LE CONSEIL CREE LA MISSION DE L'ONU EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (MINURCA) AVEC EFFET AU 15 AVRIL 1998 POUR UNE PERIODE INITIALE DE TROIS MOIS
Communiqué de Presse
CS/911
LE CONSEIL CREE LA MISSION DE L'ONU EN REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (MINURCA) AVEC EFFET AU 15 AVRIL 1998 POUR UNE PERIODE INITIALE DE TROIS MOIS
19980327 Il autorise la Mission interafricaine de surveillance des Accords de Bangui (MISAB) à poursuivre ses activités jusqu'à cette dateExaminant la situation en République centrafricaine, le Conseil de sécurité a adopté ce matin à l'unanimité la résolution 1159 (1998) aux termes de laquelle il décide d'établir, avec effet au 15 avril 1998, une Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINURCA) dont l'élément militaire sera doté d'un effectif n'excédant pas 1 350 hommes. Le mandat de la Mission, établi pour une période initiale de trois mois jusqu'au 15 juillet 1998, sera notamment de contribuer à maintenir et à renforcer la sécurité et la stabilité ainsi que la liberté de mouvement à Bangui et ses environs; à fournir des conseils concernant la restructuration de la police nationale et des forces spéciales de sécurité; et à fournir également un appui technique aux organismes électoraux nationaux en ce qui concerne le code électoral et les moyens à mettre en oeuvre pour organiser les élections législatives prévues pour août/septembre 1998. Le Conseil affirme que la MINURCA, dans l'exercice de son mandat, peut se voir contrainte d'agir pour assurer la sécurité et la liberté de mouvement de son personnel. Il se félicite de la nomination par le Secrétaire général de son Représentant spécial en République centrafricaine qui sera notamment chargé de diriger la MINURCA. Il approuve en outre l'intention qu'a le Secrétaire général de créer un fonds d'affectation spéciale à l'appui des activités de la MINURCA.
Jusqu'au déploiement de la MINURCA prévu pour le 15 avril, le Conseil de sécurité autorise les Etats membres participant à la Mission interafricaine de surveillance des Accords de Bangui (MISAB) - déployée depuis le 31 janvier 1997 pour faciliter le retour à la paix et à la sécurité en surveillant l'application des Accords de Bangui - et ceux qui fournissent un soutien logistique à assurer la sécurité et la liberté de circulation de leur personnel.
Le Conseil demande aux parties en République centrafricaine d'achever la mise en oeuvre des dispositions des Accords de Bangui et d'appliquer le Pacte de réconciliation nationale et à tous les Etats et toutes les organisations internationales et institutions financières d'aider au développement du pays après le conflit.
Les représentants des pays membres suivants du Conseil ont pris la parole: Royaume-Uni, au nom de l'Union européenne et des pays associés, Kenya, France, Costa Rica, Brésil, Portugal, Suède, Japon, Chine, Bahreïn, Slovénie, Fédération de Russie, Etats-Unis, Gabon et Gambie.
Les représentants de la République centrafricaine et du Soudan se sont également exprimés.
Aux fins de l'examen de cette question, le Conseil était saisi du rapport du Secrétaire général en application de la résolution 1152 (1998) concernant la situation en République centrafricaine et du rapport du Comité international de suivi des Accords de Bangui.
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Texte du projet de résolution (S/1998/268
Le Conseil de sécurité,
Réaffirmant ses résolutions 1125 (1997) du 6 août 1997, 1136 (1997) du 6 novembre 1997, 1152 (1998) du 5 février 1998 et 1155 (1998) du 16 mars 1998,
Rappelant le rapport en date du 10 mars 1998 (S/1998/221), que le Comité international de suivi des Accords de Bangui lui a adressé en application de la résolution 1152 (1998),
Rappelant également la lettre datée du 11 mars 1998, adressée à son président par le Président de la République centrafricaine (S/1998/219, annexe), ainsi que la lettre datée du 13 mars 1998, adressée à son président par le Président de la République gabonaise, au nom des membres du Comité international de suivi des Accords de Bangui (S/1998/233, annexe),
Ayant poursuivi l'examen du rapport en date du 23 février 1998 (S/1998/148) que le Secrétaire général lui a présenté conformément à sa résolution 1152 (1998),
Saluant à nouveau la neutralité et l'impartialité avec lesquelles la Mission interafricaine de surveillance des Accords de Bangui (MISAB) a rempli son mandat, en étroite coopération avec les autorités centrafricaines, et notant avec satisfaction que la MISAB a contribué pour beaucoup à stabiliser la situation en République centrafricaine, notamment en supervisant la remise des armes,
Conscient que les États participant à la MISAB et la République centrafricaine ont prorogé le mandat de la Mission jusqu'au 15 avril 1998 afin d'assurer une transition sans heurt jusqu'au déploiement d'une opération de maintien de la paix des Nations Unies,
Soulignant l'importance de la stabilité régionale et la nécessité de consolider les progrès accomplis par la MISAB, et en particulier d'aider le peuple centrafricain à affermir le processus de réconciliation nationale et de maintenir un climat de sécurité et de stabilité propice à la tenue d'élections libres et régulières,
Soulignant également qu'il importe que tous les signataires des Accords de Bangui continuent d'appliquer ces accords et que les autorités centrafricaines prennent des mesures concrètes pour mettre en oeuvre les réformes d'ordre politique, économique, social et sécuritaire mentionnées dans le rapport du Secrétaire général en date du 23 février 1998, y compris l'établissement d'un code électoral et la préparation des élections législatives prévues pour août-septembre 1998,
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Conscient du lien qui existe entre la paix et le développement, considérant qu'il est essentiel pour la paix et la stabilité à long terme dans le pays que la communauté internationale maintienne son engagement d'aider et d'appuyer le développement économique, social et institutionnel en République centrafricaine, et se félicitant à cet égard que le Gouvernement centrafricain et les institutions financières internationales coopèrent à l'élaboration d'un programme de réformes économiques,
Constatant que la situation en République centrafricaine continue de faire peser une menace sur la paix et la sécurité internationales dans la région,
A
1. Se félicite des progrès que les autorités et les parties centrafricaines ont accomplis sur la voie de la réconciliation nationale et de l'instauration d'une stabilité durable en République centrafricaine;
2. Exhorte le Gouvernement de la République centrafricaine à continuer d'honorer les engagements énoncés dans la lettre datée du 8 janvier 1998, adressée au Secrétaire général par le Président de la République centrafricaine (S/1998/61, annexe), et demande aux parties en République centrafricaine d'achever la mise en oeuvre des dispositions des Accords de Bangui et d'appliquer le Pacte de réconciliation nationale (S/1998/219, annexe);
3. Demande à nouveau à tous les États et à toutes les organisations internationales et institutions financières d'aider au développement de la République centrafricaine après le conflit;
B
4. Note avec satisfaction les efforts des États Membres qui participent à la MISAB et de ceux qui leur apportent un soutien, et se félicite que ces États soient prêts à poursuivre leurs efforts;
5. Se félicite aussi que les États Membres participant à la MISAB poursuivent l'opération de manière neutre et impartiale, afin d'atteindre l'objectif qui lui est assigné au paragraphe 2 de la résolution 1125 (1997);
6. Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations Unies, autorise les États Membres participant à la MISAB et ceux qui fournissent un soutien logistique à assurer la sécurité et la liberté de circulation de leur personnel;
7. Décide que l'autorisation mentionnée au paragraphe 6 ci-dessus prendra fin le 15 avril 1998;
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8. Rappelle que les dépenses de la MISAB et le soutien logistique qui lui est apporté doivent être financés au moyen de contributions volontaires, conformément à l'article 11 de son mandat, et encourage les États Membres à contribuer au Fonds d'affectation spéciale pour la République centrafricaine;
C
9. Décide d'établir, avec effet au 15 avril 1998, une Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINURCA), et décide aussi que l'élément militaire de la MINURCA sera doté d'un effectif n'excédant pas 1 350 hommes;
10. Décide que, compte tenu des recommandations que le Secrétaire général a formulées dans son rapport du 23 févier 1998, la MINURCA sera dotée du mandat initial suivant :
a) Contribuer à maintenir et à renforcer la sécurité et la stabilité ainsi que la liberté de mouvement à Bangui et ses environs;
b) Aider les forces nationales de sécurité à maintenir l'ordre et à protéger les installations clefs à Bangui;
c) Superviser et contrôler le stockage de toutes les armes récupérées dans le cadre de l'opération de désarmement et en surveiller la destination finale;
d) Assurer la sécurité et la liberté de mouvement du personnel des Nations Unies ainsi que la sûreté et la sécurité des biens de l'Organisation des Nations Unies;
e) Apporter une aide, en coordination avec d'autres efforts internationaux, dans le cadre d'un programme de courte durée de formation d'instructeurs de police et d'autres efforts de renforcement des capacités de la police nationale, et fournir des conseils concernant la restructuration de la police nationale et des forces spéciales de sécurité;
f) Fournir des conseils et un appui technique aux organismes électoraux nationaux en ce qui concerne le code électoral et les moyens à mettre en oeuvre pour organiser les élections législatives prévues pour août/septembre 1998;
11. Autorise le Secrétaire général à prendre les mesures nécessaires pour assurer le déploiement intégral de la MINURCA d'ici au 15 avril 1998, de façon qu'elle puisse s'acquitter de son mandat et prendre le relais de la MISAB en bon ordre;
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12. Décide que la MINURCA est établie pour une période initiale de trois mois, jusqu'au 15 juillet 1998, et exprime son intention de décider de sa prorogation sur la base du rapport que le Secrétaire général doit lui soumettre en application du paragraphe 15 ci-après;
13. Affirme que la MINURCA, dans l'exercice de son mandat, peut se voir contrainte d'agir pour assurer la sécurité et la liberté de mouvement de son personnel;
14. Se félicite de la nomination par le Secrétaire général, au sein de la MINURCA, de son Représentant spécial en République centrafricaine qui :
a) Aidera à promouvoir les réformes nécessaires pour assurer la réconciliation nationale, la sécurité et la stabilité dans le pays;
b) Dirigera la MINURCA;
c) Aura autorité générale sur toutes les activités entreprises par les Nations Unies en République centrafricaine à l'appui du mandat de la MINURCA;
d) Offrira ses bons offices et sa médiation entre les gouvernements et les partis politiques;
e) Offrira ses conseils et facilitera l'assistance technique dans les domaines de la bonne gouvernance et du respect de l'état de droit;
f) Coopérera avec les autres partenaires internationaux, y compris les institutions financières internationales, dans le but d'appuyer les activités visant à poser les bases d'une paix durable, de la reconstruction nationale et du développement du pays;
g) Encouragera les institutions et programmes des Nations Unies à fournir une assistance à la République centrafricaine, en particulier dans les domaines mentionnés dans le rapport du Secrétaire général;
15. Prie le Secrétaire général de le tenir régulièrement informé et de lui présenter un rapport, au plus tard le 20 juin 1998, concernant la mise en oeuvre du mandat de la MINURCA, l'évolution de la situation en République centrafricaine, les progrès accomplis dans l'exécution des engagements énoncés dans la lettre datée du 8 janvier, adressée au Secrétaire général par le Président de la République centrafricaine, et l'application des Accords de Bangui et du Pacte de réconciliation nationale, ainsi que les engagements relatifs au redressement économique du pays;
16. Prie en outre le Secrétaire général de fournir, dans le rapport mentionné au paragraphe 15 ci-dessus, des informations sur les progrès accomplis par le Gouvernement de la République centrafricaine en ce qui concerne l'adoption d'un code électoral, la fixation d'une date pour les
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élections législatives et l'élaboration de plans précis pour l'organisation de ces élections, et de formuler des recommandations concernant le rôle que l'ONU pourrait jouer dans le processus électoral;
17. Engage les États Membres à fournir du personnel, du matériel et d'autres ressources à la MINURCA, comme le Secrétaire général leur a demandé de le faire, afin de faciliter le déploiement rapide de la Mission (S/1998/148);
18. Approuve l'intention qu'a le Secrétaire général de créer un fonds d'affectation spéciale qui permette aux États Membres de verser des contributions volontaires pour soutenir les activités de la MINURCA et aider au financement de la Mission, et engage les États Membres à verser des contributions à ce fonds;
19. Demande au Gouvernement de la République centrafricaine de conclure, avant le 25 avril 1998, un accord sur le statut des forces avec le Secrétaire général, et rappelle que, dans l'attente de la conclusion de cet accord, le modèle d'accord sur le statut des forces en date du 9 octobre 1990 (A/45/594) s'appliquera provisoirement;
20. Décide de demeurer activement saisi de la question.
Rapport présenté par le Secrétaire général en application de la résolution 1152 (1998) concernant la situation en République centrafricaine (S/148/1998/add.1)
Comme indiqué à la section V du rapport du Secrétaire général du 23 février 1998 relatif à l'évolution de la situation en République centrafricaine, cet additif présente au Conseil de sécurité les implications financières liées à la création d'une mission des Nations Unies en République centrafricaine. Ces incidences financières sont estimées à environ 70,2 millions de dollars (chiffre brut) pour une période de neufs mois sur la base du mandat et de la structure des opérations décrits dans l'annexe du rapport S/1998/148.
Si le Conseil de sécurité décidait de créer une mission des Nations Unies en République centrafricaine, le Secrétaire général recommanderait à l'Assemblée générale que les dépenses y afférentes soient considérées comme des dépenses de l'Organisation et, à ce titre, supportées par les Etats Membres conformément au paragraphe 2 de l'Article 17 de la Charte des Nations Unies et que les quotes-parts à mettre en recouvrement auprès des Etats Membres soient créditées à un compte spécial à créer à cette fin.
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Rapport au Conseil de sécurité suite à l'adoption de la résolution 1152 (1998) relative à la situation en République centrafricaine (S/1998/221)
Le rapport des Etats Membres participant à la Mission interafricaine de surveillance des Accords de Bangui (MISAB), a été adressé au Secrétaire général par le Président du Comité international de suivi, qui les représente, le Général d'armée Amadou Toumani Touré, et porte sur l'évolution de la situation en République centrafricaine pendant la période allant du 3 février au 10 mars 1998.
Le Comité international de suivi des Accords de Bangui, organe qui dirige l'action de la MISAB parce qu'il reçoit directement l'orientation politique des chefs d'Etats intéressés, souhaite vivement la reconduction jusqu'au 15 avril 1998 de l'effet de la résolution 1152 (1998) du Conseil de sécurité relatif au mandat de la MISAB. Ce délai permettrait aux différents acteurs intéressés de prendre les mesures nécessaires au déploiement d'une force multinationale pendant la période post-MISAB, afin de garantir les conditions de sécurité nécessaires à la mise en oeuvre des réformes indispensables et au déroulement d'élections libres, démocratiques et transparentes en République centrafricaine. Le Comité international de suivi souhaite également de continuer à bénéficier de l'appui logistique et technique du PNUD afin de poursuivre sa double mission, à savoir d'assurer la direction politique de la MISAB et le suivi des Accords de Bangui par la médiation permanente, jusqu'à la mise en oeuvre des décisions pertinentes du Conseil de sécurité. Le Comité international de suivi se félicite de la création prochaine d'une force de maintien de la paix des Nations Unies en République centrafricaine pour consolider la paix restaurée avec l'action et l'appui du Comité international de suivi et de la MISAB. Tout en voulant se garder de préjuger de la mission qui sera confiée à cette force, le Comité suggère qu'elle intègre dans son mandat la poursuite de la mise en oeuvre des points des Accords de Bangui non encore exécutés. Dans ce cadre, le rapport présente le stade d'avancement de l'exécution des différents points des Accords de Bangui. Par ailleurs, il rappelle que la Conférence de réconciliation nationale s'est tenue du 26 février au 5 mars 1998 avec la participation du Président Ange Félix Patassé et des représentant de toutes les composantes de la société centrafricaine. La Conférence a pris un nombre important de décisions et a adopté des résolutions dont les plus remarquées sont celles relatives au Pacte de réconciliation nationale. A cet égard, lors d'une réunion tenue le 9 mars 1998, en présence du Gouvernement, des préfets et des maires du pays, le Président de la République centrafricaine, M. Ange Félix Patassé, a réitéré sa volonté inébranlable de respecter ce Pacte de réconciliation nationale.
Afin d'éviter tout dérapage ou tout risque de retour à la case départ qui pourrait se produire suite à une explosion sociale, le Comité international de suivi considère qu'il serait utile de recommander avec insistance que toutes les mesures soient prises aux niveaux appropriés, notamment à celui du Secrétaire général pour une meilleure sensibilisation des
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Etats Membres des Nations Unies, des organisations internationales et des institutions financières en vue d'apporter l'assistance nécessaire au développement de la République centrafricaine. Ces mesures devront s'accompagner des efforts indispensables des autorités centrafricaines.
Le Comité international de suivi espère que les structures qui prendront respectivement sa relève et celle de la MISAB, en l'occurrence le Représentant spécial du Secrétaire général et la Mission des Nations Unies en République centrafricaine, mettront tout en oeuvre pour parachever les tâches amorcées, consolider la paix retrouvée et galvaniser le processus de réconciliation nationale.
Déclarations
M. DEINDE FERNANDEZ (République centrafricaine) a exprimé la gratitude de son Gouvernement quant à la décision du Conseil de sécurité de créer une opération de maintien de la paix en République centrafricaine. Il a remercié le Conseil d'avoir fait preuve de tolérance, de patience et d'indulgence à l'égard de son pays et a exprimé sa gratitude au Gouvernement français pour son soutien continu.
M. Fernandez a réitéré la volonté de son Gouvernement de coopérer pleinement avec la MINURCA pour assurer son plein succès et de s'acquitter de tout ses engagements et obligations dans le cadre de la MISAB.
M. JOHN WESTON (Royaume-Uni), au nom de l'Union européenne et des pays associés, s'est félicité des progrès effectués vers une stabilisation de la situation en République centrafricaine depuis la crise de 1996. La signature des Accords de Bangui représente une étape décisive de ce processus et il convient ici de rendre hommage au rôle-clé joué par les dirigeants régionaux. L'Union européenne se félicite également des efforts déployés par la Mission interafricaine de surveillance des Accords de Bangui (MISAB) et salue sa contribution à l'amélioration de la situation en matière de sécurité. Il faut également se féliciter que l'opération de la MISAB ait été autorisée par le Conseil de sécurité, au cours de l'année dernière. L'Union européenne se félicite aussi de l'engagement continu des pays participant à la MISAB de prendre part à la nouvelle opération des Nations Unies, la MINURCA qui remplacera bientôt la MISAB. L'Union se félicite de l'engagement du Président de la République centrafricaine d'encourager de nouvelles réformes économiques, électorales et dans le domaine de la sécurité.
L'Union européenne salue la mise en place de la MINURCA à partir de la mi-avril. Elle salue également l'initiative du Secrétaire général de nommer un Représentant spécial et appuie pleinement le rôle de coordination et de coopération qui lui est assigné, en particulier pour ce qui est d'encourager une assistance de la communauté internationale en République centrafricaine.
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L'Union continuera à fournir une aide au développement par le biais notamment de son Fonds pour le développement. Cette aide comprendra un appui substantiel à la réhabilitation du secteur des transports et de la santé.
M. ELFATIH MOHAMED AHMED ERWA (Soudan) a déclaré que dans le cadre des bons rapport de voisinage avec la République centrafricaine et de l'intégration régionale en Afrique, le Soudan a participé à la signature du Pacte de réconciliation nationale. Ce Pacte illustre le fait que les pays africains sont en mesure d'assumer les responsabilités régionales avec succès et peuvent résoudre leurs problèmes de façon pacifique. Le représentant a rendu hommage aux efforts de médiations de Chefs d'Etat africain et notamment à M. Omar Bongo et Ahmed Toumani Touré, ainsi qu'aux autres membres du Comité de médiation et aux pays ayant participé à la MISAB. Il a également rendu hommage au Secrétaire général et au Conseil de sécurité. Rappelant l'objectif ultime des pays africains qui est l'intégration régionale et le développement pour les peuples africain, il a exprimé son souhait de pouvoir tourner une page sur l'histoire lourde et triste du continent africain afin d'entrer dans le 21ème siècle dans un cadre de pluralisme et de multiculturalisme.
La délégation du Soudan a rappelé la nécessite de l'appui de la communauté internationale pour aider la République centrafricaine dans son développement.
Explications de vote
M. THOMAS AMOLO (Kenya) s'est déclaré satisfait que le projet de résolution présenté aujourd'hui réponde aux recommandations du Secrétaire général dans son rapport du 23 février 1998 que le Kenya a appuyées vigoureusement. L'expérience d'une force interafricaine en République centrafricaine est une expérience unique en matière de gestion des conflits en Afrique. Aujourd'hui, il faut constater avec satisfaction les progrès qui ont été accomplis. En effet, les dispositions des Accords de Bangui concernant la formation d'un gouvernement d'union nationale et l'adoption d'une loi d'amnistie sont aujourd'hui choses faites. Depuis un Pacte de réconciliation nationale a été adopté qui constitue un pas en avant pour la prospérité future du pays. Entre-temps, le processus de désarmement a donné des résultats encourageants.
Si la situation aujourd'hui demeure fragile, elle n'est pas irréversible, a déclaré M. Amolo. La MINURCA donnera l'assurance au peuple centrafricain que le Conseil reconnaît les acquis et cherche à les consolider. La nomination d'un Représentant spécial renforcera la confiance dans le processus de réconciliation nationale et contribuera aux efforts visant la consolidation de la paix après le conflit. Il est important que le projet reconnaisse, comme il le fait que la paix et la sécurité en République centrafricaine sont étroitement liées aux efforts de développement auxquels peut participer la communauté internationale. Le Kenya prie les partenaires
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du développement d'accorder l'appui nécessaire. Il est également important de contribuer au Fonds d'affectation spécial créé par le Secrétaire général. Le Kenya espère que les réformes promises par le Président de la République centrafricaine prendront effet rapidement en fonction d'un calendrier précis. Il est encouragé par la création d'un Comité chargé du suivi du Pacte de réconciliation nationale.
M. ALAIN DEJAMMET (France) a estimé que l,intervention des Nations Unies en République centrafricaine permettra de maintenir la sécurité et la stabilité à Bangui et de consolider les progrès réalisés par la Mission interafricaine de surveillance des Accords de Bangui (MISAB) et le Comité international de suivi. Le mandat que le Conseil de sécurité confie à la MINURCA et, en son sein, au Représentant spécial du Secrétaire général qui dirigera la Mission, répond de façon appropriée à cette nécessité. Il va au- delà de ce que la MISAB pouvait faire. Il s'agit de continuer à surveiller et à promouvoir la mise en oeuvre des réformes et des engagements pris par les autorités centrafricaines, y compris ceux relatifs au redressement économique du pays, de contribuer à assurer la sécurité et la stabilité dans Bangui, de renforcer les capacités des forces de police centrafricaines à maintenir l'ordre, d'aider à la préparation des élections législatives prévues pour août/septembre 1998 ainsi que d'encourager et de coordonner l'action des institutions et programmes des Nations Unies. La réalisation de ces objectifs justifie bien le recours à la compétence et à l'autorité d'une opération des Nations Unies conduite par un Représentant spécial du Secrétaire général.
La présente résolution définit le mandat initial pour une durée de trois mois. Il pourra être renouvelé s'il apparaît que les efforts consentis par les Nations Unies trouvent leur contrepartie dans les efforts que, de leur côté, les autorités centrafricaines devront faire pour mettre pleinement en oeuvre les Accords de Bangui et le Pacte de réconciliation nationale et pour entreprendre les reformes nécessaires pour assainir la situation politique, économique, financière et sociale du pays. L'institution de la MINURCA constitue l'illustration de la volonté des Nations Unies de continuer à être présentes en Afrique au service de la paix et de la sécurité. Cette opération des Nations Unies reste cependant encore largement l'affaire des Africains. Les six pays qui participaient à la MISAB maintiennent leurs contingents dans la MINURCA et deux autres pays de la région - la Côte d'Ivoire et le Ghana - se joignent à eux. Ceci montre qu'il n'y a pas lieu d'opposer le nécessaire renforcement des capacités africaines de maintien de la paix au rôle des Nations Unies. L'un et l'autre sont complémentaires et s'épaulent mutuellement. Pour sa part, la France continuera, comme elle l'a fait depuis plus d'un an au profit de la MISAB, de fournir à la MINURCA un soutien en matière de logistique et de santé, a indiqué M. Dejammet qui a souligné que la MINURCA représente un bon exemple de diplomatie préventive.
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M. SAENZ BIOLLEY (Costa Rica) a reconnu le travail important de la MISAB comme mécanisme de prévention des conflits en confirmant l'appui continu de son pays aux initiatives régionales. La situation en République centrafricaine demeure fragile mais il faut reconnaître que l'étape de la crise politique a été surmontée et qu'une nouvelle étape d'édification de la paix est née. Il est donc important que la coopération extérieure en matière de développement économique et social continue. Le Costa Rica est heureux, à cet égard, que le Conseil ait confié un mandat multidimensionnel à la MINURCA. La Mission devra maintenir la sécurité et la stabilité à Bangui et dans ses environs afin que les autres efforts, en matière humanitaire par exemple, puissent être réalisés sans aucune interruption. Le Costa Rica juge important que la MINURCA apporte un conseil politique aux organes électoraux en vue des élections législatives et présidentielles. Il se félicite de la nomination du Représentant spécial chargé de coordonner toutes les activités des Nations Unies dans le pays. La situation économique et sociale continue d'être très préoccupante, a souligné le représentant. Les statistiques montrent des chiffres alarmants notamment dans le domaine social. 75% des enfants entre 2 et 12 ans souffrent de malnutrition. De plus, l'interruption du fonctionnement des institutions publiques est à la base de nombreuses grèves qui ont mené à des actes de violence. Le Costa Rica est convaincu de l'importance qu'il y a à encourager une nouvelle attitude de la part des institutions financières internationales vis-à-vis de la République centrafricaine. Ces dernières doivent déployer des efforts exceptionnels en faveur d'un pays qui veut relever le défi de la reconstruction. La République centrafricaine est à une étape cruciale de son histoire et, à cet égard, les Nations Unies, par le biais de la MINURCA, aideront le peuple de ce pays à aller de l'avant.
M. CELSO L.N. AMORIM (Brésil) a rappelé que le mandat de la MISAB allait être prorogé pour la dernière fois jusqu'au 15 avril 1998. Le projet de résolution de ce jour propose la création d'une mission des Nations Unies en République centrafricaine, la MINURCA. M.Amorim a rappelé que la MINURCA est la première nouvelle mission de maintien de la paix autorisée par le Conseil depuis deux ans. Il a noté que la MINURCA va opérer avec le plein accord des parties et il est prévu, dans la résolution, qu'elle pourra faire le nécessaire pour assurer la sécurité et la liberté de circulation de son personnel. M.Amorim considère que cette disposition devrait s'appliquer à toutes les opérations de maintien de la paix.
Outre sa composante de sécurité, la MINURCA a été chargé de tâches qui sont liées au mandat du Représentant spécial du Secrétaire général en République centrafricaine, notamment la promotion des réformes nécessaires en vue de la réconciliation nationale et la stabilité.
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- 13 - CS/911 27 mars 1998
M. Amorim a déclaré que l'autorisation du Conseil de sécurité de créer une mission de maintien de la paix en République centrafricaine constitue une contribution importante de la communauté internationale, compte tenu notamment des restrictions budgétaires en vigueur actuellement au sein des Nations Unies.
M. JOSE TADEU SOARES (Portugal) a appuyé les initiatives régionales comme la MISAB en soulignant que le Pacte de réconciliation nationale constitue un pas important pour promouvoir la stabilité dans le pays. La tenue d'élections devrait en outre consolider la paix. La situation demeurant fragile, d'autres réformes seront requises. La création de la MINURCA témoigne de la volonté de la communauté internationale de se joindre aux efforts régionaux de maintien de la paix. Le Portugal salue la nomination d'un Représentant spécial du Secrétaire général en tant que chef de la MINURCA et accorde une attention particulière aux décisions du Secrétaire général tendant à encourager le développement économique et social.
M. HANS DAHLGREN (Suède) a déclaré que la décision que les membres du Conseil sont sur le point de prendre, à savoir la création d'une mission multifonctionnelle des Nations Unies en République centrafricaine, est importante à la fois pour le pays, pour la région et pour les Nations Unies.
La MINURCA contribuera à la stabilisation régionale qui demeure précaire. M. Dahlgren a noté qu'il s'agissait là de la première nouvelle opération de maintien de la paix autorisée par le Conseil de sécurité depuis trois ans. Il a souligné que la présence des Nations Unies en République centrafricaine- le Représentant spécial et la MINURCA- a une vocation multifonctionnelle, définie au terme de discussions approfondies entre les membres du Conseil. M. Dahlgren a souligné que le succès de la MINURCA dépendra largement de la coopération de toutes les parties en République centrafricaine.
M. MASAKI KONISHI (Japon) a souligné l'importance des tâches qu'il reste à accomplir en République centrafricaine. Il a cité, en particulier, la tenue d'élections, le renforcement de forces de sécurité et l'introduction de réformes financières et économiques. Ces tâches nécessiteront une contribution concrète de la communauté internationale. Le Japon appuie la mise en place de la MINURCA qui va dans le sens de son engagement en faveur d'une stratégie de prévention et de résolution rapide des conflits. Le Japon a en effet accueilli la conférence internationale de Tokyo sur la stratégie préventive où des représentants de 20 pays ont discuté de la question. Le Japon étudie la manière dont le Conseil de sécurité et les Nations Unies peuvent renforcer leur rôle dans la prévention des conflits. La MINURCA n'est pas une panacée pour les problèmes de la République centrafricaine mais bien un appui aux efforts du Gouvernement pour lui permettre de les surmonter. Il
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revient aux dirigeants eux-mêmes de prendre les mesures qui s'imposent et il incombe au Président d'assumer les engagements contractés vis-à-vis de la population. Le Japon continuera de contribuer au renforcement de la stabilité et du bien-être du peuple centrafricain.
M. SHEN GUOFANG (Chine) s'est félicité des progrés réalisés en République centrafricaine et a notamment évoqué le Pacte de réconciliation nationale. Il considère que les excellents résultats de la MISAB ont permis de créer les conditions nécessaires à la stabilisation de la sitation dans le pays. La Chine a toujours affirmé que le Conseil doit s'occuper des problèmes de l'Afrique et qu'il doit lui réserver l'appui nécessaire. La création de la MINURCA s'inscrit, selon lui, dans ce cadre.
La Chine considère que le projet de résolution de ce jour est un document équilibré. La présence seule de la Mission ne pourra cependant pas suffir car la stabilité et le développpement du pays dépendent aussi largement du peuple centraficain et de son Gouvernement. Compte tenu de ce qui précède, la Chine votera en faveur de ce projet de résolution.
M. JASSIM MOHAMMED BUALLAY (Bahreïn) a partagé les préoccupations du Secrétaire général en matière de sécurité en République centrafricaine, en particulier en ce qui concerne la question de la circulation des armes. La MINURCA est donc une excellente initiative et le Bahreïn demande à toutes les parties d'assurer la liberté de mouvement et la sécurité de tout le personnel de la Mission.
M. DANILO TURK (Slovénie) a appuyé la résolution présentée au Conseil de sécurité et visant à établir une Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINURCA). Cette mesure est nécessaire pour normaliser la situation dans le pays. Sa délégation se félicite des progrès réalisés en vue de la réconciliation nationale et d'une stabilité durable en République centrafricaine, et des efforts accomplis par les Etats Membres participant à Mission interafricaine de surveillance des Accords de Bangui (MISAB). Toutefois, la situation en République centrafricaine demeure fragile et continue de constituer une menace à la paix et à la sécurité internationales. La délégation slovène estime donc que tous les signataires des Accords de Bangui et les autorités centrafricaines devraient instaurer un climat propice en vue de procéder à des reformes en matière politique, économique, sociale et de sécurité, y compris l'élaboration d'un code électoral, la préparation d'élections législatives cette année et la mise en oeuvre du Pacte de réconciliation nationale. La Slovénie votera en faveur de la présente résolution aux termes de laquelle le Conseil de sécurité autorise la prorogation du mandat de la MISAB jusqu'au 15 avril 1998 et la création de la MINURCA à partir de la même date.
( suivre)
- 15 - CS/911 27 mars 1998
M. YURI FEDOTOV (Fédération de Russie) a plaidé en faveur d'une aide internationale pour la République centrafricaine. Il a estimé que le développement économique et social semble être un facteur important de la stabilité dans ce pays. Il a toutefois souligné que l'aide de la communauté internationale dépend d'abord de la volonté du Gouvernement centrafricain d'appliquer les Accords de Bangui et de respecter le Pacte de réconcilation nationale. La Fédération de Russie juge que le mandat initial de la MINURCA est optimal et il en va de même pour la taille des effectifs militaires.
M. BILL RICHARDSON (Etats-Unis) a déclaré que sa délégation était heureuse d'appuyer la création d'une mission de maintien de la paix limitée mais nécessaire en République centrafricaine et considère que la décision du Conseil de ce jour contribuera à consolider les travaux entamés par la MISAB. Selon lui, la communauté internationale doit exprimer sa gratitude aux Etats africains ainsi qu'à la France pour avoir participé à la MISAB.
M. Richardson a noté que le rôle de la MINURCA, tel que défini dans le projet de résolution, est de créer un climat de sécurité permettant au Gouvernement centrafricain d'entreprendre les réformes nécessaires et d'assurer, à terme, sa propre sécurité. La MINURCA est conçue comme une mission temporaire permettant à la République centrafricaine de disposer du temps nécessaire pour rétablir la sécurité et la bonne gestion de l'Etat.
Les Etats-Unis soutiennent les initiatives des Accords de Bretton Wood en vue d'assister la République centrafricaine dans ses efforts pour parvenir à une sécurité financière. M. Richardson accueille favorablement le mandat initial de 3 mois pour la MINURCA car cela permettra au Conseil d'évaluer les progrès réalisés et d'ajuster le mandat de la MINURCA, si nécessaire, en juillet 1998. Il a souligné que si le Gouvernement centrafricain ne fait pas de progrès concrets sur les plans économique, politique et de sécurité, il sera difficile de renouveler le mandat de la MINURCA.
M. Richardson a déclaré que le rôle du Représentant spécial du Secrétaire général sera un rôle difficile pendant la période transitoire en République centrafricaine, et sa délégation attend avec intérêt la nomination par le Secrétaire général de ce Représentant. Les Etats-Unis appuient la création du groupe des Amis de la République centrafricaine qui contribuera à aider la coordination de l'aide économique internationale pour la République centrafricaine et pourra conseiller les Etats. M. Richardson a aussi souligné le soutien des Etats-Unis à cette solution africaine à un problème africain.
M. DENIS DANGUE REWAKA (Gabon) a loué l'action de la MISAB ainsi que celle de tous les acteurs qui ont participé à la recherche d'une solution négociée à la crise centrafricaine, notamment le Comité international de médiation et la France. En autorisant, par la présente résolution, le déploiement de la MINURCA, le Conseil vient de marquer sa ferme volonté de poursuivre les efforts déjà consentis par la communauté internationale en vue de la résolution de cette crise.
( suivre)
- 16 - CS/911 27 mars 1998
Il va sans dire que ce résultat n'aurait pu être atteint sans la coopération des autorités centrafricaines, des parties concernées et de la population tout entière, animées par une volonté commune de réconciliation nationale et de l'instauration d'une stabilité durable. Cette volonté s'est traduite notamment par la récente signature du Pacte de réconciliation entre toutes les composantes du peuple centrafricain.
Le climat de paix et de sécurité relatif qui prévaut actuellement dans le pays demande à être consolidé. A cette fin, le Gabon souscrit pleinement aux objectifs assignés à la MINURCA. Il est persuadé que la future MINURCA sera l'élément déterminant de la mise en oeuvre des actes contenus dans le Pacte de réconciliation nationale en vue de la consolidation d'une paix durable et l'amorce d'un développement économique réel.
M. ABDOULIE MOMODOU SALLAH (Gambie) a souligné le caractère fragile de la situation en République centrafricaine et l'issue prochaine du mandat de la MISAB. La Gambie juge donc important qu'une intervention soit faite pour consolider les acquis de la MISAB en estimant que la création de la MINURCA constitue la décision appropriée. Des réformes financières et économiques restent à faire en République centrafricaine et il est juste que la résolution appelle les Etats à contribuer au Fonds d'affectation spéciale et les organisations internationales et institutions financières à assister le développement du pays après le conflit. Le représentant s'est déclaré satisfait que la résolution demande au Secrétaire général de présenter un rapport sur les progrès effectués par le Gouvernement centrafricain en matière de code électoral ou en ce qui concerne la préparation des élections législatives. Par une telle disposition, le Conseil exerce une pression sur le Gouvernement centrafricain pour qu'il agisse.
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( suivre)