemblée du Millénaire pour développer une stratégie future de la communication. * *** * ( suivre)