SG/SM/6456

OUVRANT LA SESSION DU COMITÉ SPÉCIAL DE LA DÉCOLONISATION, LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DIT QUE SES TRAVAUX DEVRAIENT ÊTRE AXÉS SUR L'ÉLIMINATION DU COLONIALISME D'ICI L'AN 2000

10 février 1998


Communiqué de Presse
SG/SM/6456
GA/COL/2975


OUVRANT LA SESSION DU COMITÉ SPÉCIAL DE LA DÉCOLONISATION, LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DIT QUE SES TRAVAUX DEVRAIENT ÊTRE AXÉS SUR L'ÉLIMINATION DU COLONIALISME D'ICI L'AN 2000

19980210 On trouvera ci-après le texte de la déclaration faite par le Secrétaire général, M. Kofi Annan, à la séance que le Comité spécial chargé d'étudier la situation en ce qui concerne l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux a tenue le 6 février à New York.

C'est pour moi un honneur d'ouvrir la présente session du Comité spécial, organe qui a apporté une contribution durable aux principes fondamentaux du droit international en ce qui concerne le droit inaliénable des peuples à l'autodétermination.

Deux faits importants sont survenus depuis votre accession à la présidence du Comité : la réalisation d'un consensus avec les puissances administrantes sur la résolution relative aux petits territoires et l'accord établi avec l'Union européenne sur la résolution relative aux activités économiques et autres.

Depuis près de 40 ans, le Comité contribue à l'accession de nombreux peuples à l'indépendance et encourage l'exercice de leur droit à l'autodétermination. Ces efforts ont toujours été poursuivis en application des principes les plus nobles de la Charte et ont renforcé la détermination de l'ONU à faire respecter les droits de l'homme dans le monde entier.

Les 17 territoires figurant encore au programme de travail du Comité représentent des tâches complexes pour l'Organisation. Certains ont enregistré des progrès sur les plans économique et social et jouissent de droits constitutionnels, tandis que d'autres sont limités par l'absence de développement ou ont été victimes de catastrophes naturelles.

L'élimination du colonialisme d'ici l'an 2000 devrait continuer de guider les travaux du Comité spécial. L'ONU devra se montrer digne de la confiance qui a été placée en elle et aider à la fois les populations des territoires et les puissances administrantes à atteindre leurs objectifs communs.

Le droit à l'autodétermination a été établi en tant que droit des peuples à choisir l'indépendance, l'association avec un autre État ou l'intégration à un autre État. Aucune option ne doit donc être imposée mais

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il faudrait aider les populations des territoires non autonomes à choisir la meilleure solution pour leur avenir. J'espère sincèrement que les institutions spécialisées et les autres organismes des Nations Unies renforceront l'assistance fournie à ces populations.

J'appelle maintenant l'attention sur les besoins de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) dans l'exercice de son mandat en ce qui concerne le Sahara occidental, le plus grand territoire dont le Comité spécial ait encore à examiner la situation.

Je note enfin avec satisfaction qu'en 1997, le Comité a adopté, à l'égard de ses activités, une approche pratique et souple. La modification de ses structures a permis d'améliorer l'efficacité de ses travaux et de rationaliser ses fonctions et procédures. En tant que membre du système des Nations Unies, le Comité a dû, lui aussi, s'adapter à une ère nouvelle exigeant qu'une Organisation réformée et revitalisée serve mieux les intérêts et les idéaux de ses États Membres.

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