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SG/SM/6500

LE SECRETAIRE GENERAL DIT AUX SOLDATS DE LA FNUOD QU'ILS CONTRIBUENT AU MAINTIEN DE LA PAIX ET À LA PREVENTION DE L'INSTABILITE

6 avril 1998


Communiqué de Presse
SG/SM/6500


LE SECRETAIRE GENERAL DIT AUX SOLDATS DE LA FNUOD QU'ILS CONTRIBUENT AU MAINTIEN DE LA PAIX ET À LA PREVENTION DE L'INSTABILITE

19980406 On trouvera ci-après le texte des observations que le Secrétaire général Kofi Annan a faites le 22 mars, en Syrie, à l'occasion de sa visite au Camp Al-Fawar de la Force des Nations Unies chargée d'observer le dégagement (FNUOD) :

C'est avec plaisir que je suis de retour auprès de la FNUOD en tant que Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, seulement 18 mois après mon dernier passage. Depuis près de 25 ans, vous avez maintenu la paix et la stabilité sur une des lignes de faille les plus explosives du monde. Et l'Organisation des Nations Unies vous en est redevable.

J'arrive au Moyen-Orient dans un climat d'inquiétude et d'incertitude, où la présence d'observateurs et de médiateurs impartiaux est aussi importante que jamais. Votre mission, de concert avec les autres missions des Nations Unies, est un élément clef de cette présence stabilisatrice. En tant que force effectuant des patrouilles le long de la frontière entre Israël et la Syrie et assurant des services humanitaires et autres, vous vous acquittez d'une double fonction : maintenir la paix et prévenir l'instabilité.

Vous servez également une cause plus large, d'une importance critique pour l'avenir de l'Organisation des Nations Unies. En aidant à maintenir le succès d'une présence d'un quart de siècle dans les hauteurs du Golan, en vous acquittant résolument de vos fonctions de responsables du maintien de la paix et en portant haut notre drapeau, vous donnez au monde des raisons de croire dans l'Organisation des Nations Unies. C'est là un accomplissement sans prix pour lequel je vous rends hommage.

Pour répondre aux besoins de paix et de sécurité, l'Organisation des Nations Unies est de plus en plus appelée à faire face à des menaces ayant de graves incidences internationales. Dans ses efforts pour relever ces défis, la communauté internationale a certes essuyé certains revers, mais ses succès ont été plus nombreux et nous pouvons tous nous en enorgueillir.

Les succès aussi bien que les revers sont une importante source d'enseignements dont la communauté internationale peut tirer parti dans son action visant à maîtriser et à régler les conflits : la possibilité de disposer en temps voulu de contingents en cas d'urgence; la nécessité pour l'Organisation des Nations Unies d'être à même de déployer plus rapidement des contingents; les normes communes de formation et d'éducation.

Enfin, il y a la question de la volonté politique des parties elles-mêmes de faire la paix — une volonté et un sentiment de l'intérêt collectif qui ne sauraient être imposés. Vous qui servez dans la FNUOD le savez aussi bien que quiconque. Notre mission fondamentale consiste à nous acquitter de la responsabilité de l'Organisation des Nations Unies en matière de maintien de la paix et de la sécurité, premier but énoncé dans la Charte. La façon dont nous nous acquitterons de cette mission aura un profond impact sur notre avenir et sur la légitimité et la crédibilité de la société internationale telle que nous la connaissons.

La permanence et l'excellence de vos services en faveur du maintien de la paix préservent la sécurité au Moyen-Orient en vue d'un avenir de véritable réconciliation et de partenariat. Jusqu'à cette date, le monde a toujours autant besoin de vous.

Je voudrais saisir cette occasion pour vous préciser la nature de l'accord que j'ai conclu avec le Gouvernement iraquien, ainsi que les obligations et les promesses qui y sont consignées. Je suis allé à Bagdad, pleinement habilité par tous les membres du Conseil de sécurité, pour rechercher une solution pacifique à la crise. Cette crise a été évitée, tout du moins pour le moment.

Le mandat du Conseil de sécurité a été réaffirmé. L'accès des inspecteurs des Nations Unies a non seulement été rétabli, mais encore élargi pour inclure tous les sites quels qu'ils soient. L'autorité du Président exécutif de la Commission spéciale des Nations Unies a été reconnue et renforcée. C'est aux dirigeants iraquiens qu'il appartient désormais de décider si la menace à la paix et à la sécurité internationales est à jamais levée.

Il leur incombe maintenant de respecter en pratique ce qu'ils ont signé sur le papier. S'ils le font, le jour où l'Iraq pourra rejoindre à part entière le concert des nations se rapprochera. Entre-temps, le programme élargi de "pétrole contre nourriture" devrait permettre d'alléger les souffrances du peuple iraquien.

L'accord conclu à Bagdad n'a constitué ni une "victoire" ni une "défaite" pour quiconque — individu, nation ou groupe de nations. Certes, l'Organisation des Nations Unies et la communauté mondiale n'ont rien perdu, n'ont rien cédé ni concédé d'important. Mais le fait d'enrayer, tout au moins pour l'heure, la reprise des hostilités militaires dans le Golfe, a marqué une victoire pour la paix, la raison et le règlement des conflits par des moyens diplomatiques.

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- 3- SG/SM/6500 6 avril 1998

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