REC/21

LA GOUVERNANCE ET L'ETAT DE DROIT EN AFRIQUE, THEMES D'UNE CONFERENCE ORGANISEE PAR LES NATIONS UNIES ET LA CEA A ADDIS-ABEBA

2 mars 1998


Communiqué de Presse
REC/21


LA GOUVERNANCE ET L'ETAT DE DROIT EN AFRIQUE, THEMES D'UNE CONFERENCE ORGANISEE PAR LES NATIONS UNIES ET LA CEA A ADDIS-ABEBA

19980302 Addis-Abeba, Commission économique pour l'Afrique (CEA) -- Une grande conférence à l'échelle africaine sur "la Gouvernance en Afrique" doit avoir lieu au Centre de Conférence de la Commission économique pour l'Afrique des Nations Unies, en Ethiopie, du 2 au 6 mars 1998. La Conférence, dont le thème est "Le renforcement des cadres institutionnels", est organisée conjointement par le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (DAES) et la Commission économique pour l'Afrique des Nations Unies, avec la collaboration des Gouvernements d'Italie et du Japon. La Conférence doit être officiellement ouverte par Son Excellence M. Werede Wold Wode, Ministre de la justice du Gouvernement éthiopien.

L'ancien Président de la Tanzanie, M. Julius K. Nyerere, est l'animateur de la Conférence et doit aussi prononcer une allocution d'ouverture.

La Conférence doit être organisée en deux étapes. La première consiste en une Table Ronde de deux jours, qui impliquera un groupe choisi d'environ vingt hautes personnalités africaines émanant des gouvernements, du secteur privé et de divers secteurs de la société civile. Doivent aussi prendre part à cette Table Ronde quelques participants d'Asie, d'Amérique latine, d'Europe et d'Amérique du Nord, dont il est attendu une contribution aux discussions dans une perspective comparative internationale. La Table Ronde doit concentrer ses débats sur une analyse des stratégies de renforcement des institutions fondamentales telles que la Constitution, les pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif, ainsi que les institutions et processus électoraux, pour les rendre plus efficaces,transparents et responsables.

La seconde étape de la Conférence sera un Atelier de travail de trois jours, impliquant environ 50 participants invités en fonction de leurs capacités individuelles et représentant aussi différents secteurs, c'est-à- dire gouvernemental, du secteur privé et de la société civile. L'atelier examinera en profondeur les voies et moyens de renforcer l'"Etat de droit" dans les pays africains et le rôle de la société civile, y compris les droits et responsabilités des citoyens à un niveau individuel. Il y aura aussi un groupe de travail qui se penchera sur la question de savoir comment améliorer les capacités de la Fonction publique pour la rendre plus efficiente dans l'accomplissement des fonctions premières du gouvernement et plus efficace dans la satisfaction des besoins de la population.

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Selon le Président de la Conférence, M. K.Y. Amoako, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique, l'objectif global de la Conférence est "d'offrir un plateau de personnalités de tous milieux et de différents pays africains, pour réfléchir ensemble sur les moyens de renforcer les différents pouvoirs et de maintenir leur équilibre afin de créer les conditions appropriées d'une bonne gouvernance." M. Amoako a ensuite noté que l'importance de la Conférence réside dans le fait qu'"elle offre une opportunité à des personnalités dirigeantes en Afrique de réaliser un diagnostic endogène sur les problèmes contraignants de l'Afrique et d'identifier des stratégies appropriées aux réalités africaines dans la recherche d'une bonne gouvernance."

M. Guido Bertucci, Directeur de la Division de la gouvernance et de l'administration et des finances publiques aux Nations Unies, a fait remarquer que la Conférence tirera parti d'un nombre d'initiatives similaires organisées précédemment par le PNUD et d'autres agences des Nations Unies. Un aspect particulier de cette Conférence sera la combinaison d'un franc dialogue et de franches discussions entre dirigeants africains respectés, avec la nature très pratique de l'Atelier de travail. Dans cet atelier, il sera demandé à de distingués praticiens africains de traduire le dialogue en un programme concret de stratégies et d'initiatives à mettre en oeuvre pour accélérer davantage le processus de création d'un environnement propice et de consolidation des cadres institutionnels pour la bonne gouvernance.

Les conclusions de la Conférence seront partagées avec un grand nombre de décideurs politiques et leaders d'opinions africains, en vue de poursuivre le dialogue et les efforts en cours pour améliorer la gouvernance en Afrique.

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