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SG/SM/6408

LE SECRETAIRE GENERAL SOULIGNE LA FERME VOLONTE DES NATIONS UNIES D'APPUYER LE PROCESSUS DE PAIX AU MOYEN-ORIENT

2 décembre 1997


Communiqué de Presse
SG/SM/6408
OBV/24


LE SECRETAIRE GENERAL SOULIGNE LA FERME VOLONTE DES NATIONS UNIES D'APPUYER LE PROCESSUS DE PAIX AU MOYEN-ORIENT

19971202 On trouvera ci-après le texte de la déclaration que le Secrétaire général, M. Kofi Annan, a faite à l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, célébrée le ler décembre :

La célébration annuelle de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien nous donne l'occasion de nous souvenir, de réfléchir et de réaffirmer notre détermination.

Depuis que l'Assemblée générale a décidé le 29 novembre 1947 de partager la Palestine, chacun de mes prédécesseurs a participé très activement à la recherche d'un règlement équitable et pacifique de la question.

Les Secrétaires généraux qui m'ont précédé ont également mobilisé les ressources de tout le système des Nations Unies pour fournir une aide humanitaire et une assistance au développement, action que je m'engage à poursuivre.

Cette célébration permet de rappeler à la communauté internationale que la question de Palestine, qui est au coeur du conflit arabo-israélien au Moyen-Orient, n'est toujours pas résolue malgré les nombreux efforts déployés au fil des ans et malgré les résultats indéniables auxquels a abouti le processus de paix lancé à Madrid en 1991.

Avec la signature, le 13 septembre 1993, de cet événement historique qu'a été la Déclaration de principes et les accords ultérieurs qu'on désigne sous le nom de processus d'Oslo, les Israéliens et les Palestiniens ont pris la route de la réconciliation et d'une paix négociée. One ne peut que les louer de leur courage.

Au début de l'année, après une assez longue attente, le Protocole concernant le redéploiement à Hébron a été signé, ce qui est aussi un fait rassurant. Il importe maintenant au plus haut point d'empêcher que ces acquis ne disparaissent et de les mettre au contraire à profit pour répondre aux espérances de paix de tous les peuples de la région.

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L'évolution de la situation depuis lors laisse malheureusement craindre que le processus de paix ne soit compromis, et m'oblige à dire ma consternation devant les actes horribles de violence commis contre d'innocents civils. J'ai donc lancé un appel aux parties pour qu'elles ne se laissent pas influencer par ces incidences tragiques et qu'elles intensifient leurs efforts pour surmonter les obstacles qui entravent un retour rapide au processus de paix.

J'ai demandé à toutes les parties de prendre des mesures, dans un esprit de partenariat, pour rétablir entre elles la confiance.

Je les ai conjurées de reprendre sérieusement les négociations pour mettre en oeuvre les accords déjà convenus, et pour parvenir à un règlement définitif.

Les parties sont récemment retournées à la table des négociations à Washington, ce que je trouve encourageant. J'espère sincèrement que, avec l'aide et la participation des coparrains du processus de paix, elles pourront progresser dans la solution des questions encore pendantes; j'ai aussi l'espoir qu'il deviendra possible de reprendre les négociations sur les autres aspects du processus de paix au Moyen-Orient.

Comme les sondages d'opinion et les manifestations de masse l'ont montré de façon très claire, la grande majorité des Palestiniens et des Israéliens veulent une paix juste qui leur permette de vivre normalement côte à côte.

Il est essentiel de créer les conditions politiques et économiques pour permettre à cet espoir de se concrétiser.

Les événements qui se sont produits récemment, ainsi que les délibérations du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale, en particulier dans le cadre de la dixième session extraordinaire d'urgence, ont mis en évidence l'importance fondamentale que revêtent le respect des dispositions de droit international et la pleine application des accords déjà conclus. L'urgence de progrès tangibles vers un règlement d'ensemble, juste et durable, fondé sur les résolutions 242 (1967) et 338 (1973) du Conseil de sécurité est tout aussi manifeste. La promotion du développement social et économique et les relations de coopération dans toute la région sont essentielles pour créer un climat favorable à une paix durable.

L'Organisation des Nations Unies continue à attacher une extrême importance à l'amélioration des conditions de vie dans les territoires palestiniens, qui doit impérativement accompagner les négociations pour la paix. À cet égard, je m'inquiète beaucoup de l'aggravation régulière de la

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situation économique en Cisjordanie et à Gaza, en particulier du fait des bouclages prolongés et d'autres mesures punitives. Ce qu'il faut maintenant, ce sont des progrès réels dans les domaines de l'emploi, de la santé, de l'éducation et du développement.

Les tâches à résoudre demeurent énormes. En effet, la détérioration des conditions sur le terrain ont fait échec à certains de nos efforts. Je suis convaincu que la communauté internationale peut — et doit — aller de l'avant.

À cet égard, il faut remédier à la grave situation financière que connaît l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA); il faut absolument veiller à maintenir la qualité et le niveau des services offerts aux réfugiés de Palestine, facteur essentiel à la stabilité dans la région.

Je souhaite aujourd'hui saisir l'occasion qui m'est offerte de réaffirmer la ferme volonté du système des Nations Unies d'appuyer le processus de paix. Je tiens à remercier le Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien d'avoir organisé la célébration de cette journée.

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