En cours au Siège de l'ONU

GA/SM/36

LA MISSION COMMUNE DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE EST D'ELIMINER TOUTES LES FORMES DE DISCRIMINATION ET D'INTOLERANCE RACIALES

6 avril 1998


Communiqué de Presse
GA/SM/36


LA MISSION COMMUNE DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE EST D'ELIMINER TOUTES LES FORMES DE DISCRIMINATION ET D'INTOLERANCE RACIALES

19980406 Dans son message prononcé à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, le 21 mars

On trouvera ci-après le message prononcé par le Président de l'Assemblée générale, Hennady Udovenko (Ukraine), à l'occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, le 21 mars :

Au moment où nous célébrons la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, il convient peut-être de rappeler l'origine de cette tradition. C'est en 1966 que l'Assemblée générale a retenu et institué la date du 21 mars pour commémorer les événements survenus six années auparavant à Sharpeville (Afrique du Sud), au cours desquels 69 personnes qui prenaient part à une manifestation contre la loi relative aux laissez-passer ont été tuées par balle et 180 ont été blessées.

Grâce à ses efforts, la communauté internationale a mis fin au régime abominable de l'apartheid qui appartient désormais au passé. En tant qu'ancien Vice-Président du Comité spécial des Nations Unies contre l'apartheid, j'ai eu le privilège de suivre directement l'action efficace et résolue menée par l'ONU pour démanteler le régime raciste qui a plongé cette région du monde dans la désolation pendant de nombreuses années.

Si nous pouvons à juste titre fonder des espoirs sur cette conquête historique, les événements passés montrent bien qu'il est trop tôt pour verser dans l'autosatisfaction. Le monde assiste de plus en plus, stupéfait et plein d'inquiétude, aux horreurs du "nettoyage ethnique", des génocides et autres actes de xénophobie, d'intolérance et de racisme qui dépassent le cadre national. Chaque jour apporte son lot de nouvelles internationales relatant les souffrances qu'endurent les réfugiés, les travailleurs migrants, les populations autochtones, les minorités ethniques et religieuses quasiment aux quatre coins du monde.

Tout cela concourt à nous rappeler que notre mission commune, éliminer l'intolérance et la discrimination raciales sous toutes leurs formes, est loin d'être parachevée. Il n'est guère donc surprenant que cette question reste au premier rang des priorités de la communauté internationale et de l'ONU. Il y a cinq ans, à la Conférence mondiale sur les droits de l'homme, la communauté internationale invitait ses membres à considérer comme objectif essentiel l'élimination du racisme et de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l'intolérance qui en résulte. La même année, l'Assemblée inaugurait la troisième Décennie de la lutte contre le racisme et la discrimination raciale.

Au moment où nous nous apprêtons cette année à célébrer le cinquantième anniversaire de l'adoption de la Déclaration universelle des droits de l'homme, la lutte contre le fléau de la discrimination raciale prend plus de vigueur. Cette déclaration historique proclamait le devoir sacré de protéger les droits de l'homme de toute personne "sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation". Concrétiser cette noble aspiration reste notre objectif commun.

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