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CS/918

LE CONSEIL SE FELICITE DE LA PROROGATION DE LA TREVE A BOUGAINVILLE AINSI QUE D'UN CESSEZ-LE-FEU PERMANENT ET IRREVOCABLE ENTRANT EN VIGUEUR LE 30 JUIN 1998

22 avril 1998


Communiqué de Presse
CS/918


LE CONSEIL SE FELICITE DE LA PROROGATION DE LA TREVE A BOUGAINVILLE AINSI QUE D'UN CESSEZ-LE-FEU PERMANENT ET IRREVOCABLE ENTRANT EN VIGUEUR LE 30 JUIN 1998

19980422 Il demande instamment à toutes les parties de coopérer, conformément à l'Accord de Lincoln, afin d'instaurer et de maintenir la paix

A l'issue de consultations officieuses sur la situation à Bougainville, le Président du Conseil de sécurité, M. Hishashi Owada (Japon) a fait ce matin, au nom des membres du Conseil la déclaration suivante :

Le Conseil de sécurité, prenant note de l'évolution du conflit de Bougainville, appuie résolument l'Accord sur la paix, la sécurité et le développement à Bougainville signé à l'Université de Lincoln (Nouvelle- Zélande) le 23 janvier 1998 (Accord de Lincoln), que contient le document S/1998/287, auquel le Gouvernement papouan-néo-guinéen, le Gouvernement intérimaire de Bougainville, l'Armée révolutionnaire de Bougainville et les dirigeants de Bougainville sont parvenus touchant un cessez-le-feu entre les parties au conflit.

Le Conseil se félicite de la prorogation de la trêve ainsi que d'un cessez-le-feu permanent et irrévocable qui entrera en vigueur le 30 avril 1998, comme le stipule l'Accord de Lincoln.

Le Conseil encourage toutes les parties à coopérer à la réconciliation de façon que les objectifs de l'Accord de Lincoln puissent être atteints et leur demande instamment de continuer de coopérer, conformément à l'instrument, afin d'instaurer et de maintenir la paix, de renoncer à l'emploi de la force armée et de la violence, de régler tous différends par la consultation, tant à présent que dans l'avenir, et de réaffirmer leur respect des droits de l'homme et de la légalité.

Le Conseil salue les efforts déployés par les pays de la région en vue de régler le conflit et accueille avec satisfaction la création, envisagée dans l'Accord de Lincoln, du Groupe de surveillance de la paix composé de civils et de militaires australiens, fidjiens, néo-zélandais et vanuatans, ayant pour mandat de surveiller la mise en oeuvre dudit accord.

Le Conseil note que l'Accord de Lincoln prévoit que l'Organisation des Nations Unies joue un rôle à Bougainville, et demande au Secrétaire général d'étudier la composition et les modalités financières d'une éventuelle opération des Nations Unies.

( suivre)

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Le Conseil demeurera saisi de la question.

Le Conseil de sécurité était saisi, pour l'examen de cette question, d'une lettre en date du 31 mars 1998, adressée à son Président par le Chargé d'affaires par intérim de la Mission permanente de la Papouasie-Nouvelle- Guinée auprès des Nations Unies.

Lettre datée du 31 mars 1998, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Chargé d'affaires par intérim de la Mission permanente de la Papouasie-Nouvelle-Guinée auprès de l'ONU transmettant une lettre datée du 30 mars 1998, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Ministre des affaires étrangères de la Papouasie-Nouvelle-Guinée (S/1998/287).

Par cette lettre, le Ministre des affaires étrangères indique que les parties au conflit, qui dure depuis neuf ans dans la province de Bougainville, ont précédé, le 10 octobre 1997, à la signature d'une trêve dite la Trêve de Burnham (Nouvelle-Zélande) et, le 23 janvier 1998, à la signature de l'Accord sur la paix, la sécurité et le développement dit l'Accord de Lincoln (Nouvelle-Zélande). Ce dernier contient, entre autres dispositions, le prolongement de la trêve jusqu'à ce qu'un cessez-le-feu permanent irrévocable entre en vigueur à minuit le 30 avril 1998. Le Ministre précise qu'outre son Gouvernement, les principales formations de Bougainville sont parties prenantes au processus de paix. Il ajoute que la Trêve de Burnham comportait un accord aux termes duquel un groupe régional et neutre de surveillance de la trêve, composé de civils et de militaires venant d'Australie, de Fidji, de Nouvelle-Zélande et de Vanuatu serait chargé de promouvoir la confiance dans le processus de paix et de contrôler le respect de la trêve. Par ailleurs, en vertu de l'Accord de Lincoln, le déploiement du Groupe de surveillance de la trêve, qui devait prendre fin le 31 janvier, a été prolongé jusqu'au 30 avril, date à laquelle le cessez-le-feu entrera en vigueur. Pour garantir la poursuite du processus de paix après cette date, les parties sont convenues de faire appel à un groupe régional et neutre de surveillance de la paix qui sera lui chargé de contrôler le respect de toutes les dispositions du cessez-le- feu.

Partant, le Gouvernement de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, en consultation avec les autres parties engagées dans le processus de paix, mène actuellement des entretiens avec le Gouvernements de l'Australie, de Fidji, de la Nouvelle-Zélande, de Vanuatu et d'autres Etats du Pacifique Sud en vue d'achever la mise au point de dispositions pour la participation au Groupe de surveillance de la paix après le 30 avril. Le Gouvernement papouan-nouveau- guinéen demande donc au Conseil de sécurité d'entériner la création du Groupe régional et neutre de surveillance de la paix, en particulier et l'Accord de Lincoln, en général. Il demande également au Secrétaire général de constituer et de déployer une mission d'observation des Nations Unies qui sera chargée de suivre la mise en oeuvre de l'Accord de Lincoln.

( suivre)

- 3 - CS/918 22 avril 1998

Assurant le Conseil de sécurité de la disposition de toutes les parties à faire le nécessaire pour que le processus de paix aboutisse, le Ministre joint à sa lettre le détail de l'Accord de Lincoln sur la paix, la sécurité et le développement à Bougainville et de la Trêve de Burnham.

* *** *

( suivre)

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